Et quand tu pars un jour, il ne reste plus que le vide. Le néant sans toi. Plus personne à qui parler, à qui avouer mes pleurs. Tu n'es plus là et à présent je n'ai plus rien. J'erre tel un fantôme, perdu dans le tourbillon de la vie. Tu étais mon meilleur ami. Je ne peux pas t'imaginer frôler la peau d'une autre, plonger ton regard dans le sien, l'aimer comme tu m'as aimé. Et moi je ne m'imagine plus rien, comme si j'avais cessé d'exister. J'avance dans la vie plongée dans le noir, les murs jonchés de photos de nous, de souvenirs, et des projets pour l'avenir. Me voilà marchant entourée de mes illusions. Je me berçais de tes mots, de tes caresses, de tes yeux. Tu m'as dit "je suis prêt" puis tu es parti. Le pire des aurevoirs. Je m'étais autorisée à rêver, tu m'as laissé le faire, sauter sans sécurité dans le vide. Et me voilà volant à cent kilomètres heures, me rapprochant dangereusement du sol. Et l'impact aura lieu ou peut-être qu'il s'est déjà produit et que je ne le réalise pas encore. Je te garde sous le bras, pas loin ça m'aide à rêver, encore un peu. Un tout petit peu. Alors reste avant que je me lasse et que je trouve le courage de faire comme toi; "je suis prête" et puis aurevoir.