CHAPITRE 1 
ELIOTT

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Un léger souffle d'air vint lui chatouiller le visage, suivi d'un rayon de soleil qui illumina ses traits fins. Quelle heure était-il ? Ouvrant doucement ses yeux gris d'un ciel d'orage, il poussa un soupir de soulagement en découvrant un torse musclé à côté de lui, le bas de son corps dénudé seulement caché par une couette légère. Sa nouvelle conquête dormait encore, il allait pouvoir partir sans être vu.

Eliott se leva alors rapidement, prit ses affaires et sortit de l'appartement sans laisser un mot, un léger sourire aux lèvres. Son esprit était embrumé après la fête étudiante à laquelle il avait assisté la veille mais, dans son souvenir, c'était amusant, et ce d'autant plus qu'il ne l'avait pas terminée seul, cette soirée.

Dehors, les feuilles mortes tombaient dans une valse effrénée, les bruits de la ville de Paris qui s'éveillait résonnaient un peu dans sa tête meurtrie à cause de l'alcool. Il avait beau se dire à chaque fois qu'il boirait moins, il ne s'y tenait jamais de toute façon. Arrivé devant son immeuble, il composa le digicode et monta chez lui. Il louait un petit studio à une dizaine de minutes de l'université, dans le quartier latin. L'endroit faisait à peine une quinzaine de mètres carrés mais il s'y sentait bien. Sans compter la cuisine et la salle de bain, le logement était uniquement composé d'un canapé lit, d'une table basse et de deux bibliothèques dans lesquelles étaient rangés de nombreux livres de cours. Eliott était monté sur Paris pour suivre des études de Lettres Modernes dans l'université prestigieuse de la Sorbonne Nouvelle. Ses grands-parents l'avaient aidé à subvenir à ses besoins en se portant garants et en déposant, chaque mois, une somme d'argent sur un compte bancaire qui lui était destiné. Il ne vivait pas pour autant la grande vie, il devait tenir le mois avec un peu moins de quatre cents euros une fois le loyer payé. Mais le peu d'argent n'était rien comparé à ce sentiment de liberté qu'il savourait avec un plaisir non dissimulé.

Après avoir posé ses affaires dans son panier à linge, il se dirigea sous la douche où il resta une bonne demie heure, cherchant à se réveiller un peu avant cette longue journée de cours qui l'attendait. Sitôt douché, il sortit de chez lui, son sac en bandoulière sur l'épaule, son éternel sourire plaqué sur ses lèvres. Le fond de l'air n'était pas bien chaud et ses cheveux humides encore en bataille qu'il n'avait pas pris la peine de coiffer avec du gel retombaient un peu devant son visage, quelques gouttes perlant de temps à autre devant ses yeux.

Mine de rien, ça avait été une chouette soirée.

* * *

La musique était assourdissante. Une quarantaine d'étudiants s'étaient réunis dans un appartement près de la faculté. L'alcool coulait à flot et Eliott avait cessé de compter le nombre de verres qu'il avait bu jusqu'à présent. Pendant que certains parlaient par petits groupes, d'autres dansaient, plus ou moins serrés les uns aux autres, dans des mouvements chaloupés et sensuels. Il lui arrivait de se déhancher des heures durant sur des pistes de danse improvisées comme celle-ci. Mais ce soir, son attention avait été attirée par autre chose. Dans un coin de la pièce peu éclairée si ce n'était par quelques spots disposés ici et là dans le salon, un jeune homme, peut-être un peu plus âgé que lui, discutait avec ses amis, un gobelet à la main. Il devait presque faire sa taille sauf qu'il était plus musclé que lui comme en témoignait son t-shirt serré qui dévoilaient la courbe de ses biceps. Ses cheveux attachés en catogan et son bouc entretenu arrêtèrent son avis. Eliott avait envie de s'amuser et c'était la raison pour laquelle il aimait ces soirées étudiantes où ils pouvaient rencontrer des jeunes de son bord. Cela avait bon nombre d'avantages : pas de gêne, de l'immédiateté et des histoires d'un soir tout à fait divertissantes quand il trouvait le bon partenaire. Immédiateté et coups d'un soir rythmaient sa vie depuis quelques temps déjà et cela lui convenait parfaitement.

Comment se déroula le reste de la nuit ? Il lui fut bien difficile de s'en souvenir. Ce dont il était encore à peu près sûr avait été ce moment où sa conquête du soir l'avait ramené chez lui, ses mains sur son corps, ses baisers échangés et les plaisirs qui en avaient découlé. Pour le reste, tout était flou. Mais, cela avait-il de l'importance ?

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Cette fiction était à l'origine sur mon deuxième compte Wattpad, celui d'Azaria Warren. Mais, au bout du compte, je me dis qu'il y trouvera plus sa place ici. 

Comme vous l'aurez sans doute remarqué pour ceux qui me suivent pour Haikyuu, il s'agit d'une réécriture de ma fanfiction A corps perdus mais dans un univers réel. Bon nombre de changements seront toutefois présents ! N'hésitez pas à me donner votre avis !