LII. Parce qu'elle me manque
Point de vue d'Olivier :
J'avais pu voir que Kylian était déçu de mon départ. Je savais que si je partais, je le laissais seul de nouveau mais elle me manquait.
La présence de Kylian me rendait heureux, l'amour qu'il me portait me remplissait de choix mais il me manquait quelque chose. Je me sentais incomplet.
Je soupira, regardant Kylian dormir. Il s'était endormi avant la fin du film. Sa main était dans mes cheveux, qu'il tirait de temps en temps, à cause de son sommeil qui semblait être agité.
Je continuais de caresser ses jambes pour le détendre. Il avait peur que je parte et je venais de lui annoncer que je retournais en Italie. C'était cruel dans le fond.
La vérité était que ma famille me manquait, mes enfants me manquaient. J'avais été absent pendant plusieurs mois et même si on s'appelait parfois, ça ne remplaçait pas la sensation de les avoir près de moi.
Et puis le foot me manquait, l'adrénaline du sport me manquait. Je voulais sentir mon corps trembler à cause de l'effort, le gazon du terrain sous mes pieds, un ballon dans les jambes, l'équipe. Tout me manquait.
Je me redressa légèrement et je me dégagea de son étreinte. Kylian tâtonna un peu avant de me tourner le dos. J'étais perdu. Je voulais finir ma vie à ses côtés mais je ne pouvais pas rester aussi loin de mes enfants et de mes coéquipiers.
Je regardais dos bouger au rythme de sa respiration. Il avait été mal pendant mon coma, si je partais, est-ce qu'il finirait par replonger ? Je ne voulais pas imaginer le pire mais je craignais que cet enfer recommence.
je m'asseya au pied du canapé et je posa ma tête sur mes genoux. Je devais faire en sorte que Kylian ne se sente pas abandonné malgré la distance et nos emplois du temps chargés. Je soupira, notre éloignement aurait au moins un avantage.
Je pourrai m'occuper de tout sans qu'il ne soit au courant ni qu'il ne se doute de quelque chose.
Je me redressa et me dirigea vers la cuisine. J'ouvris un placard et je pris un verre avant de le remplir d'eau. Je regardais l'appartement, plongé dans le noir de la nuit, il était si calme et paisible. Le serait-il toujours quand je reviendrai ?
Je ferma les yeux un instant. Je n'arriverai probablement pas à m'endormir ce soir.
Je posa mon verre dans l'évier et je quitta la cuisine pour me diriger dans la chambre. J'enfila un pull un peu plus chaud et je parti dans l'entrée. Je mis mes chaussures et ma veste, j'attrapa mes clés et je quitta l'appartement.
Je descendais les marches, quatre à quatre, me dépêchant de rejoindre l'extérieur. A peine, je passa la porte, que je me pris une claque à cause du froid de la nuit.
Je mis mes mains dans les poches de mon pull et je mis ma capuche. Je commença à marcher, éclairé par la Lune et les lampadaires de la ville. Paris était calme,endormi.
À un croisement de rue, je vis un chat. Ses yeux jaunes brillaient, comme deux soleils. Je m'approcha de lui doucement et me baissa pour être à sa hauteur. Je tendis ma main vers lui et il l'a senti un bref instant avant de me laisser le toucher.
Il semblait être un chat des rues pourtant il était très propre.
Son pelage roux était doux et soyeux. Lui qui était craintif au début, se frottait contre ma main. Je le regardais, ronronner et profiter des caresses que je lui offrais :
《 Salut mon beau, tu es tout seul dans la rue ?
Il miaula et continua de se frotter à ma main, je grattais sous son menton avec mes doigts et il ferma les yeux. Son ronronnement était apaisant.
- Tu sais, des fois je me demande si je fais les bons choix, j'ai toujours peur des répercussions que ça pourrait avoir.
Le chat me regarda un instant et se frotta contre mes jambes. Mes doigts se perdaient dans sa fourrure. Ses yeux brillaient à chaque fois que son regard croisait celui de la Lune :
- Je suis amoureux, fou amoureux d'une magnifique personne. Il est très talentueux et parfait. Il me rend heureux mais, vois-tu petit minou, je me sens incomplet. Mon rôle paternel me manque. Devoir aller les chercher après les écoles, les écouter me raconter leur journée, les réveiller le matin..Toutes ces petites choses me manquent.
Le chat se roula sur le dos et mit en évidence son ventre, je posa ma main dessus et il recommença à ronronner :
- J'ai quatre enfants et leur présence à toujours éclairé ma vie. Aujourd'hui, ils me manquent plus que jamais et j'aimerai enfin les voir en vrai et entendre leur histoire, comment ils se sentent, s'ils m'en veulent d'être parti aussi longtemps, de ne pas avoir pu être le père qu'ils méritaient d'avoir,pendant plusieurs mois.
Je regardais le chat, il semblait presque sourire. Ses oreilles bougeaient et ses pattes avant s'appuyaient sur ma main :
- Et puis il y a ma carrière professionnelle, je sais qu'elle touche bientôt à sa fin. Je ne suis même pas sûr de pouvoir encore jouer à cause de mon coma. Ce fichu coma aura gâché une partie de ma vie. Même si je n'ai pas de séquelles, il en a créé chez mes proches. Chez mon homme surtout.
Je soupira, un homme avait failli détruire ma vie et celle de mes proches. Le chat se redressa et s'étira. Je détacha mon regard du félin, pour regarder la longue rue vide et silencieuse :
- Je pense que le jour où je prendrai ma retraite, je demanderai à Kylian s'il accepte qu'on aménage ensemble officiellement. Peut-être même que je pourrai m'arranger pour faire une garde alternée avec Jennifer ?
Dis moi petit chat, est ce que je pourrais avoir mon homme et mes enfants près de moi un jour ?
Le félin me regardait et il miaula doucement. Je caressa une dernière fois le haut de sa tête avant de me redresser. Le chat se recula un peu, surpris de ma taille, et se frotta à mes jambes :
- J'espère que tu as une famille qui t'aime toi aussi, en tout cas, j'ai décidé de tout faire pour que la mienne s'assemble. J'ai trouvé une avenir après ma retraite.
Mon ami à poils roux, me tourna le dos et disparu dans la rue mal éclairée. Je resta là, planté au même endroit, avant de tourner les talons et de retourner vers l'appartement.
Il ne faisait plus si froid dehors et les rues n'étaient plus si sombres que ça. Pourtant, je voulais avoir froid. Je le voulais, uniquement pour que mon bondynois veuille me réchauffer dans ses bras.
J'arriva devant mon immeuble et après un dernier regard vers la Lune, je m'engouffra dans le bâtiment. Je monta les marches de plus rapidement possible et je me dépêcha de rejoindre la porte de l'appartement.
Je fouilla mes poches et j'ouvris la porte, doucement et silencieusement, ne voulant pas réveiller Kylian.
J'espérais un jour, en passant cette porte, voir mes enfants et Kylian. De pouvoir dire que je devais me dépêcher de rentrer parce que mes enfants et mon compagnon m'attendaient.
Je souriais à cette simple idée.
Je ferma la porte d'entrée et je me déchaussa. Je retira mon pull et je me dirigea vers le canapé où devait encore dormir Kylian.
J'arriva dans le salon et,en effet, il n'avait pas bougé. Le canapé ne semblait pas très confortable pour finir la nuit et il remuait assez pour me le faire comprendre.
Je m'approcha de lui et le remua un peu, il émergea à moitié de son sommeil mais me laissa le guider jusqu'au lit.
Il s'écroula sur le lit, m'entraînant dans sa chute. Kylian passa ses bras autour de mon torse et nicha sa tête dans mon cou :
《 Kylian, je suis encore habillé.
- Pas grave..
- Je peux au moins enlever mon pantalon ?
- Hmm..
Il me lâcha à moitié, m'obligeant à me tortiller pour retirer mon bas. Un fois cela fait, je passa un bras autour du corps de Kylian et je nous glissa sous la couette.
Rapidement, il encercla mon torse et cacha sa tête dans mon cou. Nos jambes s'emmêlèrent et je me laissa bercer par les petits baisers qu'il déposait dans mon cou.
J'avais trouvé mon premier pillier, il ne me manquait plus que ma petite famille et ma vie aura retrouvé son équilibre.
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Fin du chapitre 52 :
Comment allez-vous ?
Dernier chapitre en amoureux !!
Prenez soin de vous, biz biz <3
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