XLIX. Ne pars pas
Point de vue d'Olivier :
J'étais dans le jardin, de ce qui semblait être la maison de mon enfance, mes parents me regardaient en souriant. Un air fier planait sur leurs visages.
Le jardin avait été décoré. Deux longues tables blanches et verticales avaient été installées. Elles étaient collées à une troisième table, horizontale par rapport aux deux premières.
Le tout formait une sorte de demi carré.
Une estrade avait été installée, ainsi qu'un petit chapiteau blanc pour la couvrir légèrement. Je remarqua certains de mes coéquipiers qui discutaient entre eux mais il n'y avait pas l'ombre de mon Kylian.
Un peu plus loin se trouvait mes frères et ma sœur, ils riaient ensemble. Je décida d'aller les rejoindre et mon frère, Romain, me remarqua. J'allais faire un geste de la main pour le saluer quand je remarqua un anneau briller à mon annulaire.
Je m'arrêta pour admirer la belle bague dorée qui brillait. J'avais enfin réussi à épouser Kylian ?
Un immense sourire se dessina sur mes lèvres. J'abandonna l'idée d'aller voir mes frères et ma sœur. Je devais retrouver mon mari.
Je tourna le dos à ma fratrie et je partis à la recherche de mon homme. Le jardin était assez grand mais j'allais rapidement le retrouver.
J'avançais, regardant dans les groupes d'invités qui discutaient, ne trouvant toujours pas mon bondynois. Je continuais ma recherche quand je sentis une main se poser sur mon épaule :
《 Tu es enfin là mon fils !
Je me tourna vers mon géniteur. Il me regardait, un verre de champagne à la main et son autre bras sur la taille de ma mère :
- Comment va notre nouveau marié ? Ma mère me souriait.
- Je suis tellement heureux maman, tu ne peux même pas savoir à quel point.
Mes parents me regardaient tendrement. Je me sentais si heureux, je n'aurais jamais pensé que tout cela arriverait, que ma mère serait encore à mes côtés :
- Je l'ai bien vu pendant la cérémonie. Tu étais impatient, un vrai enfant.
- C'est parce que j'étais heureux d'enfin lui donner mon nom !
- En espérant qu'elle le garde cette fois ! Tu nous referas pas le même coup que la dernière fois, tu n'as pas intérêt !
Ma mère riait et me faisait semblant de me sermonner. Ce qu'elle venait de dire me laissait sans voix. Qui était '' elle '' ? C'est avec Kylian que je dois me marier pas une femme :
- Le même coup que la dernière fois ?
- Bon sang, quelle horreur cela avait été quand tu nous avais annoncé avoir quitté ta femme pour un gamin, heureusement que tu as repris ta vie en main aujourd'hui !
J'étais abasourdi par ce que je venais d'entendre. Kylian n'était pas un gamin, il était une part de ma personne. Je venais de me marier et mon parisien n'était pas là.. Je refusais que mon histoire avec mon bondynois se finisse ainsi :
- Où est Ky-
- Voilà ma belle-fille ! S'écria ma mère.
Mon souffle se coupa. Je me tourna afin de voir qui était ma '' femme '' et un vertige me prit quand je vis Jennifer, en robe blanche. Un bouquet à la main qui faisait ressortir son alliance.
Ce n'était pas possible, pourquoi elle, pourquoi après tout ce qu'il s'était passé..
Jennifer me souria et s'accrocha à mon bras. Je sentais mes jambes trembler, j'allais m'éffondrer. Ma mère riait et discutait avec joie avec celle qui m'avait pris mon nom, une nouvelle fois :
- Où est Kylian, papa ? C'était avec lui que je voulais me lier.
J'avais vraiment quitté Kylian pour des enfants alors que j'en avais déjà quatre..J'avais la tête qui tournait, mon père me regardait bizarrement :
- Tu te sens bien Olivier ? Tu as le teint pâle. Il me regardait, perdu.
- Non..Non ça ne va pas du tout ! Où est Kylian ?! S'il n'est pas là, si ce n'est pas lui qui porte l'autre alliance alors je refuse de vivre ce mariage !
- Chéri qu'est-ce que tu racon-
Je venais de pousser un peu fort Jennifer qui s'était éloignée de moi. Je n'avais pas supporté ce surnom. Mes parents me regardaient, horrifiés, comme la plus part des invités qui s'étaient tournés vers nous.
Ma mère avait rattrapé celle qui se disait être ma femme. Un silence pesant planait, tout les invités, mes amis, mes frères eta soeur nous regardaient.
Je tomba sur le regard déçu de ma mère, puis de mon père, de ma fratrie et quand je regarda parmis mes amis, je croisa immédiatement le regard déçu d'Hugo.
Tous me regardait, me jugeaient. Ils semblaient tous déçus de mon comportement et de la violence dont j'avais usé lorsque j'avais repoussé Jennifer.
J'avais envie de vomir, de crier. Kylian n'était pas là et il ne le sera plus jamais. Je l'avais quitté pour cette femme, celle qui m'avait, autrefois, trahis.
Je le tourna vers mon père, j'étais effrayé par ce qu'il se passait. Il me regarda, de haut en bas, me fixant. Il me jeta un dernier regard avant de dire ces mots, ceux que je n'aurais jamais voulu entendre de sa part, ceux qui aurait pu me tuer :
- Tu me déçois,Olivier.
Son ton était si dur, si ferme. Son visage impassible et ses mots tranchants, je me sentais tomber.
Je voulais leur crier que je n'aimais pas Jennifer, que je n'aimais que Kylian mais aucun mot ne sortait de ma bouche.
Ma tête tournait de plus en plus et mes oreilles commençaient à bourdonner. Les jambes tremblaient, j'allais vomir. Je perdais l'équilibre. Je ferma les yeux et m'écroula sur le sol, devant ma famille et mes amis.
Le silence, juste le silence avant t'entendre les battements de mon cœur tambouriner dans mes oreilles. Ma tête me faisait mal. Je sentais enfin ce que je voulais crier à mon père remonter ma gorge :
- Pardon papa !
Je venais de crier, me redressant par la même occasion de mon lit. J'étais transpirant, la gorge nouée, les larmes manquant de couler. Mon corps tremblait et ma tête me faisait mal.
Je regarda autour de moi et je vis lentement les traits de la chambre d'hôtel prendre forme. Je me détendis petit à petit et je tâtonna du côté de Kylian.
Le lit était vide.
Je me redressa brutalement, quittant le lit, manquant de m'exploser par terre. L'angoisse le prit, Kylian avait-il quitté l'appartement après sa rencontre avec mes parents..?
Je me sentais tomber petit à petit, j'allais finir par m'évanouir.
Je m'asseya sur le bord du matelas, la tête dans mes mains. Je mordais fort ma lèvre inférieure, tellement d'images me passaient en tête.
J'entendis soudain des bruits de pas et une tête apparue devant moi. Kylian était à genoux, et me regardait, ses coudes sur mes cuisses pour se tenir :
- Qu'est ce qu'il se passe, mon cœur ? Demanda-t-il, inquiet.
- Kylian..
Je le pris dans les bras et me laissa tomber sur le matelas, tout en le gardant contre moi. On inversa les positions et je me retrouva la tête sur son ventre.
Il glissa immédiatement ses mains dans mes cheveux et je me détendis rapidement. Son contact m'apaisa et mon cœur se calma :
- Qu'est ce qu'il t'ai arrivé Olivier ?
- J'ai cru que tu étais parti, j'ai eu peur que tu m'aies abandonné.
- Je ne partirais jamais, je t'aime et je ne veux pas qu'on s'éloigne encore. Il me parlait doucement, avec beaucoup de douceur.
Je souriais naïvement à ses paroles. J'aimais mon parisien et je ne voulais plus le perdre ni l'enlever de ma vie :
- Je t'aime aussi, Chaton.
Il m'embrassa mon crâne et je me sentis me rendormir, Kylian s'installa plus confortablement et on continua notre nuit comme ça, l'un dans les bras de l'autre.
Ce cauchemar m'avait retourné l'estomac.
La main de mon copain dans mon dos et l'autre dans mes cheveux, je m'endormis rapidement. La présence de Kylian me rassurait.
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Fin du chapitre 49 :
Comment allez-vous ?
Un simple cauchemar qui pourtant parle beaucoup des peurs ''enfouies'' d'Olivier.
Prenez soin de vous, biz biz <3
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