Le samedi matin, je reçu un message de Katleen qui me demandait pourquoi j'avais soudainement disparue du lycée la veille. Je lui répondu avoir eu une urgence, ne voulant pas m'étendre sur ce qui était arrivé à Alex. Je passai la journée avec ma mère qui avait prit un jour de repos. Nous sortîmes en ville faire les boutiques. Ma mère s'acheta une robe de soirée car elle avait été invitée un évènement organisé par des connaissances à elle. Elle en profita pour acheter un nouveau costume à mon père. Il n'aimait pas vraiment en porter donc évitait la plupart des soirées auquel ma mère était invitée. Mais cette fois elle avait insisté et il avait finit par accepter. Nous mangeâmes dans un restaurant puis continuâmes de faire les magasins. Je m'arrêtais devant un magasin et observais l'un des articles présenté en vitrine.

– Un casque de moto ? Observa ma mère qui était apparu derrière moi sans que je ne le remarque.

– Le mien est abîmé, ce n'est plus très confortable. Il faut que j'en change.

– Je te l'achète, si tu veux.

– Oh, je pense que j'ai assez d'économies.

– Je m'en doute, mais tu peux les utiliser pour faire des sorties, pour te changer les idées... Et puis je peux bien t'offrir ça, tu me laisses rarement te faire des cadeaux.

– Maman... Je n'ai pas besoin de me changer les idées, je vais bien.

– Bon, tu me laisses te l'offrir, oui ou non ?

– D'accord. Mais alors, je t'offre quelque chose à manger.

– Bien !

Ma mère m'acheta le casque puis nous nous arrêtâmes dans un boulangerie pour manger quelques pâtisseries. Nous rentrâmes ensuite à la maison.

Le lundi matin lorsque j'arrivais devant le lycée, à pied, Alex m'attendait.

– Qu'est ce qui se passe ? Demandais-je.

– Je n'avais pas vraiment envie d'entrer seul... Dit-il. Tout le monde me regarde de travers.

– Tu as peur du regard des autres ?

– Tu n'en a jamais eu peur ?

– Jamais. Tu n'es pas obligé de venir en cours si tu ne le sens pas.

Il me regarda un instant, soupira puis commença à entrer dans le lycée. Je le suivis.

– Je sécherais un autre jour. Je veux pas te laisser seule.

Je ris.

– Je n'aurais pas été seule tu sais. Et puis... J'aurais séché avec toi.

– Vraiment ?

– Bien sûr, je ne vais quand même pas te laisser t'amuser dehors, tout seul.

Les gens nous regardaient avancer. Alex semblait assez mal à l'aise.

– Pourquoi tu ne leur dit pas simplement ? Dis-je.

– Quoi ?

– Ce n'est pas toi. Dis leur que tu as été piégé. Certains te croiront, d'autre non, mais au moins tu seras fixé. Et ils arrêteront de te regarder bizarrement.

– Tu sais c'est plus difficile à dire qu'à faire.

– Bien sûr, si tu n'as pas de langue. Mais à ce que je sache tu sais parler, non ? Si tu leur dis simplement, au moins il auront une réponse. Si tu ne dis rien, c'est normal qu'ils doutent de toi. Tu connais cette phrase non : Qui ne dit rien consent ? Bah voilà. Tu es vraiment d'accord avec le fait qu'ils doutent tous de toi ?

Alex me regarda d'abord sans rien dire puis il sourit.

– Tu as raison, je suppose. Mais voudra me croire ?

Je soupirais. Je vis entrer Ethan et Valentin dans le lycée, je me dirigeai vers eux.

– Salut les garçons. Dis-je.

– Salut, Yuka-Ciel... Dit-Ethan.

– Bon... Commençais-je. Alex veut vous dire quelque chose, mais il a peur que vous n'ayez pas assez confiance en lui pour croire en son innocence.

Valentin soupira.

– Il n'a qu'à venir s'il veut dire quelque chose.

Je fis signe à Alex d'approcher, il hésita un instant puis vint.

– Dis-leur.

– Et bien... Les garçons... Je sais que j'ai l'air coupable mais... C'est pas moi je vous le jure. Je comprendrais que vous ne me croyez pas, après tout c'est mon téléphone qui a sonné. Mais c'est pas moi...

Ethan et Valentin soupirèrent, se lancèrent un regard puis sourirent à Alex.

– Alors, comme ça, monsieur Alex n'a pas assez confiance en nous pour penser qu'on le croira ? On est pas amis ?

Alex regarda Valentin, étonné.

– Hé, Alex, t'es notre meilleur ami. Il suffisait de nous dire que c'était pas toi. On t'aurait cru. Pourquoi tu as pris autant de temps ?

Je ne pu m'empêcher de sourire. Ils se prirent un instant dans les bras.

– Ah, j'ai vraiment les meilleurs amis au monde. Dit-Alex. Avec vous trois, que demander de plus ?

– Une Lamborghini ? Dit-Ethan.

Alex explosa de rire.

– Au fait... Dit-Valentin. Désolé pour vendredi. On t'as vu, mais on savait pas quoi faire...

– C'est rien. Je peux comprendre. Et puis Yuka-Ciel était là pour moi alors je ne me suis pas sentis trop seul.

– Heureusement... Yuka-Ciel, je crois que tu fais officiellement partit des nôtres.

– Je suis d'accord avec ça. Acquiesça Ethan. J'aime beaucoup cette fille.

– Oh hé, on se calme. Dit-Alex. Ne l'aime pas trop Ethan, ou ça va pas le faire. Je suis d'accord, elle fait partit des nôtres, sans elle je n'aurais peut-être pas osé venir vous voir. Mais cette fille est à moi, c'est clair ?

J'explosai de rire.

– Tu vas te calmer aussi Alex. Dis-je. Je ne suis pas à toi. S'il m'aime beaucoup, tant mieux, il fait ce qu'il veut. La jalousie ça ne te vas vraiment pas. Espèce de jaloux possessif.

– Je suis pas jaloux, ni possessif !

Ethan et Valentin le regardèrent, interrogatifs.

– Je suis amoureux. Dit-il en rougissant légèrement.

Ils eurent l'air étonnés.

– Sérieux ? S'exclamèrent-ils en chœur.

– Oui...

– C'est génial. Dit-Valentin. J'ai cru que tu ne sortirais jamais avec aucune fille.

– Je crois que je l'aime encore plus ! Dit-Ethan. C'est la première fille de cette planète à faire chavirer le cœur de notre petit Alex. Cette fille a toutes les qualités du monde ou quoi ?

Je rougis en entendant cela. Je savais bien qu'il avait tord, je n'ai pas tant de qualités que ça mais je ne pouvais m'empêcher d'être flattée par cette remarque.

– Vous savez quoi ? Continua Ethan. On devrait faire une fête à ton appartement Alex ! Tout les quatre.

– Oh, super idée ! Dit-Ethan enthousiaste.

J'étais aussi très enthousiasmée par l'idée. Alex semblait heureux d'avoir éclaircit le problème avec ses amis. J'étais heureuse pour lui mais je savais que ça n'allait pas s'arrêter là, quelque chose de plus gros se préparait...