II. Appel maternel
Attention TENTATIVE DE SUICIDE.
Contenu choquant, âmes sensibles ce n'est pas pour vous !
Un résumé sera fait dans le prochain chapitre.
Bonne lecture
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Point de vue de Kylian :
Je me sentais mal depuis quelques jours, plus que d'habitude. Olivier me manquait tellement, son absence me faisait mal.
J'avais pleuré toute la nuit, sur Twitter j'avais vu une photo où Olivier me portait après une célébration d'un but.
Je n'avais pu calmer mes larmes. Le regard qu'il me portait était amoureux et pur.
J'avais pleuré, crié, retourné ma chambre, je voulais exprimer ma douleur mais mes jambes avaient fini par me lâcher et je m'étais écroulé sur le sol.
J'étais resté dans cette position un certain temps, peut-être cinq minutes ou trente ? Je ne savais pas et je ne voulais plus savoir.
Mes yeux avaient enfin arrêté de pleurer, je me redressa, mon esprit repassant cent fois l'image que j'avais d'Olivier, inanimé sur ce lit d'hôpital.
Mes pas m'emmenèrent vers la salle de bain, je me laissa faire, comme si j'étais entré en transe.
Je vis enfin mon reflet, j'étais tellement laid, de grandes cernes et un teint blafard comment Olivier pouvait m'aimer ?
Est-ce qu'il m'aimait toujours, est ce qu'il m'aimerait toujours s'il venait à se réveiller ?
J'étais tellement fatigué de cette situation. Je me pencha et ouvris le petit placard sous l'évier.
J'attrapa la trousse de pharmacie et la fouilla jusqu'à trouver une plaquette de médicaments, des somnifères plus précisément.
Je mis toute le contenu de la plaquette dans ma bouche et m'approcha du robinet, je voulais tout oublier, juste dormir.
L'eau commença à entrer doucement dans ma bouche, rejoignant les médicaments, bien trop nombreux.
J'allais avaler ma première gorgée quand soudain mon portable se mit à sonner. Je retrouva mes esprits et cracha tout ce que j'avais dans la bouche, dans l'évier. Bordel, mais qu'est ce que j'allais faire ?
Je me dépêcha de sortir de la pièce lugubre afin de répondre à l'appel. Quand je décrocha, je reconnu immédiatement la voix de ma mère :
« - Allô mon chéri ?!
- Bonjour maman...
- Mon Dieu, Kylian si tu savais à quel point on s'est inquiétés pour toi, tu ne répondais à aucun de nos appels ou messages. Ton frère voulais même qu'on vienne chez toi !
- Désolé, j'ai passé beaucoup de temps à l'hôpital c'est pour ça..
- Mon fils...Comment va ton copain ?
Je rigola nerveusement, quelle question stupide. Olivier était dans un état qui m'empêchait de dormir chaque soir, qui me faisait pleurer à chaque instant :
- Aussi bien que quelqu'un dans le coma depuis un mois et dix-sept jours !
- Kylian..Tu comptes vraiment les jours ?
- Si je le pouvais je compterais les secondes sans lui mais-
Non, j'allais pleurer au téléphone, pas avec ma mère, elle ne devait pas me savoir aussi faible, j'allais sûrement la décevoir..
- Bon maman, je vais devoir te laisser je- j'ai entraînement ! Bisous et on se rappelle bientôt !
- D'accord mon chéri, tu m'appelleras quand tu en auras besoin d'accord ? Bisous mon chat ! »
Je raccrocha brutalement et éloigna mon portable de moi.
'' mon chat '', '' chaton '', Olivier, putain ! Même d'entendre un surnom proche de celui qu'il me donnait me mettait les larmes aux yeux. Je me laissa glisser contre la porte, une fois que je sentis le sol sous moi, je replia mes jambes contre mon torse.
Je pleura, plus fort que d'habitude. Si ma mère ne m'avait pas appelé j'aurais fini comment ? Mort sous overdose ?
Je ne voulais pas mourir mais rien ne me donnait envie de continuer à me battre, plus rien.
Mon équipe ? Ça faisait tellement longtemps que je n'avais pas pointé mon nez là-bas.
Et après les avoir ignoré comme je l'ai fait, méritais-je de réapparaître comme ça dans leur vie ?
Mon corps me faisait mal, comme ma tête. Des centaines d'images passaient en boucles, comment je pouvais avancer si l'homme qui m'avait aidé à grandir n'était plus là ? Je me sentais si mal. De me dire que par ma faute, Olivier était dans ce lit d'hôpital, naviguant entre la vie et la mort.
C'est moi qui aurait dû être me prendre ce coup de couteau, pas lui. Lui qui avait déjà si peur de nous montrer devant nos coéquipiers ou même sa famille.
Sa famille...J'avais reçu tellement de haine de leur part, sa mère me bousculait et son père m'insultait dès qu'il me croisait dans les couloirs de L'hôpital.
Ils avaient raison après tout, j'avais arraché à plus d'une dizaine de personnes un fils, un mari, un père, un ami ou un coéquipier.
Bordel, j'avais détruit une famille.
Mes larmes coulaient de plus en plus.
Je me leva rapidement et faillit m'écrouler de nouveau sur le sol. Je n'avais pas mangé depuis deux ou trois jours.
Je n'en avais juste pas envie.
Je couru dans mon salon, attrapa ma veste et enfila mes chaussures.
Je voulais juste m'excuser auprès d'Olivier. Je courais dans la rue déserte, il était encore tôt pour un dimanche matin.
J'étais en short avec un pull d'Olivier mais je m'en moquait de savoir ce que les quelques personnes présentes pouvaient penser de ma tenue.
Je couru jusqu'à l'hôpital, je ne pris même pas le temps de saluer l'infirmière, j'ouvris brusquement la porte de sa chambre. Je remarqua des larmes tomber sur la moquette mais je n'avais pas le temps pour cette futilité.
Je m'approcha du lit d'Olivier et je m'effondra sur la chaise de visite. Je devais lui parler, tout lui dire :
« - Bonjour Olivier, j'espère que tu vas bien là où tu es. Mon amour, je suis désolé pour tout ce que j'ai fait.
Tu étais heureux bien avant que je n'entre dans ta vie, j'ai détruit tout ce que tu avais.
Ta famille, tes parents, ta carrière sûrement... Je suis désolé mon amour, ça fait un mois et dix-sept jours que tu es plongé dans ce sommeil, tu me manques tellement Olivier, comme tu dois manquer à tes enfants ou à tes coéquipiers.
Je repris ma respiration alors que mes yeux pleuraient toujours.
Je lui disais tout ce que j'avais sur le cœur depuis qu'il avait fermé les yeux :
- Je suis désolé de m'être approché de toi ce soir là, par ma faute tu es dans cet hôpital. Toute cette merde n'est rien que de ma faute !
Je n'en pouvais plus. Olivier m'aurait sûrement dit que c'était faux mais il n'était pas là, mon copain, mon homme était allongé dans un lit sans vie !
Bordel Olivier, j'aurais aimé me prendre ce coup à ta place.
Je me déchaussa et m'approcha de son lit. J'hésita un instant mais fini par monter sur son lit, près de lui. Je me glissa dans ses bras, posant ma tête sur son torse :
- Pardon mon amour..
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Fin du chapitre 2 :
Un peu de vécu je pense, mais c'est avec ce genre d'épreuve qu'on apprend à se relever plus fort.
Alors même quand tout va mal, il y aura toujours quelqu'un pour vous aider !
Biz biz
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