Chapitre 8 - Devoirs de préfets

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"Quand on fait le mal, il faut faire tout le mal. Démence de s'arrêter à un milieu dans le monstrueux. L'extrémité du crime a des délires de joie" - Hugo

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- Alors Mulcy, tu vas y aller avec qui à la fête de Slug ? , lui demandais-je


Pendant qu'on se trouve dans les couloirs de l'école, et qu'on se rends à notre prochain cours, je demande à Barth.. Mulciber avec qui il ira a la future fête de Slughorn. Oui, le jour de la rentrée il me semble, la limace a proposé à ses "élèves favoris", je cite, de venir à la fête qu'il organise la veille du bal, le 30 octobre. Il faudra venir accompagné, on peut inviter la personne de notre choix, même si elle ne fait pas partie du club.


Mais bien sûr, toute la team en fait partie, puisque apparement nous sommes les plus brillants selon Slughorn, même si je pense que si il demande notre présence, c'est juste parce que nos parents sont les plus influents. Et qu'il leur demandera un de ses fameux "service".


- Je ne sais pas trop, je crois que je vais demander à Hunt.. Même si c'est une impure, elle n'est pas trop mal non ? , répondit-il


Je suis choquée. Outrée. Une impure ? Il veut salir son nom ou quoi ?


Et là il explose de rire.


- Tu m'as vraiment crue ? , dit il en ricanant , si tu avais vu ta tête !


C'est terriblement drôle. Ha ha. Ha.


- Non plus sérieusement, je ne sais pas du tout. Toutes les jolies filles sont déjà prises alors je ne sais pas. Tu savais qu'Evan comptait t'inviter ? Enfin avant que Lucius et toi ne soyez ensemble je veux dire.


- Nous ne sommes pas ensemble, dis-je d'un ton désespéré


- Je te crois, mais quand bien même, après cette histoire, Evan ne risquera jamais de vouloir se confronter à Lucius, dit-il


- Mais techniquement il ne pourra pas se confronter à lui si toute l'histoire n'est pas vraie non ? , dis-je


J'aurais pas du dire ça, ça fait un peu fille désespérée, on aurait même dit que j'aurais voulu qu'Evan m'invite, ce qui n'est pas le cas.


- Donc tu veux qu'il t'invite ?


Pourquoi est-ce que qu'il faut que j'aie des amis si intelligents ?


- Je n'ai pas dit ça, je pense que je vais y aller avec moi, et moi même, dis-je


- Au pire, on peut y aller ensemble en tant qu'amis ? demande t-il


- Oui pourquoi pas.. dis-je

- On a quoi déjà maintenant ? rajoutais-je



- Moi j'ai Divination, alors tu dois avoir Arithmancie, dit-il


Sans rire, je me demande ce qu'il lui a poussé à faire Divination, j'ai entendu dire qu'on ne faisait que de boire du thé en cours, tout en lisant les lignes des mains des gens. Ça a l'air terriblement ennuyant.


- Tu dois te demander pourquoi j'ai fait Divination non ? C'est juste parce qu'il suffit de s'inventer une mort terrible pour qu'on ait un Optimal a chaque fois. D'ailleurs, je suis à cours d'idées là. L'autre jour j'ai dit à la prof que je finirais ma vie et que je vais crever à Azkaban, et elle m'a dit qu'elle a vu exactement la même chose. Elle m'a même mis un bonus pour le fait que j'accepte ma fin si facilement. C'était..


Au moment où il dit ça, un petit serdaigle nous fonce dedans. Il reste plantée devant nous comme un bon-à-rien. Et là, Mulcy me demande à voix haute en faisant bien en sorte qu'il nous écoute ce qu'on devrait lui faire. Je rigole, car la tête du petit est mémorable. Il est devenu pale, si pale qu'on aurait dit qu'il aurait vu le Sinistros, ce chien noir annonciateur de mauvais présages, voire la mort si on a le malheur de le voir.


- Je propose qu'on lui déchire les entrailles, dit Mulciber


- Ça tombe bien, j'avais besoin d'un rein humain pour m'inscrire à la communauté du Mal , rajoutais-je


Et là le petit court en criant comme pas possible. Tout le monde se retourne vers nous, et nous regarde d'un air à la fois accusateur et effrayé. Ça m'amusera toujours ! J'explose de rire, et Mulciber aussi. Ça nous amuse beaucoup de faire peur aux gens, même si je pense que nous ne mettrons jamais ce genre de menace à exécution.


- D'ailleurs, c'est quoi la communauté du Mal ? , me demande t-il


- Je ne sais pas, j'avais besoin d'un mot qui sonne assez maléfique, dis-je


- Et bien c'est réussi, rajoute t-il en rigolant de plus belle



***



Pendant que je sors d'Arithmancie, et que je me dirige vers mon prochain cours, de défense contre les forces du Mal il me semble, j'entends des chuchotements à mon égard. Ça ne me fait ni chaud ni froid, tant j'y suis habituée, mais j'ai la curieuse impression qu'ils sonnent différemment. Avant, on pouvait y entendre de la peur, voire du mépris, surtout venant de ces fameux gryffondor qui font tant les braves. Ce sont les seuls qui ont le courage de parler un peu trop fort.

Ils ne savent apparemment pas s'arrêter à la limite qui se tient entre le courage, et la stupidité.

Mais aujourd'hui, j'y décèle autre chose, on aurait dit de l'admiration. Je me demande pourquoi ce changement, jusqu'a ce que je me souvienne que je suis moi même une très grande source d'admiration. Et oui, je suis riche, je suis intelligente, et en plus j'ai des parents qui m'aiment. Je rigole intérieurement à ma dernière phrase, tout en me disant qu'au fond, il n y a pas vraiment de quoi m'admirer.

Mais, heureusement les gens pensent que ma vie est belle, et tant mieux, ce n'est pas moi qui leur supprimera leurs espoirs. Des fois, je me dis que j'aurais tout donné, tout ce que je possède pour avoir une famille aimante, je donnerais même ma noblesse pour cela. Je déteste penser cela, parce que ça me donne l'impression de me morfondre sur mon sort. Je n'aime pas cela du tout, les gens faibles, alors je me contente juste de le penser, parce que si mon père savait que je donnerais n'importe quoi pour ne plus avoir a le voir, je sais qu'il me torturerait jusqu'a ce que je sois à la limite de la folie.

Je déteste cela. Je déteste penser cela. J'ai juste envie d'oublier. Je vais leur montrer qu'il faut avoir peur de moi, puisqu'ils ont l'air d'eux même l'oublier. Je me dirige vers un gryffondor qui parle un peu trop fort, et quand j'entends le nom de Malfoy, ça m'encourage encore plus à ce que je compte lui faire. Il n'a pas à parler de ma famille, de la famille de Lucius ainsi. Ce nom noble ne mérite même pas de sortir de la bouche d'un impur tel que lui. Je me dirige vers lui et sa bande d'amis, et je leur lance un superbe maléfice de chauve furie, et lui chuchote en faisant en sorte qu'il m'entende bien que la prochaine fois je ferais bien pire. Je l'entends dire qu'il a hâte de voir ça, alors je lui envoie un sort de douleur, le plus puissant que je connaisse, mis a part le Doloris, je n'ai pas non plus envie de finir à Azkaban si jeune.

Je le vois tomber par terre, et se tortiller de douleur, et ça me procure un bien fou. Je continue de vouloir son mal, car ce genre de sort ne marche que si on veux sincèrement le mal de la personne. Je laisse ma baguette agir, et je plisse les yeux tout en me concentrant sur sa douleur. Je veux qu'il souffre, et que la prochaine fois il s'incline à mon passage. Je me délecte de sa tête qui respire tant la douleur, et veux qu'il ressente plus, bien plus.

Que plus jamais il ne prononce le nom de Malfoy, le nom de ma mère. À cette pensée, à la pensée de cette femme j'accentue le sort, je veux qu'il souffre autant que je souffre quand je me rends compte que je l'ai tuée, je veux qu'il se rende compte de mes regrets si elle avait vécue, et comment serait ma vie si elle avait effectivement survécue. Il n'y a plus personne dans les couloirs, ses amis se sont enfuis, comme tous les autres passants, de peur qu'ils ne subissent la même chose. Tant mieux. Qu'il serve d'exemple.

Je desserre ma baguette, et lui commande à l'aide de mon esprit de s'arrêter. Elle m'obéit. Je sens cette douce saveur de vengeance couler dans mes veines, et je la sens aller jusqu'au coeur, et je me rends compte que ce dernier va mieux, bien mieux. Je remets mon masque composé de mon fameux sourire en coin tout en regardant le corps du malheureux, si faible. Je me tourne vers son visage, et vois que ses yeux sont toujours ouverts. Je savoure la douce sensation qui me prends lorsque je vois la douleur dans ses yeux, et surtout la peur. J'espère qu'il a eu une bonne leçon, et avant de partir, je lui fait bien comprendre qu'il a tout intérêt à ne jamais parler de ce qui vient d'arriver à quelque adulte que ce soit, sinon sa famille et ses amis risquent de recevoir un terrible cadeau. Il a docilement acquiescé. J'aime mieux ça.



***



Enfin. Ces deux heures d'affilée de DCFM étaient bien sympa, mais ne m'ont pas appris grand chose. Apprendre à créer un bouclier à l'aide du sort Protego était fun, mais je sais déjà le faire depuis mes huit ans. D'ailleurs, cette madame Heronwood est l'une des premières prof dans cette matière que j'aime bien. Et oui, en cinq ans, j'ai eu cinq personnes différentes. On dit que ce poste est maudit.

Malheureusement, elle a dit que notre prochain cours sera sur les Patronus. Ça me désespère, parce qu'elle avait pu choisir n'importe quoi, mais elle a décidé qu'on allait étudier la seule magie à laquelle je suis totalement nulle. Je n'ai jamais réussi à créer ne serait-ce qu'une étincelle de lumière bleue. Jamais, et pourtant ce n'est pas faute d'avoir essayé.


Je suis contente que cette longue journée qu'est le jeudi soit enfin terminée.



Je me dirige donc dans la salle commune de notre maison, accompagnée par Mulciber, Avery ainsi que Rosier. Nous discutons pendant notre court trajet, quand j'entends :



- J'ai entendu dire que tu as fait des ravages à un élève tout à l'heure, Meredith.


- Mais voyons Avery, je fais toujours des ravages , lui dis-je avec un clin d'œil


Il ricane, et il rougit, l'idiot.


- N'empêche, j'adore mutiler des sales gryffondor, j'aurais été ravi de faire des ravages avec toi, rajoute t-il


- Oui ça te changerais ,rajoutais-je en souriant


Je suis quand même méchante. Un peu. Mais il sait que c'est de l'humour, donc ça va. J'entends Mulcy à ma gauche rigoler.


Avery ricane aussi, et rajoute d'un air .. étrange :


- On est de bonne humeur à ce que je vois.. Malfoy a donc du encore tremper sa baguette non ? J'espère que vous avez fait cette fois attention à ce qu'il n'y ait aucun témoin , rigole t-il tout en regardant un Rosier à l'air irrité


Mulciber rajoute :


- Quoique non, la prochaine fois invitez le à vous rejoindre, je suis sûr qu'il adorerait. J'ai déjà vu Malfoy pisser, et on peut dire qu'il rigole pas, il est bien équipé si vous voyez ce que je veux dire, dit-il d'un air sournois


- Ça me donne une idée, et si on s'organisait une orgie ? dit Avery de son ton le plus non-sérieux possible


- À nous cinq ? Mais non il n'y aura qu'une seule fille, c'est nul ! dit Mulciber en souriant


- Pourquoi avoir besoin de filles si il y a déjà des gens dotés de trous ? dit Avery tout en rigolant de sa blague


- Merci pour la proposition Augustus, mais très honnêtement je préfère tremper ma plume plutôt que de servir d'encrier, dit Mulciber

- Plume.. Tu t'abaisse donc à cela ? Ça ne m'étonne pas, je trouve le terme particulièrement bien choisi, rajoute Avery

J'en peux plus. J'explose de rire. C'est trop pour moi là, ils sont partis vraiment loin, mais je m'en fous, ça me fait rire. Je suis tellement contente d'avoir des amis comme eux, certes leur humour peut-être assez morbide ou comme là très pervers, mais bon. Je les remercie intérieurement, pour me faire sourire dans des moments comme ceux là.


- Je crois que Meredith est pour, mais bon, je ne veux pas me faire tuer par Lucius, alors on va remettre ça à une prochaine fois, dit Avery malicieusement


- Quel dommage.. Moi qui attendais cela avec grande impatience.. dis-je ironiquement



***



- Sang-pur, dit Mulciber


Nous entrons dans la salle commune, quand je vois Lucius assis près de la cheminée, a côté de mon fauteuil préfèré, où je m'installe.


- Qu'est-ce que tu fais là, demande Avery à Lucius


- Je n'ai plus le droit de venir dans la salle commune ? Je suis encore un Serpentard à ce que je sache, non ? dit ce dernier


- Je retire ce que j'ai dit tout à l'heure, dit Mulciber avec son air narquois, il est beaucoup trop de mauvaise humeur pour avoir fait ça.


Je lève les yeux aux ciel. Ça va devenir gênant.


- Avoir fait quoi ? Si c'est ce à quoi je pense, sache que ta mère pouvait te certifier le contraire. Elle devait apprécier, j'imagine.. dit Lucius en souriant méchamment

Je regarde Mulciber, comment il réagit, sachant que sa mère est décédée il y a quelques temps. Ce n'était pas cool, Lucius.

Mulciber devient rouge, on dirait qu'il a arrêté de respirer. Mais, que peut-il faire ? Il ne peut rien contre Lucius, je ne sais pas qui le peut, d'ailleurs.

Evan souffle, se lève, et pars. J'en fais de même, je vais me préparer pour la ronde. C'était petit.


***


Décidément, ces sales gryffondor auront toujours mon mépris, ils ne sont même pas capable d'être à l'heure. J'attends leur préfet avec impatience devant la grande salle, le point de rendez-vous. Qu'il se dépêche un peu qu'on en finisse. Il pense peut-être que ça va me plaire de me balader avec lui ?

Je vois un petit blondinet se diriger vers moi, et là je me maudis intérieurement. Si je ne m'étais pas endormie dans le train j'aurais pu m'y attendre. Le préfet de gryffondor fait partie des "maraudeurs". Génial. Ça va être la soirée la plus nulle de ma vie.


- Salut , me dit-il


Salut ? Salut ? Sérieusement ? Réellement ?


- Bonsoir,dis-je avec méfiance


Il s'excuse pour son retard. J'acquiesce. Au moins il est poli, je ne m'y attendais pas.

On se mets à marcher vers le chemin pour aller au troisième étage, c'est là où se passera notre ronde aujourd'hui. J'étudie la tête du mec, mais ça va, il n'a pas l'air d'être si arrogant que ses amis.

Cependant, il a l'air fatigué, il a des cernes autour des yeux. Je me demande pourquoi, il n'a pas une tête à passer ses soirée "en bonne compagnie" on va dire. Quoique, peut-être que j'ai tord, les apparences sont trompeuses quelques fois. Je l'imagine avec sa pote la petite rousse, et réprime un sourire. Depuis quand j'ai l'esprit aussi pervers ? Voilà qui m'apprendra à trop traîner avec mes amis.

Le petit blond me regarde d'un air interrogatif, comme si il se demandait pourquoi je souriais. Si il savait.



***



- 10 points en moins pour Poufsouffle, dis-je quand je vois un petit se promener dans les couloirs.

Au même moment, je vois un serpentard caché dans un coin.

Je mets mon index devant ma bouche pour lui montrer de ne pas parler. Heureusement que Lupin ou je ne sais trop quoi regarde de l'autre côté. Bah quoi ? J'ai pas envie de faire perdre des points à ma maison moi.

On continue, on continue de marcher, en silence. J'ai envie de parler, mais je ne suis pas sure qu'il le veuille. De plus, ça ternirait trop ma réputation que de fraterniser avec l'ennemi. Alors on marche, marche, à l'affut du moindre bruit ou de mouvement suspect. C'est terriblement ennuyant. On continue de marcher ainsi, jusqu'a ce qu'il soit vingt-deux heures, l'heure de la fin de la ronde.

Franchement, il fallait me prévenir que c'était ça d'être préfet, je m'attendais vraiment à bien mieux. Le seul point positif c'est le petit appartement de fonction, et le fait de pouvoir enlever des points à n'importe quel élève, évidemment.

Sinon, c'était une longue journée. J'ai toujours détesté les jeudis.



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