Chapitre 15.
– Alors. Commença-t-il. Lorsque j'avais 7 ans, mon père passait tout son temps dans son bureau et fermait la porte à clef pour que je ne le dérange pas. Un jour, il n'a pas vu l'heure passer et je commençais à avoir faim, il était déjà 14h. J'ai frappé à sa porte mais il n'a pas répondu alors j'ai entrepris de me préparer à manger. Mais bon, j'étais un enfant, et les enfants adorent les friandises. J'ai entrepris de manger les gâteaux qu'une femme avait offert à mon père. J'en ai mangé un et j'ai trouvé le goût bizarre, mais je sais pas pourquoi j'ai finis par tous les manger. C'était des babas au rhum... J'étais dans un état pas possible après ça. Mon père n'as plu jamais fermé sa porte à clef !
– Haha, c'est compréhensible. Ça devait être génial à voir ! Dis-je en riant.
– Aucune idée, je ne me souviens de rien. C'est mon père qui me 'a raconté mainte et mainte fois pour que j'évite de boire de l'alcool de nouveau. À toi.
– D'accord. Quand j'étais petite, il y avait ce garçon, il était plus vieux que moi d'un an. On jouait toujours ensemble... On devait avoir 10 ans je pense et on allait toujours à l'école ensemble. Les filles de ma classe me demandaient toujours si c'était mon amoureux, et je leur avait dis un nombre incalculable de fois qu'il ne l'était pas. Un jour, une fille est venue nous voir pendant qu'on discutait devant l'école. Elle était super intéressée par cet ami. Elle a fait comme si elle ne me voyait pas. Au bout d'un moment mon ami lui as fait remarqué qu'elle avait quelque chose dans les cheveux. Elle a passé ses mains dans ses cheveux pour voir mais elle n'a rien trouvé et il a dit : Mince, c'est tombé, enfin ça devait être là depuis longtemps. Elle a demandé ce que c'était et il a répondu que c'était sa politesse. Le pire c'est que personne n'a trouvé ça drôle. Mais depuis ce jour-là on s'amusait toujours à faire croire à l'autre qu'il avait perdu quelque chose puis à répondre un truc du genre : ta gentillesse, ton intelligence... Etc. Cette histoire est nulle mais je ne sais pas pourquoi, ça m'a vraiment marqué.
– C'est vrai que c'est pas terrible ! Il devait être important pour toi ce garçon, non ?
– Oui... Il l'est toujours en vérité. On ne s'est pas perdus de vue malgré les années qui passent.
– Je pourrais presque être jaloux.
– Seulement presque ?
– Haha, pourquoi ? Il y a quelque chose que je ne sais pas qui pourrais définitivement me rendre jaloux ?
Je murmurai quelque chose à son oreille.
– Ah oui ! S'exclama-t-il. Là c'est sûr je peux pas rivaliser. Je suis carrément jaloux ! Tu n'aurais pas son numéro par hasard, que j'essaie de le draguer ?
J'explosais de rire.
– Non, je n'ai pas son numéro de téléphone.
– Comment vous restez en contact alors ?
– La télépathie ! Haha, non. On se connaît juste trop bien, on sait toujours où trouver l'autre en cas de besoin.
– Je vois... Et là, si tu devais le trouver, tu irais chercher où ?
– Vu qu'il est presque 13h, sûrement dans l'espace vert de son université, s'empiffrant d'une pizza qu'il aurait commandé.
– Ton ami commande des pizzas quand il est en extérieur ?
– Bien sûr ! Il commande de la nourriture où qu'il soit !
– Et tu lui as déjà fait à manger ?
– Plus d'une fois ! Mais en fait... Il a un désavantage par rapport à toi.
– Ah, ça, ça m'intéresse ! Qu'est ce que c'est ?
Je posai rapidement mes lèvres sur les siennes.
– Il n'aura jamais droit à ça.
Alex sourit et se rapprocha de moi pour me prendre dans ses bras.
– Tu vas m'aider ? Demanda-t-il. À trouver celui qui m'as piégé.
– Je... Je suis pas sûre de pouvoir t'aider. Dis-je sincèrement.
– Mais tu vas essayer ?
– Bien sûr... Je vais essayer.
– Notre relation est étrange non ? Dit-il. On se connaît depuis quoi, deux semaines ? Et là maintenant j'ai l'impression de n'avoir besoin que de toi.
– C'est mon charme. Dis-je en souriant.
– Ah ! Et quel charme ! T'es vraiment pas normale comme fille.
– Je sais, je sais. Tu vas t'en rendre compte au fur et à mesure mais je suis encore moins normale que tu le pense !
– Parce que tu as l'intention de rester à mes côtés longtemps ?
– Non, non. Je m'étais dis que ce serait bien de disparaître de ta vie en juillet !
Alex rit.
– Dans 2 mois ?
– Mais non. Je rigole. Enfin... On verra. Dis-je en tirant la langue.
– J'aimerais bien savoir quelque chose... Pourquoi tu as été transférée dans ce lycée alors que c'est presque la fin de l'année scolaire ?
– Cette histoire est assez compliquée. Un jour, tu comprendras.
– Bon, en tout cas, tu as bien fais. On ne se serait jamais rencontrés sinon.
– Oh, je pense qu'on se serait quand même rencontrés. C'était le destin.
– Tu crois à ce genre de choses ?
– Non. Répondis-je sincèrement.
« Mais on se serait rencontré, peu importe comment, c'était inévitable. » Pensais-je.
Il me lança un regard interrogatif auquel je fis le choix de ne pas répondre. Lorsqu'il commença à ce faire tard, je rentrai chez moi. Nous n'avions rien manger le midi, j'étais donc affamée. Lorsque j'arrivai chez moi personne n'était encore rentrer. J'en profitai pour manger quelque chose le temps de patienter avant le dîner puis attendis. Tout le monde finit par rentrer. Le lycée ne semblait pas avoir appelé mes parents pour savoir où j'étais.
– Je n'étais pas en cours cet après-midi. Dis-je.
Je n'aimais pas spécialement cacher des choses à mes parents alors je préférais leur dire directement.
– D'accord. Dit ma mère. Tu n'avais pas envie d'y aller ? Tu as préféré rester à la maison ?
Je voyais bien que ma mère n'était ni inquiète pour moi ni en colère. Elle savait s'inquiéter quand le besoin se faisait ressentir, mais elle remarquait tout de suite dans ma façon de parler si la situation était grave ou pas.
– Non. Ce n'est pas ça. Un ami a eu un problème et n'a pas pu aller en cours, je ne voulais pas le laisser seul.
– Ce Alex dont tu nous as parler ?
– Alex ?
– Oui, c'est lui. Dis-je.
– Et ce n'est pas trop grave ? Demanda mon père.
– Oh, non ! Dis-je. Ne vous inquiétez pas, ce n'est vraiment pas un gros problème.
– Bien, alors.
– C'est fou maman. Dis-je. À quel point tu peux être zen. J'ai mon bac le mois prochain, je rate quelques cours et tu ne te demande même pas si ça ne va pas me poser de problème.
– Chérie, voyons, tu es ma fille ! Je sais que si les cours que tu as ratés sont importants, tu les rattraperas. Et je sais déjà que tu vas avoir ton bac.
– Tu ne me mets pas du tout la pression sinon ! Dis-je ironiquement.
– Tu sais bien que je dis ça parce que j'ai conscience que tu étudie dur pour ça et que tu as les connaissances nécessaires pour réussir. Je ne t'oblige pas à réussir, après tout si tu te ratais un jour sur quelque chose, ça te permettrais d'apprendre de tes erreurs. Il n'y a jamais de défaites, soit tu réussis soit tu apprends.
– Mouais, enfin ce serait mieux si elle avait son bac quand même.
– Mais je l'aurais !
Nous continuâmes de parler tout en mangeant.
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