Chapitre 17.

Le jeudi midi.

Je ne pu m'en empêcher, mon poing fonça dans le visage de l'élève qui venait de parler. Son copain parût surprit, ainsi que la jeune fille. Je lui assenai un coup de pied au niveau de l'estomac, ce qu'il le fit tomber à genou. Pleine de colère, je frappai son visage à nouveau, d'un coup de pied. Il s'écroula par terre. Je continuai de le frapper malgré qu'il soit déjà à terre. Je ne vis pas Alex et les garçons arriver, trop en colère pour voir ce qui se passait autour de moi.

– Yuka-Ciel ! S'exclama Alex.

Il attrapa mon bras pour que j'arrête. Je me dégageai immédiatement et me remis à frapper l'élève. Ethan et Alex m'attrapèrent et me soulevèrent pour m'en éloigner. Je tentai de me débattre mais il me tenaient trop fermement. L'élève qui était à terre, le visage en sang, se releva avec difficultés.

– Elle est complètement folle ! Dit-il. Elle m'a agressé alors que je ne lui ai rien fait.

Je criai.

– YAH !

La jeune fille qui était là depuis le début de la scène s'effondra en pleurs. Valentin alla lui demander ce qui lui arrivait.

– Il ne fait que de me harceler... Cette fille est arrivé pendant qu'il m'insultait...

Mon cœur battait la chamade.

– Je vais le tuer ! Dis-je. Lâchez moi.

Les garçons resserrèrent la prise qu'ils avaient sur moi.

– Mais calme toi ! Dit-Alex.

Mon pied frappa le genou d'Alex, et surprit, il desserra involontairement sa prise. J'en profitais pour dégager rapidement, d'un mouvement brusque mon bras. Mais Ethan me tenait toujours.

– Lâche-moi !

Ma respiration s'accélérait. Le garçon que j'avais frappé partit vite vers l'infirmerie. Alex prit ma tête entre ses mains.

- Hé, calme toi. Dit-il. Pourquoi tu t'énerves autant ?

Je soupirais.

– C'est bon, tu peux me lâcher Ethan, je vais pas le poursuivre jusqu'à l'infirmerie.

Ethan me lâcha.

– Qu'est ce qui t'a pris ? Me demanda Alex.

Je soupirais de plus belle.

– Quoi ? Dis-je froidement. Je ne peux pas m'énerver gratuitement ?

Alex me regarda étonné de ma réponse. Je lui tournai le dos et partit vers les toilettes des femmes. Lorsque je fus seule à l'intérieur, je me laissais glisser le long d'un mur. Mon cœur me faisais incroyablement mal. Si Alex ne m'avait pas arrêtée, j'aurais sûrement tué cet élève. Mais ce qu'il avait dit à cette jeune fille m'avais étonnement énervée au point de ne plus me contrôler.

– « Tu n'as qu'à te suicider si tu ne supporte plus ça. » Murmurais-je.

De bien cruels mots. Une larme coula le long de ma joue. Cela faisait remonter trop de souvenirs. Et je me rappelais une fois de plus pourquoi j'en étais arrivée là, pourquoi j'avais décidé de changer de lycée. Parce que je devais essayer d'oublier, de passer à autre chose, mais pendant un instant je l'avais oublié mais pas comme je l'aurais voulu. Je devais me reprendre en main.

Lentement, mon cœur ralenti et ma respiration suivi. Lorsque je fus calmé, je sortis des toilettes et allai devant ma classe pour le prochain cours. Alex attendais devant la classe. Il me vit arriver mais ne sût quoi faire. Je décidais de ne pas aller vers lui. Je m'assis par terre à quelques mètres de lui. Après quelques secondes, il se décala vers moi.

– Ça va ? Demanda-t-il.

– Oui...

– Tu as envie de parler de ce qu'il s'est passé tout à l'heure ?

– Non.

– Tu ne t'es pas un peu emportée pour rien ?

– Non.

– Tu ne penses pas que tu aurais pu résoudre ça autrement que par la violence ?

– Non.

– Tu ne te remets pas du tout en question là ?

– Non.

– Je vois ça... Tu m'aimes ?

– Non. Dis-je avant de me rendre compte que j'avais répondu ça par simple réflexe. Enfin... Je sais pas.

Je lui tirais la langue. Il me sourit.

– Tu es sûre de ne pas vouloir en parler ? Demanda-t-il une dernière fois.

– Oui... C'est personnel. Je me suis laissée emportée, je n'aurais peut-être pas dû. Mais je fais bien ce que je veux... Il a dit quelque chose qui m'a énervée, je n'ai pas pu m'en empêcher.

– J'ai l'impression que tu as un passé aussi compliqué que le mien. Dit-il en soupirant.

– Oh, tu ne sais pas à quel point ! Dis-je. Nous avons plus en commun que tu ne le penses.

– En tout cas, contrairement à toi, je n'ai pas de problème pour gérer ma colère.

– Chacun gère les choses à sa façon...

– J'ai l'impression d'en avoir appris plus sur toi aujourd'hui. Dit-il. Cette nouvelle facette de toi est surprenante, mais tu m'as l'air un peu plus... Humaine, comme ça. Je commençais à me demander si tu n'étais pas un peu trop parfaite pour être réelle.

– Vraiment ?

– Oui, tu n'as montré que de bonnes facettes de toi jusque là... Normal que je sois tombé sous ton charme... Mais, c'est toujours un peu bizarre. Je veux dire, personne n'est parfait, et le fait de ne pas connaître un seul de tes défauts me donnais l'impression de ne vraiment pas te connaître.

– Je comprends.

– Pour dire la vérité... Pendant un moment je me suis demandé si tu ne t'étais pas approchée de moi exprès... Enfin... Comment dire ? J'avais l'impression que devant moi tu te comportais comme la fille parfaite pour me plaire... Comme si tu jouais un rôle.

– Qu'est ce qui t'as fait penser ça ? Demandais-je.

– Et bien... Tu n'as l'air de t'intéresser à personne en général. Tu parles à tout le monde mais tu as toujours le regard dans le vide, comme si la personne qui te parlait était insignifiante. Alors qu'avec moi tu te comporte différemment. Tu as toujours cette attitude... Comme si tu te comportait de la manière qu'il faut en toute circonstance. Dés le départ tu as réussi à attirer mon attention, mais je me demandais si ce n'était pas volontaire. Et la façon que tu as de me regarder... J'ai toujours eu l'impression que ton regard ne retranscrivait pas la même chose que ce que tu disais.

Je fût surprise par ses paroles soudaines.

– Comment ça ?

– Je ne sais pas trop comment dire ça. Quand tu me parle, tu donnes l'impression d'être intéressée par moi, de plutôt m'apprécier, de t'inquiéter pour moi. Mais la façon dont tu me regarde, on dirait plutôt de l'indifférence, de la méfiance et comme un brin de... Je ne sais pas vraiment.

J'étais plutôt impressionnée. Je me demandais comment il était possible qu'il ai vu tant de choses en moi. Il était bien plus observateur que je ne l'imaginais. Mais il avait raison sur une chose : j'étais méfiante, et plutôt indifférente.

– Ne le prends pas mal, s'il te plaît ! Dit-il. C'est ce que je pensais avant en réalité, maintenant je sais que je me suis fait des films... Tu es quelqu'un de bien trop honnête avec les autres pour faire quelque chose dans ce genre. Et puis, tu n'es pas si parfaite donc je pense que je me trompais sur toi. Tu as juste une manière différente d'être par rapport aux autres.

– Je suis un peu déçu... Dis-je. Que tu ai douté de moi comme ça. M'enfin... Je peux le comprendre, j'ai un regard un peu spécial parfois, on ne sait pas toujours ce que je pense.

Finalement, il me croyais sincère... Il m'avais fait peur, j'avais bien cru qu'il ne m'avais jamais fait confiance. Il avait juste été méfiant à cause de ma soit disant perfection extérieur. En vérité, j'étais bien loin d'être parfaite. Tout le monde à ses défauts. Moi, par exemple, je suis quelqu'un de très rancunière.

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