Attention :

Violence !!

Bonne lecture !

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PDV Kylian :

Une semaine où je ne sortais plus sauf pour voir Olivier. J'avais l'impression d'être retourné sur mes pas. Je voulais avancé, aller mieux, me battre pour lui mais la seule chose qui changeait été mon poids sur la balance et la taille de mes cernes.

Je me forçait à manger un peu pour éviter de faire un malaise. Un biscuit, un yaourt ou même un fruit, juste quelque chose pour éviter d'aggraver mon état.

Comme tout les matins, depuis quelques jours, j'étais avachi dans mon canapé. Mon regard perdu dans le vide. La télé parlait d'un match qui s'était déroulé il y a peu de temps. Depuis combien de temps je n'avais pas touché à un ballon ? Un mois ou peut-être deux ? Je ne savais plus mais c'était il y a bien longtemps.

Je soupira, je voulais faire tellement de choses mais rien ne m'en donnait l'envie. Je m'allongea sur le dos et fixa mon plafond. Je pris mon téléphone, posé à côté sur la table basse, et le déverrouilla. J'ignora encore une fois tout les messages de mes coéquipiers, je n'avais pas le courage de m'excuser pour mon absence, c'était lâche mais je n'osais pas le faire. Je partis sur la conversation avec ma mère où elle m'envoyait un lien pour un site de rencontres.

Ma mère savait que je me sentais mal, alors elle espérait que de rencontrer quelqu'un pourrait m'aider. Je lui avais dit qu'il n'y avait qu'Olivier que je voulais, que c'était le seul qui me rendrait heureux. Elle n'avait pas insisté mais m'avait envoyé ce lien.

Je fixa son message pendant longues minutes, j'appuya sur le lien et une page internet s'ouvrit.
Je regarda quelques profils que le site me proposait mais plus les gens passaient plus mon cœur et ma gorge se serraient. Je ne voulais pas ça. J'aimais Olivier et faire ça serait une tromperie.

J'éteigna mon portable et le posa sur la petite table. J'avais honte de ce que je venais de faire.
Je me redressa et m'asseya face à la télé. Je pris la télécommande et coupa l'interminable discours du présentateur. Mon appartement était plongé dans le plus grand des silences.

Je me releva pour partir me coucher dans la chambre mais l'interphone de l'appartement sonna. Je m'arrêta, qui pouvait bien venir jusqu'à mon appartement ?

Je lança un dernier regard vers mon escalier qui menait à ma chambre et soupira avant de me diriger vers la porte. Je n'avais vraiment pas envie de voir quelqu'un mais cette personne s'était donnée la peine de venir jusqu'ici.

J'ouvris la porte sans même prendre le temps de regarder qui c'était par le judas :

Kylian : - Je suis désolé mais je n'ai vraim-

Je m'arrêta d'un coup et je lâcha la porte. Devant moi, les deux parents d'Olivier, l'air effrayé.
J'avais peur. Peur que leur présence m'annonce une mauvaise nouvelle.

Je me décala pour les laisser entrer mais ils hesitèrent un long moment avant de passer l'entrée. Ils étaient collés à la porte.
Je sentis le regard du père d'Olivier me détailler, me juger.
Je tira du mieux que je le pouvais sur mon tee-shirt pour cacher mes cuisses nues. Je ne portais qu'un short et un tee-shirt bleu appartenant,encore,à Oliver.

Le vieil homme finit par,enfin, délaisser mes jambes pour me regarder dans les yeux. Je me détendis un peu, bien que leur présence ne me mettait pas à l'aise. Il chuchota quelque chose à sa femme et elle prit un air offusqué. Le père de mon copain, le visage fermé, se racla la gorge avant d'engager la discussion :

Père : - Je vous ai entendu l'autre jour, appelé mon fils '' mon cœur ''. Vous n'avez pas honte ?

Ils étaient venus pour ça, encore une fois. Ils n'avaient vraiment pas compris qu'Olivier pouvait m'aimer, moi, un homme.
Je soupira et baissa les yeux.
Ils pouvaient m'insulter ou me critiquer, je m'en fichais. Qu'ils fassent ça plus vite afin qu'ils partent, je voulais voir Olivier :

Père : - C'est un homme marié et vous vous comportez ainsi avec lui ? Comprenez que vous ne pourriez même pas être sa maîtresse. Peut-être qu'il s'est passé une fois quelque chose entre vous mais c'était une erreur.

Ma gorge se serra. Ces mots faisaient mal. Ils n'arrivaient pas à vivre le divorce de leur fils ni qu'il soit tombé amoureux d'un homme. Ma poitrine me brûlait :

Père : - On peut même s'arranger. Votre prix sera le mien, avec un peu d'argent vous accepterez bien de laisser mon fils vivre sa vie avec sa famille n'est ce pas ? Vous n'êtes pas un monstre à ce point !

Kylian : - Je ne suis pas un monstre et non je ne veux pas de cet argent. Vous pensez que je suis quoi pour Oliver ? Une pute ? C'est faux bon sang. On s'aime ! Je l'aime et il m'aime !
C'est lui qui s'est déclaré en premier, comment pouvez-vous penser qu-

Une gifle. Je venais de me faire gifler. Je releva doucement la tête, ma joue me picottait. C'était la mère d'Olivier qui m'avait frappé, celle qui avait gardé le silence depuis le début. Elle pleurait à chaude larmes, son visage déformé par les sanglots :

Mère : - Comment pouvez vous oser dire ça ?! Mon fils n'est pas comme vous, il n'est pas comme ces petits tapettes. Il n'est pas comme vous bon sang ! Mon fils est normal ! Normal !

Elle pleurait et crier à s'en déchirer la voix. Est-ce qu'Olivier m'en voudrait de faire pleurer sa mère ? Je ne savais pas, je me sentais comme un enfant qui venait de faire une bêtise. J'avais fait une bêtise ? Il me semblait que non, il était heureux avec moi. On était heureux.
Pourtant sa mère ne concevait pas le bonheur de la même façon, son bonheur avait des codes.

Après une énième insulte et larme versées, le couple quitta mon appartement, claquant la porte. J'avais terriblement mal, ce n'était pas à cause de la gifle mais de ce qu'il m'avait dit. Pour eux Olivier ne pouvait pas être heureux avec moi.

Je me laissa tomber sur le sol froid. J'aurais aimé être une femme. Rien de ça ne serait arrivé. On n'aurait pas été agressés, ses parents m'auraient acceptés et on aurait été heureux.
Mais nous n'aurions pas été nous.

Je suis désolé mon cœur, mais aujourd'hui je ne pourrais pas venir de te voir.

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Fin du chapitre 13 :

Comment allez-vous ?

Désolée de ne pas avoir posté hier !

Espérons qu'il n'arrive rien à kyky..

Biz biz

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