Chapitre 83

Ils se regardent étonnés mais finissent par bouger. Lu nous entraîne Zéro et moi dans une salle de réunion et les sept garçons nous rejoignent rapidement.

- Asseyez-vous… nous regardez pas comme ça, on va pas vous manger.

Ils se placent timidement autour de la table et Zéro ricane. Je lui mets un coup de coude dans les côtes qui le lui retire.

- Si on vous a demandé de venir, c’est parce que vous intégrerez mon équipe pour l’assaut. Ainsi, vous vous entraînerez désormais avec moi à partir de demain matin.

Riku - Donc… on est le groupe qui passe au milieu de tout ?

- Ça ne devrait pas effrayer un faucheur. Pas vrai ?

Riku - Bien sûr que non !

Il affiche un air moqueur et je détourne mon regard vers Zéro qui, je le sens, fusille le faucheur du regard. Je pose une main sur son avant-bras et il me sourit. Mes yeux repartent sur le groupe après un rapide sourire.

- Pour aujourd’hui, je vous laisse vous entraîner une dernière fois avec vos groupes et on se retrouve demain matin.

Ils hochent la tête et je souris avant de prendre la main de Zéro pour partir.

- Aïe.

Je recule et me masse le nez. Zéro, lui, me tire contre lui et passe ses bras autour de mon corps.

Zéro - Ça va ?

-  Ouais… qu’est-ce qui se…

Je relève la tête pour voir la tête arrogante d’Aloysius

Aloysius - Ma petite fleur.

Il tend une main inquiète vers moi mais Zéro me recule avant de lui mettre une tape. Il rapatrie sa main contre son torse, la tenant dans la seconde.

Aloysius - Ça fait tellement longtemps que je n’ai pu t’admirer, ni humer ton parfum.

Il se rapproche et Zéro lève son poignard entre nous.

Zéro - Ne. t’approche. pas.

Aloysius - Et qui es-tu pour exiger cela de moi ?

Leur voix sont glaciales et je sens que je dois sortir des bras de mon frère d’arme pour commencer à calmer le jeu. Je ne peux cependant pas m’y résoudre car cela pourrait aussi bien envenimer les choses. Je soupire.

? - Besoin d’aide ?

Je tourne la tête vers mon futur beau-frère.

- Je veux bien, s’il te plaît.

Il me tend la main et je m’en saisit rapidement.

Melvin - Accroche-toi bien.

Je hoche la tête et il me tire vers lui. Résultat ? Je trébuche et finis sur lui. Je me relève rapidement.

- Désolée ! Et… merci.

Il se relève et regarde par-dessus mon épaule.

Melvin - Tu ferais mieux de courir par contre.

Je souffle, épuisée.

- Je vais pas fuir toute ma vie.

Je me retourne et la scène me laisse bouche bée.

- J’crois… j’vais partir…

Je me détourne et laisse derrière-moi le champ de bataille qu’ont créé les deux hommes.

✰✰✰✰✰

Arrivée chez moi, je pars me coucher, ne sachant pas quoi faire d’autre. Je ne sais combien de temps j’ai passé à regarder mon plafond mais quand je me relève c’est sous la contrainte des coups contre ma porte d’entrée. Je grommelle, traînant mon corps jusque dans l’entrée et ouvre la porte.

- Venez pas vous battre ici.

Zéro - Je viens pas me battre… je viens dormir.

- T’es seul ?

Zéro - Oui.

- C’est pas pour te venter après ?

Zéro - Non.

- Juste dormir ?

Zéro - Oui.

Je soupire avant de m’écarter.

- Entre.

Il affiche un sourire enfantin avant de rentrer pour se diriger dans mon lit. Je le regarde faire en riant.

Zéro - Quoi ?

- On dirait un enfant.

Zéro - J’en suis pas un !

Je m’approche et lui ébouriffe les cheveux.

- Si tu le dis

Zéro - Un enfant, ça tue pas comme un dieu.

Je m'assois à côté de lui et il en profite pour poser sa tête sur mes jambes.

- Tu vois ? T’es un enfant.

Zéro - Pourquoi ?

Je passe une main dans sa crinière indomptable, comme lui.

- Parce que.

Zéro - Tu veux qu’on vérifie si je suis un enfant ou non ?

- Qu’est-ce que tu vas faire ?

Il se redresse et se positionne face à moi.

Zéro - Devine.

- Tu vas jouer à la console ?

Il s’approche et se penche vers moi, appuyant ses mains contre le lit et ses lèvres flottant à quelques centimètres de mon oreille.

Zéro - Non.

Sa voix est rauque et son souffle chaud me donne des frissons.

Zéro - Mais avec toi… peut-être bien.

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