"Rentrons" dans le vif du sujet
Eh oui.
Ça y est.
La rentrée est passée.
Et il est temps de faire le bilan des derniers jours.
Alooooooooooooors.
Lundi. Je suis "rentrée" à 11h. Bien sûr, comme je le savais, je n'avais aucun ami dans ma classe. Mais il y a une différence entre savoir et vivre. Je vous assure, c'est pas pareil.
Néanmoins, je connaissais environ la moitié des personnes de ma classe. Enfin, "connaître". C'est un bien grand mot. Des personnes que je connaissais de loin et avec qui je n'ai jamais été amie. À savoir : des anciens élèves de mon collège, des bretonnant qui avaient été dans ma classe en quatrième ; d'autres bretonnants, de l'option musique, des amis d'amis, dont je connais les prénoms mais avec qui je n'ai jamais vraiment parlé.
Il y a quand même une fille que je connaissais bien. Elle a été ma meilleure amie en cinquième, et aussi un peu en sixième et en quatrième. Donc pas n'importe qui. J'avais été très proche d'elle à un moment, mais ce n'est plus le cas maintenant. Maintenant, elle est le genre de fille populaire, qui connaît tout le monde et qui a pleins d'amis.
Elle ne m'a pas été d'un grand secours.
Alors pendant toute la fin de la matinée avec le prof principal, j'ai particulièrement bien ressenti le sens du mot solitude. La chaise vide à côté de moi pouvait en témoigner.
Ensuite j'ai mangé, youpi tralala ! J'ai retrouvé mes amis.
Après j'ai eu trois heures de trou parce que ma prof d'histoire-géo était prof principale d'élèves de seconde. Heureusement j'avais des amis dans le même cas, alors je les ai rejoint.
Mais au bout de deux heures ils sont partis reprendre les cours.
Je suis donc restée une heure seule au foyer, à m'occuper comme je pouvais, c'est-à-dire : remplir la première page de mon carnet de correspondance, regarder d'un air vide autour de moi, lire toutes les citations dans mon agenda qui apparaissent à chaque fin de semaine et regarder d'un air vide autour de moi.
Quand enfin ça a sonné, je me suis rendue à mon dernier et vrai seul cours de la journée : les maths. En plus. Je me suis sérieusement demandé pourquoi j'étais venue.
Une fille s'est assise à côté de moi pendant le cours, mais je ne l'ai pas vraiment pris comme une tentative de rapprochement. La salle était petite et c'était des rangées de quatre. Fallait bien qu'elle s'assoie quelque part.
Je suis sortie de cette journée éreintée, alors que je n'avais pour ainsi dire quasiment rien fait. Le gouffre de la dépression était proche, j'avais même déjà un pied dedans.
J'ai commencé à réfléchir à la méditation pour supporter la solitude ; je me suis dit que c'était pas grave si je ne me faisais pas d'amis dans ma classe, que je pouvais toujours devenir amie avec les profs en faisait du lèche-cul.
Bref. Toute les excuses étaient bonnes pour me convaincre que c'était pas grave si j'étais seule.
Au final, il ne s'est rien passé de dramatique dans cette journée, mais ça ne m'a pas empêché d'être mal, même si je savais pertinemment que ça pouvait se passer comme ça.
Mardi. Déjà il faut savoir que ma classe a beaucoup de cours en demi-groupe (et mon ex-meilleure amie n'est pas dans le même que moi, ce qui n'a pas facilité le rapprochement). Et miracle ! La fille du cours de maths s'est assise à côté de moi en physique (même si ok, il n'y avait plus beaucoup de place ailleurs non plus).
On a discuté pendant la pause. Et je me suis assise à côté d'elle en SVT ensuite.
Puis on s'est dit qu'on pouvait manger ensemble, au lieu d'attendre nos amis respectifs, qui finissaient plus tard.
Vous n'imaginez pas l'avancée majeure dans la sociabilisation que c'était pour moi !
Au self, on a vu une fille de notre classe qui avait l'air perdue, alors on l'a invité à manger avec nous.
Le club des filles paumées, moi je vous le dit !
Comme on avait rien entre 11h et 14h30, on a passé beaucoup de temps ensemble. On a discuté, mais y'a eu aussi pas mal de blancs.
Pour dire, c'était moi la plus sociable des trois !
Plus tard dans l'après-midi, j'ai eu arts plastiques. Et j'ai carrément halluciné devant le nombre de personne dans la salle ! L'année dernière, on était une douzaine au plus à faire cette option en seconde. Là y'avait 34 personnes dans la salle ! Comme une classe normale en fait. Mais là je me suis sentie oppressée. Un peu plus et je sortais les griffes : c'était qui tous ces petits nouveaux de première qui envahissaient mon territoire ?!
L'explication est venue en partie après : on avait été regroupé avec les terminales. Mais les terminales n'était que 6. Ce qui faisait 28 premières. C'est toujours beaucoup trop.
Même si à mon avis, y'en a beaucoup qui vont abandonner. La plupart vienne pour "voir". Si y'en a 20 qui partent, ce sera parfait. Pour la prof aussi, c'était beaucoup de monde, alors elle a fait exprès d'être un peu vache pour en inciter à partir. Moi je vous le dit, c'est un génie du machiavélisme !
Mercredi. On a eu sport et on a couru. Tout ce que je déteste quoi. (Heureusement, pour mon intégrité morale et physique, on ne devrait pas faire ça après. Là c'était juste parce que c'était le premier cours. Ouffffffffff.) En plus, je suis dans une classe de sportifs. Y'en a plein qui font des options sportives. Alors j'était bien, bien loin derrière tout le monde sur la piste. Et quand tu te fais dépasser pour la cinquième fois par le premier (parce que la piste est circulaire), tu comprends où tu as atterri. Mais bon, je vais essayer de ne pas me choper un gros sentiment d'infériorité à ce niveau-là ; après tout, je m'en sors beaucoup mieux dans les autres matières.
Sinon, le reste de la semaine s'est bien passée. J'ai continué à me sociabiliser avec certaines filles de ma classe, surtout avec la paumée du self. Tous mes profs sont sympas (ou alors ils n'ont pas encore montré leur vrai visage), juste peut-être ma prof d'espagnol qui paraît un peu dépressive.
Et vous ? Comment s'est passée votre rentrée ? Je veux tout savoir !
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