Surveillance Rapprochée
V - POV's:
Quelques jours après l'incident avec Evya, nous nous parlons toujours pas et elle reste de moins en moins dans la chambre, le soir.
Mon portable vibre, je le regarde c'est Manuella.
- Sal....
°- Putaiiin !! Viens vite ! Evya va se battre ! J'arrive pas à la retenir. Elle veut vraiment défoncer ce mec, je....
Je raccroche, me lève et allume la lumière de la chambre. Je suis en pyjama, mais je mets une veste de sport et je fonce dans les couloirs. On me regarde étonnés, très étonnés.
Je sais qu'elles sont au bar près de l'Université. Le barman est un ami d'Evya. Et si je ne me trompe pas, il ne travaille pas le mercredi soir.
Dès que je rentre dans le bar, un type est projeté contre une table qui se renverse. Heureusement, il n'y avait personne à cette table.
Je vois Evya arrivait vers lui et le prendre à la gorge. Je me précipite vers eux et l'a fait reculer.
Le type retombe parterre et y reste, sonnait.
Evya sent la beuh et l'alcool à plein nez. Son maquillage est un désastre. Ses yeux sont brillants et une de ses lentilles de vue est manquante.
Elle se débat dans mes bras, alors que je l'entoure.
Elle parle, mais je ne l'entends pas, elle murmure.
- Evya, stop ! Arrête !
Elle crie en espagnol que je la lâche.
Je regarde Manuella qui nous regarde la main devant la bouche.
- Manuella, la porte !
L'appelée se bouge enfin le cul et se dirige vers la porte qu'elle ouvre. Je nous dirige, Evya et moi, à l'extérieur.
Evya a beau avoir un poids de plume, elle a une force très grande, dû à sa grande taille et au sport qu'elle pratique. Elle fait quatre centimètres de plus que moi.
Je la lâche, me mets devant elle et lui prends le visage.
- Evya, regarde-moi !
Elle dégage sa tête de mon emprise plusieurs fois et titube en murmurant qu'elle va le tuer.
D'un coup, elle s'énerve quand je prends pour la énième fois, son visage entre mes mains, en caressant ses joues avec mes pouces.
Elle me pousse violemment et je tombe en arrière, dans une flaque d'eau.
- Oh, merde ! Vie, ça va ?
Manuella me relève.
Evya me regarde, la bouche ouverte, les yeux écarquillés, sa respiration bloqué dans sa gorge.
Je la regarde aussi, puis je vois une larme qui emporte sa ligne eyeliner sur sa joue, puis une autre et elle s'effondre en pleurs, assit sur les fesses, sur le trottoir, à demi-humide.
Je me dirige vers elle pour la prendre dans mes bras que je l'entends demander pardon.
- Excuse-moi. Excuse-moi. Excuse-moi. Je voulais pas te faire du mal. Pardon. Pardon. Je voulais pas. Pardon.
- Chut, c'était pas toi. Calme-toi, s'il te plaît.
J'arrive à la calmer et nous nous levons du trottoir quand arrive Xander.
Il nous regarde essoufflé.
- Ça va ? On m'a prévenu que tu te battais avec un mec.
Manuella prend la parole et lui explique que le gars lui a un peu forcé la main pour danser avec elle, alors qu'elle, elle ne voulait pas.
Je caresse le bras nus d'Evya, puis j'entends qu'il l'a traité de gouine, et je comprends le problème.
Rapidement, nous sommes dans la voiture de Xander en destination des dortoirs de l'Université.
- Merci, lui dis-je en quittant sa voiture.
- De rien. Max a bien fait de m'appeler alors que je ne travaillais pas ce soir.
- Tu....
- Ne t'inquiètes pas, je ne dirais rien à son père.
- Merci encore, Xander.
Il me donne un mini-sourire, puis je prends le bras d'Evya et la sors de la voiture.
Il est 23h et des étudiants nous regarde alors qu'on monte dans les escaliers.
- Besoin d'aide ?
- No....
- Connard, murmure Evya à l'encontre du garçon qui veut simplement nous aider.
- Pardon, dis-je vraiment désolée de l'agressivité d'Evya contre ce jeune garçon.
- Pas grave, dit-il en rentrant dans sa chambre.
Manuella nous laisse à notre porte où il y a toujours la lumière allumée, je l'éteins et allume nos lampes de chevet.
Evya tombe dans son lit et se met sous sa couverture, toujours habillée.
- Evya ?
Pas de réponse.
- Il faudrait que tu te changes.
Pas de réponse.
- Evya, s'il te plaît, priais-je.
- Quand il m'a vu partir vers Manuella, je voulais partir du bar, mais il m'a attrapé le bras et m'a traité de sale gouine. Après je sais pas ce qui s'est passée, j'étais dehors avec toi.
- Oui, je sais.
Evya se leva et enleva son débardeur noir, avec son pantalon de la même couleur. Elle enleva sa culotte et son soutien-gorge qu'elle balança dans le coin de la chambre. Evya n'a jamais eu aucune gêne avec moi, à se mettre à poil, et même avec les autres.
Tout de suite en pyjama, elle se remit sous ses couvertures et éteignit sa lampe, elle se mit dos à moi, donc dos à mon lit.
Je me mis dans le mien, où je découvre que mes chaussons en fausse fourrure sont tous mouillés et très sales.
Je soupire et me tourne vers mon mur blanc.
~
En me tournant dans mon sommeil, je bute contre un.... corps. Je me redresse d'un geste, le souffle coupé et allume ma lampe de chevet.
Je vois Evya, étendue, qui dort.
Je respire plus tranquillement et me couche, face à elle. En regardant mon réveil, je vois qu'il est presque 7h du matin.
Evya bouge et ouvre des petits yeux fatigués. Elle est à deux doigts de tomber dans le vide quand je la rattrape de justesse par les côtes et la tire contre moi.
Nous rions, puis elle se tourne vers moi. Nos bouches sont à quelques centimètres à peine.
Elle a une odeur fanée d'alcool dans la bouche.
- Tu pues l'alcool.
- Tu sens le dentifrice.
Je souris.
- J'ai envie de t'embrasser.
Je ferme les yeux, me les frotte et la regarde.
- Vraiment très envie, chuchote-t-elle.
- Je.... Non.
- OK, dit-elle en se levant de mon lit.
Ce n'était pas un OK froid, mais je ne voulais pas être si.... Je ne sais pas.
- Écoute, je.... Je l'ai.... Je suis vierge, j'y arrive pas. Ce n'est pas que je n'ai pas envie de t'embrasser, j'en ai très envie, mais c'est....
- Hein !? Vierge !? Tu te moques de moi ?
- Non, secouais-je la tête.
Elle souria, puis venit me sauter dessus.
- Vierge ? Toute vierge ? De tous les côtés ?
- Définis tous les côtés.
- Vagin. Anus et.... C'est tout.
J'explose de rire.
- Même pas de fellation ?
- Non. Je n'ai même jamais embrassé un mec de ma vie.
Evya rit de moi, mais je le prends bien.
- On se connait depuis près d'un an et on a jamais vraiment parlé de sexe, toutes les deux.
- Ben, c'est toi qui m'a mise un hola direct quand je t'ai dis le mot "baise".
Je ris.
- Pas faux.
- Et c'est pour ça que vous vous êtes séparés avec Carina ?
Je ne réponds pas et regarde mes ongles. D'ailleurs, il faut que je pense à me refaire faire une manucure.
- Pardon, pardon, pardon, pardon.
Elle pose ses lèvres sur mes joues, en répétant plusieurs fois pardon, et une secondes après, je ferme les yeux et prends son visage où je colle nos lèvres ensemble. Un baiser anodin qui devient chaud.
Sa main vient se loger dans mes cheveux et elle nous rapproche encore. Ma main est sur sa nuque, puis elle place ma main sur son cul et elle me fait le palper.
On ne fait que s'embrasser.... avec la langue. Elle gémit du baiser, mais je bloque en l'entendant gémir et j'arrête de l'embrasser. Je la pousse en mettant mes mains sur ses épaules.
- Je vais rien faire.
- Je veux pas ! Je peux pas ! Arrête !
Je le dis trop brutalement, qu'elle se lève de mon lit.
Je me lève rapidement et m'enferme dans la salle de bains.
Adossée contre la porte, je l'entends me dire qu'elle va dans les douches commune.
Je pleure en enfonçant ma tête entre les genoux.
*FLASHBACK*
‹‹- Allez !››
‹‹- Non. Non.››
‹‹- Laisse-toi faire, allez !››
La brune se débat, malgré les lèvres qu'elle sent dans son cou et la grosse main poilue qui descend de son ventre, à l'intérieur de son pyjama.
‹‹- Non. Non.››
‹‹- La ferme, salope !››
La brune eu la joue qui piqua, puis sa vision se brouilla de larmes et une odeur d'alcool, de vieux Bourbon, plus précisément envahissa ses narines.
Elle cria et ne sentit plus de poids sur elle.
**FIN FLASHBACK**
Je me mis nue, puis une fois dans la douche, je me savonnais et mis à fond l'eau chaude.
Mon dos, ma poitrine, mon ventre, mes jambes sont rouges après un moment passe sous l'eau bouillante. Je pleure en sentant encore des mains entrent mes cuisses et sur moi.
Après quinze minutes, je sors enfin de la douche, alors qu'Evya entra dans la chambre, en peignoir, avec ses cheveux blonds enroulés dans une serviette couleur beige.
Je me retourna pour ne pas qu'elle s'aperçoive de mes yeux rouges et prépara mon sac de cours.
On ne parlait pas.
Mon portable sonna en même temps que celui d'Evya, je le pris et vis un message du directoire de l'Université.
- Mes cours sont annulés. Ma prof de français est absente toute la journée.
- Cool, dit Evya.
- C'est qui ? Lui demandais-je.
- Manuella. Elle voulait savoir si j'allais bien.
Elle ment. Je le sais ! Je le sens.
- Je vais me sécher les cheveux.
Je hocha la tête et elle entra dans la salle de bains.
J'attendis d'entendre le sèche-cheveux se mettre en marche et pris son portable.
Je déverrouilla l'écran d'accueil, je regardais les messages, mais je ne trouvais rien.
Elle l'avait effacé !
Je regarda la porte de la salle de bains et je ressentis un mal dans mon estomac.
Ma meilleure amie venait de me mentir !
Je balança le portable sur son lit et quitta la chambre, puis l'Université.
Je marchais tranquillement vers le jardin botanique, je m'assis sur un banc.
Je me sentis.... mal. Pas à cause d'Evya, mais je me sentis.... surveillée.
Je regardais tout autour de moi, mais je ne voyais personnes.
J'avais peur, très peur.
Je me leva et décida de revenir dans ma chambre. Je me sentis mieux tout d'un coup.
Je décida d'aller à la bibliothèque, à 11h, je m'ennuiais toute seule dans ma chambre. Et même si je relisais les poèmes sur Vash'pad de mon auteure préférée.
À 13h, j'allais en cours d'écriture.
Généralement, j'aimais bien ce cours parce que je pouvais écrire ce que je voulais, mais je ne me sens pas bien. Je me sens encore surveillée.
À la fin de mon cours d'écriture, Evya se présenta à la porte de mon prochain cours.
- Vie, on doit parler.
Je n'écoutais rien et entra dans la salle. Evya resta devant la porte pendant tout le cours.
Elle faisait la boudeuse et au bout d'un moment, j'ai commencé à sourire, elle faisait encore plus de grimaces que je riais de plus en plus.
- Vous, dehors ! Dit le prof de communication.
Je riais fort en sortant de l'amphi.
- C'était un message de ma sœur. Elle demandait si cette histoire de bagarre et de "gouine" était vrai.
- Comment tu....
- Tu l'as laissé sur les messages.
- Pardon d'avoir fouillé, c'est juste que je n'aime pas qu'on me ment.
- Je sais. On se fait un câlin. Enfin, je veux dire, on se prend dans les bras, quoi.
Je la prends dans les bras et elle resserre ses bras dans mon dos.
On part au jardin botanique, comme toutes les après-midi où on n'a pas cours.
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S - POV's:
Je suis devant l'établissement. Je rentre dans les couloirs et je les longe. Je la cherche dans la salle de communication, mais je ne la vois pas.
Je connais son emploi du temps par cœur pourtant.
Je commençais à m'inquiéter quand j'entendis un rire magnifique venir du jardin botanique.
Je la vois avec ses amies. Elle est au milieu de deux filles. Une petite brune, toute menue et une grande blonde très maigre.
Elle rit en jetant des cheveux noir de jais en arrière, la bouche grande ouverte, qui montre toutes ses dents.
Puis je la vois qui prend son portable et s'éloigner pour répondre à son appel.
Je la regarde. Je la détaille.
Elle porte un jean noir qui moule bien son postérieur.
Je souris et mordille ma lèvre inférieure. Elle est belle ! Elle se retourne et....
Merde !
Je crois qu'elle m'a vu.
Je cours vers l'entrée. Je pars de l'Université.
Putain ! Pourquoi je suis venue ici ?
Ça fait deux mois que je viens et que je la regarde et je me suis jamais fais gaulée comme ça.
Je suis conne, putain !
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Avis ? Questions ?
~ 3 Janvier 2018
Sam(i) 😘😭
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