15. 10/2/2017

Ce texte date d'un an, et il est juste le plus cool que je n'ai jamais écrit ^^

Je me réveille dans un lit.

Je me réveille dans un lit inexistant.

Je me réveille dans un lit inexistant, bordéliquement rude...

Je me réveille dans un lit inexistant, bordéliquement rude et froid...

Je me réveille dans un lit inexistant bordéliquement rude et froid qui n'est sûrement pas le mien...

Je me réveille dans un lit inexistant bordéliquement rude et froid qui n'est sûrement pas le mien et j'ai peur.

Je saute toute la phrase car j'ai pas envie de la réécrire et je m'écrase par terre.

Je réalise alors que j'aurais du rester sur mon lit inexistant-bordéliquement-froid-et-rude-qui-n'est-sûrement-pas-le-mien et avoir peur.

Je me gratte la joue droite en cherchant à regagner mon lit-blabla pour pouvoir commencer le chapitre...

Ça a abîmé le papier...

Je lève mes yeux vers mon lit, qui se trouvait en haut de la phrase. Je jure tout bas.

La phrase était bordéliquement grande et longue... j'ai pas dû la construire ainsi.

Le mot peur était tout près de moi, au pied de la phrase... on a fait connaissance...

Peur est vraiment quelqu'un de bien, il aurait du être tout là-haut, à la place de "je".

J'aurais dû écrire un truc qui sonne :

Peur me réveille dans un lit bordéliquement rude et froid qui n'est sûrement pas le mien et j'ai Je.

On vient de me souffler que ça n'a pas de sens. Je soupire.

Le sens est vraiment devenu trop cher et trop précieux de nos jours, il y a peu de gens qui en ont. Tout comme la raison et la logique..

Ma phrase est malheureusement pauvre, et elle n'a pas eu assez d'argent pour se procurer de "sens".

Pendant que je réfléchis à un moyen pour monter là-haut et retrouver mon lit, l'odeur du danger me parvient au narines.

Le danger a du faire un effort physique remarquable  parce qu'il puait terriblement.

Haletant, je l'invite à s'asseoir sur la gomme et à se reposer. Je lui donne à boire...

Danger me remercie et prend la bouteille que je lui ai tendu. On devient amis...

Après une très longue discussion, il se lève et me salue. Il devait rentrer chez lui.

Il a même oublié ce qu'il voulait me dire dès le début. J'hausse les épaules. Ce n'était pas si grave.

C'est toujours comme ça avec Danger, il vient me rendre visite et il oublie toujours la 'cause'.

Il part. Je reste seul, au pied de ma phrase...

L'idée de m'en créer une autre encore pour qu'elle me serve d'échelle me vient en tête. Je me réjoui de cette solution et attrape  rapidement mon crayon avant de tracer la phrase qui me hantait l'esprit depuis un bon moment.

- Nathaniel est un bateau sans ancre.

Cette phrase à été prononcée par ma très chère tante, il y a quelques journées... quand elle a appris mon arrestation. Et mon frère ainsi que toute la population Anti-Nate commençaient a me taquiner avec cela.

Ma deuxième phrase a été plus petite que la première et je devais sauter puis grimper jusqu'à mon lit pour pouvoir commencer mon chapitre. Une fois atterri sur la phrase en question, je serre fermement le mot inexistant dans mes bras afin de ne pas tomber. Je m'interdit de regarder en bas et de me dépêcher de rejoindre mon lit qui était juste en haut mais malheureusement pour moi, je n'étais pas assez existant pour m'y attacher plus longtemps.

Se rendant compte de son vrai sens, le mot inexistant m'a laissé tomber et je me suis jeté lourdement, lentement, dans les airs comme si j'ai sauté d'une falaise.

Puis, mon ventre heurte le sol bordeliquement froid et rude et je retourne brutalement à la réalité.

Voulant me retourner dans mon sommeil, je suis tombé du lit.

Un jour, je vais faire comme inexistant. Je vais me rendre compte de mon vrai sens, et je ne serai pas être content.

Je vais enfin comprendre qu'un personnage fictif n'a pas le droit de prendre un crayon. Surtout quand ce dernier n'est autre que moi.

La seule erreur que j'ai fait dans ma vie, c'est de me rendre compte de ma réalité...

Vous me pardonnez ?

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