Chapitre 18
Note :
Pour rappel, je ne veux rien savoir des futurs épisodes (pas de titres d'épisodes, de noms de persos, d'éléments de grande ou moindre importance, RIEN). Merci de me pas me spoiler dans les commentaires.
S'il y a des épisodes récemment diffusés, il est également possible que je ne sois pas à jour. Alors au besoin demandez-moi où j'en suis avant d'en parler dans les commentaires de mes fics.
Merci.
***
Un long moment de silence s'installe dans la pièce.
La nuit est à présent tombée sur Paris, obligeant Tikki à aller appuyer sur un interrupteur voisin pour éviter que ses amis ne restent plongés dans la pénombre.
Désormais inondé de lumière, l'appartement d'Adrien offre de curieuses allures de métaphore.
Dehors, c'est l'inconnu. Une obscurité inquiétante, hostile, où se dissimulent mille dangers pour les héros et leurs kwamis. Au milieu de ces ténèbres menaçantes, le salon d'Adrien apparaît comme une chaleureuse bulle illuminée d'amour et de bienveillance. Un repaire, un refuge, où tous peuvent se détendre et se reposer en toute sécurité.
Et du repos, Marinette en a clairement besoin.
Sa peur et ses larmes ont drainé toute son énergie. Seuls ses nerfs la séparaient jusque-là de l'écroulement et à présent ces derniers se relâchent enfin, la fatigue s'abat sur elle avec une puissance irrépressible.
Jamais Marinette n'a éprouvé un tel état de lassitude.
Il lui semble que la pesanteur terrestre s'est soudain démultipliée, la clouant sur ce canapé duquel, elle en est sûre, elle n'arrivera jamais à s'extraire. Son corps pèse lourd. Terriblement, incroyablement lourd, comme si ses membres étaient désormais faits de plomb.
Ses muscles sont gourds, incapables de fonctionner correctement.
Même son cerveau lui semble emprisonné dans une brume cotonneuse qui l'empêche de répondre.
Elle n'arrive plus à bouger.
Elle n'arrive plus à réfléchir.
Elle n'arrive même plus à ressentir quoi que soit d'autre que cette écrasante impression d'épuisement qui l'engourdi jusqu'aux os.
Désormais, Marinette ne souhaite plus qu'une chose : se rouler en boule, dormir, et oublier. Se noyer dans un sommeil sans rêves, se perdre dans un monde chimérique où le Papillon n'existe pas et où sa famille n'a jamais été prise pour cible.
La tête entre les mains et les épaules basses, Marinette se tient recroquevillée sur elle-même.
Le simple fait de rester droite demande trop d'efforts. L'idée de se lever pour regagner sa chambre n'effleure même pas son esprit, lui-même trop occupé à l'empêcher de s'effondrer sur elle-même pour réussir à lui dicter le moindre geste.
Le regard de la jeune femme est perdu dans le vide quand soudain, une main qui se pose doucement sur son bras attire son attention.
« Et si tu allais te coucher ? », lui suggère Adrien d'une voix douce.
Redressant lentement la tête, Marinette bat des paupières d'un air hagard.
« Oui... », approuve-t-elle dans un souffle.
Sans un mot de plus, Adrien se lève et tend la main vers elle pour l'aider à en faire autant. La jeune femme s'exécute, puis suit son coéquipier vers le couloir où se trouvent leurs chambres respectives. Arrivée devant la sienne, Marinette marque instinctivement un temps d'arrêt, tandis que ses doigts se crispent inconsciemment autour de ceux d'Adrien.
A peine prend-elle conscience de son geste que l'évidence la frappe de plein fouet.
Elle n'est pas prête à ce que son partenaire la laisse seule. Pas si tôt.
Son cœur est encore trop fragile et ses nerfs trop à fleur de peau pour qu'elle supporte d'être ainsi abandonnée.
Oh, bien sûr, Marinette sait pertinemment que même si Adrien la quitte pour la nuit, elle ne sera pas réellement seule. Elle a Tikki, toujours prompte à la soutenir par sa compagnie et ses sages conseils. Mais en dépit de tout le réconfort que peut lui apporter sa minuscule amie, ce n'est pas ce qu'il lui faut.
Pas maintenant.
En cet instant précis, elle a besoin de quelqu'un qui la comprenne mieux que personne. De quelqu'un dont la simple présence la rassure et l'apaise plus que ne le ferait milles paroles. De quelqu'un à qui elle voue une confiance si absolue qu'un seul mot de sa part lui fait croire que rien n'est impossible.
Elle a besoin de son coéquipier.
De son irremplaçable moitié.
De son âme-sœur.
Elle a besoin d'Adrien.
« Est-ce que... », commence-t-elle machinalement, avant de s'interrompre aussitôt.
Son sang bat lourdement dans ses tempes, faisant résonner les pulsations de son cœur comme un tambour.
« Ma Lady ? », s'inquiète Adrien devant son silence.
Les joues rouges, Marinette prend une profonde inspiration et serre un peu plus fort les doigts de son coéquipier dans les siens.
Dans une autre vie, elle se serait liquéfiée à l'idée de ce qu'elle s'apprête à demander à Adrien.
Mais le temps n'est plus aux hésitations, et la complicité qu'elle partage avec son partenaire est si profonde aujourd'hui qu'elle sait que rien ne pourra l'altérer aisément.
« Je... j'aimerai rester avec toi », lui confie-t-elle dans un souffle. « Si... Si tu veux bien. »
Les yeux d'Adrien s'écarquillent aussitôt de surprise.
Puis, passé l'instant de stupéfaction, il hoche doucement la tête et porte la main de Marinette à ses lèvres pour y déposer un léger baiser. Le regard extraordinairement limpide de la jeune femme plonge aussitôt dans le sien, guettant sa réponse.
« C'est d'accord », réplique-t-il fermement.
Puis, sans un mot de plus, il fait demi-tour, entraînant Marinette avec lui.
Les deux coéquipiers ôtent leurs chaussures une fois dans la chambre d'Adrien et, sans prendre la peine de se changer, s'installent sur le matelas. Ils s'allongent machinalement l'un contre l'autre, encore trop bouleversés par les évènements du jour pour ne pas ressentir le besoin instinctif de puiser du réconfort dans leurs présences respectives.
Si Marinette n'était pas aussi épuisée, peut-être réaliserait-elle pleinement qu'elle vient tout juste de demander à Adrien – Chat Noir – Agreste de partager son lit avec elle. Et que ce dernier a accepté sans la moindre réserve.
Mais là, son cerveau à bout de forces se réjouit simplement de ne pas rester seul avec ses souvenirs cauchemardesques.
Elle est avec son coéquipier.
Rien d'autre n'importe.
Marinette se pelotonne confortablement contre son partenaire et sent son cœur se gonfler de reconnaissance quand Adrien glisse aussitôt un bras autour de ses épaules en réponse. Incapable de lutter plus longtemps contre cette fatigue qui écrase la moindre fibre de son être, elle ferme lentement les yeux.
C'est à peine si elle note l'arrivée de Plagg et Tikki, qui s'installent doucement à ses pieds.
En revanche, maintenant que ses paupières sont closes, elle n'est que plus consciente de sa proximité avec son coéquipier. L'absence de l'un de ses sens démultiplie tous les autres, lui faisant enregistrer chaque information avec une acuité nouvelle.
Rarement elle a ressenti la présence d'Adrien avec autant d'intensité.
La chaleur de son corps contre le sien.
L'odeur de sa peau.
Les battements de son cœur sous sa paume.
Adrien est partout.
Paupières toujours closes, elle le sent bouger légèrement pour venir déposer un baiser sur le sommet de sa tête. Puis, sans un mot, il se met à passer doucement sa main dans sa chevelure, glissant lentement ses doigts entre ses mèches sombres avant de recommencer encore.
C'est une caresse merveilleusement apaisante, sur laquelle Marinette se concentre pour empêcher ses pensées de résonner trop fort sous son crâne.
Durant de longues minutes, elle se laisse bercer aussi bien par les tendres marques d'affections de son partenaire que par son pouls lent et régulier.
Puis, épuisée, elle finit par tomber dans un lourd sommeil.
Le soleil se lève à peine sur Paris lorsque Marinette se réveille.
Désorientée, la jeune femme demeure un instant immobile.
De son cerveau jusqu'aux muscles, du bout des orteils jusqu'au sommet de son crâne, son corps tout entier reste encore péniblement engourdi. Se fixer sur l'une de ses pensées lui semble aussi vain que d'essayer de saisir de l'eau avec ses doigts, et s'extraire de ce matelas dans lequel elle est confortablement enfoncée lui parait une tâche insurmontable.
Dans un effort pour émerger de cet océan duveteux dans lequel l'a entraîné son sommeil, la jeune femme cligne des paupières une fois, deux fois, sans réussir à stabiliser pleinement son champ de vision.
Autour d'elle, tout n'est que douceur et chaleur. Un battement lent et régulier résonne à ses oreilles et sa main, réalise-t-elle dans un état de semi-conscience, se tient agrippée à un tissu d'une couleur différente de celle de ses draps habituels.
Il faut un instant à Marinette pour réaliser que cette surface ferme contre laquelle elle s'est blottie n'est autre que le torse d'Adrien, et une autre seconde encore pour que les évènements de la veille lui reviennent en mémoire avec la brutalité d'un coup de poing.
La jeune femme se redresse vivement puis, craignant d'avoir réveillé son partenaire, jette un coup d'œil affolé à ce dernier.
Fort heureusement, Adrien ne semble guère avoir été perturbé par son geste brusque. Toujours plongé dans un profond sommeil, il ne bouge même pas lorsque sa coéquipière se dégage précautionneusement du bras qu'il tient toujours passé autour d'elle.
Malgré elle, Marinette se perd un instant dans la contemplation du jeune mannequin.
Elle a beau être désormais plus proche de lui qu'elle ne l'a jamais été, rarement elle a eu l'occasion de le voir endormi. Sa respiration est lente, régulière, comme en témoigne sa poitrine qui se lève et s'abaisse à chaque souffle. Les rayons de soleil qui s'invitent à présent dans la pièce jouent dans sa chevelure pour parer son visage d'ange d'un halo d'or, et ses traits parfaitement ciselés achèvent de lui donner la beauté lumineuse d'un être venu d'un autre monde.
Le regard de Marinette s'attarde encore quelques secondes, avant que la jeune femme ne secoue finalement la tête pour remettre de l'ordre dans ses pensées.
Même après toutes ces années, même avec toutes ces épreuves qu'elle traverse, force est de reconnaître qu'elle n'est toujours pas immunisée contre le charme magnétique d'Adrien.
Et en toute honnêteté, elle doute qu'elle le sera un jour.
Mais peu importe.
Pour l'heure, elle a d'autres choses bien plus pressantes à penser et à faire.
Le regard soudain aussi dur que deux agates, Marinette passe machinalement les mains sur le tissu de cette chemise trop grande pour elle qu'elle porte encore. Elle se déplace vers l'extrémité du matelas, se lève avec mille précautions et, sans un bruit, sort doucement de la pièce.
Après s'être douchée et changée, Marinette regagne le salon d'Adrien. Elle s'installe en tailleurs sur le canapé et, d'un geste mal assuré, sort son téléphone de sa poche. À ses côtés, Tikki guette ses gestes avec une appréhension manifeste.
« Est-ce que ça va aller ? », s'inquiète-t-elle en voletant près de son amie.
« J'espère », réplique Marinette avec un faible sourire. « Déjà, je veux m'assurer qu'ils soient bien en sécurité. Ensuite... »
La jeune femme s'interrompt le temps de pousser un profond soupir, puis reporte son attention sur l'appareil qu'elle tient toujours entre les doigts.
« Ensuite, il faudra que je leur explique tout », conclut-elle dans un souffle.
D'un geste tremblant de nervosité, Marinette déverrouille fébrilement l'écran de son téléphone et presse la touche d'appel de ses parents.
« Marinette ! », s'exclame Tom dès l'instant où Sabine et lui décrochent. « Est-ce que tu vas bien ? Qu'est-ce qu'il se passe ? »
Il faut à la jeune femme toute la maîtrise du monde pour ne pas éclater en sanglots de soulagement dès l'instant où elle entend son père, puis sa mère.
Elle échange un ultime regard avec Tikki et, voyant cette dernière hocher la tête en signe d'approbation, commence son récit. D'une voix enrouée d'émotion, elle dévoile à ses parents tout ce qu'elle leur dissimulait depuis tant d'années.
Ces boucles d'oreilles miraculeuses, mises entre ses mains alors qu'elle était adolescente.
Marinette.
Ladybug.
Ces deux existences avec lesquelles elle n'a cessé de jongler depuis ce jour.
Ces retards, ces absences qu'elle ne pouvait jamais expliquer.
Chat Noir. Tikki. Le Grand Gardien.
Ces combats. Ces sacrifices. Ce sentiment incomparable d'appartenir à quelque chose de plus grand qu'elle.
Le Papillon. Volpina.
Cette terrible bataille au cours de laquelle tout a basculé.
Durant des minutes qui lui semblent des heures, Marinette parle, parle et parle encore, sans s'arrêter un instant. Quand elle s'interrompt finalement, son récit enfin achevé, elle est accueillie par un silence choqué.
« Ladybug », répète machinalement son père au bout d'un long moment. « Tu es Ladybug. »
« Oui », approuve aussitôt Marinette. « Et je... Je suis désolée de vous avoir menti pendant tout ce temps », lâche-t-elle avec une profonde sincérité.
Mais si elle a dû aller à l'encontre de sa nature profonde en trompant volontairement la quasi-totalité de son entourage durant des années, elle ne regrette pour autant d'avoir pris cette décision. Si c'était à refaire, elle recommencerait.
Sans hésiter.
« Personne ne devait savoir », reprend-elle d'une voix ferme. ''Un secret perd un peu plus de sa force chaque fois qu'il est partagé'' », cite-t-elle en adressant un pâle sourire à Tikki, qui s'empresse de l'embrasser sur la joue en signe d'approbation. « Je ne voulais pas courir le risque de vous mettre en danger. Même si on ne peut pas dire que ça ait été une grande réussite, au final... », conclut-elle avec amertume.
Notant immédiatement le changement d'humeur de leur fille, Tom et Sabine se répandent aussitôt en mille paroles de réconfort. Ils la consolent, l'encouragent, lui disent et lui répètent qu'ils considèrent que rien n'est de sa faute.
« On fera ce qu'on peut pour t'aider », affirme Tom après une longue plaidoirie. « Si tu as besoin de quoi que ce soit, n'hésite pas ! »
« Je veux juste que vous soyez en sécurité... », réplique Marinette avec émotion.
« C'est ce que nous voulons pour toi aussi, Marinette », intervient doucement Sabine.
La gorge nouée, la jeune femme se mord vivement l'intérieur de la joue pour tenter de contenir les larmes qui menacent de déborder de ses yeux. Elle prend une profonde inspiration afin de conserver son calme, sous le regard encourageant de Tikki.
« Et... le Papillon, c'est bien à tes boucles d'oreilles qu'il en veut », reprend Sabine, sans réussir à dissimuler l'inquiétude qui perce dans sa voix. « Est-ce que tu ne pourrais pas, je ne sais pas... les rendre à ce Grand Gardien dont tu nous as parlé ? Ou les donner à quelqu'un d'autre ? Rien ne t'oblige à être Ladybug. »
En entendant ces paroles, Marinette se redresse vivement.
Est-ce de l'orgueil ? Un entêtement stupide ? Un profond sens du devoir ?
Elle l'ignore.
Mais malgré les risques, malgré la peur et les larmes, elle ne s'imagine pas une seconde abandonner son miraculous et son rôle de protectrice de Paris. L'époque où elle n'était qu'une adolescente craignant de ne jamais être à la hauteur est révolue depuis déjà des années. Elle est une héroïne. Elle le sent, dans chaque fibre de son corps, dans chacun de ses battements de cœur.
Elle le sait.
Elle a commencé ce combat.
Elle le mènera jusqu'au bout.
« Je suis Ladybug », réplique-elle avec un calme qui la surprend elle-même. « C'est à moi d'arrêter le Papillon. »
La jeune femme marque une légère pause, laissant à ses parents le temps de s'imprégner de cette déclaration.
« Mais ça veut dire que vous êtes en danger à cause de moi », ajoute-t-elle d'une voix étranglée, doigts crispés autour de son téléphone. « Je... Je suis désolée. Je... »
« Ma chérie », la coupe doucement son père. « Tu n'as pas à t'excuser de faire ce qui est juste. »
« C'est ta décision », renchérit immédiatement Sabine. « Je mentirai en disant que je ne préfèrerai pas que tu laisses ta mission à quelqu'un d'autre, mais je... mais nous sommes fiers de toi. Si c'est vraiment ce que tu veux, alors nous te soutiendrons. Quoi que tu décides de faire. »
Les larmes aux yeux, Marinette hoche doucement la tête.
« Merci », murmure-t-elle dans un souffle. « Merci énormément. »
Lorsqu'Adrien se réveille à son tour, il ne trouve qu'une place vide là où s'était endormie sa coéquipière quelques heures plus tôt. Il jette un coup d'œil affolé autour de lui, la cherchant du regard, quand la voix de Plagg attire soudain son attention.
« Elle est déjà levée », lui annonce-t-il platement. « Et Tikki est avec elle. »
« Merci, Plagg », le remercie le jeune homme avec reconnaissance.
Une main machinalement posée sur le torse pour calmer les sursauts dont le gratifie son cœur suite à ce petit pic d'adrénaline dont il se serait volontiers passé, Adrien se lève et se dirige droit vers le salon. Il y aperçoit aussitôt Marinette, debout près de la baie vitrée qui donne sur son balcon.
La jeune femme se trouve au téléphone, manifestement en train de finir une conversation avec ses parents. Elle le salue d'un faible sourire en le voyant et lui fait signe de s'approcher.
Adrien s'exécute sans perdre une seconde, arrivant au niveau de sa coéquipière à l'instant même où elle raccroche.
« Est-ce que ta famille va bien ? », s'inquiète-t-il aussitôt.
« Oui », le rassure-t-elle en souriant faiblement. « Ils sont en sécurité. On... on a beaucoup parlé », poursuit-elle en se passant une main lasse sur la figure.
D'une voix chargée d'émotion, Marinette résume aussi brièvement que possible la longue discussion qu'elle vient tout juste d'avoir avec ses parents.
Elle lui apprend que tous deux ont décidé de rester cachés dans un hôtel le temps que la situation se calme. Ils ne veulent pas impliquer leur famille ou leurs amis en leur demandant asile, précise-t-elle avec un pâle sourire, et lui ont affirmé avoir suffisamment d'économies pour garder la boulangerie fermée plusieurs semaines si le besoin s'en fait sentir.
« Je peux aussi les aider », intervient Adrien sans hésiter. « J'ai pas mal d'argent de côté, alors s'il leur faut quoi que ce soit...»
« Merci, chaton », répond Marinette avec reconnaissance, tout en posant doucement sa main sur son bras pour mieux souligner ses paroles. « Je ne sais pas s'ils accepteraient, mais... Merci. ça me touche beaucoup. »
La jeune femme laisse échapper un profond soupir, puis redresse soudain les épaules d'un geste déterminé.
« Au moins, le Papillon ne peut plus rien contre eux maintenant », reprend-elle avec un optimisme un peu trop enthousiaste pour ne pas sonner forcé aux oreilles de son coéquipier. « Ça me fait un souci de moins, et une raison de plus pour le battre vite ! »
Pensif, Adrien jauge un instant la jeune femme du regard.
Marinette est forte, il le sait.
Elle se tient droite, le menton fièrement relevé, mais ses lèvres tremblent et son regard est un peu trop brillant. N'écoutant que son cœur, il la prend dans ses bras et la serre contre lui.
Alors que Marinette passe à son tour ses mains autour de sa taille pour lui rendre son étreinte, il se penche vers elle et dépose un léger baiser sur sa tempe.
« Ça va aller, Marinette », murmure-t-il contre sa peau. « Ça va aller. »
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top