PDV Presnel :

Kylian allait mal. Son regard était sombre et vide, ce soir je voulais tout faire pour que mon ami retrouve le sourire.

On était installés dans son canapé après s'être changés. Il portait un tee-shirt blanc beaucoup trop grand avec un short bleu marine.
On jouait à FIFA, il était très concentré dans la partie.

Ça faisait plaisir de le revoir sourire, j'avais insisté pour qu'il mange. J'avais préparé des pâtes.
C'était un plat simple mais je savais qu'il aimait ça.

Kylian était silencieux mais son regard était figé sur l'écran, je le voyais papillonner, sûrement fatigué de son surplus d'émotions.

J'ouvris mes bras pour qu'il vienne contre moi, je faisait souvent ça avec Julian quand il était fatigué. Il me regarda d'abord étonné mais finit par lâcher sa manette et venir se blottir dans mes bras.

Il baillait, laissant des larmes apparaître au coin de ses yeux.
Je m'installa plus confortablement dans le canapé, le gardant toujours contre moi :

Presnel : - Kylian, tu sais que tu devrais prendre un peu plus soin de toi ? Je ne te demande pas de revenir aux entraînements si c'est encore trop dur mais seulement de faire attention à toi.

Kylian se serra davantage contre moi, je le sentais trembler. Je glissa ma main dans son dos, mon ami avait l'air tellement faible et fragile. Il serrait mon haut avec sa main, cachant son visage dans mon cou :

Kylian : - Je n'ai pas envie de vivre ma vie, comme si rien ne se passait à côté..Olivier me manque..

Presnel : - Je sais qu'il te manque Kyk's mais tu penses qu'il serait heureux de te voir dans cet état ?

Je sentis la peau de mon cou s'humidifier, il pleurait mais cette discussion était importante, je voulais qu'il comprenne que ce n'était pas parce qu'il se laissait sombrer qu'Olivier reviendrait plus vite :

Kylian : - Mais il n'est pas là, donc il n'en pensera rien..

Presnel : - Kylian, il sera toujours là, bien que physiquement non, il reste dans ton cœur.

Kylian : - Putain, il me manque Pres', j'ai si mal. Je veux juste me réveiller et le voir à côté de moi. Qu'on me dise que ce n'est qu'un mauvais rêve et que rien de tout ça n'est vrai.

Je resserra mon étreinte, il tremblait, son corps était parcouru par des sanglots violents mais aucun son ne sortait de sa bouche :

Presnel : - Il finira par se réveiller Kylian mais-

Kylian : - Vraiment ? Alors quand ? Quand je pourrais lui dire qu'il m'a manqué, qu'il m'a fait vivre le moment le plus terrifiant de toute ma vie ?
Quand Pres' ?!

Presnel : - Je ne sais pas Kylian..Je n'en sais rien..

Kylian me regarda dans les yeux, ses larmes dévalant son visage autrefois si souriant. Voir mon ami comme ça.. c'était si déstabilisant. Où était parti notre Kylian ?

Kylian : - L'amour ça fait mal, la vie ça fait mal, la perte de quelqu'un ça fait mal. On est sensé ne faire que souffrir quand on a des sentiments ?

Presnel : - Mais non Kylian, ne dit pas ça. La vie te fait passer par des moments plus durs que d'autres pour que tu t'en relèves plus fort !

Kylian : - Je n'ai plus envie de me battre Presnel. Je n'ai plus envie de me relever. C'était mon pilier, je ne peux pas tenir seul, c'est bien trop dur et douloureux.

Presnel : - C'est pour ça que tu peux compter sur nous pour t'aider. On deviendra aussi tes piliers si il le faut, on t'aidera a monter encore plus haut.
Olivier serait tellement plus heureux si tu continuais à te battre.

Kylian : - Mais il n'est pas là.
Presnel, je sais que ça me fait mal parce que je l'aime.
Et parce que par amour,mon cœur et mon cerveau ne veulent pas avancer.
Ils veulent continuer à croire en ces illusions.

Kylian fixait un point tristement.
Sa tête appuyée contre mon torse, il allait vraiment mal, terriblement mal. Nous étions ses amis mais pas des professionnels, on se doutait et on craignait que notre jeune ami tombe dans une dépression :

Presnel : - Tout ça te bouffe de l'intérieur, tu ne voudrais pas voir un psychologue ? On t'accompagnera si tu en as besoin.

Kylian : - Je n'en ai pas besoin Pres', tout va bien. Oui tout va bien, ce n'est qu'une question de temps.
Le temps que je m'habitue à son absence.

Je ne voulais pas continuer à insister, par peur de le froisser. Si dans une semaine son état ne s'était pas amélioré, je l'emmènerai, de force, voir un médecin. Il ne peut pas finir dans un état aussi lamentable.

C'était une promesse que je faisait à Olivier, je prendrais soin de son Kylian pendant son absence.

Mon ami, s'endormait contre moi, je pouvais entendre sa respiration de ralentir et ses muscles se détendre.
L'état de santé de Kylian m'inquiétait.Je le laissa s'accrocher à moi, passant ses bras autour de mon torse.

Le silence de la pièce me fit dériver dans mes pensées.
Est-ce ce que Julian aurait été dans le même état si c'était moi à la place d'Olivier ?
Un frisson me parcouru, non, je voulais rendre mon babe heureux alors rien ne m'arrivera.

Kylian dormait profondément mais des larmes continuaient à couler. Il devait vraiment souffrir de cette absence, j'essaya d'attraper mon téléphone sans le réveiller.

Une fois, mon mobile en main, je déverrouilla l'écran avant d'envoyer un message à Antoine :

À Anto :

Salut Anto, ne t'inquiète pas j'ai pris le bébé en main. Il ne va bien et malgré qu'il ne veuille pas, je pense qu'on va devoir le forcer à aller voir un psy.
Passe le bonsoir à Hugo et bonne nuit !

J'envoya un '' bonne nuit '' à mon babe, et rapprocha Kylian de mon corps, il tremblait légèrement.
Je ferma mes bras sur son corps pour essayer de lui tenir chaud.

Je te le promet Kylian, que peut importe le prix, on t'aidera à aller mieux et on te fera sortir de ta douleur. Je t'en fais la promesse et je t'accompagnerai voir Olivier demain, je dois lui parler a ce dormeur.

Je ferma les yeux, me laissant tomber dans les bras de Morphée.
Kylian, toujours serré contre moi, ses larmes avaient cessé de couler.

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Fin du chapitre 4 :

Tonton Presko a la rescousse !

Demander de l'aide n'a rien de faible et votre entourage sera là pour vous soutenir ( normalement )

Biz biz

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