Chapitre 17
Note :
Pour rappel, je ne veux rien savoir des futurs épisodes (pas de titres d'épisodes, de noms de persos, d'éléments de grande ou moindre importance, RIEN). Merci de me pas me spoiler dans les commentaires.
S'il y a des épisodes récemment diffusés, il est également possible que je ne sois pas à jour. Alors au besoin demandez-moi où j'en suis avant d'en parler dans les commentaires de mes fics.
Merci.
***
Le cœur au bord de l'explosion, Ladybug bondit de toit en toit.
Sans réussir à s'arrêter.
Sans réussir à réfléchir.
Elle file, vite, plus vite encore, sans prendre ne serait-ce qu'une seconde pour respirer un peu. Son souffle est court et ses muscles et ses poumons la lancent comme tout autant de brûlures. Pire encore, ses gestes saccadés manquent à ce point de précision que le fait qu'elle ne chute pas à terre entre deux bonds tient réellement du miracle.
Mais la jeune femme n'est guère en état de s'en préoccuper.
Elle n'est plus qu'une boule de nerfs et d'instincts, déconnectée de la réalité par une décharge d'émotions impossibles à contenir.
Son corps agit par pur automatisme. Il l'entraîne loin des lieux du drame, le plus rapidement possible, comme un animal blessé qui s'enfuirait pour lécher ses plaies.
Ce n'est que par pur réflexe que Ladybug exécute l'un de ces discrets détours qu'elle a pris l'habitude d'effectuer pour rejoindre l'appartement d'Adrien et qu'elle se faufile furtivement par la fenêtre de son balcon.
À peine les pieds de la jeune femme effleurent-ils le sol du salon qu'elle se détransforme déjà.
Tandis qu'elle traverse la pièce d'un pas mécanique, Marinette fait fébrilement passer par-dessus sa tête ce T-shirt qui était autrefois l'un de ses préférés et qu'elle refuse de porter ne serait-ce qu'une seconde de plus.
Pas alors qu'il est à présent imprégné du souvenir de cette terrifiante tache rouge sombre.
Pas tant que sera gravée dans sa mémoire l'horrible sensation de ce tissu humide contre sa peau.
Sans un regard ni la moindre considération pour sa propre pudeur, Marinette jette le T-shirt dans un coin du salon et poursuit sa route en direction de la cuisine. Arrivée face à l'évier, elle ouvre le robinet en grand, place ses bras sous le puissant jet d'eau et commence à les laver frénétiquement.
C'est un geste primaire. Instinctif.
Un geste guidé par les nerfs plus que par la logique, mais peu importe.
Marinette a besoin d'agir.
Besoin d'exorciser ses peurs, besoin de faire disparaître ces effroyables images de sa mémoire, besoin que le liquide cristallin qui coule sur ses doigts entraîne avec lui toute sa peine et ses horribles souvenirs.
Il le faut.
Il le faut, il le faut, il le faut.
Etourdie par la puissance des émotions qui tempêtent en elle, Marinette perd pied. Seuls comptent ces gestes obsédants auxquels son esprit se raccroche avec un acharnement proche de la démence.
Ses ongles griffent sa peau, martyrisent sa chair, mais elle n'arrive pas à s'interrompre. Elle frotte, frotte, frotte, tentant désespérément de faire disparaître ce sang qu'elle n'a plus sur les mains mais qu'elle voit pourtant encore.
Ses larmes lui brouillent la vue, son cœur bat à s'en arracher de sa poitrine et elle respire trop vite, trop fort.
Mais malgré tout, elle continue.
Elle frotte, encore, encore, encore.
Jusqu'au sang.
Jusqu'aux os, si elle pouvait.
Elle irait même arracher physiquement de sa mémoire les images de ses doigts rougis du sang de son père si ça lui était possible.
Marinette frotte et frotte encore, quand soudain, une paire de mains recouvre délicatement les siennes.
Celles d'Adrien, qui interrompt la mécanique obsédante que lui dictent ses nerfs.
Le jeune homme coupe l'arrivée d'eau et, avec une infinie douceur, force Marinette à pivoter lentement vers lui. Avec autant de soin que s'il tenait un oiseau blessé entre ses doigts, il s'empare d'une serviette et la passe précautionneusement sur les mains de sa coéquipière.
Les larmes de Marinette roulent sans discontinuer sur ses joues alors que la jeune femme se laisse faire avec une torpeur alarmante.
La voir ainsi emplit Adrien d'une terrible inquiétude.
Physiquement, à l'exception des innombrables griffures qui marquent à présent ses bras, Marinette va bien.
Mais moralement, c'est clairement une toute autre histoire.
Toujours sous le coup des terribles épreuves qu'elle vient de traverser, la jeune femme reste curieusement apathique. Ses immenses yeux bleus fixent un point invisible quelque part devant elle et bien qu'elle n'esquisse pas le moindre geste spontané, d'incontrôlables tremblements ne cessent d'agiter son corps.
Le cœur serré, Adrien continue de passer méticuleusement sa serviette le long des bras de Marinette, jusqu'à avoir complètement séché sa peau rougie. Sa tâche achevée, il repose le carré de tissu à côté de l'évier et se concentre sur un nouveau problème.
Sa Lady se tient devant lui, manifestement en état de choc et sans guère plus de haut qu'un simple soutien-gorge. Elle ne semble guère se formaliser de ce dernier détail, mais Adrien ne doute pas un instant que les choses seraient entièrement différentes en d'autres circonstances.
Alors, sans un mot, il ôte la chemise qu'il portait jusque-là par-dessus son T-shirt et guide doucement les gestes de Marinette pour lui faire passer ses bras par les manches.
La jeune femme obtempère, avec les mouvements mécaniques d'un automate et ce regard curieusement fixe qui alarme de plus en plus son partenaire. Son corps frissonne de plus belle et ses dents claquent les unes contre les autres, comme si elle venait tout juste d'être plongée dans un bain d'eau glacée.
Même ses mains sont gelées, note Adrien avec une angoisse croissante.
Refusant de se laisser distraire par son anxiété, le jeune homme secoue brièvement la tête et poursuit son œuvre. Il s'assure que sa chemise soit bien en place et, une fois ce point réglé, la boutonne précautionneusement.
(Sans réussir à s'empêcher de rougir lorsque ses doigts effleurent par mégarde la peau de Marinette, mais sans manquer de chasser fermement toute pensée parasite de son esprit.
Ce n'est pas le moment.)
Une fois sa tâche accomplie, Adrien pose doucement sa main sur l'épaule de sa partenaire.
Comme si ce geste n'était que le signal qu'elle attendait pour retrouver enfin le contact avec la réalité, Marinette sursaute et lève brusquement la tête. Adrien a à peine le temps de noter le geste de sa coéquipière que la jeune femme avance d'un pas, glisse ses bras autour de sa taille pour se blottir contre lui et éclate de nouveau en lourds sanglots.
Pris de court, Adrien reste figé une fraction de seconde.
Puis, sans un mot, il passe à son tour ses mains autour de Marinette et la serre fort, très fort contre lui.
Pendant de longues minutes, les deux coéquipiers restent ainsi immobiles.
Seuls les pleurs inconsolables de Marinette troublent le silence qui s'est installé dans la pièce, tandis que Plagg et Tikki volettent autour de leurs amis en leur jetant des regards inquiets.
Ignorant le ballet des deux kwamis, Adrien concentre toute son attention sur la jeune femme qui sanglote éperdument dans ses bras. Il la berce doucement, menton posé sur le sommet de son crâne, tout en lui murmurant d'innombrables paroles de réconfort.
Quand, finalement, les larmes de Marinette se calment, Adrien se dégage délicatement de son étreinte et la guide doucement vers le canapé. Il la fait s'y asseoir avant de l'y rejoindre à son tour.
A peine Adrien s'est-il installé aux côtés de sa partenaire qu'il passe de nouveau un bras protecteur autour de ses épaules.
C'est plus fort que lui. Il refuse de rompre le contact.
Pas alors que Marinette semble toujours prête à s'effondrer à tout instant.
Pas quand lui-même se consume à ce point d'inquiétude pour elle que s'éloigner ne serait-ce qu'un instant le rendrait fou d'angoisse.
Mais surtout, il ne la quittera pas tant qu'il pensera qu'elle peut avoir besoin de lui. S'il y a une chance, ne serait-ce qu'une infime petite chance pour que sa simple présence puisse aider Marinette à surmonter cette terrible épreuve qu'elle traverse aujourd'hui, alors, il la saisira.
Il soutiendra sa Lady. Physiquement, moralement, de toutes les façons possibles et aussi longtemps que cela sera nécessaire.
Il sera là pour elle.
Alors qu'Adrien passe doucement sa main sur l'épaule de Marinette en signe de réconfort, la jeune femme sort son téléphone de sa poche. Sourcils froncés de concentration, elle commence à taper fébrilement sur l'écran.
Mais ses doigts tremblent tellement qu'elle n'arrive pas à saisir le moindre message, et il ne faut guère longtemps pour que de nouvelles larmes – de peur, de colère, de frustration - perlent à ses yeux.
« Marinette... », commence Adrien avec inquiétude, sentant venir les prémices d'une seconde crise de nerfs.
« M-Mes parents... », balbutie péniblement la jeune femme. « J-Je dois... Ils s-sont... »
Passant une main rageuse sur son visage pour essuyer ses pleurs, Marinette laisse échapper un gémissement de désespoir. Chat Noir et elle ont beau avoir mis fin à la dernière attaque menée par leurs ennemis, la menace est loin d'avoir disparu pour autant.
Pas pour elle, bien sûr, ni pour Adrien ou toutes les futures victimes potentielles de ses adversaires.
Mais surtout, pas pour ses parents.
Peu importe combien Marinette aurait voulu ne jamais les impliquer dans son quotidien de super-héroïne, peu importe à quel point elle souhaite leur épargner toute crainte et tout risque lié à sa double vie. Cette fois, les choses sont différentes.
Elle ne peut écarter l'hypothèse que la destruction de la boulangerie de ses parents ait été parfaitement délibérée. Si c'est le cas, alors ils restent tous deux en danger. Le Papillon n'hésitera certainement pas à les frapper eux, pour l'atteindre elle.
Et ça, hors de question.
Marinette doit protéger ses parents.
Elle doit les prévenir. Leur demander de se mettre à l'abri. Les mettre en garde contre Volpina.
Elle doit leur avouer tellement, tellement de choses...
« I-Il faut que je leur dise de partir », hoquette d'une voix maintenant entrecoupée de sanglots, le regard rivé à son téléphone.
Avec un entêtement qui frôle l'acharnement maladif, elle s'obstine à tenter de taper ces quelques mots que ses doigts tremblants lui refusent. Encore, encore et encore, avec un manque de succès qui n'a d'égal que sa détresse croissante.
C'en est trop pour Adrien.
Refusant de la laisser ainsi plus longtemps sans rien faire, il se redresse légèrement et tend sa main libre vers elle.
« Tu veux que j'écrive le message pour toi ? », lui propose-t-il doucement.
Les yeux baignés de larmes de Marinette vont du sourire hésitant d'Adrien à sa paume ouverte, puis au téléphone qu'elle tient toujours serré contre elle. Finalement, ne faisant pas plus confiance à sa voix qu'à la maîtrise de ses propres nerfs, elle hoche doucement la tête et dépose l'appareil dans la main de son coéquipier.
Ce dernier s'empare du téléphone et, sans perdre une seconde, poursuit le message que Marinette destine à ses parents.
« Je leur dis de partir se mettre à l'abri pour ce soir et que tu leur expliqueras demain », annonce-t-il en tendant l'écran à Marinette pour qu'elle puisse lire les quelques lignes qui s'y affichent à présent. « Est-ce que ça te va ? »
Profondément émue, Marinette se mord machinalement la lèvre pour retenir un nouveau sanglot et approuve d'un bref signe de tête.
Merci, tente-t-elle de dire au travers d'un faible sourire.
Merci.
Alors qu'il reporte son attention sur l'écran pour envoyer aux parents de Marinette les quelques mots qu'il vient de taper, Adrien remarque quelque chose.
De multiples appels manqués d'Alya, d'innombrables messages.
Le jeune homme ne cherche guère à espionner la correspondance de sa coéquipière, mais ses yeux accrochent malgré lui une nouvelle ligne de texte qui s'affiche alors que la jeune blogueuse tente une fois de plus de joindre Marinette. Alya s'inquiète – à juste titre - pour sa meilleure amie.
Le téléphone toujours en main, Adrien pose un regard songeur sur Marinette.
Sur ses doigts tremblants.
Sur ses joues trop pâles.
Sur ses yeux rougis, dont coulent de nouvelles larmes qu'elle se hâte d'effacer en passant ses paumes le long de ses joues toutes les quelques secondes.
En ce moment, Marinette a besoin de tout le soutien possible. Adrien le sait.
Elle a Plagg, posé sur ses genoux en signe de réconfort silencieux.
Elle a Tikki, petite boule de douceur et d'affection, qui volette autour d'elle en lui murmurant mille paroles bienveillantes.
Elle l'a lui, son coéquipier transi d'amour, prêt à tout pour ramener ne serait-ce que l'ombre d'un sourire sur son visage.
Mais, réalise maintenant Adrien, il existe quelqu'un d'autre capable de venir en aide à Marinette. Une personne inconditionnellement acquise à sa cause et dont l'amitié a toujours été infiniment précieuse pour elle. Une personne qui, il le sait désormais, compte parmi les rares êtres au monde à savoir le calvaire que lui fait endurer le Papillon.
Une personne qui, sans aucun doute, saura trouver les mots pour aider à panser son cœur meurtri.
Et s'il y a quoi que soit qui puisse alléger la peine de sa partenaire, Adrien n'hésitera pas une seconde.
« Est-ce que tu veux parler à Alya ? », propose-t-il soudainement à Marinette, suivant le fil de ses pensées.
Alors que sa partenaire tourne la tête vers lui, surprise, le jeune homme prend une profonde inspiration.
Pour elle, il est prêt à tout.
Peu importent les conséquences.
« Elle peut même venir ici, si tu veux », ajoute-t-il sans l'ombre d'une hésitation.
Marinette lui jette aussitôt un regard effaré. Alya est au courant qu'elle vit désormais chez Chat Noir. Si elle la trouve chez Adrien, elle comprendra immédiatement.
Impossible que son coéquipier ait négligé un détail aussi énorme.
« Tu lui fais confiance pour garder ton secret, alors je lui fais confiance pour garder le mien », précise-t-il avec un pâle sourire, confirmant immédiatement les soupçons de Marinette.
La jeune femme sent aussitôt son cœur se gonfler d'amour et de reconnaissance pour cet extraordinaire garçon que sa bonne étoile a placé sur son chemin. Pour ce qui lui semble être la millième fois, elle s'émerveille de la chance qu'elle a de l'avoir à ses côtés. Jamais elle n'aurait pu rêver d'un partenaire aussi prévenant, aussi courageux, aussi loyal.
Combien de fois réussira-t-il à la faire tomber amoureuse ? Elle l'ignore.
Mais elle tombe, tombe, tombe encore, un peu plus fort à chaque fois.
Y compris en cet instant, où il lui offre de disposer de son plus précieux secret avec autant de confiance et d'abnégation que s'il déposait son propre cœur dans le creux de sa main.
« Ce... C'est bon », réussit-elle à articuler dans un souffle, la gorge nouée d'émotion. « Au téléphone. Ça s-suffira. »
A peine Marinette finit-elle sa phrase que son portable se met à vibrer entre les doigts d'Adrien.
Un appel d'Alya. Un de plus.
Adrien jette un coup d'œil interrogateur à Marinette, qui l'encourage à répondre d'un geste. Le jeune homme décroche sans perdre un instant et porte l'appareil à son oreille.
« Marinette ! », s'élève la voix paniquée d'Alya. « Est-ce que tu – »
« Alya ? », la coupe aussitôt Adrien. « Ici Chat Noir. »
Un silence surprit suit cette déclaration.
« Chat Noir ? », s'exclame finalement Alya, incapable de dissimuler son étonnement. « Et Marinette ? », ajoute-t-elle avec angoisse.
« Elle est avec moi », répond posément le jeune homme, tout en jetant un nouveau regard à sa coéquipière.
Devinant sa question silencieuse, la jeune femme hoche brièvement la tête en signe d'approbation.
« Elle... Je te la passe », conclut-il rapidement.
Adrien tend aussitôt le téléphone à sa coéquipière, qui s'empare d'une main tremblante.
« Marinette ? », résonne immédiatement la voix d'Alya à son oreille.
« Alya ? », répond Marinette d'une toute petite voix.
« Oh, Marinette... », reprend son interlocutrice avec cette intonation chaleureuse qu'elle ne manque jamais de prendre pour aider son amie à remonter son moral en berne. « Ça va aller. Je suis avec toi. On est tous avec toi. Tu... »
Alors qu'Alya continue sur sa lancée, Marinette ferme les yeux et, blottie contre Adrien, se laisse doucement bercer par les paroles de réconfort de sa meilleure amie.
La conversation se prolonge durant encore de longues minutes.
Visiblement rompue à l'exercice, Alya mène la discussion avec une aisance qui impressionne Adrien. Elle encourage Marinette à respirer, s'inquiète de son bien-être, la laisse s'exprimer les quelques fois où elle en ressent le besoin et prodigue mille encouragements lorsqu'elle sent son amie retomber dans un silence maussade.
Un bras passé autour de la taille de Marinette, Adrien assiste à la scène sans mot dire.
Mais s'il garde le silence, il n'en reste pas passif pour autant. Il ne cesse de témoigner son soutien à sa Lady par une myriade de petits gestes d'affection, n'hésitant jamais à lui sourire, à la serrer contre lui ou encore à déposer un léger baiser sur sa joue s'il l'estime nécessaire.
Sa présence semble plus qu'appréciée par sa coéquipière, remarque-t-il avec une certaine émotion.
La jeune femme a saisi sa main libre dans la sienne et s'y raccroche à présent comme elle le ferait à une ligne de vie. Adrien peut sentir la douceur de sa peau, la chaleur de sa paume et sa demande muette de ne pas la quitter.
Non pas qu'il y ait la moindre chance pour que cela arrive, songe Adrien avec une détermination farouche. Sa place est auprès de Marinette.
Maintenant, et pour toujours.
Si Adrien et Alya font de leur mieux pour offrir leur soutien à Marinette, Plagg et Tikki ne sont pas en reste.
Respectivement perchés sur les genoux et une épaule de la jeune femme, les deux kwamis refusent de s'éloigner d'elle ne serait-ce que pour quelques secondes. Ils la guettent de leurs grands yeux inquiets, lui glissent parfois un mot de réconfort, se frottent affectueusement contre sa main, son bras ou sa joue.
Par leurs gestes, par leurs paroles, tous tissent un cocon d'affection autour de Marinette. Une bulle d'amour et de réconfort, où elle peut commencer à panser ses plaies.
Et peu à peu, les efforts combinés des quatre amis finissent par porter leurs fruits. Les pleurs de Marinette se calment, ses épaules se détendent légèrement, son souffle retrouve un rythme lent et régulier. Adrien croise son regard bleu, limpide, et sent enfin se desserrer la main qui lui semblait étreindre son cœur.
Quand finalement la conversation touche à sa fin, Alya promet à Marinette qu'elle s'assurera personnellement que ses parents sont bien en sécurité.
Avec le temps et ses excursions journalistiques, elle est elle-même devenue une experte en secrets et cachettes improbables, lui affirme-t-elle. Elle veillera à ce que Tom et Sabine se tiennent à l'abri de tout danger.
Puis, sur de dernières paroles d'encouragement à l'attention de sa meilleure amie et une consigne formelle à Chat Noir de veiller précieusement sur cette dernière, Alya raccroche enfin.
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