Illuminations
V - POV's:
Voilà une semaine qu'il n'y a plus de problème avec le type qui me suit.
Je pense que comme je l'ai surpris, il ne reviendra plus me voir.
Je passe toutes mes soirées à la bibliothèque, j'ai trois examens important, cette semaine, il ne faut pas que je me loupe. Mes résultats de la semaine dernière, d'après ma prof, ils sont un peu décevants. Mais elle m'a dit "décevants dans le sens où je faisais mieux avant". Et elle a raison.
Avant mes travaux étaient plus poussé, je travaillais beaucoup pour avoir un bon résultat. Maintenant, c'est à peine si j'ai envie d'ouvrir un livre et je le lis, mais comme une machine, ce n'est plus du plaisir. J'ai vraiment du plaisir à lire un livre d'habitude, depuis mes cinq ans. Maintenant, c'est plus mécanique. J'en ai parlé à ma prof. Elle m'a dit que c'était normal, que c'était ça l'Université. Je suis à l'Université depuis deux ans maintenant, mais jamais je n'ai ressentis un manque dans mon travail qu'en ce moment.
Je pense qu'il y a aussi ce qui s'est passé avec Evya. Ça joue avec mon moral, mon esprit, donc mes humeurs, aussi.
Evya et moi, on ne se parle plus trop depuis que j'ai décidé d'arrêter notre "relation".
Je crois qu'en une semaine, je l'ai vu deux fois, dans toute l'Université.
Je crois qu'on s'évite mutuellement.
Il y a une gêne quand nous sommes dans une même pièce, toutes les deux.
C'est dommage de devoir remettre en question un an d'amitiés pour une bêtise.
D'ailleurs, ma bêtise approche de ma table, rempli de bouquins français.
- Salu....
- C'est toi qui a rangé toutes mes affaires ?
- J'ai fait un peu de ménage. Je n'ai pas bougé grand chose. J'ai juste mis de l'ordre dans tes chaussettes.
- Tu peux pas t'occuper de ton cul, plutôt. Moi, je ne touche pas à tes affaires, alors ne touche plus jamais les miennes.
- Chuuut !
Je me tourne vers la bibliothécaire et m'excuse du bruit.
- Je suis désolée. Je ne le referais pas.
- C'est dingue ça ! Je t'ai jamais demandé de le faire, en plus.
- Mais j'ai dis que j'étais désolée, excuse-moi.
- Je t'ai jamais demandé de le faire !
- Je sais, c'est juste que je voulais que ce soit bien rangé dans la chambre, donc j'ai rangé tes chaussettes qui étaient au quatre coins de la chambre et j'ai fait des paires pour les ranger dans ton tiroir adéquat.
- Tu me traites de bordélique, maintenant ?
- Je n'ai pas dis pas ça. J'ai juste dis qu'ils étaient un peu partout dans la chambre, c'est t....
- Ça en revient au même. Ne touche plus à mes affaires ! OK ?
Je n'aime pas quand on me crie dessus. Je suis prostrée sur ma chaise, je ne bouge plus et hoche simplement la tête.
- Chuuut !!
- Oh, toi, la ferme, hein ! Crie-t-elle sur la bibliothécaire.
Tout le monde l'a regarde dans le hall de la grande bibliothèque.
Evya part en me jettant un regard noir. Jamais elle ne m'avait regardé comme ça.
J'essaye de travailler encore, mais une heure après cette scène qu'Evya m'a fait, je monte aux dortoirs.
Je croise Mathilde qui embrassé un mec contre un mur.
Je ne ressens vraiment plus rien pour elle. C'est une conne de toute façon.
En entrant dans la chambre, je crois qu'Evya n'est pas là, mais elle sort à peine de la salle de bains.
Elle attrape sa veste en cuir et part sans dire un mot.
J'allume la lampe de mon petit bureau et pose mes livres. Je décide de travailler, comme je suis dans un contexte plus familier.
Une heure après, je laisse tomber les bouquins pour mon oreiller.
Le français m'a vraiment prit toute mon énergie.
À peine je respire un soupir d'aise en sentant mon coussin moelleux, que la porte s'ouvre et qu'un corps tombe, juste devant la porte.
Je me redresse et je vois la silhouette que je reconnais. C'est Evya. Elle est complètement bourrée.
Je me lève de mon lit.
- Evya, tu....
- Ta gueule !
Elle se relève à quatres pattes et titube vers la salle de bains. J'essaye de m'aider à bien marcher, mais elle le repousse violemment.
Je tombe sur mon lit.
Elle allume la lumière de la salle de bains, après avoir donné plusieurs coups avec sa main, sur l'interrupteur.
Je reste assise sur mon lit.
Quand elle revient, elle se jette sur son lit et s'endort directement, assommée par l'alcool qu'elle a ingurgité. Je me lève et la recouvre avec sa couverture, en la poussant un peu pour la mettre dedans.
Je reviens me coucher, mais pendant la nuit, j'entends des pleurs. C'est Evya.
Je me lève et me dirige vers elle qui est sous sa couverture.
- Evya....
À peine ai-je dis son prénom qu'elle me saute dessus telle une furie et pleure en me plaquant contre son lit.
Posée contre ma poitrine, elle pleure durant plus d'une heure.
Je me fiche de savoir que le matin, j'aurais des cernes, je veux juste être présente pour mon amie, qui a besoin d'aide. De mon aide en particulier.
Je caresse ses cheveux blonds, je sens les effluves de la drogue dans ses cheveux et ses vêtements.
~
Le matin, je sens qu'on me caresse les cheveux, je me réveille et tombe dans les yeux bleus d'Evya.
- Salut.
- Salut.
- Ça va mieux ?
Elle hocha la tête. Evya pose sa tête sur mon épaule et m'étreinds de ses longs bras maigre.
- Tu pues la beuh.
- Je sais.
- Tu sais que je n'aime pas ça.
- Je sais.
Elle se redresse et me regarde.
- Vie, il faut que je te dise que.... Hier, il s'est passé....
Tout à coup, l'alarme incendie retentit et une voix grave crie dans tous les couloirs.
- SORTEZ TOUS, Y A LE FEU !!!! Y A LE FEU !!!!
J'ai à peine le temps de prendre une veste et de tirer Evya, hors de la chambre.
Il y a de la fumée blanche dans le couloir et une forte odeur de brûler encombre l'air. La stridente alarme résonne de plus en plus fort et les lumières rouge qu'elle projette au dessus des portes de sorties de secours, nous aide à sortir à temps avec sept personnes qui étaient dans l'aile du couloir.
Heureusement, il n'y a pas grand monde dans les chambres, le week-end.
On sort de l'Université, sur le parking, on tousse. Des camions de pompiers arrivent. Il y en a trois, puis deux autres arrivent. La police aussi.
C'est officiel quelques heures après. C'était un incendie criminel. L'enquête est en cours....
~
Deux semaines après l'incendie qui a ravagé une partie de l'aile ouest des dortoirs, là, où nous sommes avec Evya, on peut enfin revenir dormir dans l'aile. Il faut juste qu'on passe par l'aile est.
On doit s'inscrire sur un registre des rentrées et des sorties, et se faire scanner le visage à chaque fois qu'on passe la porte des dortoirs.
C'est le département d'électronique qui a installé cet appareil. Heureusement qu'ils avaient déjà des travaux. Le Doyen a tout de suite voulu qu'on en installe à toutes les portes dortoirs.
C'est long à faire, mais ça va, c'est pratique et prévenant. Il n'y a eu aucun problème depuis l'installation de cet appareil.
À part ça, tout va bien. On a dormit à trois dans le chambre de Manuella, qui nous a gentiment hébergé.
Avec Evya, ça va un peu mieux. Il y a toujours une petite gêne quand nous sommes tous les deux et que nous nous voyons à la porte de la salle de bains, mais on rigole toujours aussi bien.
On n'a pas encore parlé de ce qu'elle voulait me dire, juste avant l'incendie.
Alors que je suis entrain de rire avec Manuella et Evya, un gars qui joue avec un ballon de foot, court dans le couloir et rentre dans mon épaule, ce qui me fait reculer de quelques pas. Il s'excuse et repars, sauf que je reste droite la main sur mon bras.
- Merde ! Vie, ça va ? Tu veux aller à l'infirmerie ?
- T'as beaucoup mal ? Demande Manuella.
Je regarde le couloir.
Le couloir où j'étais, il y a un mois, avec Evya. Le couloir où elle me parlait de ce type dans son cours de karaté qui lui plaisait bien.
Je venais de.... penser à....
Je sors de mes pensées, alors qu'Evya prononce mon prénom, et non, mon diminutif.
- Il faut que j'aille voir un truc. Je.... À tout à l'heure.
- Mais on devait manger ensemble, aujourd'hui, réplique Evya.
Comme nous n'avons pas les mêmes cours, nos plannings ne peuvent pas coïncider pour qu'on puisse manger ensemble, toutes les trois.
Par chance, on avait un cours qui avait été annulé, pour toutes les trois.
- Plus tard.
Je monte à toute vitesse les escaliers du dortoir. Je signe mon entrée et j'attends avec beaucoup d'impatience devant le scanner de visage. Je passe enfin quand la lumière est verte. Je défonce presque la porte en arrivant dans la chambre.
Je prends mon ordi et l'allume.
- Je sais que c'est toi. Tu es sorti, je le sais.
Je parle dans le vide. Je recherche son nom sur Google, mais il n'y a rien. Je cherche son nom dans les articles de presse avec mon nom de famille en suggestion.
Et là, je le trouve, mais.... il n'y a aucune date de sortie. Ce n'est pas possible.
Je prends mon portable et cherche le numéro de mon ancien avocat, de l'époque sur Internet.
°- Camden et associés, je suis à votre écoute. Que puis-je pour vous ?
- Euh, oui, bonjour, je voudrais parler à Maître Camden, s'il vous plaît.
°- C'est de la part de qui, je vous prie ?
- Vie.
°- Je vous demande pardon ?
Qu'est-ce que je suis bête ! Il ne va sûrement pas se rappeller de moi. Ça fait cinq ans que ça s'est passé. Je me racle la gorge.
- Vie Catès.
°- Ne quittez pas, je vous prie.
Il y a une petite musique au violon qui me fait patienter, puis ça s'arrête et une douce respiration vient à mon oreille.
°- Vie ? Est-ce bien toi ?
- Oui. Je.... Où est-il ?
°- Pardon, Vie, mais ta mère m'a formellement interdit de te communiquer des informations concernant....
- Où est-il, Eric ? Dis-je d'une voix forte.
Il souffle dans le combiné.
°- Patiente cinq minutes, s'il te plaît.
- D'accord.
J'entends qu'on se sert d'un clavier, puis les clics d'une souris et le téléphone est repris dans une main.
°- Vie ?
- Je suis toujours là.
°- Vie, il est mort.
Je ne parle plus. J'entends le vide. Les sons sont distendus dans l'air.
- Mort ?
°- Oui, mort. Il y a quelques mois, une bagarre en prison. Il a été transporté à l'hôpital, il n'a pu être réanimé. Ses organes ont été....
Je raccroche.
Allongée sur mon lit, je mets mes mains sur mon visage.
- Si Savyl est mort, qui est-ce qui me suit ?
J'ai un mal de crâne horrible, à l'instant et décide de dormir. Tant pis pour les cours, je demanderai à des filles de mes cours de me passer leurs écrits ou j'irais directement voir mes professeurs
~
*FLASHBACK*
Dans le couloir, la brune et la blonde souriait. La blonde avait attendue son amie à la porte de son cours.
En marchant, elle riait en regardant une vidéo sur YouTube.
La brune souria en secouant la tête et en riant de la vidéo d'un petit garçon et de son père qui s'amusaient avec une trompette et la porte d'un four.
La brune fut bousculée par une personne qui l'a percuta.
La personne portait une capuche. Elle se tourna pour voir la brune et la blonde lui disait de faire attention en marchant.
La brune et la blonde se retourna en continuant de regarder la vidéo sur le portable de la blonde.
La brune se tourna dans le virage pour prendre le couloir de droite et vit que la personne les regardaient, sa capuche un peu relève sur ses cheveux rouge, coupés en carré. Elle portait des grosses lunettes de star.
**FIN FLASHBACK**
Je me réveille en grand sursaut, la respiration bloquée dans ma gorge. Je transpirais. J'étais toute moite.
- C'était pas un mec. C'était l'Inconnu1291, chuchotai-je.
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Vie sait à présent qui l'a suit ! Que va-t-elle faire à votre avis ?
Aimez-vous l'histoire ?
À votre avis que voulait dire Evya à Vie avant l'incendie ? Comprenez-vous son attitude avec Vie ?
Avez-vous une idée de ce qui s'est passée, cinq ans auparavant ?
~ 6 Janvier 2018
Sam(i) 😭
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