Le soir où l'on m'a dit que Julie était morte,
J'ai eu l'impression de la rejoindre tellement ma peine était profonde.
Peut-être pas aussi profonde qu'un gouffre,
Mais suffisamment large pour que je m'y noie dedans tellement elle était aggressive et meurtrière.

Julie était une fleur sauvage.
Cette fille à la voix grave.
Celle qui ne baisse pas les bras et te sort des blagues bizarres en plein contrôle de math.
Cette fille d'en face qui sort promener son chien en bas de pyjamas malgré le froid glacial.
Julie était le soleil mais la lune aussi.

Julie m'a souvent partagé ses pulsions aggressive, voir animal à son égard.
Elle m'a parlé d'elle et pas seulement de son chien.
Elle m'a parlé de sa mère passionné de vin depuis son divorce avec son père.
De son père et son attirance envers les jolies minettes.
De son frère qui fumait des joints et sa sœur qui se faisait embrouiller par un belle anglais au loin.

J'écoutais ses problèmes et elle, les miens.
Nous nous reconfortions quand le mal était présent.
Mais jamais Julie ne m'a jamais dit que la pression qu'elle ressentait était beaucoup trop profonde.
Que la tentation de sauter de beaucoup trop haut était si forte.
Encore moins de ces voix dans sa tête qui lui répétait ces choses immondes.
Jamais Julie ne m'a réellement dit ce qu'elle ressentait.

Julie était une fleur sauvage et n'avais pas confiance.
J'aurai dû le savoir.
Elle me l'avait bien dit pourtant.
Mais encore une fois, j'ai voulu faire mon ignorante.
Car au fond, je savais que je n'aurai pas dû m'attacher à cette fille qui disait " le froid de l'extérieur est beaucoup plus chaud qu'à l'intérieur de chez moi. "