Pot de peinture, poulet égorgé et déclaration de guerre

Je sortis de la douche. Je pris le temps d'essuyer consciencieusement chaque goutte d'eau qui perlait sur mon corps avec ma serviette. Je saisis ma brosse dans mon tiroir et me démêlai soigneusement les cheveux. Je me munis ensuite du sèche-cheveux pour sécher mes cheveux, bien entendu, et leur donner du volume. J'enfilai mes collants et ma robe que j'avais repassée au préalable un peu plus tôt. Puis je passai à la phase maquillage. Du mascara sur les cils, un léger trait de crayon sous les yeux et un peu de gloss sur les lèvres. Voilà. Pas la peine d'en faire trop. Je ne voulais pas ressembler à un pot de peinture pour ce premier rencard. De toute façon, je n'étais pas vraiment du genre à me maquiller habituellement.

Je m'inspectai sous toutes les coutures dans le miroir et essayai de ne pas me jauger trop sévèrement. Je m'apprêtais à quitter la salle de bain quand je lançai un dernier regard à mon reflet.

C'est là que je les vis.

Un cri supersonique m'échappa.

- AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAHHHHHHHHHH !!!!!!

Mon frère déboula dans la pièce à toute vitesse et chercha du regard la menace. Ne trouvant rien de dangereux, il me lança un coup d'œil dédaigneux.

- Qu'est-ce qui te prend de hurler comme ça ? Tu veux rameuter toute la ville ou quoi ?

Je pris une profonde inspiration pour reprendre mes esprits et calmer les battements affolés de mon cœur. 

- Je... Rien. Tout va bien. Désolée d'avoir crié comme ça.

En fait, tout n'allait pas bien, mais c'était une histoire que je devais régler entre moi et cette fille dans la glace.

- Bon. Tu es sûre ?

Je hochai rapidement la tête. Pas question de mêler mon frère à ça, sinon j'allais en entendre parler pendant des années.

- En tout cas, je te déconseille de reproduire ce bruit de poulet qu'on égorge devant ton rendez-vous de ce soir. Crois-moi, c'est tout sauf sexy.

Puis il referma la porte derrière lui.

Je n'attendis pas une seconde de plus pour ouvrir mon placard et saisir à la volée ma pince à épiler.

Je fixai d'un œil mauvais les trois petits poils sous mon menton qui me lorgnaient.

Je tins fermement mon arme entre mes doigts, et procédai au massacre.

La guerre était déclarée et il n'y aurait aucun survivant.



***


Coucouuuuu !

Ça faisait longtemps que je ne vous avais pas publié une petite nouvelle cheloue sur ce Rantbook, hein ?

Enfin bref, c'est leur retour !

J'en ai quelques autres qui traînent dans le bloc-note de mon téléphone. Ça vous intéresserait de les lire ou pas ?

Ah et sinon !

Bonne nouvelle !

Je...

Ouais en fait non. Je ne vais pas vous le dire. C'est trop tôt et y'a des risques de fausse joie, pour vous comme pour moi.

Alors à la prochaine les p'tit(e)s *insérer un nom commun quelconque* !

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