Épuisante

V - POV's:

Ça fait une semaine que l'autre là, ne m'a pas répondu.

Pourtant, les messages ont été vérifiés. Elle les a vus , mais elle n'a pas répondu.

Ça m'énerve !

Pour ce qui s'est passé l'autre jour. J'ai enfin une explication.

Je suis somnambule.

J'en ai parlé avec ma mère au téléphone, il y a deux jours.

*FLASHBACK*

°- Je suis contente que tu m'appelles. Je ne sais jamais quand t'appeler de peur que je te dérange en plein travail.

- Mais maman, tu sais bien que tu ne me dérange jamais.

°- Tu es trop gentille, ma chérie. Alors, qu'est-ce que fait ma future écrivaine ?

- Elle révise.... révise et.... révise.

Elle rit, puis se tait un petit moment. Je l'entends renifler.

°- Tu me manques beaucoup, mi querida.

Je me sens très émotive, à l'instant.

- Yo también te extraño, mamá.

°- Te quiero mucho, hija mía.

Après des minutes à nous parlés en espagnol. On parle de mes études, de ma routine, mais on ne parle jamais d'argent. Pas les sujets qui fâchent. Je ne veux pas qu'elle se ruine à me donner de l'argent. Je veux qu'elle le garde pour elle et papa.

°- Je suis contente que tout aille bien pour toi.

Je ne parle pas, j'acquiesce avec un simple son et un sourire gêné, qu'elle peut sentir, je pense.

°- Mi querida ?

Je me passe une main sur le front et je farfouille ma main dans mes cheveux.

°- Algo no va bien, querida ?

- Todo va bien, mamá.

°- Hablame.

Je souffle.

- Il y a quelques jours, j'ai eu.... un truc.... bizarre. J'étais sur mon lit et quand Evya a voulu entrer dans la chambre et la porte était fermée, de l'intérieur. Je jure que je n'ai pas fermée la porte avant de me mettre sur le lit.

°- C'était du somnambulisme.

Sa voix est plutôt dure.

- D'accord.

°- Cela arrive à tout le monde.

Je ne réponds pas. Il y a quelques choses qu'elle ne me dit pas. Evya entre dans la chambre.

- Muchas gracias, mamá. Te dejaré, hasta pronto. Los besos de papá.

Et je raccroche.

*‎*FIN FLASHBACK**

Depuis, je le pense aussi, mais la voix de ma mère me fait penser que....

- Hey ? T'avances, ou quoi ?

Je regarde Mathilde, qui est derrière moi. Puis je regarde devant moi et la queue pour la cafèt a avancé.

J'avance en prenant un plateau. Je me sers et me mets à une table, seule.

Je suis vite accompagnée par Manuella et Evya.

Manuella nous montre les photos qu'elle a prise pendant le week-end de Toussaint, avec sa sœur et sa compagne.

- Mais le Brésil, quoi ? Carrément ? Dit Evya qui regarde le portable de Manuella par dessus mon épaule.

Elle pose d'ailleurs son menton dessus et penche sa tête sur le côté.

On est redevenus proche depuis qu'elle m'a aidé à retrouver ma respiration sur mon lit. Elle m'avait embrassé. J'étais en était de panique et la seule chose qui devait me calmer, c'était.... ça, je pense.

- Ouais. Et regarde on est allé à....

- Espèce d'abruti !!

On se retourne toutes vers cette voix que j'aimais beaucoup, avant. Un bruit de vaisselle qui se casse.

Mathilde est debout, devant sa table et ses copines. Son haut est taché par de la sauce bolognaise. Son plateau repas est renversé sur ses talons hauts rose.

- C'est toi qui regardait pas droit d'vant toi, bimbo, va !

Le gars se barre avec son skate à la main. Les filles viennent, toutes, l'aider à marcher pour aller se changer.

Ses talons écrasent les bouts de verres de son verre. La cafèt reprend vit quand elles passent la porte. Leurs plateaux restent tous à l'abandon.

Evya grogne. Je me tourne vers elle, qui a toujours son menton sur mon épaule.

- Quoi ?

- J'ai envie....

J'arrête de respirer.

- .... de mettre les boulettes de viande dans leurs assiettes.

Je respire à nouveau, tranquillement. Ouf !

- Quoi ? Les boulettes, parterre ?

- Ouais.

Evya se relève de mon menton et je la rattrape vite fait, pour la mettre assise sur moi. Je la tiens fermement, mes mains sur son ventre plat. On rit.

- Je vous préfère comme ça.

On regarde Manuella, et on lui sourit. On continue de faire la tournée de ses photos de week-end, tout en mangeant.

~

Quand arrivé le soir, normalement, je devais rester à la bibliothèque, mais je me sens fatigué, alors je rentre au dortoir de mon aile. Je signe et me fais scanner.

Dans les couloirs, je vois Mathilde dans les couloirs, elle me regarde, fixement, on dirait qu'elle est perdue.

Je me dirige vers elle.

- Ce n'est pas ton dortoir, ici.

Je le dis aimablement. Mathilde cligne des yeux plusieurs fois, puis se tire le lobe de l'oreille droite. Quand j'étais encore sous son charme, je notais, dans ma tête, tout ces gestes. Et celui-là est l'inconfort.

Ou la nervosité.

- Je cherche.... toi.

- Moi ? Dis-je en fronçant les sourcils.

- La prof de Litté.... la brune, là, elle m'a dit que tu faisais des traductions de textes.

- Français et espagnol. Pourquoi ?

- J'ai besoin d'aide sur un.... truc.

- Y a Internet, tu sais.

Elle me regarde, puis sourit.

- Hey, tu as un petit papillon sur la joue.

Elle lève la main vers mon visage et essaye d'attraper ce fameux papillon, à quelques centimètres de ma tête.

- Mathilde, est-ce que tu as pris un truc ?

- Hmm ?

- Dirigons-nous dans la vallée,
Dirigons-nous dans les bois,
Dirigons-nous dans le champ,
Nous allons brûlés comme des sorcières,
Nous ne sommes pas humaines,
Nous transpirons la joie et la mort,
On va le tuer pendant son sommeil,
On va....

Elle se jette sur moi et me plaque contre le mur. Elle me sent et passe ses doigts sur mon visage. Ses yeux bleus me fixent. Ils luisent. Une larme coule sur sa joue, emportant son fond de teint.

- Je dois partir, il va me retrouver et me la prendre.... Pour toujours.

Elle se décolle de moi et titube une main contre le mur.

Je ne sais pas quoi faire, ni quoi dire. Après ce qui me semble deux minutes, je me lance à sa recherche.

Je demande au type du scanner si il a vu une fille correspondant à la description de Mathilde. Il me dit qu'elle est partie précipitamment sans signer sa sortie.

Mais elle n'est pas de ce dortoir. Elle est au O, ici, c'est le D.

Je ne lui dis pas qu'elle n'est pas d'ici, de ce dortoir, parce que sinon, il va appeler la sécurité et elle aura des problèmes.

- Merci, quand même.

Je rentre dans ma chambre. Evya est sur son lit. Elle fait la gueule.

- Qu'est-ce qu'il y a ?

- C'est rien.

Je saute sur son lit et me mets assise sur elle. Après quelques menaces de chatouilles, elle parle enfin.

- J'ai besoin de.... sexe.

- Oh.

- Ouais. Ma dernière relation remonte à....

- Euh, Evya....

Evya se rend compte de quoi elle parle avec moi et se tait. Elle joue avec ses doigts, en mordillant sa lèvre.

- Je peux pas t'aider pour ça, mais si t'a besoin de câlins, des câlins normaux, sans sexe, je suis là.

Elle hoche la tête et ouvre ses bras, avec une mine de chien battu.

Je me couche sur elle et on bascule sur le côté. Dans le bras l'une de l'autre, on se repose, puis on s'endort comme ça, jusqu'au matin.

~

Je suis à la bibliothèque, je révise pour examen, très important pour.... la semaine prochaine.

Oui, je sais, c'est nul, mais je ne veux pas me rater. Cette note peut faire remonter ma note qui était de 9, normalement, j'ai des notes qui vont de 20 à 26.

Mon premier examen de l'année, d'il y a trois mois, j'ai eu 28/30, avec les félicitations de ma professeur de Littérature.

Mais ma séance de révision intense est momentanément corrompue par....

- Bonsoir, Mathilde. Tu es encore venue m'humilié devant tes petites connasses de copines, toutes peinturlurées aux produits compatibles qui ont été testés sur des pauvres animaux sans défense ? Dégage, veux-tu !

- Je voulais m'excuser.

J'ai un faux rire et un faux sourire.

- Va-t-en, maintenant !

- Chuuut !

Je demande pardon à la bibliothécaire par un regard désolé. Elle soupir et reprend sa tâche.

- Je suis vraiment désolée pour ce que j'ai dis. Je ne le pensais pas. Je te l'assure.

Je pousse un gros soupir et regarde la fiche de révision, quand une lettre écrite à la main fait don apparition sous mes yeux.

Je tourne la tête vers Mathilde, qui me montre son portable. Une photographie d'une jeune femme blonde, assise sur un lit d'hôpital, avec un bébé dans les bras.

- C'est ma mère. Ma mère biologique. Et le bébé, dans ses bras, c'est moi.

Je regarde la photo et Mathilde.

- Je savais pas que tu étais adoptée.

- Je l'ai sue cet été, seulement.

- Je suis désolée.

- C'est rien.

- Et ça ?

- C'est une lettre qu'elle m'a écrite.

- C'est pour ça que tu m'as demandé de l'aide, l'autre jour.

- Quoi ?

- Mardi. Tu te rappelles ?

Elle fronce les sourcils, puis secoue la tête.

- Tu n'avais pas l'air dans ton assiette. Tu parlais bizarrement. C'était comme si tu récitais une chanson.

Elle cligne des yeux et secoue encore la tête. C'était comme si elle se débarrassait d'un mauvais souvenir.

Je me racle la gorge, parce que ça faisait quelques minutes qu'elle fixait ses mains, avec le regard vide.

Elle sursaute et cligne des yeux, en se tirant le lobe de l'oreille droite, faisant tinter ses boucles d'oreilles rondes.

- Je vais t'aider.

- C'est vrai ?

- Oui.

- Merci. Merci. Merci, vraiment, merci beaucoup.

Je prends sa lettre et me mets à essayer de déchiffrer ces mots.

- J'ai reconnue "nous rencontrés", dit-elle en essayant de dire ces mots en français.

- D'accord.

Je me plonge dans la traduction, puis je lui la lis.

"Ma très chère enfant,

Je t'ai donné la vie, mais je ne peux te construire une vie avec moi.

Je n'ai pas d'argent. Je suis trop jeune pour te donner un foyer.

J'ai dû arrêté l'école, à cause de problèmes de santé dû à ma grossesse. Ce n'était pas de ta faute. Juste que mon corps ne faisait qu'à sa tête quand tu étais dans mon ventre, bien au chaud.

Je suis sûre que dans la famille où tu seras, tu seras très bien traitée. Comme une princesse, une reine. Un joyaux.

J'espère que tu vas garder tes yeux bleus, car les miens sont aussi bleus. Pas aussi jolis que les tiens.

Tu as trois mois, aujourd'hui, jour pour jour. Tu es née le 9 décembre 1999.

Je t'ai donné le prénom de ma maman. J'aime tellement ma maman.

Je te souhaite une belle vie. Peut-être que le destin va nous faire nous rencontrés. Qui sait !

Je t'aime. Maman."

- Y a pas d'adresses ? De noms ou de.... je sais pas.... d'indices qui pourrait me dire d'où je viens ?

- Non, je suis désolée.

Je suis vraiment désolée pour elle, je ne sais pas quoi faire pour elle, pour l'aider.

Elle se lève de la chaise et reprend la lettre.

- Merci, quand même et tu te tais sur cette histoire. OK ?

- Oui, ne t'inquiètes pas.

Elle s'en va, sans se retourner, la tête baissée.

Après ça, je décide de ne plus travailler pour ce soir. Je reprendrais demain soir.

Je vais me coucher. Cette traduction m'a.... enlevée toute énergie de mon corps. Pas parce qu'elle était difficile, au contraire, elle était très facile, mais c'est juste qu'émotionnellement, c'est très dur.

La pauvre, elle ne sait pas d'où elle vient, ni de qui elle vient.

Elle doit ne plus avoir de repères. Des gens qu'elle appelait maman et papa, lui avait menti sur une grande partie de sa vie.

Ces souvenirs, elle doit les sentir comme des mensonges.

Je suis vraiment mal pour elle.

Je signe et je me fais scanner, puis je monte au dortoir. J'ai de la chance qu'Evya soit sortie avec Manuella, ce soir. Je vais pouvoir écouter de la musique relaxante pendant ma douche.

Depuis quelques jours, je fais ça pour e détendre. C'est un conseil de ma prof de Littérature. Ça aide vraiment !

J'entre les clefs et c'est bizarre, parce que la porte est ouverte.

J'actionne la poignée et entre. Mes yeux restent figés sur.... sur ce.... sur ces....

Non !

Oh, mon Dieu !

Ma main devant la bouche, je ne sais pas quoi faire.

Qu'est-ce qui se passe ?

Je vois deux....

Je retrouve l'usage de mes jambes et recule.

Je quitte ma chambre et je quitte même le dortoir O, pour la bibliothèque. J'y reste toute la nuit. J'y dors même.

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POV'S Omniscient:

Après que la femme âgée d'une quarantaine d'années, raccroche la conversation téléphonique avec sa fille de 17 ans. Elle se tourna vers son mari.

- Elle aussi, ça lui est arrivée. Jorge ?

Son mari leva la tête vers elle.

- J'ai peur.

Il ouvrit ses bras et la femme s'y jeta pour pleurer.

- Ça va aller, ma chérie. Ça va aller.

Il caresse le dos de sa femme pour l'aider à se calmer.

Est-ce qu'il dit vrai ?

Non !

Est-ce qu'il a raison ?

Non !

Est-ce qu'il espère ?

Oui !

Est-ce que ça marchera ?

Eh, bien.... Seul la personne qui les regardait savait. Elle savait aussi pour leur fille.

Cette personne savait tout du début à la fin.

Est-ce que les Catès était en danger ?

Oui !

Pourquoi ?

La personne qui les regardait et qui surveillait de très près leur fille, savait très bien pourquoi. Et il va se venger !

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Avez-vous une idée de ce qui a pu se passer dans cette chambre ? Pourquoi Vie a-t-elle fuit ?

L'histoire de Mathilde (media) vous a-t-elle touchés ?

Que croyez-vous qu'il se passe chez les Catès ?

Qui est cette personne qui leur veut du mal ?

~ 9 Janvier 2018

Sam(i) 😘😁😉😱

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