M'attendant à une déco très industriel masculine, c'est une déco assez hippie aesthetic.

- c'est jolie.

- merci. Ethan dit que ça fait fille.

- moi j'aime bien. Toutes ces plantes...

- que ma mère a le plaisir de venir arroser quand je suis absent .

- et le parquet en bois.

- un caprice de rénovation que j'ai fait à mon père.

Je souris avant de le rejoindre où il m'attend, juste devant les escaliers.

- j'ai... j'ai un labo à l'étage. Je pourrais t'ausculter ?

- un...labo?

- mon père est chirurgien, du coup j'ai hérité de ça avec l'appartement.

- ah...euh... okay.

Il me tend encore sa main et je la saisie sans hésiter je monte les escaliers en bois et je suis fan de cette appartement. Il est apaisant. Il ouvre une porte et une sorte de laboratoire, cabinet médical me fait face.

Il me lâche la main et se dépêche d'aller mettre une blouse et un papier sur le lit médical.

Ici aussi il y a des plantes, mais plus petite.

- elles sont venimeuses. Fait gaffe , souffle t il derrière moi me faisant sursauter.

- tu as des fleurs venimeuses ?

- je travaille sur des antidotes. Je les ramènent de mes...."voyages"?

Je le regarde et on rigole tous les deux.

- installe toi là et enlève ton t-shirt.

- mon t-shirt ?

- je vais vérifier que Vincent ne t'as rien cassé d'autres.

Je m'assois sur le lit et le regarde. Il m'incite à le faire et finalement je me sépare de mon pardessus.

- pink flyod, lance t il en souriant en voyant mon t-shirt.

Je hoche la tête timidement avant d'enlever en grimaçant de douleur,mon t-shirt honteuse.

Je ne sais pas de quoi être honteuse exactement. Être en soutien gorge devant Lyone ou qu'il découvre toutes les cicatrices que Vincent m'a causé. Je lève les yeux vers lui et il est tout rouge la bouche ouverte.

Je rougis encore plus, et me cache avec mon t-shirt, ce qui le fait revenir sur terre.

- je suis désolé je...tu as bien grandi... cette phrase fait vraiment... prédateur sexuel.

Je rigole et me détend un peu.

Il m'invite à m'allonger en se raclant la gorge avant de venir vers moi. Il me regarde et il est tellement beau.

- tu as un magnifique corps Corni,me dit il en souriant.

Et d'un coup son visage change et devient neutre.

- et il ose s'en prendre à toi, souffle t il.

- je l'aime !, Dis je.

Il me fixe et sourit froidement. Il se penche vers moi et pose sa main sur mon bras douloureux.

- tu l'aimes ou tu t'es habitué à l'aimer ?

Et d'un coup, une douleur lancinante traverse mon corps me faisant hurler de douleur.

- il était légèrement désaxé.

- dé...désaxé?

- ton bras. C'est pour ça le bleue.

- ah... d'accord.

- malheureusement je n'ai pas d'anesthésie, et la meilleure méthode dans ce cas c'est de distraire le patient.

- oh...je vois... okay.

Il pose ces mains chaudes sur mon ventre et je rougis.

- si j'appuie et que tu as mal, fait le moi savoir.

- d'accord.

Je le regarde faire et il a toujours sa tête sérieuse froide.

- jusqu'à quand as tu prévu de supporter ça ?, Me demande t il.

- jusqu'à ce qu'il dépasse les bornes.

- te tuer?

- non! Il...il a des problèmes de gestion de colères à cause de son vécu.

- tu fais des études de psychologie c'est bien ça ?

- oui.

Il s'éloigne de moi avant d'aller vers un lavabo.

- à part presque te casser le bras, tout va bien. J'imagine que la maquillage cache autre chose.

Il se retourne vers moi en essuyant ses mains avec un torchon et je me dépêche de me rhabiller.

- ne dit rien à Ethan je t'en prie.

Un long silence prend la pièce et je me rhabille comme je suis venue. Je lève les yeux vers lui et il me fixe, appuyé à la table derrière lui. Je sais qu'il sait que ces yeux sont perturbant et il en joue très clairement là tout de suite.

- je ne dirais rien.

- vraiment ?

- tu es la soeur de Ethan, pas la mienne. Et je ne te considère pas comme ma sœur.

Bizarrement, ces paroles me font mal au cœur mais je n'ai pas le temps d'analyser cette phrase que mon téléphone sonne. Et en voyant l'heure, je comprends.

- allô Vincent je...

- il est 22h Cornilia ! Où es tu?

-je...

Je regarde Lyone apeuré Sachant que Vincent le déteste. Lyone me mime le nom de Ethan et je hoche la tête.

- cornilia !?!

- je suis avec Ethan ! Il a prolongé la soirée. Tout va bien. Je rentre tout de suite.

- tu as bu?

- non!

- rentre.

- okay.

Il raccroche et je reprends mon souffle.

- belle façon de te montrer son amour, souffle Lyone en élevant sa blouse.

- il était inquiet.

- ça ne te dérange plus qu'on t'appelle cornilia ?

Je quitte le lit médical et le fait face.

- j'ai suivi ton conseil.

- t'imaginer qu'elle est morte?

- oui.

Il passe sa main dans mes cheveux pour replacer des mèches derrière mon oreille .

- c'est bien cornilia.

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Je suis le cours d'une oreille distraite repensant encore à ce weekend. Revoir mon frère, mon père et Lyone ça m'a fait du bien.

Et en plus, Vincent a été le petit copain le plus adorable du monde le dimanche.

Mais je ne fais que penser à la phrase de Lyone.

" Je ne te considère pas comme ma sœur"

Pourquoi a t il dit ça avec un visage aussi sérieux !

Je suis quoi alors ? Juste la sœur de son meilleur pote !

Minutes cornilia as quoi va tu penser!? Pourquoi ça te dérange ?

Lyone ne me considère pas comme sa sœur, mais moi je le considère comme mon grand frère. Mon grand frère un peu bizarre. Et ça s'arrête là. Je suis en couple avec Vincent et je l'aime depuis que je suis petite, c'est la belle histoire d'amour.

Voilà.

Pourquoi je cherche à me convaincre ?!?

Oui Lyone est beau, très beau même, il semble même irréel avec ces yeux. Mais Vincent est beau aussi.

Voilà, on s'arrête là et on suit le cours.