Chapitre 13
Note :
Pour rappel, je ne veux rien savoir des futurs épisodes (pas de titres d'épisodes, de noms de persos, d'éléments de grande ou moindre importance, RIEN). Merci de me pas me spoiler dans les commentaires.
S'il y a des épisodes récemment diffusés, il est également possible que je ne sois pas à jour. Alors au besoin demandez-moi où j'en suis avant d'en parler dans les commentaires de mes fics.
Merci.
***
Le reste de la soirée se déroule tout aussi joyeusement. Les heures défilent alors que Marinette et Adrien profitent sans réserve de cet instant passé avec leurs amis.
Depuis que Ladybug a été démasquée, leur quotidien est devenu épuisant. Étouffant.
Ce rendez-vous leur offre une bouffée d'oxygène bienvenue, qui leur permet de replonger pour un bref moment dans un semblant de normalité.
Quand vient finalement le moment de partir, c'est ensemble que Marinette et Adrien quittent l'appartement de Nino. Officiellement, le jeune mannequin ne fait que raccompagner son amie sur quelques mètres. Officieusement, c'est tout naturellement que tous deux prennent la route de l'appartement d'Adrien.
Au bout de quelques rues à peine, Marinette lève la tête vers les toits de Paris.
Ces dernières heures ont fait des merveilles sur son moral. Pendant quelques splendides minutes, quelques extraordinaires secondes, elle a pu oublier le Papillon. Respirer. Vivre. Comme si rien ne s'était passé. Impossible pour elle d'abandonner si aisément ce délicieux sentiment d'insouciance qu'elle a presque réussi à retrouver.
Elle a soif de liberté.
Elle veut se sentir légère. Forte. Invulnérable.
Fendre l'espace comme si Paris n'appartenait qu'à elle et que rien ne pouvait l'arrêter.
« Ça te dit qu'on prenne la voie des airs ? », lance-t-elle soudainement à Adrien, le regard brillant.
Saisissant aussitôt les intentions de sa coéquipière, le jeune homme se fend d'un immense sourire.
« Avec plaisir, ma Lady », réplique-t-il avec une profonde révérence.
Quelques instants plus tard, Chat Noir et Ladybug reprennent leur progression en bondissant souplement de bâtiment en bâtiment.
La jeune femme savoure avec délice la sensation du vent sur son visage, la vision des toits nimbés d'une douce lueur argentée qui s'étalent à perte de vue, l'impression de puissance et de maîtrise qui se dégage de son corps aux réflexes si affûtés que rien ne lui semble irréalisable.
Par instinct, elle se dirige droit vers la tour Eiffel et se perche à son sommet, comme elle l'a déjà fait tant de fois auparavant.
Sous ses yeux se trouve cette capitale qu'elle s'est jurée de protéger de toutes ses forces. Paris dort d'un sommeil paisible, inconsciente de la présence de son héroïne et des terribles tourments que cette dernière endure depuis ce qui lui semble être une éternité.
Ladybug peut apercevoir des toits d'ardoise partout où elle promène son regard. Des cheminées, aussi. Des monuments, des jardins, des avenues qui se perdent entre les immeubles.
Ce paysage, elle le connaît par cœur.
Elle l'a déjà contemplé des dizaines de fois.
Des centaines, même.
L'impression de légèreté qu'éprouvait jusque-là la jeune femme cède le pas à une sensation de mélancolie douce-amère impossible à ignorer.
Paris dort, comme si rien n'avait changé.
Et pourtant...
« Tout a l'air tellement normal... », lâche Ladybug dans un souffle.
Debout à ses côtés, Chat Noir laisse échapper un murmure approbateur.
Laissant ses yeux bleus courir sur la ville, Ladybug pousse un profond soupir. Au temps pour ses tentatives de se changer les idées. Ses inquiétudes restent attachées à ses pas aussi sûrement que son ombre, et son cœur jusque-là si léger lui paraît tout à coup s'être tristement chargé de plomb.
Devinant le changement d'état d'esprit de sa coéquipière, Chat Noir passe un bras par-dessus son épaule et la serre contre lui. Se penchant vers elle, il dépose un léger baiser sur sa tempe.
« Rentrons, Marinette », lui suggère-t-il d'une voix douce.
Ladybug hoche lentement la tête en signe d'approbation et, sans un mot, les deux héros disparaissent dans la nuit.
La semaine suivante, Marinette reprend ses investigations avec une ardeur renouvelée. Elle se rend sur son campus à la recherche du plus petit indice pouvant la mener à Lila, tout en prenant soigneusement garde à ne pas interagir avec Adrien plus que nécessaire.
Faisant preuve d'une détermination sans faille, elle contacte les anciens camarades de classe de la jeune italienne dans l'espoir d'en apprendre plus sur elle, parle avec ses professeurs et guette l'apparition du moindre comportement suspect. Avec l'aide d'Alya – et d'un certain dédain pour la légalité et les règles de la fac - , elle va jusqu'à fouiller dans les dossiers des élèves à la recherche d'une piste.
Sans le moindre succès, hélas.
La jeune femme est sur le point de rentrer chez elle après une nouvelle et infructueuse enquête quand soudain, une voix familière retentit dernière elle.
« Marinette ! »
Marinette se retourne et aperçoit immédiatement son père, qui la salue au loin.
Son sang se glace aussitôt d'horreur.
Son père.
Ici.
Sur le campus.
Pour l'héroïne, il n'y a que deux options possibles. Soit cet homme est Volpina et elle risque de se faire attaquer si elle a le malheur de baisser sa garde, soit il est bien celui qu'il prétend être et il est en danger.
La jeune femme surveille fébrilement sa montre tandis que le boulanger vient joyeusement à sa rencontre.
« Ma chérie ! », s'écrie-t-il avec un immense sourire. « Ça fait tellement longtemps que je ne t'avais pas vue ! »
« P-Papa ? », s'exclame Marinette d'une voix suraiguë. « Que... qu'est-ce que tu fais là ? »
« Je suis venu pour une livraison », explique Tom sans la moindre hésitation. « C'est l'anniversaire d'un des professeurs, et c'est à moi qu'on a commandé le gâteau », précise-t-il en tapotant fièrement le dessus de l'immense carton qu'il porte sous le bras.
« C'est... C'est super », balbutie Marinette, encore sous le choc.
« Oui », approuve son interlocuteur en souriant de plus belle et en bombant triomphalement le torse. « La réputation de notre boulangerie s'étend de plus en plus et bientôt, on ne parlera plus que de nous dans tout Paris ! »
Tom s'interrompt brusquement et, fronçant les sourcils, se penche légèrement vers sa fille.
« Et toi, est-ce que ça va ? », lui demande-t-il d'une voix inquiète. « Je te trouve un peu pâlotte. Je sais que tu as beaucoup d'examens ces temps-ci, mais fais attention à ne pas te surmener. La santé, c'est important ! »
« Oui ! », réplique un peu trop rapidement Marinette. « Je vais bien ! Très bien ! C'est... J'ai juste veillé un peu tard hier, rien de méchant... »
Manifestement peu convaincu, Tom lui jette un coup d'œil sceptique. Mais, décidant visiblement de ne pas insister, il laisse là le sujet et oriente la conversation vers la mère de Marinette et les récentes nouveautés de la boulangerie.
Marinette ne l'écoute qu'à moitié, trop occupée à lutter contre sa panique grandissante pour prêter attention à ses paroles. Elle ne cesse de regarder discrètement sa montre et, soudain, sent son sang se glacer un peu plus dans ses veines.
Cinq minutes.
Cet homme est bel et bien son père.
Il n'en faut pas plus à la jeune femme pour être submergée d'une nouvelle vague de terreur.
Et si Lila le voyait ?
Et si elle le prenait pour cible ?
Il doit s'en aller d'ici. Vite.
Pars. Pars., répète-t-elle dans sa tête en une sorte de prière, de tentative de persuasion mentale, d'appel à de quelconques forces cosmiques qui pourraient convaincre son père de quitter le campus maintenant.
Pars.
Inconscient des tourments dans lesquels sa présence plonge sa fille, Tom continue à lui faire gaiement part des dernières nouvelles concernant leur famille.
« ... d'ailleurs », lance-t-il joyeusement, « je ne sais pas si tu es au courant, mais ta grand-mère... »
Pars.
« ... est passée à la maison l'autre jour. Elle aurait bien aimé te voir... »
Je t'aime, Papa. Pars, s'il te plaît.
« ... , mais elle avait un avion à prendre pour l'Espagne. Du coup... »
S'il te plaît.
« ... elle ne pouvait vraiment pas rester. Mais – »
« Je suis désolée, mais je dois y aller ! », le coupe brusquement Marinette, incapable de rester plus longtemps sans réagir. « J'ai un cours qui commence maintenant. Et je ne voudrais pas non plus te mettre en retard ! », conclut-elle en jetant un regard affolé autour d'elle.
Surpris par cette soudaine interruption, Tom reste un instant sans réagir, avant de sourire tendrement à sa fille.
« Tu as raison, ma chérie », approuve-t-il en posant sa main sur son épaule. « Et n'oublie pas que si tu veux faire une pause dans tes révisions et passer nous dire bonjour, ta mère et moi serons ravis de te voir. »
« Promis », répond Marinette dans un souffle.
Satisfait, Tom se penche vers sa fille et, passant son bras libre autour d'elle, la serre fort contre lui.
« Prends soin de toi, ma chérie », lui glisse-t-il en s'éloignant. « Au revoir. »
Déchirée entre la peur que cette rencontre n'ait de terrible répercutions, la tristesse de devoir laisser partir son père adoré si vite et le soulagement de le voir enfin quitter cet endroit si dangereux pour lui tant que Lila rôde encore, Marinette le suit longuement du regard.
« Au revoir, Papa. »
Le lendemain, alors que la journée touche à sa fin, Marinette se trouve seule chez Adrien quand le son d'une alarme retenti soudain dans les airs. Il ne faut qu'une seconde à la jeune femme pour se transformer et gagner l'extérieur, et une nouvelle seconde encore pour repérer un nuage de fumée troublant les rayons du soleil couchant.
Sans perdre un instant, Ladybug se met en route.
Un mauvais pressentiment lui noue le ventre, comme un avertissement impossible à ignorer.
Une attaque, dès le lendemain de sa rencontre avec son père ?
C'est certainement une coïncidence.
Ce doit être une coïncidence.
Pitié, pitié, pitié. Faites que ce soit une coïncidence...
Le cœur de Ladybug bat lourdement entre ses côtes, faisant pesamment écho à sa terreur croissante. La jeune héroïne bondit précipitamment de toit en toit en ignorant les protestations de ses muscles et la brûlure lancinante qui envahit ses poumons.
La peur la tenaille un peu plus à chaque pas, alors que son mauvais pressentiment ne fait que se confirmer de seconde en seconde.
Plus Ladybug s'avance vers ce qui est sans le moindre doute le lieu d'une nouvelle attaque du Papillon, plus le décor qui défile devant elle lui est familier.
Son quartier.
Sa rue.
Et lorsque ses yeux se posent enfin sur l'immeuble où elle a grandi, Ladybug ne peut retenir un hoquet d'effroi.
Pendant un bref et terrible instant, Ladybug reste paralysée d'horreur. Son sang reflue de son visage à une telle vitesse qu'elle vacille, au bord du malaise, et n'évite de tomber du toit sur lequel elle se trouve que grâce à la cheminée à laquelle elle se raccroche au dernier instant.
En contrebas, le chaos règne.
D'innocents passants courent dans tous les sens, des alarmes hurlent, des véhicules klaxonnent sans interruption alors qu'ils cherchent à s'éloigner au plus vite.
Mais Ladybug n'en a cure.
Toute son attention est focalisée sur le bâtiment qui se trouve devant elle.
Ou plutôt, sur ce qui reste du bâtiment.
La boulangerie de ses parents a été littéralement éventrée, laissant apparaître un amas de ruines fumantes là où se trouvait autrefois une charmante devanture.
« Oh, non », laisse échapper Ladybug d'une voix blanche. « Non, non non non ! »
Retrouvant brutalement la maîtrise de son corps, la jeune femme amorce un mouvement de recul vers une ruelle voisine. Elle dégringole du toit à toute vitesse, glissant précipitamment sur les tuiles d'ardoises avant de tomber lourdement au sol.
« Détransformation ! », lance-t-elle dès l'instant où ses pieds touchent terre.
Reprendre son apparence civile en plein champ de bataille n'est peut-être pas la chose la plus sage à faire, mais la bouffée de panique qui engloutit la jeune héroïne qui est telle qu'elle étouffe tout sens du jugement. Peu importe le Papillon, peu importe sa victime, peu importe le danger actuel et celui à venir.
Jamais Ladybug ne pourra combattre tant que Marinette ne saura pas avec certitude ce qu'il est advenu de ses parents.
Des étincelles de lumière rose s'évanouissent encore que déjà, Marinette se rue en dehors de sa cachette et traverse en courant les quelques mètres qui la séparent encore de la boulangerie familiale.
La jeune femme sent son cœur remonter dans sa gorge en constatant l'ampleur des dégâts. Des blocs de béton jonchent le sol partout où son regard se pose, accompagnés d'éclats de verre, de gâteaux écrasés, d'enveloppes poussiéreuses et de boîtes en carton marquées du logo qu'elle a elle-même créé pour ses parents.
Alors que Marinette tente toujours de se remettre du choc que lui cause cette vision apocalyptique, une pensée terrifiante fait insidieusement son chemin dans son esprit.
Si un bâtiment a pu subir de tels dommages, alors qu'en est-il des personnes qui se trouvaient à l'intérieur ?
Non.
Marinette refuse d'y songer.
Ses parents vont bien.
Il ne peut pas en être autrement.
Ils doivent aller bien.
Mais les vaillantes tentatives d'optimisme ne sont que peu de chose face à l'impitoyable réalité. Peu importe combien elle essaye de chasser toute pensée négative, Marinette sait qu'elle doit s'attendre au pire.
Elle serre les poings, autant pour lutter contre la nausée qui lui retourne l'estomac que les larmes qui lui brûlent les yeux. Elle serre, serre, serre plus fort encore, enfonçant ses ongles dans ses paumes jusqu'au sang.
« MAMAN ! », hurle-t-elle à s'en écorcher les poumons. « PAPA ! »
Mais seuls les cris lointains des parisiens affolés et d'horribles bruits de béton qui craque lui répondent.
Aucune trace de ses parents.
« PAPA ! », reprend la jeune femme en avançant entre les débris. « MAMAN ! Vous êtes là ? Vous m'enten- »
La voix de Marinette se brise soudain sur un sanglot, l'empêchant d'achever sa phrase. Sa vision se trouble et elle doit passer une main sur son visage pour essuyer les larmes de désespoir qui perlent à ses yeux.
Elle ouvre la bouche pour lancer un nouvel appel quand, tout à coup, une voix s'élève.
Une voix extraordinairement, merveilleusement familière.
« Marinette ! »
Les pupilles dilatées d'horreur, le visage couvert de poussière, mais vivante et visiblement en un seul morceau, Sabine apparaît soudainement dans le champ de vision de sa fille.
« Maman ! », s'écrie la jeune femme en se précipitant vers sa mère.
Marinette passe ses bras autour de la frêle silhouette de Sabine et la serre de toutes ses forces contre elle. Fort, fort, plus fort encore, comme si elle voulait ne jamais la laisser partir.
La vague de soulagement qui déferle sur Marinette est telle que la jeune femme manque de s'écrouler à terre, genoux coupés par l'émotion. Ses joues sont baignées de larmes, ses jambes tremblantes, et son cœur bat à une telle vitesse au creux de sa poitrine que la tête lui en tourne.
« Tu vas bien », hoquette-t-elle entre deux sanglots, pressant ses doigts sur les épaules de sa mère pour s'assurer que ses yeux ne lui jouent pas des tours. « Tu vas bien... »
Soudain, une terrible réalisation foudroie la jeune femme.
Le merveilleux sentiment de soulagement qu'elle éprouvait jusque-là reflue en un éclair, remplacé par une nouvelle vague de terreur. Marinette tourne la tête à droite, à gauche, et réalise avec une indicible horreur que sa mère est seule.
« Et Papa ? », demande-t-elle en cherchant désespérément son père du regard.
« Je... Je ne sais pas », répond Sabine, les larmes aux yeux. « J'étais près de la porte quand... quand il y a eu ce... cette... Je ne sais pas ce qui s'est passé. Mais j'étais près de la porte quand tout est arrivé, et ton père était dans l'arrière-boutique. J'ai pu m'échapper, mais il... Je ne l'ai pas vu sortir », conclut-elle en jetant un coup d'œil éperdu à ce qui n'est plus qu'un champ de ruines.
L'annonce de Sabine fait à Marinette l'effet d'un coup de poignard en plein cœur.
Vif, cruel, mortellement douloureux.
Serrant les dents pour s'empêcher d'éclater en sanglots, la jeune femme se dégage doucement de son étreinte avec sa mère. Elle tourne la tête vers la boulangerie, tandis qu'une lueur déterminée s'allume lentement au fond de ses prunelles.
Marinette refuse de croire que le pire puisse être arrivé à son père.
L'espoir est là.
Puissant, vivace, guidant ses pensées tel un phare dans la nuit.
Marinette s'y accroche avec l'énergie du désespoir. Hors de question pour elle d'abandonner si elle a ne serait-ce qu'une chance de pouvoir venir en aide à son père.
« Reste ici ! », ordonne-t-elle à sa mère. « Je vais voir ! »
« Non, attend ! », s'exclame Sabine d'une voix horrifiée. « Tu ne peux pas- »
Mais ignorant le cri de détresse de sa mère, Marinette pivote sur ses talons et s'enfonce dans les entrailles du bâtiment.
Si son esprit fonctionnait encore avec autre chose qu'un espoir fou et une terreur panique, elle comprendrait certainement les inquiétudes de sa mère. Mais là, elle n'a pas le choix. Soit elle agit, soit elle s'effondre.
Et elle ne s'effondrera pas.
« Marinette, c'est dangereux », lui fait remarquer Tikki avec une angoisse non dissimulée, tandis que son amie passe sous le chambranle à moitié écroulé d'une porte. « Tu n'es pas transformée, si la moindre chose te tombe dessus... »
Mais les avertissements de Tikki restent eux aussi lettre morte.
Toute la volonté de Marinette est tendue vers un seul objectif : trouver son père.
Le trouver, à tout prix.
Manœuvrant avec d'infinies précautions, la jeune femme contourne des tas de gravas deux fois plus hauts qu'elle et enjambe tant et tant de débris qu'elle en perd le compte. Son regard court autour d'elle à la recherche de la moindre trace de son père, et son cœur saigne un peu plus à chaque fois qu'elle reconnaît l'un de ces objets qui faisaient le quotidien de ses parents.
La caisse enregistreuse, broyée au point d'être à peine identifiable.
La porte d'un four, arrachée par le choc.
Un carnet taché de poussière, une horloge au verre explosé.
Tout autant de rappels de la terrible catastrophe qui vient de frapper sa famille.
Tout autant de choses que Marinette tente désespérément d'ignorer et de ranger dans un coin inaccessible de son esprit. La situation est trop dangereuse pour qu'elle puisse se permettre de se laisser distraire.
Elle doit trouver son père.
Rien d'autre n'importe.
Serrant les dents, Marinette poursuit sa lente progression.
Il lui faut encore plusieurs longues, angoissantes, insupportables secondes pour gagner le fond l'arrière-boutique. Mais lorsque la jeune femme atteint enfin son objectif, son regard se pose aussitôt sur une forme inanimée gisant au sol.
Deux mots s'impriment aussitôt dans son esprit.
« Papa » et « rouge ».
Beaucoup, beaucoup trop de rouge.
Beaucoup, beaucoup trop de sang.
______
Note : Les fins de chapitre fourbes, le retour :p
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top