À Iron Maiden

Lorsque l'obscurité coule par ma fenêtre,
Je serre mes mains sur ma couverture
Et fixe la veilleuse pour croire le jour encore vivant.
Les mouvements des nuages devant la Lune
M'apparaissent comme le passage de géants d'ombre
Se déplaçant silencieusement sur le sol, soufflant les rêves.
Ces titans pourraient apparaître à ma fenêtre et.
Stop. Fixons plutôt ce petit Soleil.
Je suis tiré par des tentacules vers ce vide immense.
Le doute m'assaille. Dans cette armoire, quelqu'un d'autre?
J'ai l'impression d'entendre une respiration étrangère.
Dois-je vérifier? Dois-je ne pas m'inquiéter?
Le parquet craque, on se rapproche de moi!
Mes yeux s'écarquillent, fouillent l'obscurité.
Un courant d'air traverse la pièce et agite les rideaux,
Les branches pleine de feuilles bruissent dehors.
C'est parti, je crois. Je m'apaise.
Mes yeux se ferment et je sourie...
Mon sang se glace soudainement.
J'ouvre les yeux en grand, le coeur battant.
Tout autour de moi, sur tous les murs,
D'autres yeux, immenses, fins, verts, rouges qui me fixent.
Ils s'approchent de moi, tendent des griffes vers mon visage.
Je m'affole, suffoque, cherche un échappatoire, suis coincé, vont me...
Je me redresse en criant sur mon lit. La réalité.
J'ai encore froid, mon coeur palpite, je respire rapidement.
Ma porte s'ouvre lentement accompagnée d'un flot jaune.
"Ça va mon petit ?", me demande une voix sifflante aux yeux verts.

Les rêves sont les nuages qui accueillent nos esprits endormis, parfois purs, parfois orageux.