Chapitre 34
Après une brève concertation, les trois héros se mettent d'accord sur la marche à suivre. Ils décident conjointement que, dans un premier temps, seul Adrien ira tenter de convaincre son père de leur confier son précieux miraculous.
Gabriel Agreste n'est en effet guère du genre à se laisser dicter sa conduite, encore moins lorsqu'on tente de l'intimider. Hors de question pour eux de risquer de le mettre sur la défensive en allant directement le confronter tous ensemble.
(Ou du moins, pas tant que cela ne s'avère pas nécessaire.)
Ne souhaitant pas retarder ses amis plus que nécessaire, Alya se met ensuite sur le départ. Elle fait promettre à Marinette et Adrien de la tenir rapidement au courant de la tournure des évènements, les salue une dernière fois, puis quitte finalement l'appartement.
Une fois la jeune femme partie, Adrien se dirige vers la baie vitrée du salon pour se transformer.
« Attend, je viens avec toi », lui lance Marinette en s'emparant de son sac. « Pendant que tu discuteras avec ton père, j'en profiterais pour dire bonjour à mes parents. Et comme ça », ajoute-t-elle avec un clin d'œil complice, « je ne serais pas loin si tu as besoin de moi. »
« Ça marche », approuve Adrien avec un immense sourire. « Plagg », poursuit-il à l'attention de son kwami, « transforme-moi ! »
Il ne faut que quelques minutes aux deux héros pour gagner l'immense demeure familiale des Agreste et pour se faufiler par la fenêtre de l'ancienne chambre d'Adrien. Ils se détransforment immédiatement et quittent la pièce à la recherche de leurs parents respectifs.
À peine arrivent-ils dans le hall d'entrée qu'ils tombent sur Maître Fu et Sabine, qui discutent avec animation.
« Marinette ! Adrien ! », s'exclame joyeusement le vieil homme en les apercevant. « Quelle bonne surprise ! »
« Ma chérie ! », s'écrie à son tour Sabine, tout en se précipitant vers sa fille pour la serrer de toutes ses forces dans ses bras.
Les deux femmes restent enlacées quelques secondes, savourant leurs retrouvailles. Quand Sabine s'écarte finalement de Marinette, elle se tourne aussitôt vers Adrien pour l'étreindre à son tour. Surpris, le jeune homme se fige un bref instant avant d'imiter enfin le geste de la mère de sa compagne.
Ces effusions terminées, les deux héros saluent ensuite Maître Fu, avant de se mettre à bavarder cordialement avec leurs interlocuteurs.
« Alors », se renseigne Marinette en se tournant vers sa mère, « comment ça va ? La cohabitation se passe bien ? »
« Très bien », lui affirme Sabine en souriant largement. « Nous avons été accueillis parfaitement. Je ne te cache pas que nous n'avons quasiment pas vu ton père depuis que nous nous sommes installés ici », précise-t-elle à l'attention d'Adrien, « mais tous les membres de son personnel ont étés absolument adorables avec nous. »
Le jeune homme se passe machinalement la main derrière la nuque, guère à l'aise à la mention de l'asociabilité notoire de son célèbre géniteur et à l'idée que ce dernier ait fait preuve de sa froideur habituelle envers les parents de Marinette.
« Je ne peux pas dire que ça me surprenne beaucoup », avoue-t-il avec un faible sourire d'excuse. « Je suis désolé. Père a toujours été quelqu'un d'assez distant. Il a toujours fait en sorte que je ne manque de rien, mais... »
Renonçant à s'étendre plus longtemps sur son enfance solitaire, le héros hausse les épaules d'un geste évasif.
Sans perdre une seconde, Sabine s'approche de lui.
« En ce qui nous concerne, il n'y a aucun problème », le rassure-t-elle en posant une main affectueuse sur son bras. « Ton père nous a été d'une aide inestimable. Grâce à lui, nous sommes en sécurité et vous, vous avez un souci de moins. Tom et moi lui sommes tous les deux infiniment reconnaissants pour ça », conclut-elle d'un ton qui ne laisse pas planer le moindre doute.
Alors qu'Adrien se fend d'un sourire reconnaissant, Marinette jette un regard préoccupé à sa mère.
« Et du coup, ça va pour Papa et toi ? », s'inquiète-t-elle, incapable de rester plus longtemps sans se soucier de nouveau des conditions d'hébergement de sa famille. « Les journées ne sont pas trop longues ? »
C'est plus fort qu'elle. Peu importe combien son entourage lui dit et lui répète que rien de tout ceci n'est de sa faute, la culpabilité la ronge un peu plus à chaque fois qu'elle songe à la situation difficile dans laquelle elle a précipité ses parents.
Elle leur a menti des années durant. Elle les a inquiétés. Elle les a mis en danger.
Et à présent, ils ont beau être en sureté, ils n'en restent pas moins prisonniers de la demeure des Agreste aussi sûrement que si elle les avait elle-même emprisonnés dans une cage.
Une cage dorée, certes, mais une cage quand même.
« Oh, ne t'en fait pas pour nous », réplique Sabine en laissant échapper un petit rire. « On a largement de quoi s'occuper ici. »
Alors qu'Adrien et Marinette lui jettent un regard interrogateur, Sabine poursuit ses explications.
« Tu connais ton père, il est incapable de rester sans rien faire », poursuit-elle avec un clin d'œil malicieux à l'attention de sa fille. « Il a proposé ses services au chef personnel de monsieur Agreste à peine deux heures après notre installation. Et ça lui plaît, de travailler en cuisine », conclut-elle joyeusement. « Ça l'occupe bien. »
« Ça ne m'étonne pas vraiment », approuve Marinette en souriant faiblement. « Et toi ? Tu ne t'ennuies pas trop pendant ce temps ? »
« J'essaye de donner un petit coup de main à Maître Fu et Nathalie », répond Sabine d'un ton détaché. « Ce n'est pas grand-chose, bien sûr », ajoute-t-elle en agitant légèrement la main dans les airs, « mais ça m'évite de me sentir complètement inutile. »
« Oh, voyons, Sabine, vous êtes trop modeste », intervient joyeusement le vieil homme. « Vous nous avez peut-être fait gagner un temps précieux. »
Adrien et Marinette braquent aussitôt sur Sabine des yeux ronds comme des soucoupes.
« Comment ça ? », s'exclament-ils d'une même voix.
Un sourire amusé aux lèvres, la mère de Marinette se tourne vers sa fille.
« Et bien, je ne pense pas te l'avoir déjà dit, mais l'une de mes arrière-grand-mères était originaire du Tibet », explique-t-elle posément. « Elle vivait chez ma grand-mère quand j'étais petite et elle ne parlait pas la même langue que nous. Quand Maître Fu a appris ça, il a insisté pour que je jette un œil au livre sacré. »
« Et tu as réussi à le déchiffrer ? », laisse échapper Marinette dans un hoquet de stupeur, alors qu'un soudain frisson d'excitation traverse l'échine d'Adrien.
Les mystères du livre sacré seraient-ils enfin à leur portée ? Et avec eux la possibilité de, peut-être, découvrir de nouveaux pouvoirs qui leur permettraient de porter un coup décisif à Volpina et au Papillon ?
Avec un pareil avantage, peut-être Marinette et Adrien pourraient-ils même se passer du miraculous du Paon (et, au passage, se dispenser de faire courir de dangereux risques à l'un de leurs plus proches amis).
Mais hélas pour les deux jeunes gens, Sabine dissipe aussitôt leurs espoirs avec un nouveau geste de la main.
« Oh non, loin de là ! », réplique-t-elle sans hésiter. « Je ne connais pas du tout le dialecte de mon arrière-grand-mère. Mais quand je venais en vacances chez ma grand-mère, elle me laissait parfois jouer avec ses vieilles lettres. Je ne pense pas qu'il s'agisse de la même langue que celle dans laquelle est rédigée le livre, mais quelques mots me semblent familiers. Même si je n'en connais pas le sens, bien sûr », ajoute-t-elle avec un haussement d'épaule impuissant.
« Il est tout à fait possible que les personnes qui ont rédigé cet ouvrage viennent d'une région voisine de celle de l'arrière-grand-mère de Sabine », intervient brusquement Maître Fu, incapable de contenir plus longtemps son enthousiasme. « Avec Nathalie, nous sommes tous les deux persuadés que la langue dans laquelle le livre sacré a été écrit n'était qu'un petit dialecte parlé par une poignée de personnes. Mais jusque-là, nous avons été incapables d'en localiser précisément l'origine. Si les souvenirs de ta mère sont exacts », poursuit-il en jetant un coup d'œil incisif à Marinette, « cela nous permettrait de faire un ciblage géographique beaucoup plus précis ! Et peut-être de trouver des descendants de ce peuple ou des personnes parlant d'autres dialectes similaires, et qui pourraient nous aider ! »
« Je suis en contact avec ma famille pour voir s'ils ont encore des écrits appartenant à mon arrière-grand-mère et s'ils peuvent nous les envoyer », poursuit Sabine en souriant légèrement devant la fougue du Grand Gardien. « Ça devrait nous permettre de vérifier s'il y a effectivement des similitudes avec le livre sacré. »
« Et si oui, on saura vers quelle région diriger nos recherches », conclut Maître Fu en hochant la tête d'un air satisfait. « Il nous reste encore pas mal de travail avant de pouvoir déchiffrer le livre, mais c'est une piste très prometteuse. »
L'expression réjouie du Grand Gardien s'altère soudainement, alors que le vieil homme jette un coup d'œil préoccupé à Marinette et Adrien.
« Mais je ne veux pas non plus vous donner de faux espoirs », reprend-il d'un ton infiniment plus sérieux. « J'espère que je pourrais vous aider à obtenir de nouveaux pouvoirs, mais je ne peux rien vous garantir. Et quoi qu'il en soit, ça ne sera pas pour tout de suite. J'aurai besoin d'encore un peu de temps. »
Les deux héros échangent aussitôt un regard entendu et hochent brièvement la tête.
« Justement, à propos de solution plus rapide », intervient Adrien après un bref raclement de gorge, « nous avons un service à vous demander... »
Après avoir exposé leur requête à Maître Fu – et obtenu son assentiment, sous réserve que Gabriel leur donne également le sien -, les deux héros se séparent. Marinette reste à discuter avec sa mère, tandis qu'Adrien se dirige vers le bureau dans lequel son illustre géniteur reste retranché la majeure partie de son temps.
Arrivé face à la porte qui le sépare encore de son père, le jeune homme ferme brièvement les yeux et prend une profonde inspiration.
Sa tâche ne sera certainement pas aisée, il le sait, mais hors de question pour lui d'échouer. Marinette, Alya et lui ont trop besoin d'aide pour qu'il puisse se permettre de faillir à sa mission.
Un coup frappé du bout des phalanges contre le panneau de bois et une invitation à entrer sèchement lancée par Gabriel plus tard, le jeune homme fait face à son interlocuteur. En dépit de la nervosité dont il n'a jamais su se débarrasser chaque fois qu'il est question de demander le moindre service à son père, Adrien ne laisse pas transparaître le moindre trouble. Il expose calmement sa requête, le regard franc et la voix claire.
Le visage impassible, Gabriel l'écoute sans l'interrompre.
Quand finalement, Adrien arrive au bout de son récit, le célèbre styliste pince les lèvres en une moue désapprobatrice.
« Tu voudrais que je te donne mon miraculous », répète-t-il froidement. « Et qui plus est, pour le confier à un de tes anciens camarades de classe. »
Malgré cette entrée en matière tout sauf chaleureuse, Adrien ne se laisse pas démonter.
« Oui, c'est exactement ça », approuve-t-il en appuyant ses paroles d'un vigoureux hochement de tête.
« Tu as conscience que c'est l'un de mes principaux moyens de défense contre Alexandre ? », insiste Gabriel en le toisant sévèrement. « Et qu'au vu des pouvoirs que peut donner le miraculous du Renard, il serait catastrophique que celui du Paon tombe entre de mauvaises mains ? »
Tout au fond de lui, Adrien ne peut s'empêcher de se sentir comme un enfant prit en faute devant le regard réprobateur de son père.
Mais il n'est plus un garçon effrayé par l'idée de perdre cet amour paternel auquel il a toujours tant aspiré, il n'est plus l'adolescent qui s'efforçait de tout faire pour contenter cet homme sévère dont il cherchait tant l'affection.
Certes, quelque part, il comprend les réticences dont son père fait preuve.
Ce n'est pas qu'un bijou magique qu'il lui demande d'abandonner, mais également son kwami. Un compagnon de longue date, un ami peut-être. S'il avait été à sa place et avait dû se séparer de Plagg, lui-même se serait probablement montré tout aussi hésitant.
Mais cette requête est tout sauf un caprice.
Adrien a besoin de ce précieux miraculous et il n'hésitera pas à insister autant que nécessaire pour l'obtenir.
Le jeune homme répond patiemment, développant ses arguments d'une voix calme mais ferme et offrant une solution à chacune des objections de son père. À l'absence de sécurité à venir, il oppose la mise en place d'un nouveau protocole impliquant de faire attendre le moindre visiteur devant la caméra pendant plusieurs minutes. Au manque de confiance de Gabriel en Nino, il précise qu'il connaît quant à lui parfaitement son meilleur ami et détaille point par point ces qualités qui, selon lui, en feront un grand héros.
Il rappelle le danger que lui-même et ses coéquipiers courent à chaque nouvelle bataille, confie leurs difficultés à faire pencher la balance en leur faveur, explique leur besoin urgent de trouver comment contrer les illusions de Volpina.
Après un moment de réflexion si long qu'il semble durer une éternité à Adrien, Gabriel congédie finalement son fils pour quelques minutes. Le temps de discuter en privé avec son kwami, lui signale-t-il brièvement, tout en lui ordonnant de fermer la porte derrière lui.
Quand, finalement le célèbre styliste autorise de nouveau son fils à entrer dans la pièce, c'est pour lui signifier enfin son accord - à la condition expresse que Nino vienne personnellement s'entretenir avec lui et Maître fu, ajoute-t-il d'un ton sans réplique.
Trop soulagé pour chercher à discuter de cette dernière condition, Adrien se confond en remerciements.
C'est le cœur léger que le jeune homme salue ensuite son père et quitte le bureau pour aller retrouver Marinette. Avec, bientôt, un nouveau héros pour les seconder et un pouvoir capable de voir à travers les illusions, la victoire lui semble plus proche que jamais.
Enfin.
Ce n'est qu'après s'être successivement renseigné auprès de Nathalie puis de Maître Fu qu'Adrien localise enfin sa coéquipière. Il la retrouve finalement dans les cuisines de son père, en compagnie de Tom, de Sabine et d'une pile de crêpes si haute qu'elle défie clairement toutes les lois de la gravité.
Partagé entre amusement et admiration, Adrien se fige un instant en apercevant l'impressionnant édifice. Visiblement, Tom et Sabine refusent de manquer ne serait-ce qu'une occasion de gâter leur fille avec de délicieux mets.
À moins qu'ils ne craignent qu'elle ne meure de faim chez lui, peut-être.
Encore inconsciente de l'arrivée de son compagnon, Marinette bavarde gaiement avec ses parents, ne s'interrompant que pour mordre avec allégresse dans une crêpe nappée de chocolat.
Soudain, son regard limpide se pose sur Adrien.
Son visage s'illumine aussitôt d'un sourire si large qu'il va jusqu'à faire se plisser ses immenses yeux bleus. Sans perdre une seconde de plus, la jeune femme avale précipitamment la bouchée qu'elle était en train de savourer, manque de s'étouffer au passage et se donne une vigoureuse tape sur le torse avant de réussir enfin à déglutir.
Alors qu'Adrien lui jette un regard inquiet, Marinette se redresse en souriant de plus belle, visiblement nullement décontenancée par sa mésaventure.
« Adrien ! », s'exclame-t-elle en agitant joyeusement sa crêpe dans les airs. « Par ici ! »
L'apercevant à son tour, Tom se fend à son tour d'un immense sourire et s'approche de lui d'un bon pas. Avant d'avoir eu le temps d'esquisser le moindre geste, Adrien se retrouve emprisonné dans une étreinte digne d'un ours.
(D'un immense ours.)
« Mpff ! », laisse échapper le jeune homme alors que le brusque accueil de Tom chasse brutalement tout l'air de ses poumons.
« Papa, laisse-le respirer ! », entend-il s'exclamer Marinette.
Mais heureusement pour lui et pour son système respiratoire, Tom le relâche presque aussitôt.
« Ne t'inquiète pas, Marinette », réplique le père de sa compagne en posant sa large main sur son épaule, « je n'allais pas lui faire de mal. Allez, mon garçon », poursuit-il en le poussant doucement vers la gigantesque pile de crêpes, « va donc manger un morceau ! »
Alléché par la douce odeur sucrée qui flotte dans la cuisine et qui lui met d'ores et déjà l'eau à la bouche, Adrien ne se fait guère prier longtemps. Il s'empare d'une crêpe avant de se mettre à la tartiner généreusement de confiture.
Mais parfaitement indifférente aux gargouillements impatients de son estomac, Marinette braque sur lui un regard incisif.
« Alors ? », lui lance-t-elle en tambourinant nerveusement des doigts sur la table, visiblement impatiente de connaître les résultats de son entretien.
« Alors c'est bon », la rassure Adrien avec un clin d'œil satisfait. « Mon père veut quand même voir Nino avant de faire quoi que ce soit », précise-t-il rapidement, « mais sur le principe, il est d'accord. »
Une lueur triomphale s'allume au creux des prunelles de Marinette, faisant pétiller ses immenses yeux bleus d'un mélange de joie, de soulagement et de détermination farouche.
« Parfait ! », s'exclame-t-elle en redressant le menton et en posant victorieusement ses poings sur ses hanches. « Et bientôt, le Papillon ne sera plus qu'un mauvais souvenir ! »
Adrien et Marinette restent encore quelques instants à bavarder avec Tom et Sabine, avant de finalement prendre congé et de s'éclipser par la fenêtre par laquelle ils étaient passés un peu plus tôt. Une fois de retour chez eux, les deux jeunes gens s'empressent de téléphoner à Alya pour lui annoncer la bonne nouvelle.
Passé les instants de réjouissance, leur amie les informe qu'il ne leur sera pas possible de voir Nino dans l'immédiat. Ce dernier s'est absenté de Paris pour la journée et ne rentrera que tard dans la nuit, leur explique-t-elle succinctement.
« Ok, alors je propose qu'on se donne tous rendez-vous ici demain ? », suggère Marinette en haussant un sourcil interrogateur à l'attention d'Adrien, assis à ses côtés sur le canapé. « On pourra expliquer la situation à Nino et voir s'il est d'accord pour nous aider. »
Alors que le jeune mannequin hoche brièvement la tête en signe d'assentiment, la voix d'Alya s'élève depuis le haut-parleur du téléphone de Marinette.
« C'est bon pour moi », approuve-t-elle sans hésiter. « Autant voir ça le plus vite possible, et en personne. Ça sera plus simple. »
Ce point réglé, les trois coéquipiers discutent encore un petit moment des derniers détails de la journée à venir. Puis, finalement, ils se saluent chaleureusement et raccrochent.
Adrien profite de ce bref instant de répit pour envoyer un message à son meilleur ami. La réponse de Nino ne fait guère attendre, et avec elle la confirmation que oui, il pourra bien venir lui rendre visite chez lui dès le lendemain.
« Et bien, la journée de demain va être intéressante », lance Adrien en se penchant en avant pour poser son téléphone sur sa table basse.
« Oui », approuve Marinette avec un petit sourire en coin. « Ça c'est sûr. »
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