- Ne le crois pas ! On… on a jamais rien fait !

Je cache mon visage entre mes mains.

Ray - D…d’accord…

J’entends Ray fouiller dans un sac avant de revenir vers moi, instrument médical à la main.

Ray - Si… si ce n’est pas ça, il faut… que je vérifie ce qui ne va pas…

C’est avec gêne que Ray finit de m’osculter tandis que Zéro en profite pour me serrer un peu plus contre lui. J’attrape doucement ses mains durant ce temps afin que Ray puisse faire son travail.

Ray - Tu ne semble rien avoir mais pour ta propre sécurité, il vaut mieux que tu ne retournes pas là-dedans. Surtout que ça a peut-être à voir avec ton exclusion du nightmares.

- Tu crois ?

Ray - C’est pas impossible.

Il me sourit avant de se reculer.

Ray - Tu n’as qu’à visiter le reste de l’orphelinat ou rester avec Zéro.

Zéro - Ou les deux.

Ray - Oui… oui, ça marche aussi. Je vais rejoindre les autres… on se retrouve avant que j’aille dans le nightmares.

- Si tu veux.

Je le regarde s’éloigner jusqu’à ce que Zéro grogne.

- Qu’est-ce que tu as encore, gros jaloux ?

Zéro - Rien du tout.

- Bien sûr. C’est aussi pour ça que tu inventes des choses.

Je tente de me relever mais il me tire à nouveau sur lui.

- Dit-moi. J’t’ai dit que je voulais plus que tu fasses ça… alors explique-toi.

Zéro - Expliquer quoi ?

Je soupire.

- Pourquoi tu me retiens s’il n’y a rien ?

Zéro - Parce que tu vas le rejoindre.

- Pourquoi ? Tu veux pas que je le rejoigne ?

Zéro - Parce qu’il est dans la pièce qui te fais mal et que… tu regardes tout le monde sauf moi.

Je me lève et Zéro ne me retient pas, me regardant tristement. Je m'assois à nouveau sur ses genoux mais face à lui cette fois. Mes yeux s'ancrent dans les siens.

- Tu veux mon regard ? Je te regarde, chéri.

Il détourne les yeux.

Zéro - Juste parce que je te l’ai dit.

Je pose l’une de mes mains sous son menton et le force à me regarder aussi.

- Non. Je te regarde mais tu ne vois que le regard que je porte sur les autres… Mes yeux sont plus souvent sur toi que sur n’importe qui… Car si c’est ça, toi non plus tu ne me regardes pas.

Zéro - Si je te regarde !

- Tu as déjà posé tes beaux yeux sur d’autres !

Zéro - Comment ça ?

- Tous les garçons avec qui tu parles, je pourrais être jalouse ! Cette fois-là au lac, tu t’amusais avec eux !

Il me regarde sans comprendre.

Zéro - Mais ce sont des garçons…

- Tu connais l’homosexualité ?

Zéro - Bah oui… non ?

- “Aimer le même genre”

Zéro - Ah… oui mais moi j’aime pas les mecs… sauf si t’en es un… T’es pas un mec, si ?

Je ris.

- Non Zéro… je suis pas un mec.

Je soupire.

- Mais tu parles aussi avec des filles.

Je baisse les yeux.

Zéro - J’aime pas non plus les filles.

Je relève la tête étonnée vers Zéro avant d’éclater de rire.

Zéro - Q..quoi ?! C’est vrai ! Y’a que toi que j’aime !

Je m’arrête de rire pour passer mes bras autour de sa taille et le serrer contre moi. Je pose mon front dans le creux de son cou.

- Ne change jamais.

Zéro - Changer quoi ?

- Rien chéri, laisse tomber.

Nous passons un moment comme ça avant de nous rendre dans les archives pour le reste de la journée.