Chapitre 6.
« Oui, maintenant si c'est possible ? On peux se retrouver au parc à quelques pas du lycée ? »
Je me souvenais être passée par ce parc plusieurs fois, il était presque sur mon chemin pour aller au lycée et j'aimais y faire un détour en rentrant.
« D'accord. Je serais là-bas dans environ 30 minutes. » Répondis-je.
Je reçu un autre message me remerciant. Je me prépara, enfila un manteau, mis mes chaussures et entrepris de sortir.
– Où est-ce que tu vas ? Demanda une voix masculine dans mon dos.
– Je sors juste un instant, je vais au parc. Répondis-je avant de sortir.
Je marchai une quinzaine de minutes avant d'arriver au parc. Étant plutôt grand, je ne su pas vraiment où j'allais pouvoir trouver le propriétaire du téléphone. Je fis un tour du parc et finis par voir quelqu'un, assis sur un banc. Je m'approchai un peu et remarquai que c'était la silhouette d'un garçon. J'avançais plus rapidement vers lui. Lorsque j'arrivai à sa hauteur, je le regardais d'un air surpris.
– Alex ? Dis-je.
Il se tourna vers moi.
– Yuka-Ciel ? C'est toi qui a trouvé mon téléphone ?
– Ah ! Oui, donc c'est bien toi... Dis-je en sortant le téléphone de ma poche.
Je lui tendis le téléphone et il le prit rapidement en main. Il l'observa un peu et soupira.
– J'avais peur qu'il tombe entre les mains de quelqu'un de malveillant. Si je ne l'avais jamais récupéré j'aurais vraiment eu des problèmes. Merci...
– Oh, euh... De rien.
Je m'assis à côté de lui. Nous observâmes un peu le parc, en silence.
– Tu as l'air de t'être bien intégré. Dit-il finalement.
J'acquiesçais en silence, toujours. J'étais un peu mal à l'aise. On ne s'était pas reparlé depuis mon renvoi du cours d'histoire. En y repensant, je me souvins lui avoir dis que je lui offrirais un café. Je regardai l'heure sur ma montre, il était à peine 19h. À la maison, nous ne mangions pas avant 21h30. Nous étions plus couches tard que lève tôt, surtout lors du week-end. Je lui lançai un regard.
– Bon... Me lançais-je. Je te l'offre ce café que je t'ai promis ?
Il tourna son visage vers moi et sourit.
– Il n'est pas un peu tard pour un café ?
– Et bien, non, il n'est jamais trop tard pour un bon café.
– Si tu le dis ! Allons-y alors.
Je lui fis signe de me suivre et il le fis. Nous marchâmes quelques minutes jusqu'à arriver devant le nouveau café de mon père.
– Ah oui ! S'exclama-t-il. Tu ne rigolais pas quand tu disais le meilleur café de la ville. Celui-là est tout nouveau mais c'est déjà le plus populaire. Il y a une queue monstre, je t'avouerais que je ne suis pas très patient...
Je ris et attrapais son bras. Il y avait effectivement une longue queue devant le café et l'intérieur était tout aussi rempli. La porte fenêtre par laquelle entraient les clients était impénétrable. Il y avait, à peine un mètre plus loin, une porte en bois. Je sortis des clefs de ma poche et ouvrit. Je poussai rapidement Alex à l'intérieur et refermai. Nous pénétrâmes d'abord dans le vestiaires des employés. Alex hésita à me suivre. J'attrapai son bras et lui lançai un sourire se voulant rassurant.
– Viens. Dis-je.
Suite à cela, je pénétrais dans la cuisine où tout le monde s'affairait à faire son travail aussi vite que bien. Un homme observait la scène, près à intervenir au moindre problème. Je tapotai son épaule et il se tourna vers moi.
– Yuka ! Dit-il. Mais qu'est ce que tu fais là ? Le patron est déjà rentrer.
– Je sais. Répondis-je. Je voulais boire un café avec une connaissance. Dis-je.
Il remarqua enfin le garçon qui se tenait derrière moi. Il lui lança un sourire chaleureux.
– Et bien, allez vous installez dans le bureau de ton père, je vous apporte la carte.
– Merci, Chris. Dis-je.
Je fis signe à Alex de me suivre, il avait l'air un peu perdu. Nous repassâmes par le vestiaire des employés puis pénétrâmes dans un couloir. Une grande porte se tenait au fond avec pour seul indicatif un panneau sur lequel était écrit : Patron. Je sortis à nouveau une clef et ouvris la porte en grand. J'entrais.
La pièce était vraiment grande et partagée en deux espaces. Un premier espace avec un bureau, une chaise et une grande bibliothèque. Il y avait un ordinateur sur le bureau et quelques feuilles remplit de nombres, des feuilles de compte. La bibliothèque était pleine de dossiers. Le deuxième espace était moins sérieux, il y avait un canapé, des poufs, une jolie table basse et quelques décorations. Ma mère avait entièrement aménagé cet espace pour mon père.
– Tu peux t'asseoir. Dis-je à Alex. Tu as l'air un peu perdu. Désolé, je ne t'ai pas expliquer. Ce café appartient à mon père, il le directeur.
Alex relâcha ses épaules, l'air rassuré. Il s'assit sur le canapé et un sourire apparut.
– Et bien, tu es plutôt étonnante comme fille. Dit-il.
– C'est l'une de mes principales caractéristiques. Répondis-je en riant. Après certains pense que c'est une qualités et d'autres le voient d'un plus mauvais œil. Qu'est ce que tu en pense ?
Il eu l'air de réfléchir un instant.
– Il vaut mieux quelqu'un de surprenant que quelqu'un de prévisible. C'est plus palpitant d'avoir ce genre de personne à ses côtés dans la vie. C'est une bonne chose je pense.
Je rougis légèrement. Chris arriva avec la carte puis repartit pour nous laisser le temps de réfléchir. Je choisis la nouvelle recette que mon père avait créée quelques jours plus tôt et décidai d'y ajouter des pancakes. Je vis Alex hésiter en regardant la carte.
– Tu veux un conseil ? Proposais-je.
– Oh, oui, volontiers, je ne sais pas vraiment quoi prendre.
Je lui conseillai une recette que j'avais moi même élaboré sans lui dire.
– Tu veux manger quelque chose avec ça ? Demandais-je.
– Ils servent aussi de la nourriture ? Demanda-t-il, étonné.
– Bien sûr ! À ton avis pourquoi notre café est autant apprécié ? On ne fait pas seulement les meilleures boissons de la ville mais aussi les meilleurs pâtisseries maison !
Je me levais de mon pouf et marchais jusqu'à me placer juste devant lui. Je penchais mon visage afin de pouvoir voir la carte et finis par coller mon front au sien. J'avais les yeux rivés sur la carte. Mes cheveux descendants des deux côtés de mon visage limitaient ma vue. Je pointais alors du doigt, au niveau des desserts celui que je préférais.
– Je te conseille celui-là. Dis-je.
Je relevais les yeux pour me rendre compte que nos visages étaient excessivement proches. Alex me regardait dans les yeux, le visage légèrement rougit. Mes yeux restèrent plantés dans les siens, un moment qui me parût long.
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