Chapitre 1 - Mac

Le calme paisible des montagnes me ressource toujours. J'aime retourner chez moi entre deux missions, sur le mont Olympe. Le vent frais me revigore. La nature, le chant des oiseaux m'apaisent. C'est un autre quotidien physique, mais que j'apprécie énormément.

Ici, tout touche à la faune et la flore.

Isolé de la ville, c'est ce que je recherchais lorsque j'ai acheté ma maison sur cette colline.

Le climat aussi n'est pas le même qu'ailleurs. C'est un climat montagnard. En été, la température varie de 0 à 20°C et de -20 à 10°C en hiver. Souvent, des vents forts soufflent à une vitesse de plus de 100 km par heure. Les chutes de neige sont possibles de décembre à mars, rendant de temps en temps les routes impraticables. Cela tombe bien, je ne bouge jamais l'hiver !

Durant ces quatre mois, je suis en communion avec la nature et profite de mon chez-moi. Je chasse, coupe du bois, part en randonnée. Il y a tant de choses à faire que parfois, la journée est trop courte ! Je me maintiens en forme. Je n'ai pas besoin d'une salle pour cela, la nature est suffisante pour du sport ou l'utilisation de mes armes. Ancien marine et tireur d'élite, aucun flingue ne me résiste. Je pense bien les avoir tous testés, mais j'ai mes préférences.

Une balle peut tuer de trois manières différentes. La première, par les extrémités. Rater une artère, la cible à 10 à 20 minutes avant de se vider de son sang. La deuxième façon c'est de viser n'importe où au milieu de la poitrine. La balle va rouler, les os se briseront, le cœur ou les artères sont touchés. La tension tombe à zéro. La dernière est ce que j'appelle « la mort subite ». Au milieu du crâne, sous n'importe quel angle. C'est comme une marionnette aux fils coupés. La vie quitte la cible avant que le cerveau ne le réalise.

Les armes à feu changent tout.

Une balle, c'est définitif.

Camouflé par des arbres, j'avise la lunette de mon calibre 338 pour plus de netteté. J'attends. Le calme s'imprégnant dans chaque fibre de mon être. L'animal bouge la tête.

Je tire.

Je touche.

Il s'écroule.

J'accroche mon arme dans mon dos et me dirige vers la bête que je hisse sur mes épaules.

Je ne vais que rarement au magasin quand je suis dans ces montagnes. La chasse est aussi un sport et ça me nourrit.

Quand j'arrive chez moi, je la jette sur l'établi de ma grange et vais ranger mon flingue dans le hangar sur la droite de ma maison que je referme ensuite à clé.

Ma propriété est assez isolée, personne, en général, ne vient s'aventurer jusqu'ici. J'ai sélectionné ce coin minutieusement, comme tout ce que j'entreprends.

Je calcule, évalue, compose des scènes dans ma tête. Entrevoit les pièges qui peuvent surgir sur mon chemin, comment les contourner jusqu'à trouver ce qui me satisfait. Je n'agis jamais au hasard ni ne fonce dans le tas sans réfléchir. C'est se comporter en abruti et courir à un mort assurée.

Je ne fais pas d'erreur.

Jamais.

Et c'est pour ça que je suis le meilleur dans mon domaine.

***

Le soleil brille haut dans le ciel, la fraîcheur du vent vivifie mes muscles tendus sous l'activité. Vêtu d'un simple pantalon, je dégouline de sueur. Je place un nouveau bois sur le tronc, arme ma hache et le coupe en deux. Je fais ça depuis plus d'une heure et continue, jusqu'à ce qu'un homme s'approche de ma propriété. Il ne me prend pas par surprise, je l'avais déjà repéré. Même si je suis concentré sur ma tâche, mes sens sont aux aguets. Cet homme a perturbé la quiétude de la nature. S'il croit qu'il est discret, il se trompe lourdement !

—Tu daignes enfin te montrer, Lou. Ça fait une heure que tu es garé plus loin.

—Décidément, on ne peut jamais te surprendre !

Non. Jamais.

Je stoppe toute activité et m'essuie le front avec un linge que j'avais posé sur le côté.

—Quelle idée de venir te perdre dans le mont Olympe ! On ne peut même pas te joindre par téléphone.

—C'est toute la magie de la beauté des lieux.

Il secoue la tête, ébauche un sourire et on s'échange une poignée de main.

—Que puis-je pour toi ?

—Le patron aimerait te voir.

En d'autres termes, ledit patron exige un entretien avec moi.

—Je suis en pause quelques jours, Lou.

—C'est assez urgent.

J'inspire, le fixe droit dans les yeux et hoche la tête.

—OK, d'ici quelques jours, je serai là. Le temps de mettre en ordre quelques affaires.

À son tour, il opine.

Inutile de me faire un dessin, un nouveau contrat pointe le bout de son nez. Et si je suis quémandé de la sorte, avec Lou qui vient me pécho, cela signifie, qu'effectivement, ça doit être important.

Soit, je suis prêt. Comme toujours.

****

Commençons cette dark romance avec l'entrée de Mac. J'espère qu'il vous plaira autant que je me plaît à le dévoiler. Du moins pour le moment^^ Je ne sais pas encore ce que je vais faire de cet homme^^ La rédaction de ce roman se poursuit doucement de mon côté.

N'hésitez pas à laisser vos avis ♥.

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