Chapitre 2.
On enchaîna avec un second cours puis vint l'heure de la pause. Je m'assis dehors, dans l'herbe et une fille vint me voir afin de faire connaissance.
– Salut ! Dit-elle. Je suis Katleen, je suis assise devant toi en cours.
– Oh, enchantée. Répondis-je. Katleen, ce n'est pas commun comme prénom.
– Parce que Yuka-Ciel l'est plus peut-être ? Dit-elle en riant.
Katleen avait le teint pâle, de longs cheveux blonds et des yeux bleus, elle était surpoids apparent mais étrangement cela lui allait parfaitement, peut-être était-ce dû à la confiance en elle qu'elle renvoyait. Elle avait un accent assez prononcé.
– Je suis russe. Dit-elle, comme si elle avait remarqué mon étonnement face à son accent.
– Je vois... Je suis française mais j'ai des racines coréenne du côté de mon grand-père paternel.
– Ah, je comprend mieux pourquoi tu m'a semblé différente.
– C'est parce que je tiens mon physique de mon père. Il a des traits asiatiques plutôt marqué alors que ma mère... Elle est française et elle est vraiment très belle. Ahh, pourquoi je n'ai pas hérité mon physique d'elle...
– Tu es pourtant très jolie.
Je ne pu m'empêcher de rire.
– C'est possible. Enfin, ce n'est pas important ! Je tiens ma personnalité de ma mère, heureusement.
Nous regardâmes silencieusement l'herbe danser au rythme du vent. Je demandai alors à Katleen de me parler un peu des autres élèves.
– Les autres élèves ? Qu'est ce que tu veux savoir ?
– Je ne sais pas trop. Leurs prénoms déjà, et puis quelques informations sur eux pour savoir un peu si il y en a qu'il faut éviter d'énerver. Dit-je en riant.
– D'accord. Alors, derrière toi en classe il y a un garçon, lui il n'est pas très bavard. Il ne parle jamais à personne, il arrive toujours en dernier et part toujours en premier, je ne sais pas grand-chose sur lui mais tu n'auras pas besoin de l'éviter puisque qu'il évite tout le monde.
Elle chercha du regard quelques personnes dans la cours.
– Tu vois les deux filles au fond ? Dit-elle en pointant du doigts deux personnes. Ce sont les première de la classe, en mathématiques français et histoire. Elle ne sont douée que pour les matières principales mais elles passent leur temps à se vanter. Elle peuvent devenir vraiment agaçantes parfois.
Elle réfléchit un instant.
– Puis il y a la brune là-bas. Elle pense être la fille la plus populaire parce que personne n'ose se mettre en travers de son chemin. Mais en vérité tout le monde la trouve insupportable. Elle est un peu flippante. Tu vois c'est un peu le cliché de la pét**** blonde super populaire sauf qu'elle est brune et qu'elle n'a aucun acolyte.
Elle continua de me présenter chaque personne une par une.
– Et ceux-là ? Demandais-je finalement, pointant du doigt trois garçons en train de discuter.
Katleen sourit en les regardant.
– Ah, eux... Ce sont les mecs les plus populaires du lycée. Mais tu vois... Ils n'ont pas du tout la grosse tête, ils sont supers sympas, ils s'interposent à chaque fois qu'il y a une bagarre... C'est un peu grâce à eux si le lycée est si calme. Mais malheureusement ils ne traînent que tous les trois, ils ne discutent jamais longtemps avec d'autres personnes, ils sont amis depuis longtemps y paraît mais je ne sais pas grand-chose. Ils sont arrivés tout les trois en début d'année et ils avaient l'air de déjà se connaître. Mais de toute façon ils ne s'intéressent jamais aux autres. Même si des tas de filles les trouvent canons.
– Sérieux ? Dis-je avec une mine écœurée. Et tu les trouvent canons toi aussi ?
– Et bien il faut avoué qu'ils sont plutôt pas mal. Tu ne trouves pas ?
Je les observai un instant, le plus grand était celui qui avait attiré mon attention en premier. À y regardé de plus près il était vrai qu'il était plutôt beau. Je comprenais pourquoi elle avait craqué sur lui... Je soupirais longuement tout en les observant. Il avait l'air tout à fait normaux et pourtant je ne pouvais m'empêcher de penser qu'il était différent.
Les cours reprirent, deux heures se succédèrent puis il fut temps d'aller manger. Je rentrais chez moi pour manger. Mes parents n'étaient pas à la maison. Je me préparai une salade de légumes et mangeai de la glace en dessert. J'observais longuement une photo de famille sur laquelle nous étions tous en train de sourire. Une larme roula le long de ma joue.
– Désolé... Murmurais-je. Il est bien plus difficile d'oublier que je ne le pensais.
Je regardai un dernier instant la photo puis essuyai la larme qui avait couler et continuais de manger. En mangeant, je repensais à ma matinée. Ce premier jour de cours semblait bien commencer, les élèves n'avaient pas l'air méchants pour la plupart. Et je m'étais plutôt bien intégrée, je m'étais même fais une première amie. Lorsque j'eus finis de manger, je sortis de chez moi pour marcher un peu afin de digérer puis retournai chez moi reprendre mes affaires pour aller en cours. Nous avions histoire en première heure.
– Ah, je déteste l'histoire. Dis-je à Katleen.
– Et moi donc ! En plus le prof est vraiment pas sympas, tu vas voir. Faut pas discuter avec lui il prends tout mal.
– On verra bien. Dis-je avec un sourire en coin.
Katleen me lança un regard d'incompréhension. J'avais toujours aimé embêté les profs, pas dans le sens où je fais l'imbécile pour les énerver mais plutôt en les faisant avoir tort. Ce qui d'ailleurs m'avais plusieurs fois causé du tord. Mais les professeurs qui m'appréciaient m'avaient toujours défendu. Les professeurs qui se croyait toujours supérieur au autres m'exaspéraient le plus et il m'arrivais d'être légèrement insolente avec ce type de prof. J'entrai dans la classe et allais me présenter au professeur.
– Bonjour, je suis la nouvelle élève, Yuka-Ciel.
– Et donc ? Va t'asseoir. Dit-il.
Qu'est ce que je disais ? Ah oui, avec ce type de prof...
– Très bien. Dis-je. Mais tu pourrais être plus poli,je me présente, je fais un effort déjà.
Tout les élèves me regardèrent surpris. Je commençais à marcher vers ma place quand le professeur m'interpella.
– La nouvelle ! Je suis ton professeur, le tutoiement est interdit dans cette classe. Donc tu me vouvoie.
Je ne pu m'empêcher d'exploser de rire.
– C'est un poisson d'avril ? Demandais-je. Quoi que, nous ne sommes même pas en avril.
– Je peux savoir ce que tu racontes ?!
– Désolé mais tu es hilarant. Le tutoiement est interdit ? Bien, bien... Je pourrais te croire si toi tu commençais par me vouvoyer. Parce que à ce que je sache on est pas potes toi et moi, donc un peu de respect, okais ?
– Je ne te permet pas !
– Monsieur, le respect doit aller dans les deux sens. Si tu veux que je te vouvoie, vouvoie moi d'abord. Tu es professeur quand même, tu devrais montrer le bon exemple à tes élèves.
Le professeur était à présent vraiment énervé. Intérieurement j'étais on ne peux plus existé, cette situation était hilarante pour moi, mais j'étais tout de même très sérieuse dans mes paroles : le respect doit être réciproque et pas à sens unique dans ce genre de situation.
– Sort immédiatement ! Dit-il. Va voir le directeur, tu lui expliqueras ton point de vue et ton insolence.
Je lui souris.
– Mais avec plaisir ! J'y vais.
Je sortis de la classe et refermai la porte derrière moi. Enfin dans le couloir je ne pu retenir plus longtemps mon rire et explosa. C'était à la fois un rire nerveux et un rire de victoire. À l'instant, j'étais vraiment angoissé mais j'avais tout de même réussi à dire ce que je pensais. Je suis quelqu'un de très direct, lorsque j'ai quelque chose à dire ou que quelque chose ne me plaît pas, je le dis haut et fort, ça évite des malentendus. J'étais presque sûre que toute la classe m'avais entendu rire. Je réussis à me calmer puis commença à marcher dans le couloir. J'avais à peine fais quelques pas que je me rendis compte que je ne savais pas où était le bureau du directeur. À ce moment précis, quelqu'un sortit de la salle de classe et se dirigea vers moi. C'était lui, ce fameux garçon. Je le regardais avancer vers moi et cela sembla durer une éternité. Il se planta devant moi et ses yeux entrèrent en contacte avec les miens. Nous nous regardâmes yeux dans les yeux quelques instant et il finit par dire :
– Je t'emmène chez le directeur ? Tu ne dois pas savoir où c'est puisque tu es nouvelle.
J'acquiesçais.
– C'est par là. Dit-il en me montrant le chemin opposé à celui que j'avais failli prendre avant qu'il n'arrive.
Nous marchâmes donc côtes à côtes.
– Yuka-Ciel, c'est ça ?
– Exact, et tu es ? Demandais-je sans vraiment me poser la question.
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