Bout poétique 87
Caresse l'étoile qui frissonne dans son sommeil épais
Le temps s'entortille autour de tes doigts, s'enroule autour de ton cou
Ton sourire reste paralysé, joyeux, inestimable
Longtemps, j'ai rêvé de ce pilier de glace que je n'arrivais pas à escalader
Je glissais toujours, et ma peau s'écorchait, et mon sang fumant coulait à grosses gouttes visqueuses
Et affalé au sol, épuisé, brisé, il ne restait plus que mon souffle, comme un nuage brisé
Sans respirer, perdu dans les plis de ta peau, si douce, me réconforte
Tu fermes les yeux pour que je ne te vois pas
Jamais je ne saurai ! Jamais ! Les larmes s'évaporent en silence, en cachette
Terreur dans les bas-fonds, une ombre couvre les regards
On se serre contre ses proches, les bras autour du ventre
Tout fuit, les mots disparaissent, ruissellent hors des bouches exsangues
Perdu à jamais, je creuse ma tombe, dans laquelle je m'écroulerai bientôt
Avant de m'envoler, face contre ciel, pour rejoindre ma clef de voûte
L'esprit s'aventure enfin dans un labyrinthe sans fin, dans lequel règne le majestueux
Beauté sacrifiée, Beauté martyre, Beauté transcendée
Du fond du tunnel, elle émerge, rayonnante
Pour régner jusqu'à l'extase éternelle
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