Clinique psy: la redécouverte de moi même(2)


Mon cauchemar s'appelle Clara.

La première claque que l'on se prend lorsque l'on accepte de guérir c'est de comprendre que nous sommes le seul et unique fautif. Je me suis cherchée et j'ai trouvé mille exemples de moments où ce n'était pas le cas, mille instants et plus encore où j'étais la victime des autres. Mais la réalité, pour guérir, est de réaliser que nous sommes les seuls maîtres de notre vie et uniquement de celle-ci. Nous sommes les seuls capables de ressentir nos sentiments et nos émotions. Seuls nos pieds rentrent dans les chaussures que nous ont offertes la vie. Le monde autour pourrait être sans dessus dessous que je resterai seule.

Nous sommes seuls. Seuls responsables de notre malheur, mais heureusement nous sommes aussi seuls responsables de notre bonheur.

Et c'est alors grâce à cela que l'on reprend le contrôle. Parce qu'on a l'entière responsabilité de tout ce qui se passe et de tout ce qui nous entoure. Nous retrouvons l'accès à la parole une fois cette claque acceptée. Et nous retrouvons par la même occasion l'accès aux mouvements et à la capacité d'agir. Nous pouvons alors dire NON, et ne plus subir les désagréments de la vie.

J'ai bien conscience que c'est facile de dire "acceptez que c'est de votre faute et tous vos problèmes s'en iront".

Alors prenons un instant pour comprendre ce qu'accepter d'être fautif ici signifie.

C'est accepter que cette personne qui nous a crié dessus pour une tâche mal accomplie n'a pas su comment communiquer plus calmement. C'est aussi se détacher de SA colère pour voir le problème tel qu'il est. Savoir se demander: "est-ce que j'ai fait cette tâche du mieux que j'ai pu? Qu'est ce qui a mal été fait? Est-ce de ma faute? Si oui, comment la réparer? Sinon, comment puis-je être utile pour résoudre ce problème?" Ne pas se laisser submerger par les émotions que la personne en face renvoie, c'est sa colère, c'est son problème. Nous ne pouvons pas porter le poids du monde sur nos épaules. Il faut réussir à reconnaître ses torts sans emporter ceux des autres avec nous. Savoir faire la part des choses.

Autre exemple, quelqu'un renverse son verre sur moi lors d'une soirée. Je m'emporte contre cette personne, "Iel aurait dû faire plus attention!" Je crie, je gesticule dans tous les sens, ma soirée est fichue à cause de quelqu'un d'autre. Et comble de l'injustice, cette personne, bien qu'un peu gênée, peut continuer à apprécier cette soirée comme elle l'entend. Bilan, MOI qui ne suis pas à l'origine de cet incident, je me trouve exclue d'un évènement qui me tenait à cœur à cause d'une personne tiers.

Mais voyons les choses autrement. Quelqu'un renverse son verre sur moi, je suis embêtée. Iel présente ses excuses (ou non, et ça ne rend pas la situation plus grave), nous trouvons ensemble un moyen de nettoyer cette tâche si elle m'incommode beaucoup. Et si par chance elle est discrète, alors je peux me contenter de l'accepter telle qu'elle est. Oui, j'ai une tâche. Et alors? Aucun événement nouveau ne découle de cette information. Car au lieu d'être un problème, ça devient juste un fait.

Dans cet exemple, notre responsabilité réside dans la réaction et dans l'importance que l'on apporte au problème. Notre faute serait celle de céder à ces émotions parasites qui se nourrissent de toutes les pensées désagréables que l'on peut ressentir. Accepter le présent tel qu'il est reste, dans ce cas, la solution la plus adaptée et saine.

Ce que l'on peut retirer de ces deux exemples c'est qu'afin de ne pas se laisser submerger par nos émotions il aura simplement fallu prendre du recul.

Prendre du recul peut alors résulter d'une grande respiration, pour se recentrer à nouveau. Prendre le temps de respirer pour se reconnecter au présent, afin d'avoir une minute de calme avec son cerveau rationnel et alors avoir une décision réfléchie. Ce qui permet d'introduire la notion de décision impulsive et de décision posée.

Décision impulsive: Lorsqu'on laisse les commandes à nos émotions, qu'elles nous dirigent et prennent les décisions pour nous. Les décisions impulsives sont souvent regrettées avec du recul car loin d'avoir les résultats les plus agréables et les plus efficaces.

Décision posée: Lorsque l'on s'octroie un temps de réflexion et un pas de recul sur la situation présente. Il est important de noter que ce temps de réflexion peut être de quelques minutes comme de plusieurs heures. Chaque décision a son importance et mérite d'être traitée avec toute l'attention du monde. Par la suite, elles seront plus simples à prendre une fois l'automatisme de faire ce pas de recul à propos de chaque situation. 

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