Chapitre 5.

Lorsque mon père rentra à la maison, nous discutâmes de ma journée puis de la sienne. Il avait été très occupé toute a journée et était bien content de pouvoir se reposer à la maison. C'était une fatigue entièrement physique, car il aimait bien trop son travail pour le trouver fatiguant. Mais il avait travaillé plusieurs jours sans sommeil ( ou presque ) pour ouvrir son café le plus tôt possible. Dans la ville où nous étions avant, il avait déjà son propre café qui était vraiment populaire. Il en était toujours le président mais avait laissé sa place à son meilleur employé. Lorsque j'avais du temps libre, j'aimais venir l'aider au café, il me donnait un peu d'argent de poche en échange. Passer du temps avec mon père était l'une de mes activités préférés. Il m'avait appris plein de recettes de café, de pâtisseries et autres choses. Je tenais mon amour des bonnes choses de mon père et mon besoin de toujours défendre mes convictions me venais de ma mère.

Mon père et moi préparâmes le dîner pour que l'on mange tous ensemble le soir. Nous mangeâmes donc tout en discutant de tout et de rien, faisant des blagues, parlant de choses plus sérieuses. Lorsque le repas fût finit, je regagnai ma chambre. C'était une chambre banale, avec un lit, une grande armoire, un bureau. Quelques photos de famille étaient accrochées aux murs. Mon bureau était encombré de papier, de dossiers et autres. Il y en avait aussi par terre, sous mon lit... Je n'aimais pas particulièrement rester assise sur une chaise toute la journée et il m'arrivais donc je m'asseoir par terre pour faire mes recherches.

J'allumai mon ordinateur et fis quelques recherches. Je notai les résultats sur la première feuille qui me tomba sous la main. Je cherchais des yeux un dossier.

– Merde ! Il est où ? M'exclamais-je.

Je fouillai mon bureau en vain. Je continua l'opération par terre et finis par retrouver le dossier.

– Te voilà. Dis-je.

J'attachais la feuille à la pile et relis un peu toutes les informations que j'avais collecté. Mon travail commençait à porter ses fruits. Après avoir finis mes recherches, je mis de la musique et m'allongeais sur mon lit. La journée n'avait pas été simple mais je me sentais bien.

Le lendemain, lorsque je sortis de chez moi pour aller en cours, je m'assis devant la maison et attendis quelques secondes. La moto de la veille s'arrêta devant la maison.

– Et bah alors, qu'est ce que tu fais assise devant la maison ? Demanda le garçon.

– Je savais bien que tu allais venir. Répondis-je en souriant.

– Je commences plus tard que toi de toute façon, alors je peux bien t'emmener.

– Si tu n'allais pas travailler le matin, tu n'aurais pas autant de détours à faire.

– Tsss, bon monte. Dit-il en me tendant un casque de moto.

Je lui lança un sourire et pris le casque.

– Allons-y. Dis-je en enfourchant la moto.

Nous roulâmes jusqu'au lycée. Lorsque nous fûmes arrivés, je descendis de la moto, le remerciai et commençais à partir. Il m'appela.

– Hé ! Dit-il en enlevant son casque. Viens par là.

Je m'approchai de lui.

– Tu ne me remercie pas mieux que ça ? Demanda-t-il en me montrant sa joue.

Je ris. L'embrassai sur la joue puis me reculai.

– Comme ça, c'est mieux ? Dis-je en souriant.

– Parfait. Allez, va étudier.

– À plus tard. Répondis-je.

Je rentrais dans l'établissement quand Katleen couru vers moi.

– Salut Yuka-Ciel ! Dit-elle. C'était qui ce garçon, il est pas dans le lycée, si ?

– Salut. Non, il est pas dans le lycée. C'est... Une connaissance.

Nous commençâmes à marcher.

– Une connaissance plutôt canon.

J'explosais de rire. Plutôt canon... Il l'était oui, je ne pouvais pas dire le contraire.

– Tu trouves ?

– Haha, tu ne vas pas me faire croire que tu n'es pas d'accord avec moi !

– Je suis d'accord. Je crois... Disons qu'il est vrai que ce garçon est canon mais ce n'est pas pour autant que je le trouves canon.

– Ouhla, je sens que ce que je vais te demander va lancer un discours. Qu'est ce que tu veux dire ?

– C'est simple. D'un point de vue objectif il est canon. Mais d'un point de vue personnel je ne le trouve pas canon. C'est pas mon type de mec si tu préfère. Et heureusement...

– Si ce garçon n'est pas ton type alors tu dois être bien difficile.

– Non. Je ne le suis pas.

– Ah oui ? D'accord, faisons un jeu pour vérifier ça.

– Un jeu ? Vraiment ? Ce n'est pas un peu puéril ?

– Mais non ! Regarde, c'est simple, je te montre des garçons au hasard dans la cours et tu me dis si oui ou non tu pourrais t'intéresser à lui.

– Mais comment tu veux que je le sache sans même discuter avec eux ?

Katleen tenta de me convaincre et elle finit par y parvenir.

– Okais, okais ! Allons-y alors. Finis-je par dire.

Elle pointa du doigt un garçon pas très loin de nous. Il était plus petit que moi de quelques centimètres, avait les cheveux blonds et les yeux bleus, il portait des vêtements plutôt colorés, et des lunettes, il avait un air un peu enfantin.

– Non. Dis-je.

– Pourtant la plupart des filles le trouve super mignon.

– Il l'est mais il manque de charme. Il fait trop gamin.

– D'accord. Alors, celui-là ? Demanda-t-elle en pointant notre plus jeune professeur.

Je l'observais. Il était brun aux yeux vert, un mélange plutôt rare. Il était plus grand que moi d'au moins deux têtes, était tout fin, avait de longs doigts et un visage assez élancé. Il portait des vêtements assez sérieux, une chemise et une cravate, un pantalon, des chaussures cirés et une montre.

– Un professeur ? Sérieusement ? Demandais-je.

– Bien sûr, alors dis moi !

– C'est plus mon genre. J'aime bien son style, sa façon de se tenir, son côté sérieux mais sans entrer dans l'excès, mais pas trop son physique. Il est trop grand à mon goût et je n'aime pas particulièrement les détails de son visage.

– Donc tu apprécie la façon dont il se comporte, donc sa personnalité en quelque sorte mais pas son physique ?

– Exactement.

– Et si tu le croisais dans la rue, et qu'il n'était pas professeur, tu irais lui parler ?

– Pourquoi pas... Mais peut-être que je ne le remarquerais même pas.

– Je vois, en réalité tu ne t'intéresse juste à personne en ce monde !

Je lui lançai un sourire et nous arrivâmes devant la salle de classe. Nous discutâmes jusqu'à ce que le professeur arrive et nous fasses entrer.

Une semaine passa, tranquillement, tout le monde semblait plus ou moins m'apprécier et, Katleen et moi nous trouvâmes quelques points communs. Le vendredi soir, dans ma chambre, je regardais le téléphone que j'avais entre les mains. Il n'était pas à moi, je l'avais récupérer dans un couloir du lycée. Je ne pouvais pas le déverrouiller et ne pouvais donc pas envoyer un message afin que quelqu'un prévienne le propriétaire... Je me disais qu'il fallait que j'attende le lundi pour le donner aux objets trouvés du lycée quand le téléphone sonna. Un message s'afficha.

« Bonjour, je suis le propriétaire du téléphone, quelqu'un a-t-il trouvé mon téléphone ? Si c'est le cas, s'il vous plaît répondez-moi afin que l'on se rencontre. »

J'étais rassurée de ne pas avoir à attendre lundi pour rendre ce téléphone à son propriétaire.

« Bonjour, j'ai trouvé votre téléphone dans un couloir du lycée. Vous êtes libre pour qu'on se rencontre afin que je vous le rende ? »

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