Découverte

V - POV's:

- Mais je t'assure que j'ai encore vu quelqu'un qui me....

- Vie ! Ça fait une semaine et demie que t'es en boucle sur cette histoire. Stop ! Arrête !

- Mais....

- Répète après moi. Il n'y avait personne, c'était une illusion d'optique.

Evya me regarda et attend que je répète. Je souffla au bout d'un moment.

- Il n'y avait personne, c'était une illusion d'optique.

- Encore.

- Il n'y avait personne, c'était une illusion d'optique.

- Encore.

- Il n'y avait personne, c'était une illusion d'optique.

- Bien.

Elle embrassa mes lèvres, ses mains qui prenaient en coupe mon visage. Je tiens dans mes mains ses poignets.

Oui, depuis cinq jours, Evya et moi nous sommes un peu en couple.

Nous ne l'avons dis à personne encore. Nous voulons attendre avant de savoir ce que nous sommes vraiment, l'une pour l'autre.

Evya doute encore de sa sexualité.

Nous partageons des baisers et nos lits, que nous avons collés ensemble.

Je ne lui ai rien dis sur mon passé, sur ce qui s'est passé pour que j'ai un blocage au niveau sexuel.

Je n'en ai pas envie de lui dire.

Je n'ai pas peur qu'elle me juge. Elle sera de mon côté, comme ma famille l'a été, je n'ai juste pas envie de lui dire, c'est tout.

Je me regarde dans le miroir de la salle de bains et m'essuie un peu le contour de mes lèvres, où mon gloss a un peu débordé. Il faut dire qu'Evya me met toujours beaucoup trop de gloss quand elle me maquille.

- T'es prête ?

- On y go !

Evya secoua la tête à mon jeu de mot et on part de notre chambre.

Ce soir, on sort en boîte, rien que toutes les deux. Hier, on était avec Manuella et son frère qui faisait beaucoup de sourire à ma copine.

Je ne suis pas jalouse, au contraire, c'était marrant.

Arrivées à la boîte, nous nous installons au bar, où je chantonne les paroles de la chanson.

♪- De me estoy enamorando,
No se que esta pasando,
Creo que son tus ojos que me estan echizando,
Me tienes loco bebe, me tienes a tus pies....

- J'adore trop ta voix, me dit Evya un peu au-dessus de la musique.

Je rougis. On commande un coca qu'on partage avec une paille.

- Salut.

On se retourne vers deux gars, un blond, un roux, qui nous sourit, tous les deux.

- Vous dansez ?

Evya regarda le roux qui est vraiment à tomber avec des yeux bleus poudre.

- Tu vois bien qu'on est assise, répondit-elle du tac au tac.

Je baisse la tête et en mordillant l'intérieur de mes joues pour ne pas exploser de rire.

- Vous ne voulez pas danser avec nous ?

- Non, répondit Evya, pas très aimable.

- OK. Désolé.

Le roux partit, alors que le blond resta devant nous.

- C'est parce qu'il est roux ?

Evya me regarda et sourit. Elle approcha sa bouche de mon oreille droite.

- Embrasse-moi.

Je le fis. J'entendis un "Oh, OK", puis plus rien.

Je me détacha des lèvres d'Evya.

- Tu pouvais lui dire non, au lieu de....

- Viens, on va danser !

Elle me prit la main et une de mes musiques préférées commença à peine.

Not Afraid Anymore résonne très fort dans la boîte. Son genou entre mes jambes et le mien entre les siennes, on commençait à bouger en symbiose.

Sa main dans mon dos, ma main sur une de ses fesses, on collait nos joues ensemble et un petit jeu de séduction, était entrain de se former entre nous.

Je mis ma main dans ses cheveux blonds et je la regardais dans les yeux.

Sa bouche descendit sur la mienne. Ses lèvres rencontra les miennes et elles dansèrent ensemble, ainsi nos langues se rencontrèrent également.

Je me sentais chaude et.... excitée. J'eus un flash de mon passé.

~

Je me réveilla en sursaut, j'étais sur une banquette arrière de voiture, avec des sièges en cuir rouge.

- Vie ? Merde ! Tu m'as fais peur.

Je me redressa sur la banquette et Evya me prit dans ses bras, embrassa mon front et caressa mon dos.

- Qu'est-ce qui s'est passée ?

Evya me tenait encore que j'arrivais à peine à parler.

- Je crois qu'on a mit un truc dans ton verre.

C'était une voix de mec.

Je tourne la tête vers l'avant de la voiture. C'était le blond, il est sur le siège passager et le roux est au volant.

- Mon verre ?

- Je te raconterai. On rentre à l'Université. D'accord ?

Elle dégageait des cheveux de sur mon front que je hochais la tête.

- Vous êtes en quoi, à l'Université ?

- Esthétique, dis-je avant Evya.

Je ne sais pas pourquoi j'ai dis ça, mais.... Je ne sais pas.

La voiture s'arrête, on attend à un feu tricolore.

La main d'Evya caresse mon dos. Je me sens apaiser avec ses caresses douces. J'en oublie presque la question du blond.

Je cligne des yeux.

- Tu m'entends ? Mec, à l'hôpital, elle va encore tomber dans les....

- Non ! Criai-je, avant de me racler la gorge et de rajouter: Non, c'est pas ça. J'étais juste.... dans mes pensées, je.... euh.... Tu m'as posé une question ?

Le blond me regarde, la voiture se dirige vers la grande route où est le parking de l'Université.

- Quel âge vous avez ?

- 19, répond rapidement Evya.

Je la regarde et hoche la tête en accord avec elle.

- Vous êtes plus âgées que nous, sans vous froissez, bien sûr.

- Quels âges ? Dis-je.

- 17, tous les deux. On connaît le videur, c'est pour ça qu'on a pu entrer, dit le conducteur.

On se regarde avec Evya et on pouffe de rire.

- Nous aussi, répondis-je en riant.

- Quoi ? Oh, je comprends, rit-il.

- Pas moi.

- Elles ont aussi notre âges.

- Ah, d'accord, rit le blond.

Le roux se gare sur une place de parking et le blond vient nous ouvrir la.

- Y a la sécurité enfant. Ça va aller ?

- Oui, tout va très bien. Ben.... Ciao.

- Ciao !

Bras-dessus, bras-dessous, on se dirige vers l'entrée de l'Université.

- Salut, les meufs, nous dit le roux en souriant, avec un certain air de gamin sur le visage, qui est alors éclairé par un lampadaire et en bougeant sa main de droite à gauche.

On rit et rentre par la porte principale. On se dirige dans les escaliers et on monte vite dans notre chambre. On se déshabille rapidement pour se mettre en pyjama et on rentre dans notre lit.

Je fais la petite cuillère et commence à peine à m'endormir.

- Vie ?

Je ne réponds pas, je suis fatiguée.

- J'ai envie de faire l'amour.

~

Ça fait quelques jours que je ne dors plus dans ma chambre. J'ai décidé de quitter la chambre le soir-même où Evya m'a annoncé qu'elle voulait faire l'amour.... avec moi.

Je suis aller dormir dans la chambre de Manuella.

Elle ne dort pas ici, quand c'est le week-end, en général. Elle retourne dans sa famille, à laquelle, elle est très attachée.

Je dors dans le lit de sa colocataire, qui a abandonné l'Université, il y a quelques semaines.

Depuis, personnes ne partagent la chambre avec Manuella.

J'esquive de plus en plus les questions de Manuella, sur le pourquoi du comment Evya et moi, on ne se parle plus depuis vendredi.

Je ne réponds pas à ses messages, ni ses appels, ni à ses petits mots qu'elle laisse dans mon casier.

Ma boîte de messagerie Vash'pad est rempli de ses notifications de messages.

On est mercredi et je n'ai pas cours l'après-midi pour cause de réunion de la part des professeurs.

Il faut que j'avance sur mon devoir sur je n'ai pas rendu à temps à cause de cette histoire avec Evya.

Mes bouquins étaient dans la chambre et Evya y était aussi. Je ne voulais pas la voir et je ne voulais pas mêler Manuella à nos histoires.

Je suis à la bibliothèque pour finir mon dit devoir sur un auteur français. Charles Baudelaire. J'adore ses écrits et ça me plaît de traduire ses textes.

Je crois que la littérature française influence ma vie, bien au-delà de ce que je pensais en m'inscrivant en juin dernier.

Je repose un livre, quand je me sens encore épié. Je reste devant l'étalage de livres français pendant plusieurs minutes, la main qui touche un livre au hasard. J'en fais tomber un et me baisse pour le ramasser, mais je reste accroupie devant l'étalage.

Je regarde autour de moi, en restant accroupie. Juste derrière l'étagère derrière moi, je vous deux jambes qui restent droite.

Des fines jambes, dans un pantalon noir. Elles ne bougent pas.

Je reprends le livre et le remets à son emplacement, puis je repars où je suis attablée.

Je pose mon portable devant ma trousse, pour le caler et démarre la caméra.

Je me mets de côté et je laisse tourner la caméra pendant cinq minutes.

Pendant ces cinq minutes, je me sens vraiment épier.

À la fin de ces cinq minutes, je prends mon portable et regarde la vidéo que je viens de faire. J'enlève le son.

Je ne suis pas surprise de voir quelqu'un qui passe derrière moi et qui range des livres, mais là, bien dans le coin, derrière le rayon de livres où j'étais tout à l'heure, je vois une ombre, puis la moitié d'une manche de veste, puis une capuche et une personne qui me regarde sans arrêt pendant toute la vidéo.

Je me retourne et je vois bien quelqu'un qui se tient dans le bout du rayonnage et qui me regarde.

Surpris d'être attrapé entrain de me regarder, je me lève de la chaise et marche au rayonnage, mais là, la personne s'enfuit.

Il n'y a plus personne quand je suis dans le rayonnage des livres de langues étrangères, ni dans les autres couloirs et ni à l'entrée de la bibliothèque.

Je reviens à la table, range mes affaires. Je monte en salle de journalisme. J'ouvre la porte sans prévenir, je trouve Evya et lui montre mon portable.

- C'est vraiment une illusion d'optique, là ?

Elle lâche son stylo bille et regarde la vidéo.

- S'il vous plaît ? Demande le professeur.

Evya range ses affaires, prend ma main et nous quittons l'amphithéâtre de journalisme.

On croise Manuella en allant dans notre chambre. Celle qu'on partageait avant. Manuella est très contente de nous voir ensemble, elle lâche son classeur en applaudissant et paraît un peu folle auprès du gars avec qui elle était entrain de parler dans les couloirs du dortoir.

Assise sur mon "ancien" lit, je récupère mon souffle et je sens la main d'Evya sur mon épaule. Assise sur son lit, elle caresse ensuite mon dos, que je tressaute de mes sanglots contenus.

Rapidement, elle me prend dans ses bras et me berce.

- J'ai peur.

- Chuuu....

Je me calme en me berçant avec Evya.

~

Je me réveille désorientée. Je suis dans mon lit, ma couverture bleu sur moi. Je tourne mon regard vers la droite.

Evya est couchée elle aussi dans son lit, avec sa couverture, elle me sourit.

- Salut.

- Salut....

Elle caresse mes cheveux, mais je me sens gênée avec elle qui me touche.

Je me relève, assise. Evya comprend.

- Qu'est-ce que tu veux faire, maintenant ?

Je reste pendant longtemps sans rien dire et pour rompre le silence, Evya se lève et part dans la salle de bains.

Quand elle se lève, je la vois en string et en soutien-gorge, tous les deux de la couleur rouge.

Elle se brosse les cheveux.

Elle revient et je parle enfin.

- Je vais aller prendre mes affaires dans la chambre de Manuella. Je vais revenir ici, on va séparé nos lits et on va faire comme si cette histoire n'avait jamais existé.

Elle me regarde, sans rien dire, puis s'assied sur le lit.

- Je parlais de la personne sur la vidéo.

- Oh.

Je me mets au bord du lit et pense à ce que je vais devoir faire.

Je ne crois pas être capable de retourner dans un commissariat.

- Je vais m'en occuper toute seule.

- Mais c'est peut-être un malade. C'est même pas peut-être, c'est un malade. Il te suit !

- Evya.... c'est mon problème. Et si jamais ça prend trop d'ampleur, tu risques d'avoir, toi aussi, des ennuis.

- Je m'en fous.

- Ev....

- Tu es ma meilleure amie, non ?

- À ce stade-là, je ne suis plus trop sûre de notre lien.

Elle me regarde.

- Même si j'ai dis qu'on faisait comme si il ne s'était rien passé entre nous.

••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••

S - POV's:

Oh, mon Dieu !

Pourquoi est-ce que j'ai fait ça ?

Pourquoi ?

Maintenant, elle sait que je la suis ! Enfin, qu'elle est suivit par quelqu'un, pas par moi, à proprement dit, puisqu'elle ne me connaît pas, mais moi je la connais, enfin, j'aimerais bien plus la connaître.

Je sais que sa couleur préférée est le noir. Je sais qu'elle a 17 ans. Je sais qu'elle ne rentre jamais chez elle pendant le week-end et les vacances. Elle reste dans sa chambre ou soit elle reste à la bibliothèque de l'Université. Je sais qu'elle adore les livres français. D'ailleurs, un soir, je l'ai vu lire un livre de au moins 400 pages, en entier, et d'après la couverture, c'était un livre français.

Je me souviens très bien de notre première rencontre, enfin, la première fois que je l'ai vu.

C'était à l'Université.

Maman et moi allions prendre un café, enfin, plutôt un thé pour moi, parce que je ne supporte pas le café, son odeur est répugnante, juste.... je ne peux pas. Ça me donne mal au cœur.

Je l'avais entendue crier avec son amie blonde. Apparemment, elle avait vu que son auteure préférée avait laissé un message pour ses fans qui les remerciés de la suivre, d'aimer son travail et de la supporter dans son rêve d'expensioner son travail au delà de Vash'pad.

C'est à partir de là que je me suis créée un compte Vash'pad et que j'ai commencé à "stalké" V.

Je ne connais pas son vrai prénom, je sais juste que ses amies l'appellent Vie et qu'elle est lesbienne, comme moi.

Vous me direz que c'est mal de la suivre sans qu'elle ne sache.... sachait, maintenant, mais j'ai vraiment, vraiment besoin d'elle.

Je suis amoureuse d'elle.

Je ne la connais pas. Je ne connais pas sa vie, mais je l'aime d'amour, avec un grand A.

Quoi qu'elle ait fait par le passé, je m'en fiche, je l'aime, c'est tout.

Bon, maintenant, il faut que je retourne dans ma chambre.

Maman m'a grondé, avant-hier, parce que j'avais quitté ma chambre sans autorisation.

Je lui ai dis que j'étais juste aller faire un tour, mais elle ne m'a pas cru.

Maintenant, je rentre dans ma chambre, avec prudence, en longeant les couloirs, la tête baissée, mais c'est avec grande surprise que je vois maman, assise sur mon fauteuil, son nouveau mari, debout, derrière elle, qui m'attendent.

Maman a les bras croisés sur sa poitrine.

Vazim a sa main gauche posée sur l'épaule de ma mère.

Il a l'air rassuré que je sois ici.

J'apprécie Vazim. Il est gentil. Je ne connais pas mon paternel. Il a abandonné maman avant ma naissance.

- Où étais-tu, encore ? Me demande maman d'une voix sèche.

Merde !

———————————————————

Comment trouvez-vous l'histoire à son début ?

À quoi vous attendez-vous pour la suite ?

Triste de la rupture de Vya ?

~ 4 Janvier 2018

Sam(i) 😘😭

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top