Bout poétique 12

De sa canne en bois d'ébène
Surmontée d'un crâne laiteux,
Le Tordu claudique,
Penché, sorte de vague
De violence en devenir.
Son ombre est droite
Ou éclatée sur les murs.
Il semble grincer, rouillé
De l'intérieur comme son fer,
Qu'il trempe dans un sang
Sans scorie et goûteux.
Il mord la peau de satin,
Douce, soyeuse, résistante.
Dans sa bouche le goût entêtant
De celle qui gît à ses pieds.
Il hurle à la Lune
Épinglée aux grattes-ciel.
Chasse et joie,
Une existence de boucherie.

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