Chapitre 5 - Un drôle de bain

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"Nyctophilie : Aimer les ténèbres et la nuit, trouver relaxation et confort dans celle ci"

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Aujourd'hui, c'est le premier "vrai" jour. Je suis allongée dans mon lit, et je réfléchis, certes il est 5h du matin, mais je n'arrive plus à me rendormir. Je pense à cette nouvelle année, ma cinquième à Poudlard. Il faut que je continue à travailler dur, avec les BUSEs qui approchent. C'est aussi l'année de l'orientation, il faut que je décide ce que je ferais plus tard, car je choisirais mes matières l'année prochaine en fonction du métier que j'aurais choisi. Et bien, le soucis, c'est que je ne sais pas du tout quoi faire. Mon père m'a bien fait comprendre que j'avais intérêt à suivre quelque chose de brillant, je sais qu'il ne voudrait pas que je salisse l'image de notre maison.

Penser à mon père me remémore ce qui s'est passé hier soir. Ça me fait mal de m'en souvenir, il faut que j'oublie. J'ai besoin d'une distraction, de me vider la tête. Pour cela, voler m'aide souvent. Je me lève d'un coup sous une impulsion, et me dirige vers mes affaires toujours non déballées tout en marchant sur la pointe des pieds, il ne faudrait pas que je réveille Evan. Je prends mon nouveau Nimbus 500, et ouvre la fenêtre.

Je suis prise d'un doute sur le coup, ce ne serait pas interdit ce que je compte faire ? Et mince, voilà que je deviens fragile et que je me préoccupe du réglement. Ce n'est pas du tout dans mes habitudes. Mais où est Meredith et qu'avez vous fait d'elle ?

Je me positionne sur mon balais, et me propulse d'un coup dans les airs. La sensation est incroyable. Je sens le vent qui joue contre moi, je le sens fouetter mon visage. J'ai vraiment très froid, mais ce n'est pas grave. C'est tellement libérateur. Par mesure de sureté, je me dirige vers la forêt pour éviter qu'on me vois. Je monte de plus en plus haut, j'ai froid, le vent souffle contre mon pyjama fin, je frissonne tellement.

Ça fait tellement de bien, je ne suis plus Meredith, mais bel et bien un oiseau. Ça me vide la tête, quand je suis sur un balais, je ne pense plus à rien. Je profite des sensations incroyables, cette douce poussée d'adrénaline qui se libère en moi, qui me rends si vivante. J'accélère, j'accélère encore jusqu'a voir tout flou, jusqu'à même ne plus voir où je vais. Je vais tout simplement où le vent m'emporte.

Je descends vers le lac, et le frôle délicatement de ma main droite. La sensation de l'eau glacée me brûle la peau, telle une électrisation qui se répands en ma personne. Je continue de virevolter autour de l'école, de profiter de ce doux moment de répit. Je vole, vole, jusqu'a ne plus entendre aucun son à cause de mes oreilles bourdonnantes. Je me sens libre.

Il serait peut-être temps de rentrer avant qu'un professeur ne remarque une ombre virevoltante autour du château, de plus, j'ai l'impression qu'il va bientôt se mettre à pleuvoir.

Génial. La fenêtre de la chambre s'est refermée. Vraiment génial. Je toque, mais bon, quand Evan dort, il n'y a plus personne pour le réveiller. Tant pis, je n'aurais qu'a passer par la volière.

***

J'ai vraiment besoin d'un bon bain, car je suis trempée. Il s'est mis à pleuvoir des cordes, génial. Cette escapade dans les airs m'a vraiment fatiguée, et j'ai le corps littéralement glacé, mais si c'est ce qu'il faut payer pour me sentir bien j'en paierais trois fois le prix. De plus, le fait de faire attention à ce qu'il n'y ait personne dans les couloirs n'a fait que d'empirer ma fatigue mentale. Heureusement que pendant mon escapade je ne suis pas tombée sur cette saleté de chat de Miss Teigne, une vraie.. teigne celle là. J'ai la curieuse impression que cet animal est vraiment doté d'un cerveau "humain", elle te regarde si fixement qu'on dirait qu'elle sait que tu fais quelque chose d'interdit. Mais tout de même, je n'ai pas trop envie de perdre mon statut de préfète, il m'apporte bien trop d'avantages. D'ailleurs, il ne faut pas que j'oublie d'aller checker le tableau des rondes, peut-être est-ce mon tour ce soir.

Je sors de la chambre et je me dirige vers la salle de bains commune aux préfets, au moins je suis sure qu'a cette heure ci il n'y aura personne dedans. C'est juste dommage qu'elle se trouve si loin, quasiment à l'opposé du château.

J'essaie de me souvenir du mot de passe qu'on m'a communiqué hier dans le train.. Ah oui, c'était quand j'avais failli m'endormir. C'était drôle maintenant que j'y pense.

- Pré fleuri, je chuchote à la porte en bois brun

Pré fleuri. Je me demande qui a eu l'idée d'un mot de passe si étrange. Voilà bien une idée digne d'un Poufsouffle.

La salle de bains spéciale aux préfets est vraiment impressionnante. On a une grande baignoire si grande qu'on dirait une piscine, on peut même faire des longueurs dedans. C'est étonnant, parce qu'elle se remplit vraiment vite comparé à la profondeur du bassin. Je me demande quel est le sortilège utilisé pour produire cet effet.

La baignoire/piscine contient de nombreux robinets ornés de différentes pierres précieuses, qui ne font pas couler que de l'eau, mais toutes sortes de bains moussants. Je m'amuse à tous les ouvrir, il y'en a un qui fait couler une mousse jaune qui sent une odeur fleurie, celui d'a coté laisse couler un liquide rose avec une délicieuse odeur sucrée. Je prends ensuite le robinet orné d'une émeraude en forme de poire, qui lui dégage une mousse blanche bien épaisse à l'odeur citronnée.

Je me déshabille, et me glisse sous l'eau. J'étais tentée de faire un plongeon, mais bon, c'est pas le moment de se casser une partie du corps. Non mais, aller chez l'infirmière le premier jour, voilà quelque chose dont je suis bien capable.

Je me prélasses dans l'eau, je ferme les yeux et me mets à regretter le fait de ne pas avoir emporté l'un de mes livres préférés, The Advanced Dark Arts. Je ne peux m'empêcher de le lire et de relire, mais c'est le genre de lecture ou tu apprends toujours des nouvelles choses en lisant, un peu comme si des mots s'ajoutaient mystérieusement.

C'est dommage que je ne l'ai pas, mais bon, je ferme les yeux, et grâce à mon imagination je me mets à refaire le monde..



***



- Pré fleuri, chuchota une voix suave

Je mets du temps à me rendre compte de se qui se passe, du moins de ce qui risque de se passer.
J'ai oublié de verrouiller la porte, et je ne peux atteindre ma baguette sans sortir de l'eau et risquer de me dévoiler encore plus. Mince. Il n'y a vraiment que moi pour faire ça. Non..

Je reste donc paralysée, ne sachant trop que faire pendant ce dixième de seconde.

Et là je vois la porte basculer, et un grand garçon aux cheveux blonds que je connais trop bien se pétrifie et me fixe la bouche entrouverte, ne sachant que dire. J'ai le même problème, les mots n'arrivent pas à sortir de ma bouche. Il y'a une tension étrange qui se crée, personne n'a l'air de vouloir briser le silence, et j'ai la curieuse impression que son regard bloque sur ma poitrine. C'est.. un peu gênant.

Et là je l'entends s'excuser vaguement et sortir de la salle de bain d'une démarche hésitante.

Super. On peut dire que mon premier jour à vraiment bien commencé. Je ne pourrais plus jamais regarder Lucius de la même manière.


***


"Aujourd'hui, vous devrez préparer la potion de réparation sanguine. Pour cela, vous aurez deux heures, et comme d'habitude vous pourrez vous servir dans l'armoire, mais attention au gâchis ! Vous serez par deux cette fois-ci, mais je décide de choisir avec qui vous allez vous placez." ,dit le Professeur Slughorn

Super. J'espère que la personne avec qui je serais sera un tant soit peu forte en potions. Je n'ai pas envie de faire tout le travail comme à chaque fois que je me mets avec Mulciber.

Heureusement que dans l'heure du mardi il n'y a pas les Serdaigle avec nous, sinon je pense que j'aurais commis un meurtre. C'est vrai ça, je ne parle pas souvent des Serdaigle en mal, pourtant ils le mériteraient parfaitement. Ils font beaucoup trop les intelligents, les "oh tiens je l'ai déjà lu quelque part", les "de toute manière, nous sommes les plus érudits". Ça m'exaspère.


"Mr Carrow et Mr Thorne"

...

"Miss Flint et Mr Bole"

Bah tiens, il a pas de bol celui là. Je ris intérieurement à ma blague, je peux être très drôle quand je veux.

...

"Mr Harper et Miss Pike"

...

"Mr Mulciber et Mr Avery"

Ah bah c'est bête de mettre les deux meilleurs amis ensemble. Je parie que ce serpent de Slughorn, ou plutôt cette limace (slug = limace en anglais), veut demander un service à l'un de leur parent. Il fait tout le temps ça, et je sais que certaines personnes de ma famille menacent très sérieusement de lui lancer une malédiction tant cette.. personne leur demande des choses.

Il aurait plutôt du mettre Mulcy (oui je l'appelle Mulcy même si il déteste ça) et Yawkes, ils se seraient fait la peau. Je parie qu'il lui aurait renversé dessus du macérât de scarabées de variété S, ça brûle la peau, et lui cause des dommages irréparables. Si il n'y avait pas eu l'interdiction de tuer dans cet établissement, je mettrais ma main à couper qu'il lui aurait lancé un sort si violent, que Yawkes serait devenu fou à lier. Je me chargerai de son cas plus tard, à ce sale impur.

"Miss Powler et Mr Snape"

...








***

Pendant que mon coéquipier prépare les ingrédients, je m'autorise un petit moment de réflexion. Je repense à ce qui s'est passé ce matin dans la salle de bain. C'était drôle maintenant que j'y pense. Certes, je ressens une petite boule au ventre quand j'y repense, car j'ai assez honte. J'ai quand même oublié de verrouiller la porte. C'est tellement bête de ma part, même si je déteste me l'avouer. Je ne sais pas si je pourrais regarder Lucius de la même manière, c'est assez déroutant. Je sais qu'il n'y a pas trop de quoi en faire tout un plat, mais bon le pauvre, je crois que je l'ai traumatisé.

Tiens, je vois Evan m'appeler d'un geste de la main, et me lancer un clin d'oeil. Il est avec cet idiot d'impur de Yawkes, et Evan renverse de la poudre d'écorce de saule brûleur dans la capuche de sa cape. Je me mets à rire en imaginant la tête que Yawkes fera quand il mettra sa capuche pour se protéger de la pluie qui est incessante depuis tout à l'heure. La poudre d'écorce lui brûlera littéralement le crâne, et il en perdra même probablement ses cheveux. Vraiment dommage que Madame Pomfresh ne sache pas recoudre des cheveux.

C'est un génie Evan, un génie.

Mon coéquipier me lance un regard interrogatif, je crois avoir rigolé trop fort. Ce serait donc lui l'as des potions dont la limace ne fait que de parler. Je l'ai déjà vu au club que Slug organise de temps en temps, il ne fait que de vanter les mérites de ce Snape. Je dois dire que c'est vrai qu'il a l'air brillant. La potion est bien gris acier comme préconisé. J'aurais pu le faire, mais pourquoi se priver d'un peu de repos. De toute manière, c'est déjà un grand honneur pour lui que de m'avoir comme partenaire, non ?

Je n'ai en cinq ans quasiment jamais parlé à cet élève, mais je dois dire qu'il n'est pas très bavard aussi. Il a toujours le nez recroquevillé dans des livres sombres, que j'ai déjà lu pas mal de fois. Il a l'air de s'intéresser à la magie noire, c'est bien. Je vois qu'il a dans son sac le livre "Grandes noirceurs de la magie" de Cornelius Darkthing, je décide alors de commencer la conversation :

- J'ai déjà lu "Grandes noirceurs de la magie" que je vois dépasser de ton sac, et je me demandais si tu avais réalisé le philtre de liquide funeste, car moi, je l'ai complètement ratée. Mon chaudron a failli exploser, et la potion dégageait des fumées bleues, c'était étrange.

A cette révélation, il me regarde tout à coup d'un autre oeil, un peu comme si j'étais une autre personne. Une lueur dans ses yeux s'est allumée, et il me réponds d'un air tout de même assez méfiant,

- C'est parce que tu as oublié de faire un demi tour dans le sens inverse des aiguilles d'une montre, il me semble. Tu n'as pas oublié de mettre le sang de scarabée séché ? Ni l'oeil de troll émincé ?

- Non non, j'ai mis tout cela.. Faudrait que je réessaie, mais j'espère que cette fois je ne risque pas la mort en la faisant, tentais-je de détendre l'atmosphère, d'ailleurs, c'est une des plus simples, c'est d'autant plus étonnant. As-tu déjà tenté la goutte de douleur immolée ?

Et là il me regarde avec effroi

- Non, bien sûr que non ! Ce n'est pas très simple de se procurer un coeur d'humain ! Ni du cerveau de loup garou ! dit t-il sur un ton qui ne me plait pas du tout

Il me prends pour une meurtrière ou quoi? Je ne l'ai jamais tentée non plus, même si je sais que mon père réussi très bien cette potion là, car j'ai l'impression qu'il s'en vante à chaque rare réunion de famille.

Je lâche d'un ton méprisant,

- Pas besoin de prendre ce ton avec moi, je ne l'ai jamais tentée non plus. Mais si tu me reparles ainsi, je risque fortement d'utiliser ton coeur pour la préparer, alors méfie toi bien.
Continue la potion et n'ouvre plus cette chose qui te sert de bouche, sale sang souillé.

Il est choqué, mais il baisse les yeux. C'est bien.
Tiens, Bole ou Bale ou je ne sais trop quoi m'a entendu, et il me regarde puis se retourne d'un coup, frissonnant. C'est drôle que les gens prennent mes menaces au sérieux. Ils croient vraiment que je risque de tuer des gens ?

C'est drôle, dès le premier jour de ma première année dans cette école j'ai eu l'étiquette "A Dark Witch" sur le front, mais je ne me suis jamais gênée à l'entretenir, ça a pas mal d'avantages. Tout le monde a peur de toi, et personne n'ose me contredire, ni même me regarder dans les yeux certaines fois, mais tout le monde exerce une sorte de fascination à ton égard. C'est un peu comme si j'étais la vedette des BizzarSisters, tout le monde te connait, mais dans mon cas peu de gens osent me parler. Tant mieux, ce n'est pas comme si j'avais besoin de sangs impurs. Ils peuvent me vénérer autant qu'ils le veulent, j'y trouverais toujours un cruel amusement.

C'est comme quand Snape m'a regardé quand je lui ai adressé la parole. Il a du se rendre compte que je n'étais pas si méchante que cela. Cependant, il a fait la très grave erreur de me prendre de haut. D'un côté, je regrette un peu, sachant que j'y suis peut-être allée un peu trop fort. Menacer de le démembrer pour les besoin d'une potion était tout de même assez excessif.

Certaines fois je ressens ce léger sentiment de culpabilité, lorsque je vois les personnes me regarder comme il m'a regardé. Ou quand Mr Bol à soupe m'a regardé. Ou même quand je me promène dans les quartiers sorciers et qu'on me reconnaît, et qu'on change immédiatement de trottoir. Non, ça ne me fait pas de la peine. Du moins c'est ce dont j'essaie de me convaincre. Certes, je m'efforce de m'enlever la peine que je ressens à ce moment là, en essayant de tout prendre à la rigolade, mais c'est tout de même assez fatiguant, et assez .. douloureux de savoir qu'on aura toujours une malencontreuse étiquette de mauvaise personne sur la tête.

Je n'ai jamais tué personne, et il me semble que je n'ai jamais démembrer personne non plus. Il me semble, du moins.

Malheureusement, les personnes s'attachent trop au nom, où a ce que mes ancêtres et ma famille font. Je sais que je n'ai pas une famille avec une attitude très respectable, que la plupart se sont déjà immiscés dans les ténèbres jusqu'au cou, et qu'un ou deux morts en plus dans leur liste ne les empêcherait pas de s'endormir la nuit. Mais bon. Peut-être qu'au fond ce n'est qu'un cercle vicieux, et qu'a partir du moment où une personne a une étiquette déjà notée à la naissance, à cause de celle ci le sorcier devient exactement comme cela. Au fond, on naît tous innocents, mais c'est comment on nous a élevé, et comment on pense qu'on est qui compte.

Dans mon cas, j'ai été élevé à l'horreur, au sang et à la douleur. La douleur de recevoir un sort qui te déchire les entrailles à chaque bêtise, à chaque faiblesse. Je me souviens avoir eu un ami moldu a une époque, lorsque nous étions en "vacances" en Bavière, mon père m'a ramené sa tête toute sanglante et bien découpée nette, il m'a forcée à la regarder, et il m'a dit que la prochaine fois que je fricoterais avec ces souillures ce serait ma tête qui serait à cette place, où qu'il donnerait l'ordre aux elfes de me cuisiner les entrailles du pauvre moldu.

J'en frissonne encore. Mon frère avait essayé de me réconforter, mais lorsque je faisais un cauchemar à cause de cette horrible scène, et que j'avais appelé le nom de Lucius pendant mon sommeil, en pensant que mon frère était en fait lui, Alioth m'a alors asséné la plus grosse baffe de ma vie, en jurant qu'il le tuerait une fois rentrés en Angleterre rien car j'ai appelé son nom. J'ai gardé la marque pendant des semaines, et toute cette histoire s'est passé tandis que je n'avais que neuf ans.

J'ai connu pire, et je me souviens avoir bénis au début chaque jour les créateurs de Poudlard pour m'avoir asséné un refuge, une nouvelle maison où je pouvais recommencer une nouvelle vie, en dehors de mes anciens problèmes. J'étais bien naïve..

C'est plus fort que moi, mais je sors ma flasque discrètement de mon sac et en bois une longue gorgée. Ça faisait longtemps que je n'avais plus eu ce liquide brûlant dans la gorge, qui me fait me sentir bien. C'est dégoutant, j'ai toujours trouvé ça dégoutant, mais peu à peu, la sensation de bien-être que je ressens s'est ancrée dans mes habitudes, dans mes envies.

Génial, en plus d'être "méchante" et de ne pas avoir de coeur, je vais passer pour l'alcolo de service. C'est ce que tout le monde pense que je suis de toute manière. Je ne fais que de ressembler à mes semblables, à mon père..

Mais je ne veux pas devenir comme lui. Vraiment pas. Je ferais tout pour ne pas le devenir. Je le jure !

Je ferais en sorte d'être meilleure.



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