Chapitre 20
Les paupières closes, Marinette ne peut voir la réaction d'Adrien. Mais peu importe. Même sans l'aide de ses yeux, elle sait tout ce qu'elle a besoin de savoir.
Elle sent la chaleur, la douceur des lèvres d'Adrien contre les siennes, et cette pression qui s'accentue alors qu'il se penche instinctivement vers elle en réponse à son baiser.
Elle sent sa main, qu'il glisse le long de sa joue comme pour mieux la supplier de garder la tête levée vers lui.
Elle sent le parfum de sa peau, les battements assourdissant de son propre cœur et cet indéfinissable frisson qui parcourt sa colonne vertébrale alors qu'il l'embrasse encore.
Rien au monde n'a jamais paru plus juste à Marinette.
Ce baiser a quelque chose d'inévitable. De plus grand qu'elle. De guidé par de quelconques forces cosmiques sur lesquelles elle aurait toutes les peines du monde à mettre des mots tant rien ne lui parait plus mystérieux, ni plus évident.
Ce sont des milliers de mots, de gestes, de moments complices qui se sont cumulés entre son partenaire et elle pour converger en cet instant précis.
Ce baiser a quelque chose d'inévitable, et, paradoxalement, de merveilleusement inattendu.
Car malgré des mois de rapprochement avec Adrien – avec Chat Noir -, Marinette réalise tout à coup que rien n'aurait pu la préparer à ce qu'elle éprouve à présent.
Elle s'est jetée dans le vide avec la foi de ceux que leurs convictions portent au-delà de tout retour possible, pour être récompensée par une impression de vertige aussi grisante qu'effrayante. Elle se sent forte et vulnérable à la fois. Extraordinairement heureuse et terriblement fébrile. Excitée. Inquiète. Perdue. Sûre d'elle.
Jamais elle ne s'est retrouvée au centre d'un tel tourbillon de sensations et d'émotions.
Ce n'est pas la première fois qu'Adrien et elle s'embrassent, pourtant.
Mais c'est la première sans le masque. Sans ces identités pour dissimuler ce qu'ils éprouvent au plus profond d'eux-mêmes et derrière lesquelles se retrancher.
Désormais, ils n'ont plus d'échappatoires. Plus de secrets. Plus de non-dits.
Ce n'est pas un simple baiser.
C'est une confession faite à cœur ouvert. Une glorieuse déclaration d'amour. Un serment de loyauté plus fort que milles promesses et qu'autant de discours enflammés.
Le cœur de Marinette se gonfle tant d'émotion que, redoutant que ce dernier n'explose, la jeune femme se raccroche machinalement à ce en quoi elle a toujours eu une foi absolue.
Adrien.
Elle se noie dans leur étreinte, glissant ses doigts dans ses cheveux d'or, passant ses bras autour de son cou, l'embrassant, encore, encore, encore, jusqu'à en perdre le souffle.
Le canapé bouge légèrement sous elle, signe que le jeune homme réajuste sa position pour mieux lui faire face. D'instinct, Marinette écarte légèrement les lèvres, laissant la langue de son coéquipier venir danser délicatement avec la sienne.
Elle plonge un peu plus profondément dans un océan de sensations qui la coupe de tout ce qui n'est pas Adrien.
Rien au monde n'existe en dehors de lui.
L'une des mains du jeune homme se détache de sa taille et se faufile dans son dos. Ses doigts remontent sans hésiter, traçant le long de sa colonne vertébrale un distrayant chemin qu'elle arrive à sentir même à travers le tissu. À peine un instant et quelques centimètres plus tard, Adrien appuie fermement sa paume entre les omoplates de Marinette et presse son corps contre le sien.
La jeune femme sent une subtile onde de chaleur se propager lentement le long de son visage, signe indubitable qu'elle s'empourpre sous les attentions de son coéquipier.
Elle ignore combien de temps Adrien et elle restent ainsi enlacés.
Une poignée de minutes, des heures, quelques secondes, une éternité ?
Elle ne saurait le dire.
Plus rien n'a de sens.
Plus rien n'a d'importance, hormis eux et ces baisers qu'ils échangent avec ferveur.
Mais hélas pour les deux jeunes gens, la cruelle réalité finit par se rappeler brutalement à eux. Pour aussi plaisante que soit leur activité, elle ne les prive malheureusement pas des besoins les plus primaires.
Comme respirer, par exemple.
Poussés par leurs poumons à l'agonie, Adrien et Marinette s'écartent finalement l'un de l'autre. Le souffle court, l'héroïne reste un instant immobile.
« Marinette... », murmure Adrien dans un soupir tout juste audible.
La jeune femme ouvre lentement les paupières, peinant autant à regagner la réalité qu'elle le ferait à s'arracher du plus extraordinaire des rêves. Le bleu de son regard se retrouve aussitôt happé par le plus lumineux des verts.
Les yeux d'Adrien pétillent de joie, ses pommettes sont délicatement rougies et le merveilleux sourire qui éclaire son visage fait bondir encore un peu plus le cœur de Marinette. Encore étourdie par la déferlante d'émotions qui vient de s'abattre sur elle, elle laisse échapper un petit rire incrédule.
« Je t'aime, chaton », souffle-t-elle en passant affectueusement sa main dans la chevelure de son coéquipier.
Le sourire d'Adrien se fait plus large encore.
« Je t'aime, Marinette », ronronne-t-il amoureusement.
Le silence s'installe lentement dans la pièce.
Un silence que ni Marinette ni Adrien ne brisent, perdus dans leurs sourires et dans les paroles muettes que se transmettent leurs regards.
Un silence étrange, où le sentiment d'apaisement se dispute à une sorte d'anticipation fébrile, impossible à définir.
Un silence, que rompt brusquement une sonnerie qui s'élève dans les airs.
Les deux jeunes gens sursautent si vivement que, ils pourraient le jurer, leurs cœurs jaillissent de leurs poitrines. Ils échangent un coup d'œil effaré avant de baisser machinalement les yeux vers les hanches de Marinette.
Ce son qui vient de les surprendre provient de son téléphone. Sans le moindre doute.
Encore en partie prisonnière des bras d'Adrien, la jeune femme se contorsionne comme elle le peut pour extraire l'appareil de sa poche.
« Mes parents... », constate-t-elle en jetant un bref coup d'œil à l'écran. « Ils viennent sûrement aux nouvelles après l'attaque de tout à l'heure. »
« Je te laisse les rassurer », offre Adrien en écartant aussitôt ses mains d'elle pour lui permettre de se dégager.
Une part de Marinette s'insurge aussitôt contre ce geste – la part sentimentale, déraisonnable, et tellement, tellement amoureuse de ce garçon exceptionnel. Elle veut qu'il garde ses doigts sur sa taille, ses lèvres sur les siennes et son être entier entre ses bras.
Mais une autre part, froidement rationnelle et hermétique à toute forme de distraction, sait qu'elle ne peut laisser indéfiniment ses parents dans l'attente.
Surtout pas s'ils ont visionné la moindre vidéo de son désastreux combat du jour et constaté de leurs propres yeux les risques inconsidérés qu'a pris leur fille adorée dans sa quête de revanche.
Alors, sans perdre plus de temps, Marinette remercie Adrien d'un sourire et s'écarte pour rappeler ses parents.
La conversation avec Tom et Sabine est brève.
Ce n'est pas que Marinette n'aime pas leur parler, loin de là.
Mais ces derniers jours l'ont projetée au milieu d'un terrifiant maelström d'émotions. Parachutée au centre d'une formidable tempête de sentiments tous plus intenses et contradictoires les uns que les autres, qui ont déferlé sur elle en la laissant le cœur battant à tout rompre et les nerfs à fleur de peau.
Joie. Crainte. Peine. Euphorie pure. Elle sent qu'un rien suffirait à la faire basculer vers l'un ou l'autre.
Nul besoin de nourrir en plus ses anxiétés avec les inquiétudes de ses parents.
Après les avoir rassurés comme elle le peut et leur avoir promis qu'elle fera preuve d'autant de prudence que possible au vu des circonstances (un vœu pieux, hélas, tous trois en ont parfaitement conscience), Marinette les salue une dernière fois et raccroche.
Le silence revient dans la pièce, troublé seulement par le bruit sec du téléphone que la jeune femme pose sur la table du salon.
Elle reste un instant immobile, regard rivé sur l'appareil, et pousse un profond soupir.
La détresse de ses parents résonne encore à ses oreilles, se réverbérant dans sa mémoire comme un écho. Impossible pour eux de ne pas s'inquiéter maintenant qu'ils savent qu'elle est Ladybug, elle le sait. Et impossible pour elle de leur offrir la tranquillité d'esprit qu'elle leur a arraché en leur dévoilant son identité, elle le sait aussi.
Mais elle ne pouvait les maintenir dans l'ignorance alors que Volpina s'en est prise à eux. Leurs nouvelles angoisses sont le prix de leur sécurité et il n'y a rien qu'elle ne puisse y faire.
Secouant la tête pour mieux chasser ces pensées maussades, Marinette se passe la main sur le visage d'un geste las.
Rien n'est décidément jamais simple.
La jeune femme relève les yeux et scanne la pièce du regard. A présent qu'elle reconsidère son comportement de ces derniers temps au travers du point de vue de Chat Noir, elle réalise qu'il lui reste encore d'autres excuses à présenter.
Localisant rapidement Tikki, perchée sur un meuble de cuisine, Marinette s'approche d'elle et la prend délicatement entre ses doigts.
« Je suis désolée si je t'ai inquiétée toi aussi », lui confie-t-elle d'une voix contrite. « Ce n'était pas mon intention. »
« Il ne t'est rien arrivé, c'est le principal », la rassure Tikki avec un sourire encourageant. « Il faut que tu sois vigilante », poursuit-elle d'un ton grave. « Tu as le droit d'en vouloir à Lila et au Papillon après ce qu'ils t'ont fait, mais tu ne dois pas laisser tes émotions obscurcir ton jugement. La colère est une mauvaise conseillère ».
« Contrairement à toi », réplique Marinette en souriant.
« Oh, tu es trop gentille », pépie le petit kwami avec ravissement.
S'envolant des mains de son amie, Tikki se dirige vers elle et l'embrasse affectueusement sur la joue.
« Je tiens beaucoup à toi, Marinette », reprend-elle en revenant dans son champ de vision. « Promets-moi de faire plus attention à toi à l'avenir. »
« Promis », la rassure immédiatement la jeune femme.
Soulagées par la tournure des évènements, Tikki et Marinette échangent l'un de ces sourires complices forgé par des années d'amitié.
Ce bel instant de connivence est brisé à peine une fraction de seconde plus tard, lorsqu'un Plagg visiblement plus qu'hermétique à cet étalage d'émotions s'invite à son tour dans la discussion.
« Bon, c'est bien beau tout ça », lâche-t-il en surgissant brusquement entre les deux amies, « mais on oublie le principal : le frigo est vide. Donc maintenant, si on arrêtait de discuter et qu'on allait racheter du camembert ? »
Abasourdies, Marinette et Tikki fixent Plagg avec des yeux ronds comme des soucoupes, puis éclatent franchement de rire.
Alors que Tikki entraîne Plagg hors de la pièce pour mieux lui expliquer dans le détail tout le bien qu'elle pense de ses interventions intempestives, Marinette se tourne en direction Adrien.
Son coéquipier se tient debout à quelques pas d'elle, négligemment appuyé contre son canapé. Un sourire incrédule flotte sur ses lèvres et ses yeux incroyablement verts sont perdus dans le vague, contemplant des souvenirs qu'eux seuls peuvent admirer.
Adrien est encore légèrement échevelé suite à leur récente étreinte, note la jeune femme avec un certain amusement.
(Ce qui, par ailleurs, ne fait que le rendre encore plus séduisant.
Ce qu'elle n'aurait jamais cru humainement possible.)
Alors que Marinette se demande distraitement si sa santé mentale pourra s'accommoder d'un Adrien Agreste encore plus attirant que le déjà très charmant Adrien Agreste qu'elle côtoie au quotidien, le jeune homme relève brusquement la tête.
Son expression s'illumine lorsqu'il réalise soudain qu'il se trouve au centre de l'attention de sa partenaire. Le voile rêveur qui couvrait jusque-là ses yeux se lève pour laisser place à une lueur acérée, juste avant qu'il ne s'écarte du canapé pour s'avancer vers la jeune femme.
Le regard rivé à celui de Marinette, Adrien s'approche d'elle avec la grâce nonchalante de l'animal auquel son alter-ego doit son nom. Lorsqu'il arrive à son niveau, Marinette tend instinctivement les bras vers lui et les noue autour de son cou.
Ses lèvres trouvent les siennes à peine un battement de cœur plus tard.
Marinette ferme les yeux, savourant ce déluge de sensations encore nouvelles mais déjà si dangereusement addictives.
Mais hélas, cette fois, elle échoue à se noyer dans l'océan de félicité qui était le sien encore quelques instants plus tôt. La culpabilité est du poison dans ses veines, qui teinte d'amertume le doux sentiment d'euphorie que lui font éprouver les tendres attentions d'Adrien.
Si elle avait été à sa place et lui à la sienne, elle se serait consumée d'angoisse en le voyant se laisser ronger ainsi par la rancœur. Sa vie ne vaut pas une victoire, et elle s'en veut de l'avoir inquiété au point de le pousser à lui faire part sans détour de la peur qu'elle lui a faite.
Elle l'embrasse une dernière fois, profondément, langoureusement, mains placées de part et d'autre de son visage. Puis, à regret, elle s'écarte légèrement de lui.
« Encore pardon pour tout à l'heure », lui murmure-t-elle dans un souffle.
Ses doigts glissent le long de sa mâchoire, de la base de son cou, et viennent s'agripper nerveusement au tissu de sa chemise.
« Je ne voulais pas t'inquiéter », poursuit-elle.
Le moment n'est probablement pas le mieux choisi pour renouveler ses excuses, mais elle n'arrive pas s'empêcher de parler. Son anxiété pousse les mots hors de sa gorge, hors de son cœur.
Son regard reste rivé au dos de ses propres mains, et ce n'est qu'à cet instant qu'elle réalise qu'elle tremble.
Elle sent Adrien détacher l'un de ses bras de sa taille et, dans le coin de son champ de vision, le voit le lever vers elle. Trois de ses doigts viennent emprisonner son menton et, avec une pression d'une infinie délicatesse, la forcent à relever lentement la tête vers lui.
Marinette découvre sur le visage de son coéquipier ce sourire chaleureux qui fait toujours si bien fondre son cœur.
« Hey, ça va », la rassure-t-il d'une voix gorgée de tendresse. « Tu vas bien, c'est le principal. »
L'expression d'Adrien est emplie d'une affection si pure, si lumineuse, que Marinette sent aussitôt reculer les ombres qui menaçaient d'assombrir son cœur.
Comment, de quelques gestes et quelques mots, réussit-il à l'apaiser à ce point ? C'est un miracle qu'elle-même ne saurait expliquer.
Elle remercie Adrien d'un faible sourire, alors que la peine et la culpabilité continuent de refluer lentement. Le jeune homme se penche vers elle et dépose un léger baiser sur son front, comme pour mieux encourager ces pénibles sentiments à disparaître au plus vite.
« C'est vrai que ce n'était pas très malin de ta part de foncer tête baissée tout à l'heure », reprend-il en levant la main vers le côté du visage de sa coéquipière pour replacer délicatement une mèche rebelle derrière son oreille. « Et je sais parfaitement de quoi je parle », précise-t-il avec un sourire goguenard.
« Je ne suis pas sûre qu'il y ait de quoi en être fier », bougonne Marinette en levant dramatiquement les yeux au ciel.
Lorsqu'elle replonge de nouveau son regard dans celui de son coéquipier, une lueur malicieuse s'est allumée au creux de prunelles du jeune homme. Une lueur si espiègle, si mutine, si Chat Noir qu'elle ne peut s'empêcher de hausser un sourcil suspicieux.
« Je ne dis pas que j'en suis fier, je constate juste », réplique Adrien en souriant de plus belle, sans se démonter le moins du monde. « Mais je retombe toujours sur mes pattes, c'est le principal, non ? »
Marinette le savait.
Elle savait qu'il allait se fendre de l'un de ces – très discutables – jeux de mots qu'il affectionne tant.
Elle le connaît trop bien pour manquer tous les signes avant-coureurs de ces désastres linguistiques.
Ce sourire en coin, capable de transformer la plus angélique des expressions en une grimace facétieuse. Ce regard où le contentement se dispute à l'insolence. Cet air beaucoup, beaucoup trop satisfait de lui-même.
Elle le savait.
Mais malgré tout, elle le fixe un instant sans réagir, refusant d'en croire ses oreilles. Puis, soudain, elle sent une irrépressible envie de rire pétiller dans son cœur, courir le long de sa peau, étirer ses lèvres en un impossible sourire.
Oh, ce garçon.
Ce garçon si merveilleux, si fabuleux, si ridiculement adorable, qui efface ses peines aussi simplement qu'il soufflerait une chandelle.
Le cœur débordant d'une irrépressible vague d'affection, Marinette se dresse sur la pointe des pieds et embrasse Adrien sans détour. Elle l'embrasse, encore, encore, encore, incapable de rester plus longtemps sans laisser les sentiments qu'il lui inspire s'exprimer de manière physique.
Non pas qu'Adrien s'en plaigne, de toute façon.
Bien au contraire.
Plus que ravi des attentions dont le gratifie sa coéquipière, le jeune homme lui rend volontiers le moindre de ses baisers. Il n'est pas un mouvement de ses lèvres qui n'épouse pas les siennes, pas un de ses soupirs caressant sa peau qui ne le fasse pas délicieusement frissonner, pas une fraction de seconde qui ne passe sans qu'il ne se sente fondre un peu plus d'amour pour cette femme remarquable qu'il a le privilège de tenir dans ses bras.
Quand les deux jeunes gens s'interrompent le temps de retrouver leur souffle, ils ne s'écartent guère l'un de l'autre pour autant.
Adrien enfouit son visage dans le creux du cou de Marinette, lui ronronnant mille mots d'amour éperdus. Ses cheveux chatouillent le menton de la jeune femme, arrachant à cette dernière de nouveaux éclats de rire.
Le cœur d'Adrien danse d'allégresse sur ce son cristallin. Aucune musique au monde n'est plus belle ou plus envoûtante.
Et envoûté, Adrien l'est, c'est une évidence.
Ensorcelé, hypnotisé, subjugué au-delà de toute raison.
Peu importe.
Marinette rit, sourit, l'embrasse comme si rien d'autre dans l'univers n'avait d'importance à ses yeux. Si c'est ainsi qu'elle tisse ce sortilège qui l'emprisonne, alors Adrien se laissera indéfiniment tomber sous le charme.
Sans regrets, ni hésitation.
Et alors que Marinette lève sur lui un regard aussi brillant qu'une nuée d'étoile, Adrien sent gonfler en lui une irrépressible envie de l'embrasser de nouveau. Alors, refusant de lutter ne serait-ce qu'une seconde contre cette pulsion, il se penche vers sa Lady pour couvrir à nouveau son visage d'innombrables baisers.
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