XLIV. Tensions familiales.
PDV Kylian :
Sa mère était vraiment contre notre relation et malgré ce que laissait paraître Olivier, je savais qu'il en souffrait. Il aimait sa famille alors la voir se séparer ainsi lui faisait beaucoup de mal.
Olivier continua à avancer jusqu'à la porte, de ce que je devinais être sa chambre. Il poussa la porte et on entra dans la petite chambre.
J'observa cette chambre relativement vide, seul un lit, un bureau et une étagère ornaîent la pièce. Olivier posa sa valise dans un coin et je fis de même.
On s'installa sur le lit et je me permis de regarder la chambre dans laquelle il avait grandit. On discutait de tout et de rien quand je proposa à mon copain de rejoindre ses parents, remarquant que le soleil commençait à se coucher.
On marcha tranquillement pour rejoindre le salon, lieu où se trouvaient ses parents. Le couple discutait assez calmement bien que madame semblait agacée.
La mère d'Olivier jouait nerveusement avec son alliance, la faisant rouler entre ses doigts.
Elle se mordilla la lèvre inférieure et nous regarda avant de se tourner vers son mari.
Je baissa la tête, je me sentais mal. J'avais l'horrible sensation de souiller cette maison et la famille qui y vivait. Je n'osais pas bouger, ni m'approcher ni m'éloigner d'Olivier.
Je tenta de fixer un point pour me détendre et me faire penser à autre chose que son regard pesant. Finalement Denis demanda a son fils de venir l'aider à mettre la table.
Je me retrouva donc seul avec la mère de mon copain. Elle resta silencieuse avant de recommencer à me détailler. J'étais terriblement mal à l'aise, je ne savais ce qu'elle cherchait mais je craignais qu'elle le trouve.
Elle se leva du canapé et s'approcha de moi. Ses mains touchant toujours aussi nerveusement sa bague. Elle me regarda, enfin, dans les yeux et me murmura d'un ton ferme :
Mère d'Olivier : - Suis moi.
J'hocha la tête et je la suivis. Elle entra dans la cuisine et me demanda de m'asseoir. La femme ferma la porte de la cuisine et s'installa face à moi.
Un lourd silence tomba, je ne savais pas quoi dire ni quoi faire. Je ne me sentais pas à ma place, je savais que je faisais du mal à sa mère.
Elle se leva et me tourna le dos pour s'occuper de vérifier la cuisson de son plat. J'avais l'impression d'être un enfant qu'on punissait. La vieille femme ne disait rien mais je pouvais l'entendre souffler de temps à autre.
Elle reposa la cuillère dont elle s'était servie pour remuer, ce qui semblait être une sauce, et se tourna vers moi. Son regard m'inquiéta :
Mère d'Olivier : - Mon fils t'aime vraiment ?
Kylian : - Oui madame, du moins c'est ce qu'il me dit.
Elle me regarda étonnée :
Mère d'Olivier : - Et c'est toi qui lui a avoué que tu l'aimais ?
Kylian : - C'est lui qui a fait le premier pas !
Mère d'Olivier : - Il était ivre ?
Kylian : - Non madame, en temps que sportif, nous n'avons pas le droit de trop boire.
Mère d'Olivier : - Il était sobre.. et t'as dit qu'il t'aimait ?
Kylian : - Oui madame.
Elle me regarda, comme si elle venait de voir passer un fantôme. C'était si choquant de savoir que son fils m'aimait ? :
Mère d'Olivier : - Tu as accepté alors qu'il était marié ?!
Kylian : - Jennyfer l'avait trompé alors il était comme célibataire.
Ses sourcils se froncèrent, elle semblait ne pas aimer ce que je venais de dire :
Mère d'Olivier : - Jennyfer était encore la femme d'Olivier quand vous avez commencé votre...relation. Tu es son amant.
Kylian : - Mais ils ont divorcé depuis..
Mère d'Olivier : - Ça je l'ai bien vu ! Les enfants ont été dévastés de voir leur parents se séparer !
Je frissonna à cette phrase. Les enfants avaient souffèrent de ma relation avec leur père ? Pourtant dans mes souvenirs il ne m'en voulait pas..ou alors il ne le faisait pas par politesse ?
Je souffla, je ne pouvais pas me permettre de me laisser influencer par ses paroles, cette femme cherchait à nous éloigner :
Kylian : - On s'entendait bien la dernière fois que je les ai vu et ils ne semblaient pas m'en vouloir d'être avec leur père.
Mère d'Olivier : - Peut-être mais tu ne pourras jamais prendre le rôle de leur mère.
Kylian : - Je ne veux pas être leur mère puisque je suis un homme. Je tiendrais le rôle qu'ils voudront que j'ai.
Je la vis serrer les dents, j'allais peut-être trop loin mais je n'en pouvais plus d'être constamment comparé à l'ex-femme de mon partenaire :
Mère d'Olivier : - Tu ne pourras jamais leur donner le même amour qu'une femme !
Kylian : - Je leur donnerai l'amour d'un homme alors.
Mère d'Olivier : - Ce n'est pas possible ! Des enfants ont besoin de l'amour d'un père et d'une mère ! Je suis déjà bien gentille que j'accepte que tu vives avec mon fils alors que tu as foutu sa vie en l'air ! Tu es et restera son ama-
La porte de la cuisine s'ouvrit et on se tourna vers cette dernière. Olivier était dans là, l'air terrifié. Il avait dû entendre notre conversation.
Sa mère nous tourna le dos rapidement, je regarda mon copain qui alternait ses regards entre sa mère et moi. Je ne savais pas comment réagir mais Olivier regarda une dernière fois sa mère avant de nous tourner le dos.
Je regarda mon copain passer la porte et disparaître dans le couloir. Je me tourna vers sa mère. Elle remuait son plat, tout en murmurant je ne sais quoi. Je m'en voulais de voir leur relation s'émietter à cause de ma présence trop important dans la vie d'Olivier.
Après quelques minutes perdu dans mes pensées, je quitta la cuisine et je me dépêcha de retrouver mon partenaire, qui semblait être sorti dehors.
J'enfila mes chaussures et ma veste avant d'ouvrir la porte d'entrée et de sortir. Ne sachant pas vraiment où chercher je fis le tour de la maison.
Je me mordais la lèvre, j'espérais qu'Olivier allait pardonner à sa mère ses dures paroles. Ce week-end ne devait pas se passer comme ça.
Je trouva enfin mon copain, fixant le vide. Il était contre un mur de la maison, immobile. Olivier se tourna quand il entendit mes pas.
Je me rapprocha de lui et ses yeux bleus étaient si triste, si dévastés. Il se tourna vers moi et ferma les yeux. Ma main se posa sur sa joue, et il laissa tomber sa tête contre ma paume.
Mon pouce caressait sa peau et il soupira. Il ouvra ses yeux et détailla mon visage avant de me sourire doucement, son sourire était si triste, fatigué :
Olivier : - Je suis désolé Kylian..
Sa voix était cassée, déchirée. Je colla mon front au sien, le bout de nos nez se touchaient, ma main caressant toujours sa joue :
Kylian : - Tu n'as rien fait de mal mon cœur.
Olivier : - Elle t'a dit tellement d'horreurs. Je suis désolé..
Kylian : - Et alors ? Je ne vais pas la croire, du moins je ne le devrais pas.
Olivier me regarda, presque surpris par ce que je venais de dire. Il posa sa main sur ma nuque, ses iris bleutées me détaillaient :
Olivier : - Ne l'écoute pas, je t'aime Kylian, je t'aime fort. Je t'aime comme je n'ai jamais aimé auparavant.
Je souria, ses phrases faisaient battre mon cœur si fort. Nos regards plongés l'un dans l'autre, son souffle sur mes lèvres, ma main sur sa joue, la sienne sur ma nuque.
Je posa, presque avec hésitation, mes lèvres sur les siennes. Je ferma les yeux à ce contact. Olivier mouva ses lèvres et approfondissa le baiser. Je glissa ma main sur sa nuque, aggripant ses petits cheveux.
On se sépara, le souffle court et Olivier posa sa tête sur mon épaule. Je continuais de jouer avec ses petits cheveux, j'embrassa sa tempe :
Kylian : - Je t'aime aussi Olivier.
Je le sentis sourire contre mon cou, sa main glissa le long de mon corps jusqu'à atteindre ma main. Son index frôlait ma paume de main, nos doigts se lièrent.
On resta comme ça, un long moment. Jusqu'à ce qu'on frissonne, la nuit était fraîche.
Nos corps s'éloignèrent mais restèrent liés par nos mains. On marcha tranquillement jusqu'à rejoindre la maison, on entra et sa mère dévisagea nos mains liées.
Olivier lâcha ma main et me lança un sourire chaleureux, un qui me refait tomber amoureux de lui chaque jour :
Olivier : - Tu pourrais aller chercher mon père pour qu'on puisse passer à table ?
Kylian : - J'y vais.
Olivier : - Merci Chaton !
Un frison me parcouru, Olivier avait fait exprès de dire mielleusement le dernier mot, sûrement à l'intention de sa génitrice.
Je me dépêcha de quitter la cuisine pour trouver l'homme de la famille Giroud.
Une fois Denis trouvé, on passa à table. Je pouvais sentir le regard de sa femme sur moi. Olivier garda sa main sur ma cuisse pendant tout le repas.
L'ambiance était électrisante et le fils et la mère se détruisaient du regard. Je n'avais qu'une hâte, que ce séjour se finisse vite et bien.
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Fin du chapitre 44 :
Comment allez vous ?
J'ai envie de frapper la mère d'Olivier alors que c'est moi qui lui donne cette personnalité...-
Vous pensez que ce séjour va bien se terminer ?
Prenez soin de vous, biz biz <3
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