Chapitre 43

Marinette et Adrien s'attardent encore quelque peu au manoir Agreste, profitant de l'occasion pour passer un moment en compagnie de leurs proches. Finalement, après d'ultimes au-revoirs, tous deux se transforment et prennent la route de leur appartement.

Le trajet se déroule dans un silence pensif alors qu'ils continuent de ruminer les paroles de Maître Fu.

Ce n'est qu'une fois arrivé chez eux et détransformés que les deux coéquipiers reprennent finalement leur conversation là où ils l'avaient laissée. Confortablement installés dans le salon, ils discutent avec Plagg et Tikki de comment exploiter au mieux les nouvelles et précieuses informations dont ils disposent à présent.

Les minutes défilent alors que les quatre camarades échangent leurs avis à bâtons rompus.

Ils proposent, examinent et écartent tour à tour une infinité de plans qui pourraient leur permettre de peut-être prendre l'avantage sur leurs ennemis, chacun tentant d'apporter comme il le peut sa pierre à l'édifice. Mais alors que la discussion va bon train, Adrien remarque peu à peu un changement de comportement chez sa partenaire.

Marinette s'enfonce lentement dans un silence songeur, ne participant plus que distraitement au débat.

Une intuition – non, une conviction, même – ne met guère longtemps à naître dans l'esprit du jeune homme.

Adrien connaît sa coéquipière comme il ne connaît personne d'autre au monde.

Il sait déchiffrer les plus subtiles nuances de ses expressions, les moindres de ses attitudes, les plus infimes inflexions de sa voix.

Et là, son instinct ne le trompe pas, il en est sûr.

Il connaît ce front plissé de concentration.

Ce regard acéré.

Cette lèvre inférieure que la jeune femme pince machinalement entre ses dents.

Il les a trop souvent vus se dessiner sur le visage de Ladybug alors qu'ils étaient au plus fort de la bataille pour pouvoir rater ce qu'il devine être peut-être l'aube d'une idée salvatrice.

« Ma Lady ? », l'interpelle-t-il en posant doucement sa main sur la sienne. « Tu as quelque chose en tête ? »

Marinette sursaute aussi violemment que si elle avait été traversée par une décharge électrique. Elle cligne des paupières une fois, deux fois, s'extrayant péniblement de ses réflexions.

« Oh, oui », répond-elle machinalement, avant de focaliser son attention sur Adrien. « Je re-réfléchissais à un plan auquel j'avais déjà pensé avant, pour être honnête. Mais c'est un plan... »

Incapable de retenir le soupir désabusé qui lui monte aux lèvres, la jeune femme s'interrompt un instant.

« ... audacieux ? », complète Adrien en la dévisageant avec un intérêt non dissimulé.

« Je dirais plutôt tellement dangereux qu'on ne pourra plus faire marche arrière une fois qu'on l'aura mis en route », réplique son interlocutrice avec une légère grimace.

Un frisson désagréable traverse la colonne vertébrale d'Adrien. Une décharge d'appréhension, de curiosité et de malaise.

Il connaît trop bien sa Lady pour pouvoir rater la gravité de son regard, l'anxiété qui transparaît dans sa voix et le pli amer qui tord sa bouche. Quoi qu'elle ait pu imaginer, il s'agit visiblement d'une solution de dernier recours, bien loin de la satisfaire.

Mais la détermination farouche qui brûle en Adrien n'a d'égale que la profonde résolution que le jeune homme voit briller au creux des prunelles impossiblement bleues de Marinette.

Tous deux sont des héros.

Ils connaissent le danger, ils ont conscience des risques et des responsabilités qui pèsent sur leurs trop jeunes épaules.

Ils ne peuvent se permettre de reculer.

« Ton plan... », reprend finalement Adrien en reportant son attention sur Marinette. « Il consiste en quoi, exactement ? »

Le regard songeur, la jeune femme replace machinalement une mèche de cheveux derrière son oreille.

« Et bien, ça fait déjà quelques temps que je réfléchis à nos forces et à nos faiblesses », commence-t-elle d'une voix précautionneuse. « Et je pense que l'un de nos plus gros désavantages, c'est qu'on ne peut que réagir aux attaques du Papillon. On n'a jamais l'initiative du moment ou de l'endroit », précise-t-elle en agitant la main dans les airs en un geste de frustration. « Il décide d'akumatiser quelqu'un où il veut et quand il veut, et nous, on doit faire avec. »

Alors que, suspendu à ses lèvres, Adrien hoche mécaniquement la tête, Marinette poursuit sa démonstration.

« Si on pouvait savoir à l'avance quand un combat va se dérouler, on pourrait mieux se préparer », continue-t-elle d'un ton résolu. « On pourrait s'assurer d'être en pleine forme avant d'aller se battre, mettre au point une stratégie générale, réfléchir à comment exploiter le terrain... »

Marinette s'interrompt un bref instant, le temps de prendre une profonde inspiration.

Elle sait qu'elle a raison. Devoir laisser systématiquement l'initiative à leurs ennemis représente un désavantage bien trop important pour qu'elle et ses alliés puissent se permettre de l'ignorer indéfiniment. Il faut qu'ils réussissent à passer outre cette faiblesse.

Elle en est convaincue.

Mais ce n'est pas pour autant que la suite de son plan lui plaît.

« Il faudrait piéger Volpina », assène-t-elle enfin. « La forcer à frapper où et quand on aura décidé. Mais pour ça », reprend-elle après une légère hésitation, « il nous faut un appât... »

« Un appât ? », relève aussitôt Adrien. « Tu veux jouer les appâts ? », reprend-il d'une voix tendue, les mots peinant à passer la boule qu'une soudaine bouffée d'inquiétude forme au fond de sa gorge.

Le jeune homme a parfaitement conscience qu'au vu de la situation, une certaine prise de risque est désormais inévitable - autant pour lui que pour Marinette, hélas.

Mais impossible pour lui d'accueillir sereinement la perspective de voir l'amour de sa vie se précipiter au-devant du danger.

« J'aurais moins de scrupules si c'était le cas », soupire Marinette en se passant une main lasse le long du visage. « Mais non. Ce n'est pas à moi que je pensais. Pas pour la partie la plus dangereuse du plan, en tout cas. »

« À moi ? », demande Adrien en pointant son doigt vers son propre torse, sourcil levé en signe d'interrogation.

À choisir, il préférerait cette option.

Largement.

« Non plus... », confesse sa coéquipière en secouant doucement la tête de droite à gauche.

Il ne faut qu'une fraction de seconde à Adrien pour rattraper le train de pensées de sa Lady.

« Nino... », laisse-t-il échapper dans un murmure à peine audible.

La lueur coupable qui traverse les prunelles de Marinette est la confirmation muette à ses soupçons.

« À part nous, c'est lui qui a le plus de chances d'attirer l'attention de Volpina », confirme-t-elle en lui jetant un regard d'excuse. « Elle sait que le Paon représente un énorme point faible pour elle. Si elle a l'occasion de le neutraliser, elle n'hésitera probablement pas une seconde. »

Poussant un profond soupir, Marinette bascule la tête en arrière et se pince l'arête du nez.

« Mais ça veut dire que Nino se retrouvera dans une position incroyablement dangereuse », poursuit-elle d'une voix tendue. « Il n'y aura plus de point de non-retour après ça. Il faudra qu'on gagne, quoi qu'il arrive. »

Lorsque la jeune femme replonge enfin son regard dans celui d'Adrien, une étrange lueur danse au creux de ses yeux bleus. Un curieux mélange de regrets, de résignation et de cette détermination farouche qui a achevé de faire basculer le cœur d'Adrien il y a bien longtemps déjà.

« J'ai une mission à accomplir », lâche la jeune femme. « Je connais les risques et je suis prête à en assumer les conséquences. Mais... »

La voix de la jeune femme vacille, malmenée par un soudain torrent d'émotions.

« Mais mettre en danger ses proches, et surtout les mettre en danger volontairement, c'est... »

Incapable de poursuivre, Marinette s'interrompt brusquement.

Angoisse et culpabilité se glissent dans ses veines, enserrant son cœur, oppressant ses poumons, inondant son cerveau de pensées anxieuses.

Oh, bien sûr, Nino n'est pas n'importe quel jeune homme ordinaire. Il est un porteur de miraculous. Son coéquipier, quatrième et précieux membre de leur groupe et combattant dévoué à la protection de Paris.

Il a accepté sa mission en connaissance de cause.

Mais quelle héroïne précipite ceux qu'elle aime vers le danger ?

Le silence qui plane dans la pièce s'éternise alors que Marinette rumine ses pensées moroses. Conscient de sa détresse, Adrien passe un bras réconfortant autour de ses épaules pour la serrer contre lui, tandis Plagg et Tikki viennent se nicher sur ses genoux en signe de soutien.

« Je comprends... », confesse finalement Adrien au creux de l'oreille de Marinette, son souffle chaud caressant sa joue. « Je suis un héros depuis suffisamment longtemps pour savoir qu'on n'a souvent pas d'autre choix que de prendre des risques. Mais quand il est question de ceux qu'on aime... »

La gorge nouée, le jeune homme s'interrompt à son tour.

« Allons, allons », intervient Tikki de sa petite voix flûtée. « Ça ne sert à rien de vous inquiéter maintenant. On est là pour partager nos avis sur la meilleure façon d'arrêter le Papillon, pas pour se démoraliser avant d'avoir tenté quoi que ce soit ! Marinette », poursuit-elle en décochant un sourire encourageant à son amie, « pourquoi est-ce que tu ne nous donnerais pas les détails de ton plan ? »

Le cœur gonflé de reconnaissance, Marinette prend délicatement sa minuscule camarade entre ses doigts et la porte à ses lèvres pour déposer une petite bise sur son front. Elle repose ensuite Tikki sur ses genoux et gigote légèrement sur le canapé pour mieux se caler contre Adrien, puisant dans la présence de son compagnon et des deux kwamis un soutien plus que bienvenu.

« Oui », approuve-t-elle finalement. « Et si mon idée vous convient, on en parlera à Nino et Alya. »






Durant de longues minutes, Marinette expose l'intégralité de son plan à ses trois interlocuteurs. Elle parle, parle et parle encore, sans pour autant hésiter à s'interrompre dès que l'un des membres de leur petit groupe souhaite lui faire part d'une remarque ou d'une question.

Les deux héros et leurs kwamis débattent ainsi un long moment, chacun apportant tour à tour sa pierre à l'édifice.

Un point de détail à peaufiner.

Un élément à changer.

Une observation, une interrogation, une suggestion.

Et ainsi, d'échange en échange, de modification en modification, le plan de Marinette prend peu à peu sa forme finale.

À ce point de la conversation, Marinette et Adrien décident de contacter Nino et Alya pour les inviter à les rejoindre. Mettre au point une stratégie pour prendre l'avantage sur leurs ennemis est certes un bon début, mais ils ne peuvent se passer de la coopération de leurs alliés pour la suite des opérations.

Il ne faut que peu de temps à Nino et Alya pour gagner l'appartement d'Adrien.

Après de brèves salutations, héros et kwamis prennent rapidement place dans le salon et commencent une réunion aux allures de conseil de guerre.

Marinette renouvelle ses explications, reprenant dans le moindre détail les différents éléments du plan qu'elle vient de finaliser avec l'aide d'Adrien, Plagg et Tikki. Alya et Nino l'écoutent dans un silence quasi-religieux, buvant ses paroles avec la plus grande attention.

Le cœur de Marinette bat avec une lourdeur entêtante dans sa poitrine alors qu'elle aborde le sujet crucial du rôle de Nino.

La jeune femme doit faire appel à toute sa volonté pour garder ses yeux rivés à ceux de son ami, tant la nervosité et l'anxiété qui coulent dans ses veines l'implorent de cesser de soutenir son regard. Il n'a endossé son rôle de héros que récemment, et voilà qu'elle lui en demande déjà tellement...

Mais Nino, ami extraordinaire parmi les amis extraordinaires, renferme des trésors de courage et d'abnégation qui ne cessent de la surprendre.

Après l'avoir écoutée lui présenter tous les risques auxquels il s'exposerait en prenant part à son plan, après s'être vu adressé moult avertissements de sa part, de celle d'Adrien et de leurs kwamis pour s'assurer qu'il a parfaitement conscience de ce qu'il l'attend, il accepte.

Sans la moindre réserve.






Les journées qui suivent s'écoulent dans une atmosphère particulièrement fiévreuse alors que héros et kwamis mettent au point leurs ultimes préparatifs.

Le temps paraît étrangement distordu à Marinette.

À certains moments, les minutes disparaissent en un éclair, absorbées par la tension fébrile et omniprésente qui crépite dans les airs.

À d'autres, la moindre seconde lui semble se distendre, se diluer jusqu'à l'impossible, tant cette nervosité désormais bien trop familière qui rampe sous sa peau lui fait souhaiter ardemment que tout soit enfin fini.

Quoi qu'il en soit, en dépit de cette curieuse impression, les choses avancent à bon train. Réunions. Entraînements. Plan de secours. Plan de secours du plan de secours. Les héros et leurs alliés ne ménagent pas leurs efforts, travaillant d'arrache-pied jusqu'à ce que toutes les différentes pièces de leur projet s'emboîtent parfaitement.

Parallèlement à toute cette agitation – et aux attaques que le Papillon continue de disséminer allègrement au gré de ses envies - , Marinette tente tant bien que mal de se préserver un rythme de sommeil vaguement acceptable.

Peu importe son impatience, peu importe son excitation, peu importe l'appréhension qui vrille ses nerfs. Hors de question pour elle ou pour ses coéquipiers de lancer leur plan en étant au bord de l'épuisement.

Oh, certes, Marinette n'a pas toujours eu hygiène de vie irréprochable. Loin de là.

Trop de nuits blanches, trop de pizzas, (beaucoup) trop de café.

Mais malgré tout, la jeune femme déploie d'admirables efforts pour rester au mieux de sa forme et pour faire en sorte de se trouver en parfaite condition physique quand le moment sera venu.

Finalement, après ce qui leur semble avoir duré à la fois le temps d'un claquement de doigts et une éternité, Marinette et ses alliés se mettent d'accord pour lancer enfin leur plan.





Les cieux de Paris sont d'un bleu lumineux alors que Marinette s'aventure dans les rues de la capitale.

Le cœur de la jeune femme bondit nerveusement dans sa poitrine et ses doigts ne cessent de se porter machinalement à son oreille.

En cas de besoin, elle n'a que deux mots à dire pour se transformer. Sans compter le fait que ses amis ne sont guère loin d'elle. Elle le sait. Mais déambuler ainsi sans son costume et en se sachant la proie de ses ennemis fait naître en elle un sentiment de vulnérabilité dont elle n'arrive pas à se défaire complètement.

Chaque rue lui semble pavée de menaces, chaque recoin lui paraît dissimuler l'ombre d'un super-vilain.

L'atmosphère elle-même lui donne une désagréable impression de lourdeur, de danger larvé quelque part autour d'elle. L'air colle à ses poumons et des frissons nerveux courent sur sa peau comme autant de minuscules décharges électriques.

Heureusement, malgré cette tension quasi-omniprésente, Marinette est loin de se laisser submerger par ses angoisses.

Son courage fait barrière à la peur qui tente d'empoisonner son esprit et l'adrénaline qui pulse dans ses veines lui rappelle que ce danger vers lequel elle se précipite en entraînant ses proches avec elle n'est, elle l'espère de tout cœur, que le prélude à une éclatante victoire.

Portant de nouveau la main à son oreille, Marinette poursuit sa progression d'un bon pas. Pour le troisième jour d'affilée, elle se dirige vers les endroits où, elle le pense, Lila est la plus susceptible de pouvoir se trouver.

La large avenue où se trouve l'immeuble de ses parents.

Les quartiers où, selon les recherches d'Alya, la super-vilaine avait ses habitudes avant de mettre la main sur le miraculous du Renard.

Le campus, où les pas de Marinette la dirigent à présent.

La jeune femme erre entre les différents bâtiments où Lila suivait la majorité de ses cours, avant de s'aventurer finalement dans la bibliothèque universitaire. Elle s'arrête un instant au niveau de la large baie vitrée qui orne la façade de l'édifice, laissant son regard vagabonder en contrebas.

Au bout de quelques minutes à attendre ainsi, une succession de brefs messages fait tinter la sonnerie du téléphone de Marinette. La jeune femme fait courir ses doigts sur l'écran pour faire défiler les lignes de texte.

Une brusque décharge d'adrénaline déferle aussitôt dans ses veines.

Le cœur battant à tout rompre, elle replace son téléphone dans son sac et se dirige vers l'extérieur de la bibliothèque. À peine a-t-elle passé les portes du bâtiment qu'une silhouette familière s'approche d'elle.

« Hello ! », lui lance Nino en soulevant légèrement sa casquette du bout des doigts, tout en rangeant à son tour son propre téléphone dans sa poche arrière.

Après s'être salués cordialement, les deux amis s'avancent le long des allées du campus.

Le temps est superbe, invitant les Parisiens à sortir pour profiter de la météo particulièrement clémente. Une brise légère joue avec les mèches sombres de Marinette, les doux rayons du soleil caressent délicatement sa peau et un agréable parfum de fleur flotte aux alentours. Un air de musique s'élève dans les airs alors qu'un groupe décide de répéter sur une pelouse voisine.

Mais Nino et Marinette ont bien trop de choses à penser pour pouvoir apprécier pleinement l'atmosphère ambiante.

Les deux amis discutent à voix basse alors que la jeune femme met son coéquipier au courant de son absence totale d'interactions avec Lila ou de progrès quant à sa localisation. Leurs pas les dirigent rapidement vers un coin reculé du campus, derrière un large massif de fleurs où ils peuvent continuer leur conversation à l'abri des oreilles et regards indiscrets.

Finalement, au bout de quelques minutes, Nino sort son téléphone de sa poche et jette un rapide coup d'œil à l'heure affichée sur son écran.

« Bon, il faut que je file », lâche-t-il en replaçant nonchalamment l'appareil à sa place. « Bonne chance, et fait bien attention à toi ! »

« Fait attention à toi aussi », rétorque Marinette en posant ses doigts sur son avant-bras en geste d'avertissement. « On ne peut pas se permettre de perdre le miraculous du Paon. Ni toi, bien sûr », ajoute-t-elle avec faible sourire.

Un petit rire s'échappe aussitôt des lèvres de Nino.

« Ne t'en fais pas pour ça », réplique-t-il en levant la main pour venir tapoter légèrement une zone située quelques centimètres en-dessous du col de son t-shirt, là où il a pris l'habitude de dissimuler le précieux bijou. « Je sais à quel point c'est important. Je serais prudent. »

« J'espère bien », approuve Marinette en laissant retomber son bras.

Après un dernier au-revoir, Nino tourne sur ses talons et se dirige d'un bon pas vers la plus proche sortie du campus. Marinette le suit un instant du regard, puis s'éloigne à son tour.

À peine la jeune femme passe-t-elle derrière le bâtiment suivant qu'une partie du massif de fleurs près duquel Nino et elle avaient conclu leur conversation disparaît dans un nuage de fumée orange, révélant la silhouette jusque-là dissimulée de Volpina.

Un sourire cruel étire les lèvres de la super-vilaine alors que ses yeux verts fixent avec convoitise la direction empruntée par Nino.

« ...le Paon, hein ? »

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