Chapitre VII
Il fait noir. J'ai froid. Mais je n'ai pas peur. Normal pour une Simili. Qu'est-ce que j'ai fait... J'espère qu'il vit encore... Pourvu qu'il vive... Pourvu qu'ils vivent tous... Même si je dois le payer de ma vie.
Ximéko se réveilla en sursaut, avec la tenace impression qu'on lui roulait dessus en marche avant et arrière. Elle attendit que sa tête finisse de tourner et fit le bilan. Elle était attachée sur une table d'opération, un produit bleu turquoise passant par un tuyeau jusque dans son bras. Du tranquilisant. Manifestement, elle n'avait pas arrêté de son plein gré...
Combien de temps était-elle restée dans le coma? Une heure, deux jours, un mois? Elle avait encore le goût ferreux du sang dans la bouche, lui provoquant des haut-le-coeur.
La porte du laboratoire s'ouvrit sur Vexen qui s'approcha doucement d'elle. Il sursauta lorsqu'elle lui dit, la voix cassée:
-Eh, je ne vais pas vous mordre, c'est bon...
Cela se voulait drôle, mais ne l'était pas, Ximéko le savait.
-Comment vas-tu?
-J'ai un chantier dans ma tête et envie de vomir. Sinon ça va.
-Le Supérieur veut te voir.
-Je me demande quelle punition je vais recevoir...
Le Savant Glacial détacha la numéro quinze qui se releva non sans difficultés. En chancelant, elle se rendit en salle du Conseil, prête à recevoir son châtiment. Elle se doûtait que...
-Pour avoir râté ta mission et porté atteinte à la vie d'un confrère, tu es condamnée à la peine maximale.
Axel n'était pas mort, fort heureusement. Dans la salle immaculée, le silence se fit pesant. Le sang battait fort dans les tempes de Roxas, Xion pleurait en silence. Axel mis un coup de poing sur son accoudoir, Demyx était consterné, Larxene avait fermé les yeux et Zexion trouvait le sol très intérressant en emmenant Ximéko en cellule. Il la fit rentrer dans le cachot, ferma la porte, voulu partir, mais se retourna au dernier moment et pressa la main de la prisonnière.
-Je ne veux pas que tu disparaisse...
-Ce sera mieux, je te promet.
-Non, tu peux pas...
-Zexion!
Le jeune homme se tût, et une larme, qui n'avait rien à faire là, s'écrasa sur la pierre.
-Mon journal est dans la petite table à côté de mon lit. Puisque je pars, j'aime autant savoir qu'il est entre de bonnes mains.
-D'accord... souffla Zexion
Il remonta dans la citadelle, un sentiment inconnu s'étant emparé de son ventre. Il récupéra le livre violet et le cacha sous son manteau.
https://youtu.be/N21YLMGv3Xk
De son côté, Ximéko soupira. La boucle était bouclée, comme on dit... Elle se releva, saisi les barreaux et les écarta. Trois milimètres. Suffisant pour passer.
La jeune fille marcha. Elle était hors du temps. Elle passa dans les couloirs monochromes, comme au premier jour de sa vie de Simili. Elle réentendait les rires de ces derniers mois. Un an qu'elle était là. Un an, et elle devait partir. C'était ainsi. Prévu depuis le début.
Elle sorti de l'Illusiocitadelle. Il faisait nuit noire, il était cinq heures du matin. Elle continua de marcher jusqu'à une place, balayée par le vent. Son manteau était déchiré, elle n'avait plus ses gants, elle était pieds nus. Le manteau était bien le seul habit qu'elle portait sur elle.
Elle s'avança au centre de la place. Le vent soulevait ses cheveux. C'est ici que tout allait ce jouer. Elle n'avait plus le droit d'hésiter. Ni d'être triste. Alors, malgré les larmes qui dévalaient ses joues et son cou, elle sourit.
Elle entendit un bruit de course derrière elle et elle vit un couloir obscure s'ouvrir quelques mètres en face d'elle.
Ximéko invoqua son arme.
Le combat final allait pouvoir commencer.
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