(Ouais j'avais envie de m'afficher pour une fois...)

Salut toi.

Comment vas-tu ?

Et un banal "ça va" ne me suffira pas. Je veux que tu me dises comment tu te sens réellement.

Moi ça va.

"Ça va" c'est une expression que j'utilise beaucoup. Il y a pleins de nuances de "ça va".

En général je l'utilise pour situer un entre deux, un milieu. Ni bien ni mal. Ni plus ni moins.

Alors comment je me sens ?

Eh bien, il n'y a aucun problème dans ma vie. Je ne peux pas m'en plaindre. Enfin si, bien sûr, je pourrais tout à fait le faire, en bonne humaine nombriliste que je peux être. Mais le but n'est pas de s'apitoyer sur son sort quand on n'a aucune raison de le faire. Beaucoup de gens le font déjà suffisamment.

Donc je vais bien.

Le coin de ciel bleu que j'aperçois de la baie vitrée de mon salon me fais sourire.

Je suis contente d'être en vacances. J'aime bien glander toute la journée en lisant, en regardant des films et qui sait, peut-être même en écrivant. Oui, allez. Je vais essayer de me remettre à l'écriture.

Je profite de ce temps libre.

Avant la frénésie du lycée, des devoirs, des relations (ou non-relations) avec les autres, des questions sur l'avenir...

Parce que des doutes sur ces sujets-là, j'en ai pleins.

J'entre en 1ère à la rentrée.

Et je crois que je suis moins sereine que pour mon entrée en seconde. Mais bon, on verra, comme on dit.

Je vais aller en 1ère S SVT. Je ne sais pas si j'ai bien choisi, si je ne serais peut-être pas mieux en L. De toute façon, je me garde la possibilité de changer en cours d'année si ça ne me plaît pas.

Il y a de fortes chances pour que je me retrouve isolée de mes amis actuels. Parce qu'on n'aura pas choisi les mêmes filières ou les mêmes options... Et ça, ça me fait un peu peur.

Bien sûr, c'est l'occasion de faire de nouvelles rencontres, et tout et tout. Oui oui, je sais. Mais j'aime bien avoir une base solide derrière moi.

Je ne suis pas très douée pour me sociabiliser. Ou alors ça prend du temps. Genre plusieurs mois.

Je sais que dès la rentrée, on va nous bassiner avec le bac de français et avec le baccalauréat en général. Parce que c'est ça qu'on prépare dès la première.

Je n'ai pas envie d'entendre "bosser, bosser, bosser" à longueur de journée.

Mais je n'ai pas vraiment le choix, j'imagine.

Et puis même si j'ai encore deux ans devant moi, l'échéance du lycée arrive à grand pas. Ça et l'inévitable question "qu'est-ce que tu veux faire plus tard ?".

MAIS MERDE. JE NE SAIS PAS. Comment je pourrais savoir alors que je n'ai aucune expérience de la vie de ce côté-là ?

On devrait pouvoir essayer plusieurs choses, plusieurs métiers avant de ce décider. C'est injuste de nous demander ça si tôt, sans nous laisser le temps d'expérimenter.

Bien sûr, j'ai deux-trois idées en réserve. Mais est-ce que ça me suffira si je ne m'oriente que dans une seule de ces voies ? Est-ce que je n'aurais pas un manque, de laisser certaines choses de côté pour ne me concentrer que sur un seul truc ?

Voilà pour ce qui est de mon avenir "douteux".

Sinon, je lis beaucoup d'histoires d'amour en ce moment. Et parallèlement, je ressens aussi ce manque "d'amour". Ça fait très nunuche ce que je dis. Mais j'ai un côté fleur bleue qui ressort pas mal ces derniers temps.

Et je ne sais pas si c'est la lecture de romans d'amour qui crée un manque chez moi ou si c'est le manque qui m'incite à dévorer les histoires d'amour des autres pour se combler.

Quatre fois le mot "amour" en cinq phrases. Eh bé. Tu as le droit de gerber, si tu veux. Les toilettes sont au fond du couloir à gauche.

Mais sinon ça va. Pas de drame digne d'une téléréalité dans ma petite vie tranquille de Terrienne errante.

Et toi ?