V - POV's:

Je me réveille parce qu'on me secoue par l'épaule.

- Mademoiselle ? Mademoiselle ?

Mes yeux papillonnent quand ils rencontrent des yeux verts forêt.

Je fronce les sourcils, puis tout de suite, je me souviens où je suis.

Je me relève et essaye de dompter ma crinière noire emmêlés.

- Je n'avais jamais vu une étudiante autant investie dans ces études que vous. Je vous vois tous les jours, mêmes les week-ends. À croire que vous n'avez pas de maison.

- C'est un peu ça.

Ma voix est un peu roque.

- Je suis désolée d'avoir dormi sur le canapé, mais je me voyais mal dormir sur les tables ou même, au sol.

- Vous auriez pu. C'est moi qui fait le ménage et il est toujours bien fait.

Je m'arrête de me recoiffer pour regarder la femme d'une soixantaine d'années me sourire.

Est-ce qu'elle vient de dire qu'elle....

- C'était une blague, mon petit. J'aime bien faire des blagues.

Je souris et pouffe de rire.

Je me rends compte qu'il est 7h30, je suis en retard. J'ai cours d'écriture dans vingt minutes.

Je prends mes affaires et je quitte la bibliothèque pour le dortoir.

Je patiente au scanner, puis je monte vite à ma chambre.

Evya n'est pas dans son lit qui est défait. Je me dirige vers la salle de bains et

- Oh, mon Dieu !

- Tu pourrais frapper, non ?

Je me cache les yeux avec ma main.

- J'ai besoin de la douche. Je suis en retard.

- On finit et on te laisse la douche, dit le gars tout nu dans la douche avec Evya.

Parce que oui, depuis cette nuit, Evya était avec un mec dans son lit et elle assouvissait son besoin de sexe.

Je suis contente pour elle, comme ça, elle arrêtera de me parler de sexe.

Après une douzaine de minutes à attendre sur mon lit, les deux sortent de la salle d'eau et je me rue dans la douche.

Je prends une douche en cinq minutes, me brosse les dents en même temps que je rince mes cheveux et me coiffe vite fait en sortant de la douche, toute habillée

Quand je reprends mon sac de cours et que je le rempli avec d'autres livres de cours pour aujourd'hui. Le type part en embrassant Evya sur la bouche, il lui dit à ce soir, avec une voix suave et me fait à peine un geste de la main, avant de passer par la porte.

Evya me regarde et saute sur mon lit en rigolant comme une gamine.

- Je veux rien savoir, dis-je alors qu'elle allait ouvrir la bouche.

- Tu ne te rappelles pas de lui ?

- Non. Je vais être en retard. Bonne.... journée. Je serais à la bibliothèque toute la nuit pour te laisser la chambre.

- Merci. T'es la meilleure.

- Et protège-toi.

- T'inquiètes pas, on a pas encore utilisé toute la boîte.

Je quitte la chambre et je signe le registre des sorties. Je cours jusqu'au salle du bâtiment 2 et je rentre dans la salle quand la sonnerie retentit, la salle est pleine.

Je me mets devant et commence le travail à faire. Écrire une histoire d'amour.

- Un début, une fin, 40 chapitres maximum et.... ces mots-là.

Le prof ouvre les deux portes de son tableau et on découvre tous, des mots écrits dessus.

- Il y en a 150, et vous devez tous les utilisés.... Tous ! Vous avez deux heures, uniquement.

Je commence à écrire, puis je me perds dans l'écriture et je relève, à peine la tête vers l'horloge qui indique que les deux heures sont terminées.

J'ai fait 41 pages. Il y a l'épilogue et j'ai utilisé tous les mots qu'il y avait sur le tableau.

Quand je sors de l'amphi, je vois Mathilde avec ses amies. Elle joue de ses charmes face à un gars. Je voudrais aller la voir, mais me faire insulter par ses amies, s'en est déjà assez. Je passe à côté d'elles, sans rien dire et je vais à mon autre cours de projection sur la poésie française.

~

Je suis à la cafèt, Evya me parle de son ami.

- C'est un ami du lycée. On s'est retrouvé, il y a quelques semaines, puis hier, ben.... j'avais très envie et lui aussi, donc voilà.

- OK. Donc tu n'es donc pas lesbienne ?

- Non, en fait c'est plus vaste que ça.

- Quoi ?

- Je suis pansexuelle.

- Bi, quoi.

- Non. Je peux être attirée par des personnes sentimentalement ou sexuellement, quelque soit leur sexe, leur genre ou qu'ils soient binaire ou non-binaire.

- Je.... Je n'ai rien compris.

- C'est une attirance sexuelle, émotionnelle, spirituelle ou romantique pour des personnes sans considération de leur sexe biologique, de leur expression de genre ou de leur orientation sexuelle.

Je hoche la tête comprenant un peu.

- La pansexualité se distingue de la bisexualité par le rejet de la binarité de genre qu'elle engendre et par le fait qu'une personne pansexuelle, comme moi, peut être attirée par une personne située n'importe où sur l'expression du spectre de genre, que ce soit avec des mecs, des filles, des individus bigenres, queers, intersexes ou agenres.

- O-OK.

- J'ai fait des recherches avant et ça coïncide avec ce que je ressens en moi.

- D'accord.

- Regarde, tu es gay et j'ai étais attirée par toi, pendant quelques temps. Tu vois ?

- Tu.... T-Tu.... Moi ? Mais.... enfin....

- T'es canon !

Je rougis en laissant passer un rire nerveux et gêné.

Je suis gênée qu'on me dise ça. On me l'a jamais dit, enfin, si, mais ce n'était pas vraiment pareil.

Seulement trois personnes me l'ont dit. Savyl. Carina et l'Inconnu1291.

Justement en parlant d'elle, voilà une notification de messages qui me parvient d'elle, puis son follow.

Je verrais ça plus tard. Là, je suis avec mon amie qui me parle de sa sexualité, alors que je n'aime pas parler de sexe.

- Hier, c'était trop bien. Il était....

Elle se mord la lèvre en fermant ses yeux. Elle gémit doucement en mettant sa tête en arrière. Elle a un spasme qui l'a fait.... Je ne sais pas.... Vibrée !

- E-Evya ?

Je tapote sur la table avec la pomme de ma main, gênée qu'on commence à se faire remarquer, enfin, surtout Evya.

Elle sourit, puis se remet droite, et poussé un long soupir.

- Waouh ! Rien que d'y penser, ça me....

- Je vais te laisser.

- Rah, c'est bon !

Je reste debout, avec mon plateau dans les mains, devant Evya qui me regarde en soufflant.

- T'arriveras à rien si tu te décoinces pas un peu. Personne te voudras. Je trouve ça normal de ne pas aimer le sexe, de ne pas le pratiquer, mais arrête de jouer la petite sainte. Je sais que tu peux le faire. On s'est embrassés, on a faillit le faire, alors....

Je pars. Je n'écoute pas ce qu'elle me dit.

Je me réfugie dans les toilettes et m'enferme dans un cabinet. Je pleure sur la cuvette.

*FLASHBACK*

Ses mains qui remontent entre ses cuisses et qui les écartent avec force. Son corps qui la bloque, une main quitte l'intérieur de sa cuisse et se retrouve sur sa bouche, qui emprisonne ses cris.

Elle sentit quelque chose se coller à son entrée, elle avait mal et se débattait comme elle le pouvait, avec ses mains attachées aux barreaux de son propre lit.

Ses jambes étaient écartées et elle faisait tout son possible pour essayer de les garder serrées.

Plus elle sentait une main qui essayait de la stimuler sexuellement, plus elle pleurait et se débattait.

La délivrance se fit quand elle ne sentit plus ce corps sur elle. Elle entendait son cœur battre sans ses oreilles. Elle avait la tête qui tournait.

Rapidement, quelqu'un venit l'aider à se libérer. Elle cria quand elle sentit les mains de la personne qui venait de la libérer. Elle ne voulait plus rien sentir. Elle ne voulait plus vivre. Elle avait failli se faire violer par lui, son.... son meilleur ami, son seul ami.

**FIN FLASHBACK**

La porte s'ouvre et on me touche l'épaule, j'entends une voix, mais mes pleurs envahissent mes oreilles.

Je sentis un corps se coller à moi. Je me débattais. Je ne voulais pas qu'on me touche. Je ne veux pas qu'on me touche.

Des mains passèrent sur mes joues pour essuyer mes larmes, mais d'autres coulèrent, en plus.

- Chut.... Regarde-moi. Calme-toi. Regarde mes yeux.

J'ouvre les yeux et tombe sur deux yeux bleus. Des yeux très bleus, très beaux.

- Qu'est-ce qui va pas ?

Je secoue la tête. Mes larmes ne se tarissent pas.

- D'accord. D'accord. On n'en parle pas.

Je calme ma respiration et elle enlève ses deux mains de mon visage.

- M-Merci.

- De rien, dit-elle simplement.

Elle reste accroupi devant moi et elle répond à un texto.

- Tu peux y aller, si t'es attendue.

Elle range son portable et secoue la tête.

- Soit c'est assisté à une dispute sur qui a le plus beau cul ou te consoler. J'ai fait mon choix.

J'ai un petit sourire.

- Tu as un cil, là.

Je l'enlève, mais il me semble que je le rate et me l'enlève, elle-même, c'est alors qu'elle caresse ma joue avec son pouce.

Je rougis à son contact. Elle a la peau douce, enfin, la pulpe de son pouce est doux.

- Tu as une peau douce.

- Merci, dis-je d'une petite voix en rougissant encore plus.

Son portable vibre dans sa poche. Elle ne le prend pas et continue à me regarder.

Je l'appelle par son prénom, mais elle continue de me regarder, puis son regard descend sur mes lèvres. En une seule seconde, j'ai ses lèvres sur les miennes.

Elle ne fait rien de plus. Elle a juste posée ses lèvres sur les miennes.

Elle se détache enfin de moi.

Je la regarde en ouvrant les yeux. Elle a les yeux fermés et un sourcil parfaitement bien épilé, haussait.

- Tu....

Je n'ai pas le temps de commencer ma phrase, qu'elle se jette à nouveau sur mes lèvres, mais là, elle les bouge contre les miennes et je l'imite.

Bientôt, le son de nos baisers devient tout un amas de gémissements, provenant à la fois d'elle et de.... moi.

Elle se met sur un genou devant moi et se lève, elle m'emporte avec elle, en se levant.

Elle me colle à elle, en touchant mes fesses. J'ai mal aux lèvres. Mais je m'en fiche parce que j'adore ce baiser.

Malgré ça, elle me pousse contre la paroi du cabinet, puis elle s'en va.

Elle revient.

- Désolée, je voulais pas te faire de mal. Je.... Oublie.... ça. Oublie !

Je n'ai pas le temps de dire quoi que ce soit qu'elle est déjà partie.

Après ça, la sonnerie retentit. Je prends mon sac de cours et je m'en vais pour mon cours de français.

~

Quand je rentre dans ma chambre, je suis exténuée. J'ai un mot d'Evya sur mon bureau. Elle est avec Erick pour cette nuit.

Je regarde mon portable pour le mettre en charge et je vois que j'ai deux notifs Vash'pad.

Mais quand je vois que c'est des messages de l'autre folle qui me suit, je décide d'être très cash avec elle. Avant je lis les Messages qu'elle m'a envoyé.

Inconnu1291:
_Je suis vraiment désolée.
✓✓

Inconnu1291:
_Voilà, je t'explique. Dès la première fois que je t'ai vu, je suis tombée en amour devant ta beauté. Je ne sais pas ce qui m'a prit de commencer à te suivre, mais en te voyant chaque jour t'acharner dans tes études, j'ai fini par comprendre que tu n'avais pas une vie facile. Je ne te vois jamais faire la fête, jamais partir le week-end pour rentrer chez toi, ni pour les vacances. Tu n'as pas beaucoup d'amies, garçons et filles. Tu as une histoire et j'aimerais bien la lire et la comprendre et par la même occasion apprendre sur toi. Je suis désolée si tu vas lire ce message et que tu vas te dire que je suis folle, eh bien, je suis folle. Folle d'amour pour toi. Ce n'est pas une blague. J'ai même rêvée de notre premier baiser, de notre mariage, de notre première fois. D'ailleurs, je voudrais savoir si tu es vierge ? Parce que je le suis. Je suis désolée si mes questions ou mes approches sont bizarres. Je ne sais pas comment draguer. Je n'ai jamais dragué. Je suis désolée. Pardon.
✓✓

Waouh !

Je lui écris un mot, avant de m'endormir.

V:
_Oui, tu es bizarre 😂😂😂
✓✓

V:
_Comment tu t'appelles ? 😁
✓✓

Et elle les voit !

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Comment trouvez-vous ce chapitre ?

Savez-vous avec qui Vie a partagé ce moment dans les toilettes ?

~ 10 Janvier 2018

Sam(i) 😘😱