Chapitre 8

Note :

Pour rappel, je ne veux rien savoir des futurs épisodes (pas de titres d'épisodes, de noms de persos, d'éléments de grande ou moindre importance, RIEN). Merci de me pas me spoiler dans les commentaires.

S'il y a des épisodes récemment diffusés, il est également possible que je ne sois pas à jour. Alors au besoin demandez-moi où j'en suis avant d'en parler dans les commentaires de mes fics.

Merci.

***

 

Quelques minutes plus tard, Marinette et Adrien se mettent d'accord pour arrêter là leur conversation.

La journée a été riche en émotions, et tous deux sont exténués.

En dépit des protestations de Marinette, Adrien commande des pizzas en affirmant à sa partenaire qu'il est hors de question qu'elle reste le ventre vide après des évènements aussi éprouvants.

Lorsque le livreur arrive, la jeune femme réitère ses doutes, confiant ne pas être certaine de pouvoir réussir à manger quoi que ce soit. Mais devant l'insistance de son coéquipier, de Tikki et même de Plagg, elle accepte finalement de faire un effort.

Le repas se déroule dans une ambiance pesante.

Sans même se concerter, Marinette et Adrien prennent soin de n'évoquer aucun sujet qui s'approche de près ou de loin de leur vie de super-héros.

Ils voudraient pouvoir oublier Lila et le Papillon.

Ne serait ce qu'une minute. Une seconde.

Mais hélas, le cœur n'y est pas. 

Impossible pour eux d'occulter totalement cette menace qui plane sur leurs têtes et qui va jusqu'à assombrir ce qui devrait être un simple moment de détente. Leurs conversations se trouvent bien trop souvent entrecoupée de silences lugubres et de soupirs inquiets pour qu'ils puissent réussir à se changer les idées, et c'est avec une certaine résignation qu'ils finissent par renoncer à chasser cette mélancolie qui s'est invitée à leur table.





Une fois leur repas terminé, Adrien invite Marinette à le suivre dans le couloir où elle l'avait vu disparaître un peu plus tôt. La jeune femme s'exécute, pour découvrir plusieurs nouvelles portes qu'elle n'avait pas pu apercevoir jusque-là.

Adrien lui indique l'emplacement des toilettes d'un geste de la main, puis, d'un autre, celui de la salle de bain. Il lui montre brièvement sa propre chambre, avant de lui proposer ensuite de se diriger vers la pièce voisine.

« Voici la chambre d'amis », annonce-t-il en ouvrant la porte en grand et en s'effaçant pour laisser passer son amie. « Désolé, elle me sert aussi pour stocker quelques affaires », poursuit-il en se passant nerveusement la main dans les cheveux. « Mais si ça te convient, tu pourras dormir ici. »

Hochant distraitement la tête en signe d'approbation, Marinette jette un regard curieux autour d'elle.

Elle découvre un placard couvrant un pan de mur entier, un lit à peine moins grand que celui qu'elle a aperçu un peu plus tôt dans la chambre de son partenaire, un large tapis, ainsi qu'une étagère chargée de livres et de classeurs en tous genres – les anciens cours d'Adrien, suppose-t-elle. Et ses anciens portefolios, peut-être.

La chambre d'amis est décorée de touches de vert, note-t-elle avec plus d'émotion qu'elle ne l'aurait cru.

C'est curieusement... rassurant.

« Je sais que tout ça est un peu précipité, mais tu es ici chez toi », reprend soudain Adrien, interrompant le fil de ses pensées. « Vraiment », insiste-t-il en plongeant son regard dans le sien. « Tu peux rester aussi longtemps que tu voudras. Et si tu as besoin de quoi que ce soit, ou s'il y a quoi que ce soit qui te mette mal à l'aise, n'hésite pas à me le dire. Je... Je veux vraiment que tu te sentes au mieux ici », conclut-il maladroitement, les pommettes légèrement plus rouges que d'ordinaire.

En dépit des circonstances, Marinette ne peut s'empêcher de sourire.

L'attaque de Lila et ses terribles conséquences l'ont laissée le cœur particulièrement lourd, mais les touchantes attentions de son coéquipier allègent un peu sa peine.

« Merci, Adrien », lui dit-elle pour ce qui lui semble être la millième fois de la journée.

Et elle ne lui dira jamais assez.

Sans lui, jamais elle n'aurait pu s'en sortir. Elle aurait déjà été capturée par Lila ou par le vilain qui l'a démasquée en premier lieu, ou se serait effondrée sur elle-même depuis longtemps.

Chat Noir peut lui répéter autant qu'il veut – et à raison - qu'elle l'a elle aussi sauvé à de maintes reprises en d'autres occasions, les faits sont là. Sa présence lui est devenue aussi indispensable que l'air qu'elle respire.

Jamais elle ne le remerciera assez d'être là pour elle.

« Merci », répète-t-elle en prenant instinctivement la main d'Adrien dans la sienne, comme pour mieux souligner combien les mots ne peuvent suffire à exprimer toute sa gratitude. « C'est parfait. »

Rougissant de plus belle, le jeune homme se racle la gorge dans une tentative évidente de reprendre contenance.

« De rien, ma Lady », réussi-t-il à articuler.

Un silence embarrassé s'installe, sans que ni Marinette ni Adrien n'arrivent à relancer la conversation.

Ce n'est pourtant pas la première fois que leurs remerciements et leurs tentatives de réconfort trouvent des manifestations physiques. Loin, très loin de là. Avant même qu'ils ne découvrent leurs identités respectives, Chat Noir et Ladybug s'étaient déjà surpris à chercher de plus en plus souvent le contact de l'autre.

Un bras timidement passé autour de la taille. Une tête posée sur l'épaule. Une étreinte un peu plus longue qu'elle n'aurait dû l'être à la fin d'un combat particulièrement ardu. De légers baisers sur la joue, la tempe, le front.

(Sans compter ce fameux soir des vingt ans de Ladybug, dont leurs lèvres gardent encore le souvenir.)

Tout autant de petites (et nettement moins petites) marques d'affection qui leur faisaient se poser de plus en plus de questions sur la nature exacte de ce lien qui les unit.

Mais la situation inédite dans laquelle ils se trouvent les impressionne malgré eux, et l'ambiguïté qui s'est indéniablement glissée dans leur relation ne fait rien pour arranger les choses.

Soudain, Adrien se redresse brusquement, comme si une idée venait tout à coup de lui traverser la tête. Sous le regard interloqué de Marinette, il dégage doucement sa main de la sienne, sort de la pièce en s'excusant, puis revient à peine quelques secondes plus tard avec des vêtements à la main.

Il hésite un instant, l'air légèrement mal à l'aise, avant de finalement se décider à tendre l'objet à Marinette.

« Voici un pyjama », lui annonce-t-il d'une voix quelque peu embarrassée. « Je... Je suis désolé, c'est un des miens, mais je n'ai rien de mieux à te proposer pour ce soir », poursuit-il en passant nerveusement les doigts dans ses mèches blondes.

C'est avec le plus grand désarroi que Marinette sent aussitôt une douce chaleur réchauffer ses joues, signe indubitable qu'elle est en train de s'empourprer violemment.

Elle n'est plus une adolescente en proie à ses premiers émois, pourtant.

Mais force est de constater que l'idée de dormir dans l'un des pyjamas d'Adrien – de Chat Noir – est loin de la laisser parfaitement indifférente.

« Oh, je... M-Merci », bredouille-t-elle pitoyablement, tout en s'emparant des vêtements de nuit que lui prête Adrien. « C'est gentil. Et n-ne soit pas désolé, tu ne pouvais pas prévoir que je viendrais dormir chez toi. »

Adrien la remercie d'un sourire timide, tout en se passant une nouvelle fois la main derrière la nuque.

« Bon, et bien, je te laisse », lâche-t-il finalement. « Et encore une fois, fait comme chez toi. »

« Promis », approuve Marinette avec un vigoureux hochement de tête.

Puis, fidèle à ses récentes habitudes prises au cours des visites de Chat Noir, elle se dresse sur la pointe des pieds et dépose un léger baiser sur la joue d'Adrien.

« Bonne nuit, Adrien », murmure-t-elle en rougissant de nouveau.

Le sourire du jeune homme se gorge de tendresse. Il se penche vers sa coéquipière et, imitant son geste, l'embrasse sur la joue avec une infinie douceur.

« Bonne nuit, Marinette. »





Après le départ d'Adrien, Marinette se douche rapidement, se change, et regagne ce qui est désormais sa chambre.

Comme il fallait s'y attendre, le pyjama d'Adrien est bien trop grand pour elle. Elle pourrait rentrer au moins deux fois dans son T-shirt et doit serrer la ficelle de son short au maximum pour éviter de mettre accidentellement sa pudeur en péril.

Mais à défaut d'être parfaitement seyant, cet ensemble a au moins le mérite d'être confortable et de la couvrir décemment. Au vu des circonstances, la jeune femme n'en demande pas plus.

Passant machinalement les mains sur son pyjama pour mieux sentir la douceur de l'étoffe sous ses paumes, Marinette tourne sur elle-même et se laisse tomber en arrière sur le lit. Bras posés sur le ventre, elle fixe le plafond sans réellement le voir.

Cette journée infernale l'a vidée de toute énergie.

Jusque-là, elle tenait grâce à ses nerfs et à la présence réconfortante d'Adrien.

Mais à présent qu'elle se retrouve seule avec Tikki, cette tension nerveuse s'étiole, laissant l'épuisement s'abattre sur elle comme une chape de plomb. Tête, mains, jambes, il n'y a plus une seule partie d'elle-même qui lui semble à présent fonctionnelle. Son corps lui parait même si lourd qu'elle s'étonne presque de ne pas s'enfoncer dans le matelas jusqu'à disparaître.

Avec la fatigue, le contrôle que Marinette exerçait vaillamment sur ses émotions vacille à son tour.

De lourds nuages noirs s'amoncellent sur son cœur, le submergeant sous un voile de chagrin.

Elle ne peut plus poursuivre ces études qui la passionnent.

Elle ne peut plus sortir à visage découvert sans risquer une attaque, ni parler à ses proches sans craindre de les mettre en danger.

Elle a été chassée de son foyer.

De sa propre vie, même.

Dans un élan de mélancolie si intense qu'il lui met les larmes aux yeux, Marinette songe à son appartement. Jamais elle n'avait réalisé à jusque-là à quel point ce lieu était cher à son cœur, ni combien elle s'y était toujours sentie en sécurité avant.

Dans ces quelques mètres carrés se trouvent ses souvenirs de sa jeune vie d'adulte. Ses premiers meubles achetés avec ses salaires de ses stages ou de ses boulots d'étés, ses photos dont elle a orné les murs, son ordinateur avec ses musiques préférées, ce petit coussin qu'elle a fabriqué spécialement pour Tikki, cette tasse ridicule achetée par Alya mais dont elle se sert toujours...

Cet appartement est son foyer. Son cocon.

Y pénétrer sans son accord, c'est arracher à Marinette une part de son intimité. La simple pensée que Lila ou qu'un autre vilain s'introduisent chez elle donne à la jeune femme l'envie d'éclater en sanglots.

C'est comme se noyer dans sa propre tristesse, à sombrer tant et tant que le corps en oublie même comment respirer.

Luttant de toutes ses forces contre ce chagrin qui lui noue la gorge et lui brûle les yeux, Marinette se glisse rapidement sous les draps. Elle sent Tikki se lover dans le creux de son cou, petite boule de douceur et d'affection.

En temps normal, la présence de son kwami aurait suffi à Marinette pour adoucir un peu sa peine.

Mais pas ce soir.

Paupières closes, la jeune femme prend une profonde inspiration. Les draps sentent une lessive différente de la sienne et sa propre peau dégage le parfum du savon qu'elle a emprunté à son coéquipier un peu plus tôt.

L'odeur d'Adrien.

Rouvrant les yeux, Marinette pose la main contre le mur, paume ouverte, quelques centimètres au-dessus de sa tête.

De l'autre côté se trouve Adrien. Chat Noir.

Puisant ses forces dans cette proximité réconfortante, Marinette ferme de nouveau les paupières.

Avec un peu de chance, peut-être la présence de son coéquipier l'aidera-t-elle elle aussi à chasser ses cauchemars.





Bien qu'elle l'ignore, Marinette n'est pas la seule à avoir du mal à trouver le sommeil.

De l'autre côté du mur, Adrien s'agite. Le jeune homme est une véritable boule de nerfs, bien trop fébrile pour réussir à tenir en place. Il se tourne dans son lit, se retourne encore, s'assied, se lève, se recouche, puis recommence.

Jamais il n'a eu à ce point la désagréable impression d'être la combinaison d'une pile électrique survoltée et d'une cocotte-minute subissant bien trop de pression pour son propre bien.

Il pense, pense, pense sans cesse.

A Marinette.

Au Papillon.

A Lila.

A tout ce qui s'est déjà mal passé et tout ce qui pourrait prendre une tournure plus catastrophique encore.

Il pense, pense, pense tellement que son cerveau lui semble au bord de l'explosion.

Il pense, et il s'inquiète.

Il s'inquiète à tel point pour Marinette qu'il a envie de hurler à s'en écorcher les cordes vocales ou de rouer un sac de coups pour tenter d'évacuer cette horrible angoisse qui le dévore vivant.

« Tu ne veux pas faire au moins semblant de dormir ? », lui lance Plagg d'une voix irritée, alors qu'Adrien se recouche pour la cinquième fois en moins de dix minutes.

« Comment est-ce qu'on va faire ? », laisse échapper Adrien, trop préoccupé par la terrible situation dans laquelle se trouve sa coéquipière pour se soucier de froisser son kwami.

« Vous arrêtez Lila, vous arrêtez le Papillon », réplique Plagg avec le plus parfait pragmatisme. « Et hop, plus de danger »

« Ce n'est pas si simple, Plagg », soupire le jeune homme.

Adrien pose machinalement la main contre le mur auquel est adossé son lit, sans savoir qu'il imite au même instant le geste de Marinette.

De l'autre côté de cette paroi se trouve cette femme qu'il aime plus que tout au monde et dont la vie n'a jamais été plus en péril qu'en cet instant. Ladybug est forte, il le sait. Peu de personnes au monde ont l'esprit aussi vif qu'elle ou ne serait-ce que la moitié de son courage.

Ladybug est forte, mais elle n'est pas infaillible.

Pas plus que lui, d'ailleurs.

Adrien a beau savoir qu'à eux deux, sa Lady et lui peuvent accomplir l'impossible, l'ampleur de la menace est telle qu'il en a le vertige. Jamais Marinette n'a été autant en danger. Jamais le Papillon n'a été si puissant.

Surtout, surtout, jamais Adrien n'a été aussi près de perdre Ladybug et la fille sous le masque.

Et c'est bien ce qui le terrifie.





Après une nuit aussi courte qu'agitée, les deux coéquipiers mettent en application le plan dont ils avaient convenu la veille : Adrien se rend en cours, tandis que Marinette l'attend prudemment à son appartement.

Rester ainsi en arrière ne plaît guère à la jeune héroïne. C'est contre ses habitudes. Contre sa nature profonde.

Marinette est une femme d'action, habituée à se porter en première ligne avant quiconque et à tenir tête au danger. Malgré l'angoisse qui lui noue toujours le ventre, elle rechigne à laisser son coéquipier partir sans elle.

Mais Marinette est aussi dotée d'un esprit d'analyse particulièrement affûté lorsqu'il est question de combattre. Le plus sage est de laisser Adrien partir en éclaireur pour aujourd'hui et d'aviser ensuite de la meilleure conduite à adopter.

Elle le sait.

Alors, faisant taire son instinct, elle accepte de se mettre pour un temps en retrait et de laisser son coéquipier agir à sa place.

A défaut de mieux, elle pourra au moins profiter de ces instants de répit reprendre des forces.





Après avoir souhaité une bonne journée à son partenaire – et l'avoir exhorté à la prudence - , Marinette reporte son attention sur le cas d'Alya. Elle ne doute pas un instant que son amie remarquera rapidement son absence, que ce soit en personne ou parce qu'elle la fait (peu) discrètement surveiller par Alix et Kim.

Alors, avant que son amie ne s'inquiète de ne pas la voir sur le campus, elle lui téléphone.

Comme il fallait s'y attendre, Alya décroche immédiatement.

Et comme il fallait s'y attendre aussi, après une légitime réaction d'horreur en apprenant ce qui est arrivé la veille à son amie, le premier réflexe d'Alya est de maudire Lila à grand renfort de descriptions particulièrement colorées.

« Je t'assure qu'elle n'a pas intérêt à ce que je lui mette la main dessus », fulmine-t-elle à l'autre bout du fil. « Cette petite garce ne perd rien pour attendre ! Attend un peu que je la retrouve et je te jure que je la... »

« Si tu la retrouves, tu m'appelles et tu me laisses faire », la coupe autoritairement Marinette.

Le soutien d'Alya la touche énormément, mais hors de question qu'elle la laisse se mettre inutilement en danger.

Le cas de Lila doit être réglé par elle et par Chat Noir.

Par personne d'autre.

Pendant de longues minutes, les deux amies débattent de la conduite à tenir. Alya refuse de rester les bras croisés, tandis que Marinette fait de son mieux pour convaincre son amie de rester hors du chemin de Lila.

Finalement, au grand soulagement de Marinette, Alya accepte de promettre solennellement qu'elle ne tentera pas de s'attaquer elle-même à la jeune italienne.

(Même si elle précise malgré tout qu'elle ne garantit pas que son pied ne traînera pas accidentellement dans le passage si elle venait à croiser Lila en haut d'un escalier.)

Ce point à présent réglé, Alya s'inquiète du devenir de son amie à présent qu'elle a été chassée de chez elle. Confortablement installée sur le canapé d'Adrien, Marinette lui explique brièvement avoir trouvé refuge chez son coéquipier et avoir passé la nuit chez lui.

« TU AS COUCHÉ AVEC CHAT NOIR ? », s'exclame Alya avec tant de force que Marinette croise aussitôt les doigts pour que personne ne se soit trouvé à moins de trois kilomètres autour de son amie en cet instant précis.

Au moins.

Il ne manquerait plus que quelqu'un l'entende faire des remarques sur la vie sexuelle supposée de son coéquipier.

« J'ai DORMI chez Chat Noir », siffle-t-elle entre ses dents, doigts crispés autour de son téléphone. « Et RIEN de plus. Il m'a proposé de rester chez lui le temps qu'on réussisse à trouver une solution par rapport à Lila et au Papillon. »

L'instant de surprise passé, Alya retrouve rapidement ses esprits. Elle fait part à Marinette de son immense soulagement à la pensée qu'elle ne se soit pas retrouvée à la rue suite aux manigances de Lila, tout en continuant malgré tout de lui confier la vive inquiétude qu'elle éprouve pour elle au vu de la situation.

Durant quelques minutes encore, Alya renouvelle à Marinette de multiples promesses de soutien qui réchauffent agréablement le cœur de la jeune héroïne.

Puis, lentement, la conversation se fait plus légère, et finit par dévier de nouveau vers le célèbre partenaire de la jeune femme.

« Du coup, je suppose que tu connais l'identité de Chat Noir maintenant ? », lance tout à coup Alya.

« Oui », confirme aussitôt Marinette.

Un instant de silence suit cette déclaration. Marinette devine aisément qu'Alya brûle de curiosité au bout du fil, tout en sachant pertinemment que son amie ne cherchera pas à en apprendre davantage sur l'identité de Chat Noir.

Non pas que la jeune blogueuse n'ait pas envie de savoir, bien sûr.

Mais avec le temps, elle a appris à refréner ses ardeurs.

Loin de voir les choses comme un jeu, elle comprend désormais l'importance des identités secrètes des deux héros de Paris et respecte leur volonté de garder leurs secrets pour eux.

Mais malgré tout, il est une question qu'elle ne peut s'empêcher de poser à son amie.

« Et alors ? », demande-t-elle avec un sourire dans la voix. « Il est mignon ? »

Marinette ne peut s'empêcher de rougir légèrement.

« Oui », répond-elle dans un souffle. « Très. »

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