XII. Dure réalité
PDV Olivier :
Je ne savais pas où j'étais. Il y avait eu du bruits, des cris,Kylian qui pleurait et puis plus rien. Il faisait sombre et mon corps ne m'obéissait pas. J'étais réveillé mais je n'arrivais pas à ouvrir les yeux. Je me posais mille questions, mais j'avais compris que je n'étais plus dans cette rue, je reposais sur quelque chose de plus mou qu'une rue dallée.
Dans cette rue où j'avais vu un homme se jeter sur Kylian, une lame dans la main.
Je n'arrivais pas à bouger et cela m'énervais. J'entendais des gens parler entre eux, parler de mon état instable. Il y avait une voix qui retenait toute mon attention quand je l'entendais, celle que je pourrais reconnaître parmi tant d'autres.
Celle de Kylian.
Quand il parlait, sa voix était cassée. Je le sentais venir près de moi, ses doigts retraçant mon visage. Et puis quelque chose d'humide tombaient sur mon visage. J'entendais sa voix se briser et ses supplications pour que je me réveille.
Je détestais savoir que, par ma faute, il était dans cette état, que je faisais souffrir Kylian.
Je m'en voulais de faire couler des larmes sur son peau visage et j'étais frustré de ne pas pouvoir le prendre dans mes bras pour le rassurer. Je voulais qu'il aille mieux.
Ses lèvres embrasser ma joue, puis mes lèvres. Je sentais son goût caramel mélange à ses larmes salées. J'aurais aimé pouvoir réagir afin d'essuyer ses larmes.
Et quand il pleurait silencieusement, il s'allongeait à côté de moi, sa tête dans mon cou. Je pouvais sentir tout son corps tremblait au rythme de ses sanglots. C'était déchirant. Je me sentais nul et incapable.
Il me parlait pendant de longues heures, de ses journées, des ce qu'il ressentait. Que je lui manquais. Je ne savais pas depuis combien de temps j'étais ici mais plus le temps passait plus il avait l'air de s'éteindre.
Je le sentais, à chaque fois qu'il était là, se glisser dans mes bras. Jouer avec mes doigts puis il pleurait, me supplier jusqu'à ce que ses sanglots l'empêchent de parler. Je sentais alors sa main essayer d'attraper mon haut, comme si il avait peur que je disparaisse.
J'avais tellement mal de le voir comme ça, je me demandais combien de fois il avait pleurer seul ? Combien de fois j'avais été absent pour essuyer ses larmes qui détruisaient son si beau sourire.
J'en voulais à la Terre entière, de le faire autant souffrir. J'aurais pu retourner toutes les villes, déplacer les montagnes, traverser toutes les mers du monde pour retrouver son sourire. Mais encore une fois, j'étais perdu dans un endroit sombre.
Sans ma lumière, sans Kylian.
Je voulais qu'il soit heureux, qu'il continue sa vie mais je n'arrivais pas à l'imaginer dans les bras de quelqu'un d'autre sans que la douleur dans ma poitrine me donne envie de mourir.
Je voulais son bonheur mais j'étais incapable de le laisser partir.
J'essayais tout le temps de bouger, de reprendre possession de mon corps. J'avais réussis à bouger un orteil mais c'était tout. La seconde d'après je m'étais évanoui.
Je voulais trouver le moyen de me relever, de le prendre dans mes bras, de l'embrasser. Lui crier que je l'aimais, que je n'étais qu'un monstre de l'avoir fait pleurer, que je m'en voulais pour tout.
Je voulais enlacer nos doigts, l'embrasser encore et encore, lui dire combien je l'aimais, qu'il m'avais manqué. Sentir de nouveau sa peau contre moi, regoûter à son cou, son torse, son corps, sa présence.
Mon cerveau passait en boucle l'image de Kylian pleurant, mon cœur se détruisait et je m'en voulais de n'être qu'un Homme, de ne pas pouvoir être à ses côtés alors qu'il en a besoin.
Je me battais du mieux que je pouvais pour bouger mais mon corps était têtu, il refusait.
Et la douleur que je ressentais dans la taille était vive, j'avais la sensation d'être transpercé.
Je ne m'étais jamais sentis aussi pathétique depuis longtemps.
Je voulais le rendre heureux mais j'avais fini par le détruire. Combien de fois fallait-il qu'il souffre avant que mon Kylian soit heureux ? Combien de larmes fallait-il verser pour satisfaire la cruauté de la vie ?
Bon sang, que quelqu'un me réveille. Que quelqu'un prenne soin de mon copain.
Je voulais qu'il retrouve son beau sourire même si il devait être dans les bras de quelqu'un d'autre, mon cœur se serra, je préférais faire passer son bonheur avant le mien.
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Fin du chapitre 12 :
Comment allez vous ?
( il faut que j'évite d'écrire avec de la musique triste dans les oreilles, ça casse tout )
Premier POV d'Olivier depuis un petit moment !
Prenez soin de vous !
biz biz <3
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