Chapitre 14.

Il le sortit. Tout le monde tourna son regard vers lui.

– Réponds. Dit-Ethan d'une voix tremblante.

Alex n'en fit rien. Il regardait son téléphone, sous le choc. Ethan lui arracha des mains et regarda le numéro qui s'affichait. Le téléphone s'échappa de ses mains tremblantes.

– Alexandre ? Dit-il en lui lançant un regard d'incompréhension.

Mais Alex ne répondit rien. La cloche sonna. Personne ne bougea. Elle sonna une seconde fois. Tout le monde se déplaça en silence vers notre premier cours de la journée. Mais personne ne réussis à se concentrer. À la pause, la nouvelle avait fait le tour du lycée et tout le monde regardait Alex de travers. Mais étrangement, il n'y faisait pas du tout attention. Il n'avait pas l'air de comprendre ce qui se passait. Lorsque les cours reprirent, Alex ne vint pas en cours, cela m'inquiétai. Lorsque le cours fut fini, je n'allai pas vers le prochain mais cherchais Alex. C'est comme s'il avait disparu. Au bout d'une demie heure, je le trouvai enfin, assis contre un mur. Il avait le visage en sang et ne bougeait pas. Il restait là, le regard dans le vide.

– Alex ! Dis-je.

Il tourna son regard vers moi. J'accourus vers lui.

– Qu'est ce qui s'est passé ? Demandais-je, d'un air inquiet.

Il soupira.

– La nouvelle s'est répandu. Je crois que tout le monde me déteste maintenant. Ethan et Valentin m'ont vu me faire tabasser mais ils ont fait comme si de rien n'était...

Je m'agenouillai à ses côtés.

– Tu crois aussi que j'ai fais ça ? Tu dois me détester...

– Non. Je sais que ce n'est pas toi. Alex, je crois en toi, plus que personne.

Je l'aidais à se relever.

– Je t'emmène à l'infirmerie ? Dis-je.

– Non... Tu pourrais m'aider à rentrer chez moi ?

J'acquiesçai et l'aidai à marcher. Il n'était pas vraiment dans un bon état. Nous arrivâmes devant son immeuble, il ouvrit la porte puis je vis que l'ascenseur était en panne. Je soupirais.

– On arrivera jamais à monter au 15ème. Dis-je.

– Yuka-Ciel, je suis désolé, mais tu peux faire quelque chose pour moi ? Va au 14ème et frappe aux deux portes de cet étage. Mon voisin qui fait toujours la fête est assez costaud et toujours chez lui, et dans l'appartement d'en face il y a un sportif. Tu pourrais leur demander de venir ? Tu n'arriveras jamais à m'aider à monter jusqu'en haut.

– D'accord...

Je commençais à monter les marches. 14 étages, c'est long. Arrivée au 10ème je soupirais. Je montai encore quatre étages et arrivai enfin. Je sonnai à la première porte. Un homme assez musclé ouvrit.

– Oui, c'est pour quoi ? Demanda-t-il.

– Heu... Vous pourriez m'aider ? Demandais-je hésitante. Votre voisin du dessus est dans un sale état et je ne peux pas l'aider à monter jusqu'en haut...

Il me regarda, hésitant.

– Il m'a dit de vous demander de l'aide, à vous et à votre voisin...

– T'es sa petite-amie ?

– Pas vraiment en fait...

– Et qu'est ce que j'obtiens en échange ?

– Je peux vous rendre un service ?

– N'importe quoi ?

– Heu... Dans une certaine limite, je suppose.

– Tu connaîtrais pas une bonne avocate ? Ma femme ne veut pas divorcer sauf si je lui laisse le chien.

Je lui souris.

– Si ce n'est que ça ! Vous m'aidez à le monter et je vous donne le numéro d'une avocate.

Il me fis signe de lui faire un check, ce que je fis. Nous allâmes ensuite chez le voisin « fêtard » pour le convaincre de nous aider. Il accepta immédiatement, sûrement à cause de cette histoire de fantôme. Il n'avait sûrement pas envie de se faire hanter. Nous descendîmes donc tout les trois. Alex me lança un sourire en me voyant arriver. Les deux hommes l'aidèrent à monter jusqu'au quinzième. Lorsque nous fûmes arrivés, le fêtard retourna à son étage. Alex sortit la clef de son appartement et j'ouvris la porte, le sportif l'allongea sur le canapé. Avant qu'il ne parte, nous parlâmes un peu.

– Tiens. Dis-je en tendant une carte de visite de ma mère. C'est sûrement la meilleur avocate de la ville, elle vous aidera. Je lui dirais que c'est moi qui vous l'ai conseillée, elle vous le fera gratuitement. Merci vraiment de nous avoir aidés.

– Merci à toi. Je n'avais vraiment pas envie de laisser mon chien à ma future ex-femme. Si un jour tu as besoin de quoi que ce soit, fais moi signe. Et si cette avocate réussie à gagner, je t'offrirais un petit quelque chose.

– Oh, ce n'est pas nécessaire, vraiment. Comment s'appelle votre chien ?

– Brodholt. Si, j'insiste.

– Brodholt ? Ce n'est pas commun comme nom. C'est par rapport au peintre Gail Brodholt ?

– Exact. C'est plutôt rare que quelqu'un connaisse son nom. Je suis un grand fan de son travail.

– Moi aussi ! Dis-je étonnée. Heu... Je suis désolée, je dois m'occuper d'Alex. En tout cas je suis vraiment enchantée d'avoir fait ta connaissance.

– Moi aussi, mais...

– Yuka-Ciel. Dis-je en anticipant sa question. Et ?

– Edward.

Je lui souris puis il redescendit à son étage et je refermais la porte de l'appartement d'Alex. Je me dirigeais vers le canapé. Alex c'était endormi. J'allai dans la salle de bain et cherchais de quoi e soigner. Il avait une boite avec du désinfectant et de quoi panser ses plaies. Je pris aussi une serviette et une bassine d'eau puis retournais au salon. J'utilisais la serviette pour enlever toutes les traces de sang de son visage afin de voir où étaient les blessures. Je mis ensuite du désinfectant sur les plaies puis les pansait.

– Qu'est ce que tu vas faire maintenant ? Murmurais-je. Toi qui étais si bien entouré, tu te retrouve seul face à ça. Enfin... Presque seul. Si même Ethan et Valentin t'abandonnent... Ta popularité ne tenait-elle donc qu'à un fil ?

Je m'assis contre le canapé et regardais par la baie vitrée. On pouvais vraiment voir le lycée... Après environ une heure et demie, Alex se réveilla enfin. Je le vis ouvrir les yeux dans le reflet de la vitre mais ne fis rien. Il se redressa et entoura mes épaules de ses bras, ce qui lui arracha une petite grimace. Il posa son menton sur mon épaule et m'observa dans le reflet de la vitre. Il garda le silence un moment puis finit par dire :

– Tu n'es vraiment pas commune comme fille, tu sais ? Tout le monde me croit coupable alors qu'ils semblaient me connaître ne serait-ce qu'un peu, et toi tu me penses innocent alors que l'on se connaît à peine.

Je ne répondis rien. Il embrassa doucement ma joue.

– Qu'est ce que tu compte faire maintenant ? Demandais-je.

Il soupira.

– Je ne sais pas. Prouver mon innocence, je suppose.

Il lâcha mes épaules et s'assit à côté de moi, contre le canapé.

– Je ne sais pas qui m'a fait ça, mais il faut que je le trouve pour comprendre. Tu avais raison quand tu as dis que quelque chose de gros se préparait. J'ai complètement été piégé. Ethan et Valentin me pensent sûrement coupable.

– Non, je ne crois pas. Répondis-je. Ils doivent juste se questionner. Il doutent, c'est normal. Mais il doivent se demander se qu'ils devraient faire maintenant. Selon moi, ils n'arrivent pas à t'imaginer coupable.

– Tu crois ?

– Oui. Mais maintenant il faut que tu les rassure. Ne fuis pas cette situation, éclaircis-là.

– Ah... Je t'aurais bien remerciée avec quelques... Hum... Mais je crois que je ne suis pas en état. Dit-il en grimaçant après avoir tenté de se lever.

– Tu as besoin de quelque chose ? Demandais-je.

– Un verre d'eau, s'il te plaît.

Je me levais et allais à la cuisine lui chercher de l'eau.

– Tu vas mieux ?

– Oui, oui. Ça va. Répondit-il. Je vais juste avoir quelques bleus. Mais... On pourrait parler d'autre chose ?

– Et de quoi tu veux parler ?

– On peut se raconter des anecdotes sur notre enfance.

– D'accord. Pourquoi pas. Dis-je en souriant. Vas-y, commence.

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