XLVII. L'hôtel des peines

PDV Kylian :

Nous avions quitté la maison familiale pour trouver refuge dans une chambre d'hôtel.

Je sentais qu'Olivier était tendu. Le trajet jusqu'à l'hôtel s'était passé silencieusement et mon copain semblait ailleurs. Il était tourné vers la fenêtre, l'air pensif.

Je posa ma main sur sa cuisse et il se tourna vers moi. Ses yeux bleus étaient ternes, terriblement ternes. Ils ne brillaient pas comme hier soir, une part de lui semblait être partie.

Il me souria avant de laisser tomber sa tête sur mon épaule. Il posa sa main sur la mienne et nos doigts se lièrent. Olivier allait mal à cause de sa dispute avec sa mère..

Le taxi que nous avions commandé arriva devant l'hôtel. Après avoir payé le chauffeur et récupérer nos valises, on entra dans le hall du bâtiment, encore peu animé à cause de l'heure matinale.

On arriva au comptoir et, pendant qu'Olivier finissait de payer la nuit, j'observa rapidement les alentours de l'hôtel. Je remarqua un café dan l'entrée. Il était tôt et nous n'avions pas mangé.

Le femme à l'accueil nous donna les clés ainsi que le numéro de chambre. Olivier regarda le plan mit à disposition et me fit signe de le suivre dans le couloir nous menant à notre chambre.

Je soupira, depuis que nous avions quitté sa famille mon partenaire n'avait pas parlé.
Il tourna la clé dans la serrure et on entra dans la pièce.

La chambre était assez grande. Il y avait un grand lit blanc et une porte qui devait sûrement mener à une salle de bain. J'avança et je vis une petite cuisine ouverte.

Je posa ma valise près du lit quand j'entendis une porte claquer. je me tourna et remarqua qu'Olivier venait de fermer, un peu fort, la porte :

Kylian : - Olivier ?

Il me regarda et baissa la tête, sa main passa nerveusement sur son front. Il grogna quelque chose d'incompréhensible avant de me regarder de nouveau :

Olivier : - Attends Kylian, juste un instant.

Il me tourna le dos et partit dans la salle de bain. La porte se ferma et il n'y eu aucun bruit. Je ne comprenais pas ce qu'il se passait. J'allais ouvrir la fenêtre quand j'entendis un juron venir de la salle de bain.

Je me précipita vers cette dernière et j'ouvris la porte avant de voir mon copain appuyé sur l'évier, la tête baissée. Il marmonnait encore des choses incompréhensibles.

Je me reprocha de lui et entoura son dos de mes bras, collant mon torse à son corps. Il se tourna et posa sa tête sur mon épaule, encerlant mon corps de ses bras.

Je glissa une main dans ses cheveux et il soupira. On resta comme ça un bon moment, avant que je ne décide de prendre sa main et de l'emmener sur le lit.

Je m'allongea et le tira contre moi. Sa tête contre mon torse et ses bras autour de ma taille, on venait de trouver un moment pour se détendre. Je caressa son dos, tout essayant de le masser.

Je l'entendis soupirer et il embrassa mon ventre :

Kylian : - Qu'est ce qu'il se passe ?

Olivier : - Ma mère t'a insulté..

Je recommença mes papouilles tout en caressant de temps à autre sa joue. Je ne voulais pas que mon homme se sente aussi mal :

Kylian : - Ce n'est rien Olivier, elle était juste mal à cause de notre relation.

Olivier : - Elle a essayé de détruire notre relation en te disant des choses horribles.

Kylian : - Ce n'est pas grave.

Olivier : - Elle voulait te faire souffrir.

Kylian : - Ta mère n'arrivait pas à nous comprendre.

Olivier : - Tu as déjà trop souffert depuis mon coma.

Une boule se forma dans mon estomac. Plusieurs images me revenirent en tête dont Olivier allongé sur un lit d'hôpital, son corps transpercé par des fils.

Il sembla comprendre que quelque chose n'allait pas puisque qu'il me regarda.
Son visage changea immédiatement d'expression :

Olivier : - Tu pleures ?!

Je secoua rapidement la tête, essayant d'éviter de pleurer maintenant, mais le sujet du coma d'Olivier était encore dur.

Olivier : - Chaton, qu'est ce qu'il t'arrive ?

Kylian : - J'ai cru que j'allais te perdre..

Olivier : - Kylian..

Je ferma les yeux, voulant éviter de pleurer encore une fois. Je n'avais pas encore réussi à digérer le fait qu'Olivier avait été agressé et qu'il avait failli mourir par ma faute :

Kylian : - Tu as failli partir..

Je tourna la tête. Je me sentais mal de plomber l'ambiance encore plus qu'elle ne l'était. Je sentis Olivier se redresser :

Olivier : - Regarde moi Kylian.

Je me tourna doucement vers mon partenaire et je tenta de sourire pour éviter que mes propres émotions me submergent :

Kylian : - Tout serait plus simple si je n'étais pas un garçon..

Olivier : - Je t'aime comme tu es.

Kylian : - Tu t'es éloigné de ta mère.

Olivier : - Si elle m'aimait vraiment elle ne t'aurait pas parlé comme ça.

Kylian : - Tu as failli mourir Olivier. Tu as failli partir et laisser des enfants, des parents, une famille, des amis et des équipes. Tout ça parce que j'ai eu le malheur de t'approcher en extérieur.

Olivier : - Mais je suis là maintenant.

Kylian : - Tu t'es dispute avec ta mère et tu as décidé de couper les ponts avec elle. Encore une fois, parce que je suis un garçon.

Olivier : - Ce n'est pas grave Ky-

Kylian : - Si c'est grave. Parce qu'on a eu le malheur de s'aimer et que nous sommes trop connus, on ne pourra jamais sortir sans avoir la peur d'être affiché par les paparazzis, d'être insultés, critiqués ou de perdre notre carrière ! Donc si c'est grave parce que nous sommes deux hommes et que nous nous aimons !

Mon copain ne disait rien. Il semblait réfléchir et il me souria doucement. Il s'asseya et me prit contre lui. Nous étions assis, mes jambes au-dessus des siennes, partant derrière lui. Il prit mon visage en coupe et m'embrassa.

On se sépara et il caressa ma joue, je ferma les yeux a son contact et soupira. Il passa ses pouces sous mes yeux, essuyant le début de larmes qui s'était formé :

Olivier : - Je n'ai pas choisi de t'aimer mais c'est sûrement la plus belle chose qui me soit arrivé. Malgré les risques, notre relation mérite d'être vécue. Je t'aime Kylian et peu importe combien de fois je devrais frôler la mort ou me battre avec mes proches, tant que je pourrais toujours te tenir la main et te prendre dans mes bras alors je suis capable de vaincre le monde entier.

Je souria, il avait toujours les bons mots. Je l'embrassa, j'aime cet homme plus que tout au monde. J'avais beaucoup de chance de l'avoir prêt de moi et qu'il veuille continuer à être à mes côtés malgré tout ce qu'il lui était arrivé :

Kylian : - Je t'aime Olivier.

Je colla nos fronts avant qu'il ne m'encercle de ses bras et qu'il me colle à lui tout en se laissant tomber sur le matelas.
Il embrassa ma tempe avant de déposer une multitude de baiser sur mon visage :

Olivier : - Je te propose qu'aujourd'hui on passe une journée au lit, à rien faire !

Je lui souria avant de l'embrasser une nouvelle fois. J'aimais le goût de ses lèvres et la douceur de nos baisers. Il glissa une main dans mon dos et une autre sur ma nuque. On se sépara et je laissa ma tête tomber sur son torse :

Kylian : - D'accord, restons au lit.

Mon copain me souria, j'allais passer une journée dans ses bras, que demander de plus ?

Peut-être que ce week-end se finirait mieux que prévu.

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Fin du chapitre 47 :

Comment allez-vous ?

Les mauvais souvenirs, c'est intéressant à aborder.

Prenez soin de vous, biz biz <3

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