Je me redresse de ce baiser et regarde Lyone , les pupilles dilatées et les joues rouges.

- je ne sais pas ...ce qui m'a pris...je...je suis désolée.

Il se lève, me colle à la table avant de m'embrasser encore. Je m'accroche au rebord de la table et fait en sorte de ne pas vaciller.

La main de Lyone se pose sur ma hanche et il l'a sert tellement qu'on dirait qu'il l'a attendu toute sa vie, ce baiser.

Après un long moment, il s'éloigne de moi et me regarde dans les yeux .

- je crois que je t'ai mordu la lèvre., souffle t il en passant son pouce sur ma lèvre inférieur.

- ah oui?...j'ai rien senti...ah ah...

- c'est juste une impression. Mais fort heureusement je ne l'ai pas fait.

Il me regarde dans les yeux avant de se reculer d'un pas et se passer la main dans les cheveux.

Je le regarde surprise qu'il s'éloigne mais je me demande si c'est pas la gêne qui va naître entre nous maintenant.

- j'ai envie de plus..., murmure t il en baissant les yeux.

Je rougis aussitôt et détourne moi aussi le regard.

Qu'entend t il ...par plus?

Ne sois pas si conne Corni! Bien sûre qu'il s'agit de sexe !

Je me racle la gorge et le regarde.

- du coup...je..je suis ta petite amie ? Demandais je d'une petite voix.

Je relève les yeux vers lui et il me regarde en croisant les bras.

- tu penses que j'embrasse n'importe qui comme ça ? Ou tu veux une demande en bonne et due forme?

-euh...

Il s'avance vers moi et me prend la main.

- Cornilia Miller, me feriez-vous l'honneur d'être ma petite amie?

Je rougis de plus belle et le regarde dans les yeux ne sachant pas comment répondre. Je préfère laisser la parole et hoche la tête positivement pour répondre.

Il sourit satisfait avant de m'embrasser sur le front.

- merci de me faire cette honneur Cornilia.

Je le souris et on se remet à table comme si de rien n'était.

Ouf! Quel soirée...

—————————————————-

Je déambule dans les couloirs du département de Galatée sourire aux lèvres. D'habitude c'est elle qui vient me retrouver mais comme j'ai fini un peu plus tôt et que je suis trop impatiente de lui annoncer la nouvelle , j'ai débarqué ici.

J'arrive devant son amphi mais j'ai un mouvement de recul quand je vois Vincent sur son téléphone lui aussi devant l'amphi.

Je me recule de quelques pas et quand il lève la tête, je me retourne pour être dos à lui.

J'avais complètement oublié à quoi il ressemble et j'ai surtout l'impression qu'il va s'abattre sur moi pour me faire payer. Je sens mon coeur battre de plus en plus vite et je comprends rapidement que je dois faire une crise de panique. Je me retourne légèrement pour vérifier et quand je croise son regard, mon sang se glace.

- Corni..., arrivais je à lire sur ces lèvres.

Je prends une grande inspiration et fait le sens inverse rapidement.

Je croise les doigts pour qu'il ne me suive pas mais quand je commence à descendre les escaliers, je le vois derrière.

Mon souffle commence à se hacher et je marche le plus vite possible espérant ne percuter personne ou me mélanger à la foule.

- Corni ! Stop!

J'arrive au rez-de-chaussée et je cours vers le parking espérant croiser les monsieur de la sécurité.

- Cornilia ! Merde!

Ma vision se brouille et je sens comme si j'avais de plus en plus la nausée.

J'arrive au parking et manque de me faire renverser. Je regarde la voiture mais ma vision est complètement brouiller. Des bras m'enserrent et je sais d'avance que c'est Vincent.

Je suis dans l'incapacité de bouger et tente de le regarder . Je croise son regard sévère, ce regard sévère qu'il avait avant de me frapper et je crois que j'ai commencé à pleurer.

- oh mon Dieu mademoiselle Miller vous allez bien?

- vous avez faillit la renverser! Vous êtes taré?!?, grogne Vincent.

Sauf que dans un instant de lucidité, je lève la tête vers l'homme qui a faillit me renverser et quand je reconnais mon professeur, je me suis débattu de l'étreinte de Vincent.

- Mademoiselle Miller?

- aid...aider...aider moi! Je vous en prie!

- qu'est-ce qui te prend Corni?, me demande Vincent en resserrant sa prise sur moi.

Je le regarde avant de regarder mon professeur. Lyone m'a dit que mes profs savaient tout sur ce qui s'est passé. Il doit savoir aussi.

- c'est Vincent! C'est lui Vincent Shapir!, hurlais je presque.

Mon professeur écarquille les yeux avant de sortir son téléphone et de tendre la main vers moi.

- monsieur Shapir, vous allez la lâcher immédiatement ou j'appelle la police.

- quoi?!? De quoi vous vous mêlez !!? C'est ma petite amie!, s'énerve Vincent.

- c'est mon dernier avertissement. J'appelle la police et je préviendrai le directeur. Si vous la lâcher, j'oublie tout.

Vincent me serre un peu plus fort me faisant mal avant de me lâcher.

Christopher me tire rapidement et me garde dans ces bras.

- monsieur Grant? Un problème ?, lance un homme de la sécurité.

Christopher me regarde avant de se tourner vers l'homme.

- non. J'ai faillit renverser cette pauvre élève et son ami venait prendre sa défense. Tout va bien.

- ah d'accord. Garez mieux votre voiture monsieur Grant! Et faites attention la prochaine fois.

- oui, désolé.

L'homme de la sécurité part et je crois que l'adrénaline qui m'a poussé jusqu'ici s'est estompée. Tellement vite, que je tombe dans un profond trou noir.

................................................

J'ouvre les yeux et avant de voir la tête de Lyone braqué sur moi.

Je me redresse lentement et il m'aide avant de souffler.

- mais je vais le tuer! Lyone retiens moi ou je le tue!, hurle Ethan que je n'avais pas encore remarqué.

- calme toi Ethan, regarde Cornilia s'est réveillée., souffle calmement Lyone.

Ethan se retourne vers moi et saute sur le lit pour me prendre dans ces bras.

Je suis contente de sentir l'étreinte de mon frère, mais le visage trop grave de Lyone ne me plaît pas.

- tu vas bien ma princesse ?, me demande Ethan.

- oui...Oui. Comment je me suis retrouvé ici?

- c'est ton professeur qui t'as conduit. Heureusement dans les personnes à contacter à l'université tu as mis mon numéro! Du coup j'ai appelé Lyone et on est venu., me souffle Ethan en souriant.

Mais je remarque bien que son sourire est un peu bizarre.

- pourquoi vous êtes aussi bizarre ?

Ethan détourne le regard et Lyone souffle.

- 2 choses. Effectivement l'école etait au courant de ce que tu as vécu mais il ne savait pas exactement de qui. Il savait juste que c'était un élève de l'établissement mais pas qui. Ton professeur a déduit que c'était Vincent ton agresseur parce que tu as crié son nom comme si il devait le savoir, sauf qu'il ne savait pas.

- quoi? Mais...

- deuxièmement choses...Cornilia tu es enceinte de Vincent.