IX. Appel de l'hôpital
PDV Kylian :
Presnel avait fini par rentrer chez lui, ce matin. Je m'étais recouché dans mon lit après lui avoir souhaité bon retour. Mon appartement était silencieux, comme toujours.
Je me roulais dans ma couette, j'étais triste aujourd'hui,les vêtements d'Olivier n'avaient plus du tout son odeur.
Je ne formais qu'une boule irrégulière avec ma couette dont seule ma tête en dépassait.
Il faisait froid dans mon appartement, bien que le printemps soit bientôt à nos portes. Nous étions le sept février et Olivier était dans le coma depuis deux mois, tout pile.
Jennyfer m'envoyait souvent des messages pour me demander comment j'allais ou encore des vidéos de ses enfants,souriant, tout en me saluant.
C'était ça qui me détruisait le plus. J'avais peur que par ma faute il grandisse dans père.Que par ma faute, ils ne vivent sans la présence paternelle nécessaire.
Je soupira, ma tête me faisait mal. Je pensais trop ces derniers temps. Je me cacha complètement de ma couette et ferma les yeux, me concentrant sur le silence pesant. Je ne bougea plus pendant un long moment, jusqu'à ce que mon ventre gargouille.
Je ne voulais pas manger mais depuis que Presnel était venu j'avais repris l'habitude de manger, comme avant.
Je soupira et sortit tout doucement de ma couette. Je me redressa, soupira une nouvelle fois et me leva de mon lit.
Je marchais en traînant le pas, je n'étais pas pressé de manger, bien que mon ventre hurlait le contraire. Je m'arrêta dans le salon, et scruta les environs.
La pièce était sombre, bien que les volets soient ouverts.
Je m'approcha de la fenêtre et remarqua qu'il pleuvait.
Je posa ma main sur la vitre froide et colla mon front contre.
Un frisson me parcouru, mais ce n'était pas ce genre de frisson que je voulais. Je voulais retrouver ceux qu'Olivier me procurait quand il m'embrassait, quand j'étais dans ses bras, quand je pouvais sentir son regard me dévorer.
Je ne pleurais pas. Cela faisait bien longtemps que je n'avais pas pleuré. Peut-être avais-je épuisé toute mes ressources en eau ?
Je soupira, laissant mon regard traîner sur la ville animée.
Des passants courraient, d'autres marchaient. Certains avaient des capuches ou parapluie, d'autre non. Ils étaient seuls ou à plusieurs. Certaines fenêtres d'appartement montraient qu'on vivait dedans. La pluie tombait toujours, j'ouvris doucement la fenêtre, le vent glacial me fouetta le visage. Je soupira.
Le monde vivait pendant que je m'éteignais.
Je finis par refermer la fenêtre et je m'éloigne de celle-ci, reprenant ma route vers ma cuisine.
J'ouvris mon frigo, espérant trouver quelque chose me donnant envie. Je pris une pomme et croqua dedans.
Son goût était fade, manquant cruellement de saveurs.
Je soupira une nouvelle fois et me dirigea vers mon canapé pour me laisser sombrer dedans.
Le silence devenait étouffant. J'attrapa la télécommande posée sur la table-basse et alluma la télé. Je ne cherchais rien de précis. Seulement de quoi briser ce silence. Je tomba sur une émission, je ne comprenais pas le sujet mais ça n'avait aucun importance.
Je bailla, fatigué. Je n'écoutais pas ce que le présentateur disait, c'était ennuyeux de toute façon.
Une nouvelle fois, je m'égara dans mes pensées quand la sonnerie de mon téléphone se fit entendre.
Je me releva difficilement et sans conviction. J'attrapa mon portable.
Mon sang ne fit qu'un tour.
C'était l'hôpital qui m'appelait. Je décrocha, la boule au ventre :
Hôpital : - Monsieur Mbappé ?
Kylian : - Oui ?
Ma bouche était pâteuse. J'avais un mauvais présentiment qui me transpercer l'estomac :
Hôpital : - Bonjour, vous êtes un des principaux visiteurs de monsieur Giroud, de la chambre 208. Alors nous avons pensé que vous deviez être l'un des premiers à le savoir.
Kylian : - Olivier va bien ?!
Hôpital : - C'est une situation délicate. Les médecins aimeraient vous voir aujourd'hui, le plus tôt si possible.
Mon sang se glaça. Je n'aimais pas ça. Non. Vraiment pas. La voix de la femme était tendue, bon sang elle ne pouvait juste pas me dire ce qu'il se passe ?
Kylian : - Je serais là dans une vingtaine de minutes.
Hôpital : - Bien monsieur. Les médecins vous attendront dans la chambre du patient.
Kylian :- D'accord, merci, au revoir.
Hôpital :- Au revoir.
Je raccrocha et couru dans jusque dans ma chambre. J'avais terriblement peur. Peur de ce qu'on allait m'annoncer.
Je me dépêcha de m'habiller, n'ayant pas le temps de prendre une douche.
Je récupéra mon téléphone au passage et couru dans l'entrée lacer mes chaussures. Je me redressa attrapa ma veste et mes clés. Je sortis en courant de mon appartement après l'avoir fermé à double tour.
Je n'avais pas le temps d'attendre un taxi, alors je repris mon souffle avant de courir jusqu'à l'hôpital. Je devais me dépêcher. Mon estomac se tordait d'angoisse.
Je me dépêcha et en seulement une dizaine de minutes j'arriva à l'hôpital. Je salua rapidement la femme à l'accueil et couru vers la chambre de mon petit-ami.
J'entra sans douceur, en défonçant la porte sous le regard ahuri des médecins :
Kylian : - Je suis là !
Un des médecins de tourna vers moi. Il avait l'air d'hésiter sur comment aborder le sujet. Son collègue finit par prendre la parole avant lui :
Médecin : - Monsieur, c'est une situation difficile..
••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••
Fin du chapitre 9 :
Bonsoir, vous allez bien ?
Vous avez passé une bonne journée ?
Alala, est ce que Kylian va bien aller après cette nouvelle ? Mystère...
Biz biz <3
•••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top