Chapitre 28.
Le lendemain matin, j'allais en cours avec Alex. Nous nous tenions la main, j'aimais cette proximité entre nous. Nous arrivâmes au lycée, Ethan et Valentin nous attendait. Ils n'avaient pas l'air comme d'habitude. Il se dirigèrent d'un pas rapide vers nous en nous voyant arriver. Valentin paraissait énerver. Alex le remarqua.
– Qu'est ce qu'il se passe ? Demanda-t-il.
– Qu'est ce qu'il se passe ? Répéta Valentin. C'est à nous de te poser la question ! Je peux savoir ce qu'il t'a pris ?
– De quoi tu parles ?
– De -A. C'est toi, non ?
– Non, on en a déjà parlé...
– Alors là, non. Jusque là -A ne c'était jamais attaquer à nous directement, là c'est le cas donc c'est une autre histoire.
– Quoi ? Qu'est ce qu'il s'est passé ? Demandais-je.
– Ce qu'il se passe, c'est que -A nous menace, tout les deux. Et il utilise de plus des informations sur nous que seul Alex connaît. Alors maintenant, Alexandre, j'ai une question : Qui est ce p***** de -A ?
– Mais, je ne sais pas. Qu'est ce que tu veux dire par des informations sur vous ?
– Oh, tu le sais très bien Alexandre, ne fait pas l'innocent. Dit-Ethan. -A a menacer Valentin avec des informations sur son père. C'est forcément toi. Il n'y a personne qui soit au courant de tout ça autant en détails. J'ai lu le message, c'est clair, -A nous demande quelque chose qui ne pourrait profiter qu'à toi. Alors maintenant : Pourquoi Alex ?
– Qu'est ce qu'il vous demande ? Demanda-Alex.
– Oh, pitié, ne fait pas l'innocent si tu ne veux pas que je m'énerve plus. Ça va vite m'agacer ton air de je ne sais rien. Alex, je ne sais pas ce qu'il te prends mais tu vas beaucoup trop loin. On aurait dû voir depuis le début que c'était toi, mais tu joue trop bien le jeu de l'innocent qui se fait piéger.
– Mais ce n'est pas moi !
– On ne me la fait pas à moi Alex. Continua Ethan. Je sais pourquoi tu as été renvoyé de ton premier lycée, j'ai entendu les rumeurs. Tu étais pareil, tout est allé beaucoup trop loin et ça a mal finit. Maintenant, quoi.. ? Tu recommences ? Tu ne crois pas que faire ce genre d'erreurs une fois est bien assez ? Tu es allé beaucoup trop loin Alex, je ne pourrais pas te pardonner de m'avoir menacer de la sorte. Utiliser nos plus profondes blessures pour nous faire du mal... Je pensais qu'on étaient amis, mais des amis ne font pas ça. C'est aussi ce que tu as fait avant ? Tu as fait croire aux gens que tu étais leur ami avant de les poignarder dans le dos ? Alexandre, on se connaît depuis tout petit, je n'y ai pas cru quand on s'est retrouvé dans le même lycée, j'étais bien trop heureux. Mais je ne savais pas que tu avais tant changer ces quelques années où l'on s'est perdus de vue. Tu n'es plus celui que j'ai connue et celui que je vois en face de moi en ce moment ne me plaît décidément pas du tout. J'abandonne Alex, c'est finit, je ne peux plus t'aider.
Alex ne savait pas quoi dire, il était sous le choc. Ethan se retourna et partit sans rien ajouter. Cependant, Valentin resta. Il avait l'air d'être sur le point de pleurer.
– Alexandre... Dit-il. Je... Si ce n'est pas toi... Alors qui ? Tu ne l'as quand même pas raconté à quelqu'un d'autre ?
– Non ! Peu importe ce que -A a dit dans son message, ce n'est pas moi qui lui ai raconté.
– Alors, c'est forcément toi. Il n'y a que toi, à qui je l'ai dis. À qui d'autre aurais-je pu raconter ça ? J'ai bien trop honte pour en parler. Et... Maintenant, j'ai honte de l'avoir raconté à quelqu'un qui n'est finalement pas quelqu'un de confiance, à toi. J'avais confiance en toi, comme je n'ai jamais eu confiance en personne, à part Ethan j'entends. Je ne sais pas pourquoi tu as fait ça, mais c'est bien trop cruel de ta part de m'avoir fait ça. Je... Je ne peux pas répondre à ta menace, ce que tu m'as demandé est bien trop... C'est dégueulasse de ta part. Alex, j'espère qu'après cette année je n'aurais plus jamais affaire à toi. Tu es bien différent de ce gamin que j'ai rencontré qui était tout timide et aimait faire des bonhommes de neiges. Arrête de manipuler les gens comme tu manipulerais la neige pour la transformé en ce que tu veux. Je ne sais pas ce qui t'as poussé à faire ce que tu as fait et je ne le saurais sans doute jamais, parce que je ne veux tout simplement pas le savoir. S'il te plaît, lorsque l'on se croisera dans les couloirs, fait comme si tu ne me connaissais pas. Je t'ignorerais de toute façon.
Il s'arrêta un instant et tourna son regard vers moi.
– Yuka-Ciel, tu es quelqu'un de bien. Je t'apprécie beaucoup. J'aimerais rester ton ami même si je ne suis pas ami avec Alex et que tu décide de rester à ses côtés, parce que ce sont deux choses différentes. J'accepterais ta décision quelle qu'elle soit, je reste ton ami malgré tout. Mais je te donnerais tout de même un conseil : Alex est bien différent que ce qu'il montre, tu devrais faire attention. Si j'étais toi je ne resterais pas près de lui, mais c'est ta décision. Fait tout de même attention à lui, je ne voudrais pas que tu souffre par sa faute, tu es une fille bien. Alors, au cas où, appelle moi s'il te brise le cœur, je saurais être réconfortant sans être collant.
Il me sourit, un air triste et grave sur le visage avant de s'engouffrer dans le lycée. Alex était en état de choc, il ne réagissait plus, ne bougeait plus, il avait le regard dans le vide et la bouche légèrement entre-ouverte. J'imaginais bien ce qu'il pouvait ressentir à cet instant : son cœur qui se serre, les yeux qui brûlent de vouloir pleurer, l'incapacité à assimiler ce qu'il venait de se passer. Il ne se sentait clairement pas bien. Je posai ma main sur son épaule, il tremblait légèrement. Il sentit sûrement une nausée remonter car il se mit à courir vers les toilettes les plus proches. Je le suivis en marchant. Lorsque j'arrivais dans les toilettes, il était devant un lavabo, il se tapait la poitrine avec le poing. Les larmes roulaient le long de ses joues, il n'allait clairement pas bien. À vrai dire, je me doutais bien que ce genre de discours de la part de ces amis ne pouvait que le faire se sentir mal. Il se tourna vers moi, les larmes ne s'arrêtaient pas de couler. Il essaya d'articuler quelque chose mais rien ne sortit. Je le regardais, impuissante. Il tomba par terre, à genoux. Je m'accroupis en face de lui et le pris dans mes bras.
– C'était... Pas... Moi. Articula-t-il. Je... Te le jure.
– Je sais, je sais. Alex, je sais tout ça.
– P-Pourquoi ? Tu es la seule à me croire ?
Je tapotais doucement l'arrière de sa tête.
– Ils étaient mes meilleurs amis... Qu'est ce que je vais faire ?
– Ça va aller...
Ou pas...
– Ça va aller. Répétais-je. Si on trouve le coupable alors ils te croiront.
Il s'écarta brusquement de moi. Il essuya rapidement ses yeux.
– C'est vrai ! Dit-il. Il suffit qu'on trouve le coupable ! Et tout sera résolu.
– Et bien, oui. Il suffit que tu trouves le vrai coupable et tu sera enfin innocent aux yeux de tous.
Je ne savais pas si je devais lui parler d'une certaine chose...
– Alexandre ? Dis-je.
– Oui ?
– Je... Il faut que je te parle. À propos d'Alexa.
– Alexa ?
– Oui... Tu sais, le jour où l'on s'est réconciliés, nous venions d'avoir une discussion elle et moi.
– Ah oui, ça me reviens. Vous parliez de quoi ?
– Elle m'a abordé parce qu'elle était énervée. Tu sais qu'elle fait du mannequinat, elle était plutôt en colère que j'ai fait la fermeture d'un défilé de grand couturier alors qu'elle a du mal à trouver du travail même pour quelque chose de pas terrible... Elle a commencé à se plaindre, et je sais pas vraiment pourquoi elle s'est mise à dire que depuis que j'étais arrivée tout les efforts qu'elle avait fait depuis le début de l'année avaient été réduits à néant. Je lui ai demandé si elle parlait toujours de mannequinat et elle m'a dit qu'elle parlait de toi...
– De moi ?
– Oui, apparemment depuis le début de l'année elle est amoureuse de toi, et elle essaye d'attirer ton attention par tout les moyens. Elle m'a dit que depuis que j'étais arrivée tout ses efforts n'avaient servis à rien, à cause de moi. J'ai trouvé ça assez bizarre... Et elle a rajouté que depuis que l'on c'était disputés, vous vous étiez beaucoup rapprochés, elle avait l'air fière d'elle... Elle avait un regard bizarre.
– Vraiment ? C'est assez étrange.
– Il y a autre chose... Elle m'a demandé de l'aide quelques temps avant, elle avait soit disant reçu un message de la part de -A, elle ne m'a pas montré le message donc je ne suis pas sûre à 100 % que ce soit vrai... Et elle a dit que quelqu'un l'avait suivie, puis juste après elle m'a dit que la personne qui l'avait suivie portait exactement les mêmes chaussures que toi. Elle a clairement commencé à t'accuser.
– Et donc ?
– Et si elle avait menti ? Peut-être qu'elle n'a reçu aucun message, qu'elle m'a demandé de l'aide et t'a accusé juste pour nous éloigner... C'est qu'une hypothèse.
– Tu penses que c'est elle -A ?
– Ah, non, c'est pas ce que j'essaye de dire. Elle a peut-être juste profité de cette histoire pour ce rapprocher de toi.
– Ou alors c'est elle qui a monté le coup pour que je m'éloigne de tout le monde et qu'elle m'aie pour elle toute seule. Déduit-il.
– Ça me paraît un peu extrême comme méthode, mais ça n'a pas l'air impossible... Enfin, il ne faut pas faire de conclusions hâtives, juste ajoutons la à la liste des suspects.
Alex se releva d'un coup et sortit des toilettes rapidement.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top