LVIII. Une clé dans la serrure
Point de vue de Kylian :
Olivier et sa présence me manquaient, c'était indéniable.
On passait de nombreuses heures à s'appeler et échanger des messages par jour. C'était notre routine de couple à distance. L'un en France et l'autre en Italie.
Je ne pouvais m'empêcher d'envier les gens, que je voyais, vivant ou côtoyant leur partenaire tous les jours.
Je voulais recommencer à m'endormir tous les soirs auprès de mon milanais et me réveiller près de lui. L'entendre ronchonner de bon matin ou quand quelque chose ne lui va pas. Sentir son regard sur moi, ses mains, ses lèvres. Lui.
Je repris conscience que je fixais un de mes coéquipiers depuis plusieurs minutes, perdu dans mes pensées. Je souria pour essayer de le tendre, mon regard insistant ayant dû l'oppresser.
Je posa mon téléphone sur le banc et je partis rejoindre mes coéquipiers parisiens sur le terrain. Notre entraîneur arriva et rapidement l'entraînement commença, ne me laissant plus le temps de sentir le manque de mon amant.
Je jouais sur le terrain, faisant des passes, riant, m'amusant avec mes amis. J'aimais cette ambiance amicale, cette douce et chaleureuse ambiance.
Pendant plusieurs heures, l'adrénaline fit battre mon cœur et bouillonner mon sang. Des sensations merveilleuses, additives. Je me déchaînais sur le terrain, voulant toujours faire mieux.
Je souria, essoufflé, lorsque l'entraîneur annonça la fin de notre entraînement. Je suivis mes coéquipiers jusque dans les vestiaires, regardant mon portable. Je remarqua un nouveau message d'Olivier:
Oli :
'' Tu veux manger quoi pour le dîner, ce soir ? ''
Je fixa le message pendant plusieurs secondes avant de répondre un plat au hasard. Je me demandais bien pourquoi il me demandait ça, c'était une étrange question.
Je partis me doucher, discutant avec mes coéquipiers. Certains parlaient du prochain match, d'autres de ce qu'ils allaient faire ce week-end.
L'eau coulait sur moi alors que je repensais au message d'Olivier. Peut-être qu'il allait cuisiner pendant notre appel vidéo ou faire comme s'il cuisinait pour nous deux ? Je n'en savais rien mais j'avouais que mon monsieur avait su me rendre curieux.
J'enroula une serviette autour de ma taille et sortis de la douche en discutant avec mon coéquipier, Vítor Vitinha. Il me parlait de sa fille, elle était son rayon de soleil et j'aimais voir les étincelles dans ses yeux quand il me parlait de sa vie de père de famille.
Encore une fois, je ne pu m'empêcher de penser à mon milanais et ses enfants. Lui aussi était un père merveilleux et exemplaire. Je souria et ronchonna un peu, il était un parfait compagnon, père de famille, coéquipier..Il était un peu trop parfait à mon goût mai surtout beaucoup trop loin de moi.
Je m'habilla tout en continuant ma discussion. une fois que j'eus enfiler mon jogging et un pull, un des pulls qu'Olivier avait oublié chez moi, je salua mes coéquipiers et quitta les vestiaires. Je marcha tranquillement vers le parking, souhaitant une bonne fin de journée aux quelques personnes que je croisa.
J'entra dans la voiture et salua mon chauffeur, on discuta un peu avant qu'il démarre le véhicule. j'envoya un message à Olivier, lui annonçant que je venais de partir du stade et que j'arrivais bientôt chez moi.
J'avais hâte d'être chez moi. On allait pouvoir s'appeler, j'avais hâte de revoir son visage et d'entendre sa voix.
Je m'étira dans la voiture, regardant par la fenêtre, admirant Paris et ses rues. Il y avait encore beaucoup de monde dehors, et les terrasses des cafés étaient pleines. pendant ma contemplation, je fus surpris d'entendre le nom '' Giroud '' passait la radio. Le son était trop bas mais je décida de ne pas y préter trop attention.
Je visa mes écouteurs sur mes oreilles, lançant ma playlist. Je sortis du véhicule et salua mon chauffeur, mon sac sur l'épaule. Je marcha jusqu'à l'entrée de mon immeuble avant de m'engouffrer dans le bâtiment.
Je monta les marches, plongé dans le rythme et les paroles de ma musique. Je sortis mon trousseau de clés alors que je m'approchais de ma porte d'entrée. J'ouvrir la porte et le silence de mon appartement me souhaita la bienvenue.
J'alluma la lumière, jeta mes clés sur le meuble de l'entrée et je retira mes chaussures. Je bailla et m'étira, cet entrainement avait été épuisant. Je me dirigea vers ma cuisine et me servis un verre d'eau tout en regardant mon écran de téléphone.
Il ne me fallut pas plus de quelques secondes pour lancer un appel vidéo avec Olivier. Je bailla un peu avant de me jeter dans mon canapé. J'enfouis mon corps entre les coussins alors que sur mon écran apparu mon milanais.
Je pris le temps de détailler son visage, il était au volant, ses yeux bleutés rivés sur la route alors que la lumière couchante de la fin de l'après-midi éclairée son visage. Aucun mot ne sortis de ma bouche, submergé par la beauté de mon homme.
Je souria quand ses yeux se posèrent sur moi pendant un bref instant, suffisamment longtemps pour que mon cœur s'emballe dans ma poitrine. Je le regarda :
« Coucou mon cœur.
- Coucou chaton.
Il y eu un silence, apaisant et doux. Je vis un sourire se dessiner sur ses lèvres :
- Je te demande ce que tu veux manger pour le dîner et tu me réponds des pâtes, tu ne veux pas me laisser être romantique pour une fois, chaton ?
Je le fixa et souria, me tournant sur le ventre, allongé sur mon canapé:
- Les pâtes sont un plat romantique quand elles sont faites avec amour.
Je l'entendis rire, les yeux rivés sur la route. Il chantonnait, tapotant sur le volant du bout des doigts. J'étais fier de lui, il avait réussi à avoir son permis en seulement quelques mois après son retour en Italie :
- Il suffit de te donner des pâtes pour que tu sois un homme heureux, on dirait.
Je souria et hocha la tête :
- Absolument Olivier, cuisine moi des pâtes et je te porterai dans mon cœur !
Olivier souria et arqua un sourcil, concentré sur la route:
- Tu es en train de me dire que j'aurai dû te faire des pâtes depuis le début ? Très bien, je t'offrirai un paquet de pâtes la prochaine fois alors.
Je roula sur mon canapé et me redressa un peu, souriant:
- Je serai à toi si tu m'offre un paquet de pâtes.
Je le vis tourner son visage vers moi alors qu'il semblait faire un créneau pour se garer:
- Parce que tu n'es pas déjà à moi, chaton ?
Je souria, sachant qu'une légère couleur rosée avait dû apparaître sur mes joues brunes. J'agissais encore comme ça, je n'allais jamais m'habituer à ses phrases, à ses mots :
- C'est à discuter..
Je vis mon milanais froncer les sourcils alors qu'il prenait son portable et sortais de sa voiture, m'offrant un point de vue inférieur :
- Kylian, fais attention à ce que tu me dis.
Je souria, j'aimais jouer avec ça, j'aimais le taquiner.. J'aimais tellement cet homme.
Je souria et me leva, partant vers ma cuisine, je m'étira et murmura:
- Ne t'inquiète pas pour ce genre de chose Oliver, tu sais très bien qu'il n'y a et qu'il n'y aura que toi.
Je le vis sourire pendant qu'il semblait chercher quelque chose dans sa poche. Je regarda l'écran alors qu'il me souriait.
Je m'étira et replaça correctement mes écouteurs sur mes oreilles, le regardant. Olivier me souria alors que je cru entendre un bruit de clé dans une serrure mais je n'y fis pas attention, bien trop préoccupé par le comportement de mon copain.
Soudain, l'écran devint noir, comme s'il venait de ranger son portable dans sa poche. Je ne compris pas et murmura :
- Olivier ?
Mon regard quitta mon portable quand je sentis deux bras s'enrouler autour de ma taille et une tête se poser sur mon épaule:
- Oui, chaton ?
Je frissonna et reconnu immédiatement la voix et corpulence de mon copain. Je souria et me tourna rapidement, tombant nez-à-nez avec Olivier, me souriant. Je passa les bras autour de son torse et l'attira contre moi, me blottissant dans ses bras:
- Olivier..Tu m'as manqué..
Je le sentis sourire contre ma peau, alors qu'il me serrait davantage dans ses bras:
- T'avoir dans mes bras doit être une des choses qui m'a le plus manqué, Kylian..
On finissa par s'éloigner et nos yeux se croisèrent, il n'y avait même plus besoin de mot pour se dire combien on s'aimait, nos yeux disaient déjà tout à notre place.
Rapidement mes mains glissèrent dans ses cheveux, les siennes sur mon cou et on s'embrassa.
Un baiser plein de douceur, plein d'amour, plein de manque..Nos lèvres s'éloignèrent,Olivier me regardant dans les yeux.
J'admirais son visage que je voyais enfin après plusieurs mois, je passa mon pouce sur sa joue, remarquant qu'une petite ride était née sur son visage, sous son œil droit. Je souria, aimant les trais de son visage.
Je sentais ses doigts caresser mon cou, il embrassa mon front et murmura:
- Donc pour le dîner de ce soir, nous mangerons des pâtes..au moins je suis sûr que tu resteras mien. »
Je ria et pris sa main, l'emmenant avec moi dans la cuisine, nos doigts s'entrelaçant. j'étais épris de lui, j'en étais certain.
Pour la première fois depuis plusieurs mois, je ne me coucha pas seul ce soir-là, lové contre lui, l'un dans les bras de l'autre.
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Fin du chapitre 58 :
comment allez vous ?
Il ne reste plus que deux chapitres de cette histoire, la fin est proche !!
Prenez soin de vous, et passez une bonne journée !
Biz Biz <33
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