Point de vue Kylian :

Olivier était en Italie depuis plus d'un mois maintenant.

Au début, c'était dur et j'avais la sensation d'être retourné à la période où j'étais seul et où, lui, jonglait entre la vie et la mort.

Au fur et à mesure des jours, on s'est imposés une routine. Dès qu'on avait du temps libre, on essayait de prendre des nouvelles de l'autre et tout les soirs, sans exception, on s'appelait et s'endormait au téléphone.

Entre temps, le monde du football avait changé, notamment dans l'équipe d'Olivier. Un de ses coéquipiers, Zlatan Ibrahimović, avait pris sa retraite et j'avais pu remarquer que mon milanais avait été affecté par cette annonce. Il semblait plus pensif ces derniers temps.

Malgré mes journées chargées, je repensais souvent aux parents d'Olivier et surtout à sa mère. Je m'en voulais encore d'avoir semé la zizanie dans leur famille, sachant que la famille comptait vraiment pour mon partenaire.

Alors que je rentrais d'un entraînement, je repassais en boucle les images de la dispute qui avait eu dans la cuisine familiale des Giroud entre la mère et le fils.

Je devais régler ce problème. Du mieux que je le pouvais.

Je souria et pressa le pas, j'étais maintenant seul chez moi, Olivier ne pourrait pas m'empêcher de l'appeler.

Je me dépêcha et entra rapidement dans mon appartement, jetant mon sac dans un coin, jetant aussi mes chaussures par la même occasion.

Je fouilla mes poches à la recherche de mon téléphone et une fois que je le trouva, je fouilla mon répertoire. Olivier allait bientôt rentrer de son entraînement et on devrait s'appeler mais aujourd'hui, exceptionnellement, je prendrais un peu de retard pour l'appeler.

Je soupira et me remplissa un verre d'eau tout en lançant l'appel après un court moment d'hésitation. Je voulais réparer ce que j'avais détruit.

À ma plus grande surprise, madame Giroud répondit à mon appel, après le troisième essais. Un lourd silence s'installa entre nous, j'entendais seulement sa respiration.

J'hésita, me sentant soudainement angoissé, avant de prendre mon courage à deux mains et parler le premier :

《 Allô ?

J'entendis l'écho de ma propre voix avant d'entendre un soupire :

- Pourquoi vous m'appelez ?

Son ton était froid et distant. Je frissonna et fis tourner mon doigt sur le bord de mon verre :

- Je vous appelle pour régler le problème.

Elle soupira de nouveau, une pointe d'agacement audible :

- Il n'y a pas de problème, où est Olivier ?

Je mordilla ma lèvre inférieure. Je n'aimais pas devoir lui parler, mais je devais le faire pour Olivier :

- Il est retourné en Italie voir-

Je l'entendis rire, avant qu'elle ne me parle d'une manière plus moqueuse et fière :

- Je le savais ! Mon fils a enfin retrouvé la raison !

Elle riait, me faisant soupirer davantage. Je voulais juste raccrocher :

- Olivier est parti voir ses enfants et recommencer à jouer avec ses coéquipiers. On ne s'est pas séparés.

Il y eu un autre long silence, mon doigt tapotant nerveusement sur mon verre. Elle recommença, enfin, à parler :

- Tu ne devrais pas être fier de m'avoir fait autant de faux espoirs.

- Madame, vous faites vos faux espoirs seule et vous continuerez à vous en faire jusqu'à ce que vous compreniez que j'aime Olivier et qu'il m'aime.

Je l'entendis râler, et soupirer :

- Alors vous allez continuer avec ça ? Continuer de dire que vous vous aimez, que vous ressentez de l'amour l'un pour l'autre ?

Je souria en entendant le terme '' amour '', j'aimais dire que j'étais amoureux d'Olivier :

- Oui madame, on s'aime vraiment. On s'aime avec beaucoup d'amour.

Je l'entendis soupirer :

- Pourquoi il t'a choisi toi..? Tu es un homme..l'amour d'une femme ne lui suffisait plus ?

Je soupira et mordilla ma lèvre inférieure :

- Madame...que je sois une femme, un homme ou même un table basse, en temps que mère..vous ne voulez pas seulement voir votre fils heureux..?

Il y eu un autre silence, j'hésitais beaucoup dans mes mots mais le souvenir de mon milanais triste me donner un peu plus d'assurance.

Elle soupira et parla, plus calmement, à mon plus grand étonnement :

- Mais tu es un homme..mon fils aime un homme..

Bizarrement, je comprenais ce que pouvais ressentir sa mère. Bizarrement, j'avais l'impression qu'elle était plus effrayée que nous sur notre relation :

- Madame..je sais que je suis un homme et que ça peut être perturbant mais on s'aime réellement. Comme un homme et une femme s'aiment, seulement nous sommes deux hommes.

J'hésita avant de continuer :

- J'aime Olivier comme je n'ai jamais aimé auparavant..C'est pour ça que je vous appelle encore aujourd'hui. Même s'il ne veut pas le montrer, je sais qu'il est blessé et triste à cause de votre dispute..La famille compte beaucoup pour lui alors..s'il vous plaît, ne détruisez pas votre lien à cause de mon genre..

Plus un bruit, seulement le silence. Un silence très pesant. Je ferma les yeux, ne sachant pas si j'avais utilisé les bons mots...

Quelques minutes après j'entendis un long soupire :

- Mon fils...Je vais l'appeler, je dois réparer mes erreurs avant de le perdre.

Je souria en entendant ça, me sentant rassuré et heureux :

- Merci madame ! Merci !

Je souriais comme un fou, heureux d'avoir pu réparer du mieux que je le pouvais ce conflit.

J'entendis la mère de mon copain tousser doucement :

- Je te remercie de m'avoir fait prendre conscience de tout ça et...je suis désolée pour tout ce que j'ai pu te dire, tu n'es pas un mauvais garçon, je suis heureuse que ce soit toi qui prenne soin de mon fils.

Elle parlait doucement, alors qu'aucun son ne sortait de ma bouche, abasourdi par ce que j'entendais. Je souria encore plus :

- Ce n'est pas grave madame, ça arrive de faire des erreurs ! Je vous promet de prendre soin d'Olivier !

Je l'entendis rire doucement :

- Merci dans ce cas, je te fais confiance. Je te souhaite une bonne soirée Kylian, au revoir.

Je souria encore plus en l'entendant m'appeler par mon prénom. Si j'avais pu hurler mon bonheur, je l'aurais fait :

- Merci beaucoup madame, bonne soirée à vous aussi ! Au revoir ! 》

Elle raccrocha et je sautilla sur place de bonheur, fredonnant.

J'avais eu peur qu'elle ne veuille pas m'écouter mais pas chance, ce fut le contraire.

Je continuais de fredonner quand j'entendis mon portable sonner, je me dépêcha de le prendre en voyant le nom d'Olivier apparaître sur mon écran.

Je répondis à son appel et je vis immédiatement son visage apparaître sur mon écran :

《 Salut chaton !

- Salut mon cœur !

Voir Olivier me rendait encore plus heureux, je souriais tout en me dirigeant vers ma chambre.

Mon milanais souria et me regarda :

- Tu sembles avoir passé une bonne journée, ton entraînement s'est bien passé ?

J'hocha la tête, souriant toujours autant :

- Je dirais même que j'ai passé une très bonne journée et toi ?

- Oh vraiment ? Tu veux me raconter ta journée ?

Je posa mon regard sur l'écran et mes yeux se posèrent sur les siens puis sur ses lèvres.

J'avais hâte de le voir, j'attendais la fin de la saison avec impatience :

- Je ne peux pas te dire ! C'est un secret !

Olivier me regarda, curieux :

- Un secret ?

Je sentis son regard curieux sur moi, me faisant frissonner :

- oui ! En plus, je vais devoir te laisser, je n'ai pas eu le temps de me doucher en rentrant.

Mon milanais ne disait rien, avant qu'il ne me fasse un grand sourire :

- Tu es sûr de devoir vraiment raccrocher ? Tu n'as qu'à juste poser ton téléphone dans un coin de la salle de bain et te doucher tranquille !

Je le regarda, comprenant clairement ce qu'il voulait. Un petit sourire se dessina sur mes lèvres :

- Olivier, tu ne crois quand même pas que je vais rester en appel avec toi pendant ma douche ?

Je vis mon copain sourire un peu plus, mordillant sa lèvre inférieure tout en me regardant :

- À défaut de ne pas pouvoir te toucher, je peux te regarder. 》

Je râla à sa phrase et me chamailla avec lui, tout en me dirigeant vers ma salle de bain.

••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••

Fin du chapitre 56 :

Comment allez-vous ?

Ce sont les derniers chapitres de cette fanfiction et je compte bien la finir bientôt alors je ferais en sorte d'être plus active !

Prenez soin de vous, biz biz <3

•••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••